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Le blé, de son nom latin Triticum, fait partie des céréales à paille annuelles dont les feuilles à préfoliaison enroulée font plus de 6 à 8 mm de large. Les tiges sont des chaumes cylindriques creux élevés, à feuilles alternes planes. Le chaume porte une inflorescence qui est un épi d'épillets. L'épi est enflé, tétragone à sub-tétragone, dense à l'axe solide. Chaque épillet comporte 2 à 5 fleurs par étage d'épi.
Cette Poacée est assez exceptionnelle dans le monde végétal : la fécondation a lieu dans la fleur avant même qu'elle ne s'ouvre et ne s'épanouisse, de sorte qu'il y a une autofécondation à l'intérieur même du bouton floral pour environ 95 % des plants. Ceci explique la grande quantité de graines contenues dans un épi. Les 5 % non autofécondés ont permis certaines hybridations naturelles. Le grain de blé est un fruit sec simple, dont les graines ne se libèrent pas seules (fruit indéhiscent) et dont la paroi adhérente protège des influences extérieures, mais nécessite un battage avant utilisation. La carène est la forme du grain, variable d'une espèce à l'autre, la glume contient des glumelles qui enferment la fleur et ensuite le grain.
Le blé est un pilier de notre alimentation. Il permet de fabriquer farine, pain, biscuits, barres de céréales, soupes, pâtes alimentaires, semoules… D'un point de vue économique et agricole, deux types de blés sont les plus importants :
Cette céréale a de manière globale une résistance au froid comprise entre -10 et -15 °C. Il est donc possible de la cultiver partout sauf en montagne où le froid et le relief posent problème.
Très simple de culture, un petit carré au jardin donne tout de suite un air campagnard fort agréable. 9 à 11 mois plus tard, vous récolterez de beaux épis jusqu’à 1,50 m de haut, de bons grains pour faire une farine à pain, des pâtes à tarte, pizza. Conservés en l'état, les épis font de belles décorations en vase pour bouquets secs ou verts.
Forest and Kim Starr/CC BY 2.0/Flickr
Le blé ne se multiplie que par semis, très simple à réaliser, en place, sans avoir à le repiquer ni à le retravailler après germination. Les données comme « blé d'hiver » ou « blé de printemps » ne sont pas restrictives. Ainsi, un blé de printemps peut être semé en hiver et vice-versa. Seuls les grands céréaliers respectent ces dates, tenus par une obligation de fort rendement.
Les données suivantes concernent le semi de 1 m² de blé.
En pleine terre, dans un sol travaillé et amendé à exposition ensoleillée. Le sol doit avoir un pH neutre ou calcaire, jamais acide. L'amendement doit être léger pour éviter le risque de verse dû à un enracinement pauvre.
Bon à savoir : la verse est un effet de groupe qui amène à l'affaissement d'une partie des plants cultivés dont l'enracinement est faible.
Le blé d'hiver se sème à l'automne, durant le mois d'octobre, pendant lequel le temps est humide, mais pas encore trop froid. Il a un meilleur rendement que les blés de printemps.
Les variétés de blés dites « de printemps » se sèment en février-mars.
Comptez entre 120 et 150 plants par m² : 120 si votre hiver a un froid « doux », 150 si le froid est plus intense. Cette différence permet de combler l'éventuelle perte due à un froid excessif.
À noter : ce nombre de graines est généralement la quantité contenue dans un épi bien plein.
Les variétés de blé tendre qui se sèment en automne ont besoin de connaître les rigueurs de l'hiver pour se développer normalement. Les blés durs sont surtout semés en février-mars.
Si vous avez copieusement amendé le terrain pour cultiver des légumes auparavant, contentez-vous d'ameublir le sol. Si le blé est destiné à être planté sur une parcelle jamais cultivée ou jamais fertilisée, apportez 500 g de compost par m².
Attention : trop de compost peut faire verser le blé à cause d'un enracinement sur un sol rendu trop souple.
Les graines germent avant l'hiver et développent un système racinaire suffisant pour résister à la mauvaise saison.
Fernando Valenzuela/CC BY 2.0/Flickr
Après la germination de votre blé, semez entre les rangs du trèfle blanc ou violet pour couvrir le sol et entretenir sa fertilité puisque les trèfles fixent l'azote de l'air. Cela apporte un effet visuel charmant.
À la fin de l'hiver, quand le blé forme des touffettes herbacées (mars), sarclez le sol pour butter et encourager votre blé à taler (émettre plusieurs tiges). À partir de cet instant, la croissance devient plus active et peut atteindre 5 mm par jour. Les tiges se redressent et prennent une position tendant vers la verticale. Cette phase se termine à l'épiaison, théoriquement en juin, juillet.
Les arrosages doivent être raisonnables au début, une légère humidité constante suffit. Plus la plante se développe, plus elle demande d'eau. Un manque d'eau est nuisible à la production d'épis. En début de maturation des épis, stoppez pratiquement les apports d'eau.
Suivez régulièrement le sol de vos lignes plantées afin de réagir si besoin.
Évitez à tout prix l'usage de désherbants. La pratique manuelle semble souvent longue et fastidieuse, elle est néanmoins bien plus conseillée pour la faune, la flore et votre santé lors de la consommation de votre récolte.
Sur un sol correctement amendé avant semis, aucune fertilisation n'est nécessaire en cours de culture.
Dès que les épis blondissent, surveillez les oiseaux. Il est prudent d'acheter un petit filet (2 m × 2 m) à l'avance, car s'ils se jettent sur votre beau blé, le pillage peut être éclair. Tendez ce filet sur 4 piquets et attachez-le sur une ficelle faisant le tour de la culture pour éviter que les oiseaux ne se faufilent dessous.
Elle est causée par un champignon, le Puccinia triticina et le Puccinia glumarum. Les apparitions se produisent en mai ou juin. Cependant, on peut observer des pustules en automne. L'hivernation a lieu sous forme de mycélium dans les plantes. La maladie se reconnaît à la présence de points duveteux arrondis, bruns, se trouvant en particulier à la face supérieure des limbes qu'ils ne perforent pas. Ils sont entourés d'une auréole décolorée et de pustules réparties au hasard. Les organes atteints sont les feuilles et les graines. Traitez à l'aide d'un fongicide systémique adapté à ce type de champignon.
Tilletia tritici c'est la seule qui existe en France. Dans cette maladie, les pièces florales ne sont pas touchées, seul le grain est atteint. Il est déformé, plus ou moins arrondi, de couleur gris foncé, plein de poussière noire, il exhale une odeur nauséabonde. L'épi prend un aspect général caractéristique déformé.
Bien avant la maturité, les grains cariés se reconnaissent aisément à leur forme arrondie et à leur couleur vert foncé anormale. Il faut observer attentivement la végétation pour détecter un léger raccourcissement des plantes, accompagné par une augmentation des ramifications à brins mous, des épis grêles ou stériles. Les seuls moyens de lutte sont le traitement préventif des semences par trempage ou poudrage. L'arrachage des plants adultes atteints. L'utilisation d'espèces plus rustiques diminue le risque.
Les femelles pondent leurs œufs à l'intérieur des grains, les larves se développent à l'intérieur à des températures de 30 à 32 °C, donnant lieu à une nouvelle génération en 25 jours. En dessous de 12 °C, ils ne peuvent plus se reproduire. Un séjour de trois mois à 5 °C entraîne la mort de toutes les formes, ce qui est donc une protection efficace.
Les insectes du genre Tribolium sont des coléoptères appelés ténébrions. Ils se nourrissent de grains lorsque la température est d'environ 30 à 35 °C. La durée de leur cycle est de 18 à 25 jours. Ce prédateur est prolifique, avec 400 à 600 œufs pondus par femelle.
La lutte contre ces deux principaux ravageurs doit être chimique, avec un insecticide systémique dès les premiers individus constatés.
Les oiseaux aiment particulièrement se nourrir des grains lorsque les épis mûrissent. Protégez la culture à l'aide d'un filet.
Les rongeurs font de gros dégâts principalement après récolte si le blé n'est pas bien protégé contre eux.
Les grains de blé atteignent leur maturité fin juillet. Lorsque la tige sèche et que l'épi se courbe vers le bas, c'est le moment de la moisson. Quand tiges et épis ont bien jauni, prélevez régulièrement quelques grains pour contrôle : votre blé est mûr lorsque l'ongle ne peut plus pénétrer dans le grain.
Par beau temps sec, récoltez à la faucille bien aiguisée ou à la cisaille, coupez à 10 cm du sol. Il est aussi possible d'arracher les plants.
Liez la récolte en gerbes puis rentrez le tout à l'abri. Suspendez les gerbes ou rangez-les debout, au sec et à l'abri des rongeurs. Le blé se conserve très bien ainsi.
Vient ensuite le temps du battage, c’est-à-dire la séparation du grain des épis. Pour décortiquer du blé en petite quantité, malaxez l'épi entre vos doigts, en remontant de la base côté tige au sommet.
Pour une plus grande quantité, coupez les épis bien secs au sécateur et placez-les dans un sac en grosse toile ou un drap. Fermez hermétiquement et battez énergiquement pour faire sortir le grain.
Il faut ensuite le vanner, opération qui consiste à séparer la balle (enveloppe) du grain. Sur un tamis de maçon, par exemple, faites tourner les grains face à un léger courant d'air ou un sèche cheveux pour faire envoler la balle et ainsi conserver uniquement le grain.
Pour fabriquer de la farine à partir de vos grains récoltés et nettoyés des impuretés, munissez-vous d'un moulin à café ou d'un bon mixer. Laissez tourner le temps qu'il faut pour obtenir une poudre fine la plus régulière possible. Si besoin, tamisez l'ensemble avec une passoire de cuisine. Votre farine est prête, il ne vous reste plus qu'à l'utiliser !
Dag Terje Filip Endresen/CC BY 2.0/Flickr
Le blé se multiplie uniquement par semis, voir la partie « Semis du blé ».
La paille a de nombreuses utilisations, comme biomasse pour le carburant, mais surtout pour les couvertures en chaume et comme paillis dans le jardin. Après votre récolte, conservez cette paille au sec pour un usage futur.
Les pollinisateurs apprécient leurs fleurs, évitez les pulvérisations à ce moment de croissance.
Le stock des chromosomes s'est multiplié chez les blés cultivés et s'est hybridé naturellement avec celui d'autres graminées. Les blés sauvages sont diploïdes : ils ont, comme la plupart des espèces, un stock chromosomique double (2 fois 7 chromosomes), la moitié d'origine paternelle, l'autre moitié d'origine maternelle. Au cours de l'évolution de cette plante, ce stock chromosomique s'est multiplié par deux, produisant des blés tétraploïdes comme le blé dur. Il s'est parfois même multiplié par trois (blés hexaploïdes à 42 chromosomes) dans le cas du blé tendre.
En même temps, une partie du patrimoine d'au moins deux autres espèces de graminées sauvages encore mal identifiées s'est métissée de façon fortuite avec celle des blés. Ce patrimoine a été maintenu grâce à l'autofécondation, ce qui a donné de nouvelles qualités. C'est ainsi que fut acquise par le froment la capacité de synthèse des éléments du gluten qui rend la farine panifiable, chose impossible auparavant.
Les farines sont classées selon leur teneur en minéraux. Plus le type est élevé, plus elles sont nutritives, mais moins elles sont blanches. Ainsi :
Valeur énergétique : 374 cal
Protéines : 75 g
Lipides : 1,85 g
dont :Glucides : 13,19 g
Fibres alimentaires : 0,6 g
Calcium : 142 mg
Fer : 5,2 mg
Magnésium : 25 mg
Phosphore : 260 mg
Potassium : 100 mg
Sodium : 29 mg
Zinc : 0,85 g
Cuivre : 0,18 mg
Sélénium : 39,7 µg
Originellement cultivée dans le croissant fertile de la Mésopotamie il y a environ 12 000 ans, cette céréale fut importée en France par deux voies distinctes : au nord par le Danube, au sud par la Méditerranée.
En latin, épeautre se dit « far », c'est de là que vient le mot farine.
C'est à Linné, en 1753, qu'est due la première subdivision du genre Triticum en 5 espèces. T. aestivum (blés barbus de printemps), T. hybernum (blés sans barbes d'hiver), T. turgidum, T. spelta et T. monococcum. Dans une édition ultérieure de 1762, Linné ajoute une nouvelle espèce, T. polonicum.
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