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Plantation
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Floraison
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Taille
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Les saules pleureurs sont des arbres capables d'atteindre 15 à 20 m en tous sens, à croissance rapide notamment si les racines trouvent une source d'eau abondante. La silhouette de ces arbres a inspiré de nombreux poètes ou écrivains romantiques comme Alfred de Musset, voire des peintres comme Monet qui voient dans cette forme une sorte d'évocation mélancolique, un refuge : on est à l'abri des regards derrière le rideau de rameaux qui pend jusqu'au sol, se mouvant à la moindre brise dans un léger bruissement.
Ces arbres font partie du paysage européen depuis plus de 200 ans, plantés communément dans les grands parcs en isolé au milieu des pelouses ou au bord des pièces d'eau. L'espèce chinoise originelle Salix babylonica a été remplacée par des hybrides plus robustes.
Salix babylonica édifie un tronc relativement droit, à l'écorce gris foncé profondément fissurée avec l'âge ; il déploie un large houppier, aux rameaux d'extrémité retombant et se ramifiant au fil des ans. La couleur des rameaux est vert olive à jaune brun et se différencie de l'hybride Salix x sepulcralis 'Chrysocoma' à écorce jaune vif, plus communément cultivé.
Les feuilles caduques ont des pétioles courts ou inexistants. Elles sont disposées en spirale autour du rameau (de manière alterne) ont une forme étroite allongée pointue, de 8-15 cm de long, à bords dentés. Le limbe glabre est vert assez vif et le revers un peu plus pâle.
La floraison, sous forme de chatons mâles pendants ou dressés et de chatons femelles dressés, a lieu sur des sujets différents excepté chez l'hybride commun. Les feuilles sont déjà sorties lors de la floraison si bien que l'intérêt ornemental de celle-ci reste assez limité. Les épis de fleurs verdâtres ou jaunâtres ne comportent ni sépales, ni pétales, mais des glandes nectarifères et une bractée entière pubescente. La pollinisation se fait par le vent ou les insectes.
Lorsque la fécondation a lieu, les arbres femelles portent des capsules qui s'ouvrent en 2 valves et libèrent des graines de 1 à 2 mm, munies d'aigrettes soyeuses blanches. Elles sont disséminées par l'eau ou le vent, mais leur capacité germinative ne dépasse pas 1 à 2 jours sauf en milieu ultra-froid.
Les saules figurent parmi les premières essences à se garnir de feuilles au printemps et l'une des dernières à perdre leurs feuilles. Les bourgeons des saules sont assez caractéristiques, car ils comportent une écaille unique et sont appliqués contre le rameau. Les rameaux ne portent pas vraiment de bourgeon terminal, car l'extrémité avorte. Chez de nombreuses espèces, les feuilles sont accompagnées de stipules qui laissent de petites cicatrices de part et d'autre de la cicatrice foliaire en V.
Le pollen épais et cireux du saule peut être à la fois transporté par le vent et les insectes ce qui le distingue du pollen nu des peupliers, uniquement emporté par le vent. Cet autre genre de la famille des Salicacées ne comporte pas non plus de nectaires et ses chatons sont tous pendants, contrairement à ceux des saules. Ces caractères témoignent sans doute d'une transition de la pollinisation par le vent, pour le moins hasardeuse, vers celle effectuée par les insectes, bien plus productive.
William Crochot/CC BY-SA 4.0/Wikimedia
Cette essence apprécie un sol frais à humide, mais se contente d'un sol ordinaire sans exigences particulières. Choisissez un emplacement ensoleillé ou légèrement ombragé et de préférence isolé pour une croissance maximale. Évitez de planter un saule pleureur dans un endroit exigu, bétonné, à moins de 15 m d'une maison, car ses dimensions deviennent vite imposantes et ses racines doivent pouvoir s'étendre pour chercher l'eau sans endommager les canalisations notamment.
Les saules pleureurs tolèrent des hivers rudes (-40 °C) tout autant que les climats tropicaux.
À l'automne de préférence.
Le plant peut se planter en racines nues en hiver si l'on a pris soin de les conserver bien hydratées. La plantation à partir d'un conteneur est plus facile et peut se faire toute l'année.
Creusez une fosse d'au moins 60 cm, aérerez le sol autour s'il est compacté et apportez du compost au trou de plantation. La culture en pot limite l'expansion de l'arbre, il est conseillé d'employer des formes moins vigoureuses comme le saule tortueux qui offre un port plus érigé, surtout si vous taillez régulièrement les branches.
Pensez à démêler les racines si elles ont commencé à tourner dans le pot et à bien imbiber la motte.
Carl Lewis/CC BY 2.0/Flickr
Arrosez régulièrement pendant les 2 premières années qui suivent la plantation. Par la suite, aucun entretien n'est nécessaire.
En fin d'hiver, taillez avant la sortie des feuilles.
La taille n'est pas obligatoire, mais permet de diriger la silhouette du tronc au départ selon sa convenance, d'autant que, par la suite, la coupe de grosses branches est fortement déconseillée pour des raisons sanitaires. La cicatrisation a du mal à se faire et le bois peu solide cède facilement au vent lorsqu'il est carié.
Raccourcissez les jeunes pousses ou supprimez à leur base les branches gênantes en respectant le col de la branche. Prenez soin de désinfecter les outils de taille avant toutes interventions.
Le saule pleureur est sensible à divers parasites comme l'anthracnose qui provoque des taches noires auréolées de jaune sur les feuilles et les rameaux, au printemps et en été. Les taches évoluent en chancres qui empêchent la sève de circuler.
La tavelure entraîne les mêmes taches avec des rameaux qui se recourbent et sèchent en se couvrant de lésions noires.
Ramassez les feuilles mises à brûler et taillez les rameaux malades. Appliquez un fongicide une fois par mois à partir de mars si l'attaque devait se répéter.
Les pucerons suivis de dépôts de fumagine et les chenilles peuvent affaiblir de jeunes plants et nécessiter un traitement insecticide. La ponte de petits insectes génère souvent des galles rouges ou vert foncé (tenthrède galligène, acarien) sur les feuilles, mais qui demeurent inoffensives pour l'arbre.
Les branches âgées cassent facilement, car le bois manque de résistance mécanique. Évitez d'infliger de grosses tailles qui entraînent le pourrissement du bois. Ne plantez pas un saule à proximité des lieux de passage pour des raisons sécuritaires.
Ettore Balocchi/CC BY 2.0/Flickr
Bouturer un saule pleureur est très simple.
Bouturer votre saule pleureur entre novembre et mars, avant la montée de sève ou bien dans un verre d'eau à tous moments.
Piquez des rameaux de 20 cm ou plus, directement en pleine terre allégée avec du sable ou en pot, en enfonçant les tiges d'au moins 10 cm de profondeur. Arrosez et désherbez régulièrement.
Repiquez les jeunes plants racinés en pot ou directement en place dès que des racines denses dépassent 10 cm de longueur.
Les jeunes branches feuillées peuvent se mettre à raciner dans un bocal rempli d'eau pendant quelques semaines avant d'être piquées en terre. Le substrat doit toujours être maintenu humide pendant au moins une année.
L’eau dans laquelle les boutures de saule s'enracinent contient de l'auxine, une hormone de croissance libérée par le saule. Celle-ci peut servir à stimuler l'enracinement d'autres types de boutures en les faisant tremper pendant 1 ou 2 h, avant de les piquer en terre.
Le saule pleureur, Salix babylonica, cher à Alfred de Musset (1810-1857), est originaire de Chine et fut introduit en Europe en 1692. Le nom latin du saule pleureur initial, Salix babylonica, fut donné par le père de la systématique Carl von Linné qui cherchait toujours à donner un sens à ses appellations. Il s'inspira de la légende selon laquelle l'arbre aurait abrité les pleurs des Juifs captifs à Babylone. En réalité, il s'agissait du Populus euphratica qui a suivi la route de la soie depuis la Chine et serait parvenu en Europe au début du XVIIIe siècle.
Aujourd'hui, le saule pleureur le plus largement cultivé est Salix x sepulcralis 'Chrysocoma', qui reçut l'Award of Garden Merit de la Société Royale Horticole en 1984. Obtenu par les pépinières Späth à Berlin en 1888 sous le nom de Salix vitellina pendula nova, il reçoit le nom officiel de 'Chrysocoma' de la part de Louis Albert Dode (1875-1945) en 1908. Il est issu d'une hybridation artificielle entre Salix alba 'Vitellina', qui lui confère la couleur jaune des rameaux et la résistance au gel, et le saule pleureur Salix babylonica 'Babylon' responsable de son port pleureur.
Ce dernier fut d'abord introduit en Angleterre, à Twickenham dès 1748 par un certain Monsieur Vernon. Cette espèce subtropicale a désormais quasiment disparu du Royaume-Uni, principalement en raison de sa faible résistance au gel. Quelques arbres survivent cependant autour de Twickenham. Elle a transmis à son descendant sa tolérance aux fortes chaleurs si bien que sa présence dans les jardins tropicaux n'est pas surprenante.
On compte près de 400 espèces de saules, arbustives ou arborescentes, dont la majorité se trouve dans les zones fraîches et humides des régions tempérées ou froides de l'hémisphère Nord : 70 espèces en Europe, autour de 100 en Amérique du Nord et la majeure partie en Chine. Presque toutes les espèces peuvent s'hybrider.
Selon le botaniste russe Alexey Skvortsov (1920-2008), Salix matsudana, plus connu sous sa forme tortueuse, serait une sous-espèce de Salix babylonica qui partage sa même aire d'origine : la Chine du Nord. La seule différence entre les deux espèces est que S. matsudana a deux nectaires sur chaque fleur femelle, tandis que S. babylonic n'en a qu'un. Or, ce caractère n'est pas vraiment stable comme en témoigne le saule fragile (Salix fragilis) doté de 1 ou 2 nectaires. Aussi cela ne justifie-t-il pas une distinction entre espèces.
Le saule est un arbre hautement symbolique en : il évoque la vie au Tibet et l’immortalité en Chine.
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