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Plantation
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Floraison
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Le genre Vallea rassemble aujourd'hui 2 espèces grâce à la découverte en 1988 d'une seconde plante en Équateur. Il appartient à la famille des Élaeocarpacées qui comprend quelques espèces de régions tempérées du Chili comme le Crinodendron hookerianum, mais surtout des espèces tropicales.
L'espèce stipularis est celle que l'on cultive le plus souvent. Il s'agit d'un arbuste ou arbre susceptible d'atteindre 5-6 m de hauteur (maximum 15 m) alors que Vallea ecuadorensis est un arbuste grimpant. Cependant le premier se trouve souvent palissé contre un mur ce qui donne à penser qu'il possède aussi ce port.
Les feuilles pétiolées de Vallea stipularis sont simples, assez coriaces, à bords lisses parfois lobés et en forme de cœur ou de poire, mesurant jusqu'à 10 cm de long. Des stipules (petites pièces foliacées à la base des feuilles) embrassent la base du pétiole chez les 2 espèces surtout sur les rameaux non florifères. Le limbe persistant, glabre et vert foncé, est légèrement tomenteux au revers au niveau de ses nervures.
La floraison qui a lieu en avril-mai avec une remontée en automne est à la fois surprenante et spectaculaire, contrastant avec le feuillage vert sombre de l'arbuste et la discrétion des petits boutons ronds rose pâle qui la précèdent. Elle s'organise en inflorescences composées (grappes de cymes) de clochettes pendantes d'environ 1 cm, denses et vivement colorées, rouge rosâtre à cramoisies.
L'intérieur de la corolle est marqué par la couleur sombre des nombreuses étamines. La fleur possède 4-5 sépales roses et pointus, 4-5 pétales trifides (à 3 ents) de 1,3 cm, un peu plus grands que le calice ouvert et 15-60 étamines courtes noires que surplombe le style blanc, finement divisé en 4-5 parties. L'ovaire et le style de V. stipularis sont glabres contrairement à ceux de l'autre espèce.
Le fruit est une capsule granuleuse de 1-1,5 cm, jaune citron, à 2-5 loges, qui s'ouvre en quartiers pour laisser échapper des graines brun foncé dotées d'un arille blanc (partie charnue). Les sépales chutent lorsque le fruit grossit. Chaque loge est occupée au maximum par une graine de 4-5 mm de long.
Note : le bois parfumé de Vallea stipularis possède un grain fin, doux au toucher et se polit facilement. Il est riche en résine et brûle facilement. Les racines s'utilisent localement pour leur parfum.
Dick Culbert/CC BY 2.0/Wikimedia
Le Vallea stipularis accepte toutes sortes de sols au pH entre 5 et 7,5 même si généralement il pousse dans un sol humifère acide.
Il est habituellement cultivé contre un mur semi-ombragé (ou sous une ombre tachetée) ou bien dans une serre froide ombragée.
Au printemps de préférence.
Pour planter en pleine terre le Vallea stipularis, creusez une large fosse et placez une couche de graviers dans le fond. Amendez la terre avec du terreau ou compost, additionné de sable si la terre est lourde.
Positionnez l'arbuste sans enterrer le collet puis comblez le trou. Arrosez copieusement et paillez.
En pot, réalisez un mélange drainant de terreau et sable.
La plante réclame un sol frais, aussi veillez au maintien de sa fraîcheur particulièrement au printemps et en été.
En pot, adaptez la quantité d'eau à la température de la pièce. Posez la main sur la terre pour tester son degré d'humidité.
Fertilisez dès que la croissance débute jusqu'en novembre avec un engrais complet de façon à favoriser la remontée de floraison automnale.
En fin de printemps après la floraison.
Taillez légèrement les pousses ayant fleuri pour maintenir la plante contre le mur ou la garder compacte lorsqu'elle n'est pas palissée. Ôter les fruits permet aussi de favoriser la remontée si la douceur du climat se poursuit durant l'automne.
Aucun nuisible connu.
La multiplication de Vallea stipularis se fait soit par semis soit par bouturage.
La récolte des fruits doit se faire avant leur ouverture alors qu'ils sont encore charnus et commencent à brunir. En effet l'exposition des graines au soleil pendant plus de 1 demi-journée conduit à leur déshydratation complète qui retarde leur germination.
Les conditions d'une meilleure germination sont encore à l'étude.
Les semences, récoltées en mai dans l'étude, sont maintenues dans le bas du réfrigérateur avant leur semis qui peut s'effectue en février.
Le trempage des graines ou la scarification avec du papier à poncer sont susceptibles de faciliter leur levée car leur tégument (peau) est assez coriace.
Semez dans une caissette remplie d'un terreau de semis et maintenez la culture sous serre chauffée.
La germination débute au bout de 1,5 à 2 mois. Le taux de germination dans les conditions de l'expérimentation dépasse rarement 28 %.
En fin d'été.
Les boutures de bois de 2 ans, munis de 4 yeux (bourgeons) sont piquées dans le sable. Le taux d'enracinement est alors de 70 %.
La durée de culture est de 10-12 mois minimum avant de planter l'arbuste en pleine terre.
Le Vallea stipularis est une des rares espèces à perdre ses feuilles à l’automne dans les forêts d’altitude (chute entre août et octobre en Équateur). La durée de la défoliation dépend de l’humidité du lieu. La période de floraison peut se situer de janvier à avril rien qu’à l’intérieur de la province de Chimborazo (Équateur) et la fructification d’avril à juillet.
Vallea stipularis fait partie des espèces ligneuses choisies pour la reforestation des plateaux andins du sub-paramo (nord de la province de Manabí et sud de la province d’Esmeraldas) dans le but de préserver les sols, fournir du bois énergie, des piquets et piéger le carbone au côté d’autres espèces comme le Buddleja incana (non local : quishuar), Polylepis incana (yagual), Alnus acuminata (aliso), Aegiphylla ferruginea (jiguerón) et des espèces non natives du lieu comme Pinus patula.
Le nom Vallea fait référence au botaniste italien Felice Valle mort en 1747, auteur d’une flore sur la Corse. Le nom spécifique stipularis vient du latin et signifie « muni de stipules », ces 2 petites pièces qui ornent quelquefois la base du pétiole de la feuille. Ecuadorensis signifie « de l’Équateur » même si l’on découvrit plus tard que l’espèce s’étendait sur une aire plus vaste incluant la Bolivie au nord et le Pérou au sud. Cette espèce a été découverte et décrite par l’Équatorien, Jaime Jaramillo en 1988 dans le Nordic Journal of Botany.
La première espèce découverte qui fut décrite par Linné en 1781, a été cultivée en Europe seulement à partir de 1928. La plante moyennement rustique (-7 °C) est restée l’apanage de quelques collectionneurs. Elle est plantée dans la rocaille du jardin de Kew à Londres.
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