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Le cresson de Para (Acmella oleracea, syn. Spilanthes oleracea), de la famille des Astéracées, est une annuelle aromatique et condimentaire, de 10 cm de haut, à tiges étalées, couchées sur le sol, et à feuilles oblongues, légèrement dentelées. Les fleurs, en capitules terminaux coniques, forment un pompon très dense, jaune parfois teinté de rouge. Fleurs et feuilles crues ont un étonnant goût brûlant, piquant, poivré, rafraîchissant, procurant une sensation anesthésiante sur la langue.
Le cresson de Para est originaire d’Amérique du Sud, probablement du Brésil, peut-être du Pérou et du Chili. Il est cultivé depuis très longtemps dans les contrées méditerranéennes d’Europe et sa consommation est importante à Madagascar. En France, on peut le classer parmi les légumes oubliés car très peu de jardiniers le cultivent, et lorsqu’il est consommé, c’est comme plante aromatique.
Dans l’hexagone, actuellement, cette plante est juste commercialisée de façon confidentielle, dans quelques magasins de produits exotiques, coupée, prête à être consommée en légume frais. Ou encore en boîte de conserve, venant de Madagascar.
Pour la cultiver, on la trouve chez les pépiniéristes spécialisés en aromatiques, et, depuis peu, comme annuelle décorative estivale, en jardineries. Le cresson de Para intéresse les jardiniers et les cuisiniers curieux, mais aussi les consommateurs bio et les adeptes de médecines naturelles. En effet, le cresson de Para est réputé anesthésique, diurétique, digestif, sialagogue, antiasthmatique et antiscorbutique. Ses capitules sont réputés odontalgiques et antiscorbutiques.
Plantez le cresson de Para au soleil, en sol frais, riche en humus, profond, drainé et meuble.
Semez à exposition chaude et ensoleillée, du 15 mai à mi-juillet, directement en place :
Vous pouvez aussi semer dans des godets, en serre ou sous châssis dès avril : repiquez avec la motte vers la mi-mai en ne conservant qu'un plant par pot.
Conseil : échelonnez vos semis pour profiter d'une récolte plus longue !
Plantez lorsque tout risque de gelée est passé, courant mai :
Conseil : pensez à laisser de l'espace, 40 cm en tout sens, tout autour car il a tendance à ramper.
S'il supporte plusieurs coupes, le cresson de Para ne tolère absolument pas ni la sécheresse ni le froid :
Pour obtenir une meilleure ramification, pincez l'extrémité des tiges.
Très résistante aux maladies, le cresson de Para demande un arrosage régulier, mais déteste les sols détrempés.
Attention aux limaces pendant les premières semaines de semis et d'installation.
Le temps entre l’installation et la récolte est relativement court, parfois moins de 2 mois. Le cresson de Para est à maturité lorsque les fleurs, encore en bouton, commencent à s’ouvrir.
La récolte commence en général mi-juillet et se poursuit jusqu’aux gelées. Cueillez les tiges au-dessus du collet pour obtenir de nouvelles pousses, au fur et à mesure des besoins. Si vous cueillez feuille par feuille, la récolte peut s’étaler sur 5 mois.
Les feuilles se consomment dans la journée, éventuellement elles peuvent rester 3 jours au réfrigérateur, roulées dans un torchon humide.
Le cresson de Para se multiplie par semis. Vous pouvez récolter les graines quand les fleurs sont complètement sèches, pour les semis de l'année suivante, entre septembre et novembre.
Le cresson de Para, ou brède mafane s’entend avec toutes les plantes, vous pouvez donc l’installer dès qu’il y un espace ensoleillé libre.
Pour lutter écologiquement contre les limaces, gourmandes des jeunes pousses, surveillez, et si nécessaire, installez les pièges habituels : bols de bière dans lesquels elles iront se noyer, demi pamplemousse évidé face contre terre qu’elles investiront, barrières de sciure, de marc de café ou de cendres…
Le cresson de Para porte d’innombrables noms :
À Madagascar, le cresson de Para fait partie du plat national : le Romazava. Le nom de brède mafane relève du créole et du français régional de Madagascar et des Mascareignes. Si mafane vient effectivement du malgache, brède, lui, aurait des origines portugaises, bredo. En malgache, bredy veut dire « herbe » et mafana veut dire « chaud ». Cette plante fait littéralement « vibrer la bouche », elle excite les papilles gustatives. Selon une autre source, le mot brède viendrait du mot indien brette qui signifie « feuille bonne à manger ».
Dans la Région Sakalava du Menabé, Morondava ouest de Madagascar, elle est appelée kimalao, qui rappelle le piquant du piment, car malao signifie « ce qui pique et chauffe » à la fois. Elle s’utilise avec les viandes grasses.
Les vezos, « nomades de la mer », forment un peuple de Madagascar qui occupait autrefois toute la côte ouest de la grande île en vivant essentiellement de la pêche. Ils l’utilisent avec du poisson, lemba (merlan) séché.
Elle est aussi utilisée sous son nom portugais de « jambu » dans la cuisine typique de l’État du Pará, en Amazonie brésilienne. La brède mafane n’est pas seulement consommée par les Malgaches, les Mahorais, les Réunionnais et les Sud-Américains. Elle a été adoptée par toute l’Asie du Sud-Est. On la trouve couramment dans les épiceries chinoises.
Elle est cultivée en Côte d’Ivoire. Elle est vendue fraîche sur le marché du Plateau à Abidjan.
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