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Plantation
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Floraison
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Taille
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L'appellation est trompeuse, car les rosiers « grimpants » ne grimpent pas tout seuls, contrairement à une vigne vierge ou à une clématite. Le jardinier doit en effet toujours attacher les branches sur un support au fur et à mesure de leur croissance, afin de couvrir progressivement, et plus ou moins, un espace vertical, treillage mural, pergola, etc.
La vigueur des rosiers grimpants n'est pas la même pour toutes les variétés. Ainsi, si les plus petits rosiers grimpants ne dépassent pas 2 m de hauteur, les plus grands peuvent produire des rameaux d'environ 4 à 5 m.
Les rosiers lianes sont des grimpants particuliers. Pourvus de très longues branches, fines, souples et épineuses, ils « grimpent » et s'accrochent eux-mêmes à leur support, notamment dans la ramure des arbres.
Le rosier est une plante qui apprécie le soleil. Cela tombe bien avec ces rosiers qui poussent justement en hauteur et qui trouvent donc plus facilement le soleil. Évitez donc les murs et supports orientés au nord et à l'est. Attention, soleil ne signifie pas cagnard qui risque de brûler fleurs et feuillage. Dans le Midi, une exposition mi-ombre pendant les heures les plus chaudes de l'été leur est d'ailleurs préférable.
Comme tous les rosiers, les grimpants craignent surtout les terres trop humides en hiver, et les terres calcaires. Réservez-leur une terre bien drainée en hiver, mais fraîche en été.
Rosiers grimpants nécessitent les uns et les autres un support vertical. Ce peut être un treillage ou un réseau de fils de fer tendus sur un mur, mais aussi une pergola, une tonnelle, un abri de jardin, un grillage, un poteau, un arbre, etc.
Les rosiers grimpants de faible développement peuvent accepter de pousser dans un grand bac (mais ce n'est vraiment pas leur tasse de thé).
En conteneur, rosiers grimpants peuvent être plantés toute l'année, sauf en période de gel ou de sécheresse.
S'ils sont achetés à racines nues, il faut les planter en début d'hiver, afin qu'ils aient le temps de bien installer leurs racines avant l'été suivant.
Ménagez un trou au moins trois fois plus large que le volume de la motte ou de la touffe de racines. Le rosier grimpant apprécie en effet la terre ameublie pour lancer ses racines et bien s'ancrer au sol. Une profondeur de 40 cm est en revanche suffisante. Le sommet de la motte, ou le collet doivent affleurer le niveau du sol. Vérifiez-le avec un manche ou un bambou jeté en travers du trou. Rebouchez alors complètement le trou, en tassant légèrement.
Avec l'inévitable terre en excès, formez un boudin tout autour du trou initial. Il retiendra l'eau d'arrosage, et la forcera à imbiber la terre au niveau des racines. Arrosez immédiatement après plantation, même s'il pleut, pour achever de bien mettre la terre en contact avec les racines. Comptez au moins un gros arrosoir d'eau par rosier.
En cas de plantation le long d'un mur ou bien au pied d'un arbre, plantez le rosier grimpant à au moins 50 cm du support. Il y trouvera davantage d'humidité, puis sera moins en concurrence avec les racines du support.
Bon à savoir : praliner les racines consiste à les plonger dans une boue liquide, pour former comme une gangue qui leur évite de se déshydrater une fois en terre. Cela facilite ainsi l'émission rapide de nouvelles radicelles. Il y a longtemps, ce pralin était composé de bouse de vache et de terre argileuse. Aujourd'hui, c'est une simple poudre que l'on trouve dans le commerce, qu'il suffit de diluer avec de l'eau. Aussi efficace, mais sans odeur ! Cette opération de pralinage s'effectue uniquement pour les rosiers grimpants à racines nues, immédiatement avant la plantation, et après les avoir plongées au préalable dans l'eau.
En cas de plantation hivernale, il faut d'une part butter le pied, c'est-à-dire remonter de la terre le long de branches sur une douzaine de cm de haut, sans tasser, de manière à recouvrir la greffe, puis d'autre part, protéger les rameaux sous un voile d'hivernage.
Si le rosier grimpant est planté au printemps ou en été, les protections anti-froid sont inutiles, mais il faut lui apporter un arrosoir d'eau tous les jours dans le mois qui suit la plantation, pour être certain qu'il ne souffrira pas de la sécheresse. Ensuite, un arrosoir par semaine suffit jusqu'à l'hiver suivant.
Les rosiers grimpants exigent donc beaucoup d'eau au cours des mois qui suivent leur plantation, pour alimenter leur importante végétation, même naissante en attendant que leurs racines assurent ce travail. Arrosez toujours au pied, à l'arrosoir, au tuyau ou avec un goutte-à-goutte, car l'humidité sur le feuillage causée par un arrosage en pluie peut à la fois provoquer des brûlures avec le soleil, et favoriser de développement de maladies dues aux champignons. N'oubliez pas de pailler le sol sur au moins 60 cm tout autour du rosier, pour entretenir la fraîcheur au niveau des racines, tout en évitant la prolifération des herbes indésirables. Pour ces rosiers, les meilleurs paillis sont les coques de cacao ou le compost…
Au cours des années qui suivent, les racines suffisent à nourrir les grimpants sans qu'il soit besoin d'arroser.
La taille du rosier grimpant est nécessaire pour à la fois contrôler l’extension du rosier sur le support, limiter le volume de la végétation et favoriser l’aération au sein de la ramure (primordial pour éviter les maladies), puis pour favoriser la formation de nombreux boutons floraux. Le rosier grimpant fleurit davantage sur les rameaux palissés à l’horizontale ou en oblique. La sève monte en effet moins vite, et profite donc à tous les bourgeons le long des rameaux qui, bien alimentés, produisent des ramifications secondaires toutes porteuses de fleurs.
La taille des rosiers grimpants s’effectue courant mars, après les dernières fortes gelées :
Les pucerons sont les principaux parasites du rosier grimpant. Ils s'agglutinent sur les jeunes pousses et les boutons, là où les tissus végétaux sont les plus tendres. Si la floraison peut en pâtir, les pucerons ne font jamais mourir un tel rosier, car ils sont bien plus vigoureux et résistants que les « petits » rosiers. Il suffit d'ailleurs de laisser faire les larves de coccinelles et autres prédateurs de pucerons pour décimer ces envahisseurs indésirables.
La maladie des taches noires est la plus virulente sur le rosier grimpant. Elle est due à un champignon qui se développe en été sur les feuilles en conditions chaudes et humides. Les étés pluvieux, mais aussi et surtout les arrosages par aspersion sont donc très favorables à son apparition. Des taches noires presque rondes se forment sur les folioles qui finissent par jaunir puis tomber. C'est pourquoi il faut les palisser sur un support éloigné de 10 à 12 cm du mur, puis les tailler tous les ans, afin de favoriser une bonne ventilation au sein du feuillage, gage d'un séchage rapide, puis donc de toujours les arroser directement au pied sans toucher aux feuilles.
L'autre maladie fréquente sur le rosier grimpant, c'est l'oïdium. Il s'agit aussi d'un champignon, mais qui se développe en conditions sèches et plutôt chaudes, entre 20 et 25 °C. Il développe alors un feutrage blanc sur toutes les parties tendres du rosier, et enfonce des suçoirs à travers les tissus pour se nourrir. Les folioles s'enroulent sur eux-mêmes, et les boutons floraux ne peuvent éclore. La parade curative en cas d'attaque, c'est la pulvérisation d'un produit à base de soufre. Préventivement, là encore, il faut soigner la plantation, ainsi que la taille d'aération.
Le rosier grimpant peut se multiplier par greffe ou bouturage.
Ces rosiers se greffent au mois d'août.
Prélevez un greffon (appelé ici écusson) sur le rosier que vous souhaitez reproduire. Cet écusson est un lambeau d'écorce d'environ 2 cm de longueur, au niveau d'un bourgeon et du pétiole de la feuille à l'aisselle de laquelle il se trouve. Très fin, cet écusson se « décolle » délicatement avec la lame d'un greffoir bien affûtée. La lame doit en effet juste prélever de l'écorce, sans entamer le bois, partie dure sous l'écorce.
Le porte-greffe est un autre rosier, un églantier, etc., mais dont le diamètre de la tige fait environ 2 cm. Pour les rosiers grimpants, le porte-greffe le plus adapté est Rosa canina var. inermis. La greffe s'effectue 3 à 5 cm au-dessus du sol, sur un porte-greffe enraciné en pleine terre. Avec la pointe de l'outil, incisez verticalement l'écorce en T sur environ 3 cm de longueur. Décollez l'écorce avec la spatule du greffoir, puis glissez l'écusson dans la fente en veillant à bien mettre le bourgeon dirigé vers le haut. Plaquez l'écorce du porte-greffe sur l'écusson, puis ligaturez avec du raphia humide, sans serrer.
La greffe sera réussie si le pétiole tombe tout seul à l'automne, signe que le greffon a retrouvé son rythme saisonnier, avec la chute des feuilles en fin d'année…
La meilleure période pour bouturer facilement le rosier grimpant avec un maximum de réussite, c'est entre le 15 juillet et le 15 septembre.
Avec un sécateur, prélevez de longs rameaux parmi les pousses qui se sont développées depuis le début de l'année. Dans ces rameaux, repérez la zone où ils passent du stade tendre (vert) à celui de ligneux (brun). Coupez-y des tronçons d'une vingtaine de cm de long. Supprimez toutes les feuilles sauf les deux du haut. Trempez la base de vos boutures dans un verre d'eau, égouttez-les, puis plongez-les immédiatement dans de la poudre d'hormones sur 1 à 2 cm de long. Tapotez-les pour faire tomber l'excédent de poudre. Dans un pot, préparez un mélange à parts égales de sable de rivière et de terreau à semis, puis faites des trous verticaux avec un bâton. Introduisez les boutures sur les deux tiers de leur longueur, sans que la poudre touche les parois pour ne pas retirer la poudre. Tassez un peu la terre autour des boutures. Arrosez, et couvrez le pot avec un plastique transparent, sans que ce film touche aux boutures. Placez le pot dehors, à l'ombre. La bonne reprise doit se manifester deux mois plus tard, par le développement de bourgeons.
Pour être certain d'acquérir un rosier grimpant qui ne nécessite pas de traitement, ni préventif ni curatif, il faut privilégier ceux qui portent le label ADR (Allgemeine Deutsche Rosenneuheitenprüfung). C'est une distinction décernée en Allemagne depuis plus de 50 ans. Pour l'obtenir, les rosiers sont testés durant 3 ans sans aucun traitement dans 11 roseraies réparties en Allemagne.
Bon à savoir : d'autres rosiers grimpants sont également résistants aux maladies, sans pour autant avoir concouru pour obtenir le label ADR…
La plupart des rosiers dits grimpants sont en fait des mutations spontanées de variétés arbustives. Ainsi, un jour, un rosier se met à grimper…
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