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Plantation
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Bisannuelle, parfois trisannuelle, la berce du Caucase (Heracleum mantegazzanium), de la famille des Apiacées, mesure entre 2 et 3 m de haut, mais peut atteindre 5 m si le sol lui convient bien. La tige très robuste, souvent maculée de pourpre, peut avoir un diamètre de 10 cm de diamètre. Les feuilles amples, alternes, de 1 à 3 m de large, souvent triséquées, à segments latéraux jusqu’à 1,3 m de long, sont lobées-pennées, allongées-acuminées, portées par un pétiole moucheté de rouge. Les inflorescences blanches, en ombelles de 50 à 120 rayons hérissés, très larges, sont spectaculaires, car elles peuvent mesurer jusqu’à 60 cm de diamètre. Elles s’épanouissent entre juin et septembre. Les fruits aplatis mesurent 1 cm.
Dans son habitat d’origine (Asie), elle apprécie les berges des rivières, les lisières forestières, et croît dans des endroits à fortes précipitations (1 000 à 2 000 mm/an).
Introduite dans les jardins, elle s’est naturalisée en plusieurs endroits d’Europe. On la rencontre parfois dans les prés, les terrains vagues, sur les talus le long des routes, et sur les bords des ruisseaux.
Pendant deux décennies, dans les années 80 et 90, cette plante superbe et spectaculaire fut très appréciée. Puis, devenue envahissante, voire invasive (une plante peut produire plus de 100 000 graines), elle souffre maintenant d’une réputation sulfureuse. Si vous souhaitez l’adopter, quelques rares pépinières la proposent encore. Mais elle vous sera vendue avec maints conseils, dont celui d’éradiquer toutes les fleurs avant qu’elles ne montent à graines.
Lorsque vous touchez cette plante, pour la tailler par exemple, mettez des gants et des manches longues, et pour protéger les yeux, chaussez des lunettes. En effet, sa sève provoque des dermatoses surtout si la plante est mouillée et en plein soleil. Les symptômes douloureux, semblables à des brûlures, apparaissent 2 à 5 jours après le contact. Parfois, une hospitalisation est nécessaire. Même lorsque toute douleur a disparu, il reste une hyperpigmentation de la peau qui peut durer plusieurs années. L’exposition de la peau au soleil peut même faire réapparaître les symptômes.
La sève est un liquide aqueux fluide, incolore et indolore au moment du contact. Les personnes les plus exposées sont les jardiniers et les enfants, attirés par les grandes tiges creuses qui font de belles sarbacanes. En cas de contact avec la peau, éliminez la sève le plus rapidement possible, en prenant soin de ne pas étendre la surface de la zone touchée, à l’aide d’un papier essuie-tout. Puis faites ruisseler de l’eau courante, avant de laver au savon. Rincez abondamment. Ensuite, couvrez la zone touchée avec un vêtement pendant une semaine, afin qu’elle ne soit pas exposée au soleil.
Si les yeux sont atteints, rincez abondamment à l’eau claire puis portez des lunettes de soleil pour réduire leur exposition à la lumière. En cas de contact important, ou si un enfant est atteint, consultez aussitôt un médecin ou le centre anti-poison.
Au soleil ou à mi-ombre, en tous sols, de préférence frais.
Plantez-la en isolée, en bordure de pièce d'eau ou sur une pelouse. Évitez de l'installer en massif, où elle est difficilement contrôlable, surtout en sol frais où elle se naturalise très vite. Et ne la plantez pas près d'un passage courant, afin que les enfants ou les visiteurs ne la frôlent jamais.
Dans les parties fraîches du jardin, elle a tendance à coloniser beaucoup trop. Dans les parties sèches, elle a du mal à pousser, donc à se reproduire.
Semez au printemps ou à l'automne.
Plantez au printemps.
Semez sur un sol nettoyé, recouvrez à peine de terre. Éclaircissez après la levée, en laissant un espace de 2 m entre chaque plant. Paillez.
Bon à savoir : il faut attendre, 2, 3, parfois 4 ans pour avoir des fleurs. La plante meurt ensuite.
Plantez, dans un trou de trois fois le volume de la motte, après l'avoir fait tremper dans une cuvette d'eau pendant 5 min. Rebouchez, tassez, arrosez abondamment. Paillez.
Arrosez régulièrement, pendant les semaines qui suivent le semis ou la plantation. En jardin sec, si vous souhaitez avoir une belle plante, un arrosage régulier est nécessaire.
Coupez les fleurs dès qu’elles sont fanées : ne laissez pas venir les graines sous peine d’être envahi ! Coupez à ras, en couvrant bras et jambes, sans oublier de porter des lunettes, pour ne pas être brûlé par le suc de la plante.
Pas de prédateurs connus pour la berce du Caucase.
La berce du Caucase se multiplie par semis. Il est possible de récolter les graines en septembre.
Pour cette récolte, ne laissez qu'une ombelle afin de ne pas être envahi de centaines de berces du Caucase. Ramassez ce qui vous est nécessaire, avec des gants, avant qu'elles ne s'éparpillent, et brûlez celles en trop.
Les fleurs des berces sont riches en nectar et sont visitées par de nombreux insectes et en particulier les abeilles. Malgré ses qualités mellifères, la berce du Caucase est considérée comme une plante envahissante et parfois indésirable. En outre, sa sève peut provoquer des photosensibilisations graves. Que cela ne vous empêche pas de la planter, à partir du moment où vous surveillez sa dispersion et prenez les précautions nécessaires afin que votre peau n’entre pas en contact avec des feuilles.
La berce du Caucase ou berce de Mantegazzi (Heracleum mantegazzianum) est une plante herbacée de la famille des Apiacées. Sa sève est phototoxique, et elle est considérée dans certaines contrées d’Europe comme une espèce invasive.
Le nom du genre vient certainement du nom du héros grec Héraclès, en allusion à sa grande taille. L’espèce est dédiée à Paolo Mantegazza, ethnologue italien. En italien, on l’appelle Panace di Mantegazzi, en allemand Mantegazzis Bärenklau et en anglais Giant Hogweed.
Elle a été trouvée dans la vallée de Kliutch (Caucase) par les botanistes Émile Levier – médecin et botaniste suisse vivant à Florence – et Stephan Sommier, – lui aussi florentin – amis de l’anthropologue italien Paolo Mantegazza avec qui ils voyageaient beaucoup. D’où son nom, en hommage à leur compagnon de route. Ces deux voyageurs rapportent des graines de cette plante spectaculaire, en 1890, à l’horticulteur de Genève, Henri Correvon, qui les met en culture et attend cinq avant de voir les fleurs. Cette plante fut décrite scientifiquement en 1895. On trouve des photos de cette plante, datant de 1900, prises au jardin Albert Khan, à Boulogne (92) avec une dame qui tient une ombrelle. Elle paraît bien petite à côté de la berce du Caucase.
D’autres sources montrent que cette plante aurait été introduite en Grande-Bretagne au début du XIXe siècle. Elle s’y serait propagée et naturalisée. On trouve des traces de naturalisation datent de 1862, soit près de vingt ans avant la « découverte » de E. Levier et S. Sommier.
Oubliée jusque dans les années 1980, puis mise au rang de vedette dans les jardins, elle est maintenant reléguée comme plante envahissante, voir invasive.
Cette plante, cadeau de mariage de Louis Guingot de l’École de Nancy en plein mouvement Art nouveau, a été très représentée comme élément décoratif dans du mobilier – en particulier des chaises –, des ferronneries, des fresques et des papiers peints.
Petite anecdote insolite et musicale : En anglais, la berce du Caucase s’appelle « Giant Hogweed ». En 1971, le groupe de rock anglais Genesis chante 'The Return Of The Giant Hogweed' qui figure sur l’album Nursery Cryme. Ce morceau décrit l’origine, les dangers, la difficulté d’éradiquer cette plante et, dans une vision effrayante, la présente comme une menace pour l’espèce humaine.
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