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La courge de Siam forme une forte végétation tout au long de la belle saison. Très rapidement ses tiges tapissent le sol, pouvant s'étendre sur 10 m de longueur !
De la foison de larges feuilles émergent en fin d'été de beaux fruits ronds, vert marbré de crème, pesant de 1,50 à 4 kg chacun. La plante est généralement très productive puisque chaque plant peut offrir de 5 à 10 courges. L'épiderme très dur des courges de Siam camoufle une chair blanche filandreuse, qui se délite à la cuisson en filaments. Une particularité qui explique le surnom de ce légume, dans de nombreux pays hispaniques : « cabello de angel », cheveux d'ange.
Avis aux jardiniers amateurs de curiosité ! Contrairement aux potirons, giraumons et autres Cucurbitacées, la courge de Siam est une plante… vivace. Gélive, elle est cultivée comme une annuelle mais, dans certains lieux protégés de la côte d'Azur, il est possible de conserver le plant pendant plusieurs années. Les tiges se lignifient alors, conservant leur belle productivité.
La courge de Siam se cultive exactement de la même façon qu'un potiron. Elle a les mêmes exigences : de la chaleur et un terrain riche. En conséquence vous installerez cette plante dans un sol régulièrement enrichi en matière organique, à exposition ensoleillée.
Tenez compte de la future ampleur de la plante qui devra être tenu à l'écart des autres rangs de légumes afin de ne pas les envahir ! Installez-la donc sur une parcelle où elle bénéficiera d'un espace d'au moins 2 m pour s'étaler.
Semez les graines de courge de Siam durant le mois de mai, en terrine placée au chaud. La germination a lieu en 5 à 8 jours à 25 °C.
Installez, à l'emplacement définitif, des plants dotés de 2 à 3 vraies feuilles, lorsque les risques de gelée ne sont plus à craindre.
Scamperdale/CC BY NC 2.0/Flickr
La courge de Siam, une fois mise en place ne demande presque aucun entretien. Veillez simplement à lui assurer un arrosage suivi, en cas de canicule, lors de la formation des fruits et jusqu'à ce que ceux-ci commencent leur maturation.
Il sera peut-être nécessaire de couper l'extrémité des tiges si celles-ci dépassent l'espace qui leur est imparti. Pincez alors les pousses, juste au-dessus d'une paire de feuilles.
Vigoureuse, la courge de Siam ne connaît généralement pas de problème phytosanitaire. Elle peut être affectée par de l'oïdiun au printemps : un voile de poudre blanche couvre les feuilles qui peuvent alors se dessécher. Luttez contre la maladie en pulvérisant de la fleur de soufre sur les plantes : sous l'effet de la chaleur, les vapeurs du minéral détruiront le champignon. Si l'oïdium intervient en fin d'été, inutile d'intervenir : à ce stade de leur développement les fruits ne seront plus affectés par la maladie.
La cueillette des courges de Siam peut débuter dès le mois de septembre. Il est important que les fruits soient parfaitement mûrs : attendez que le feuillage de la plante soit fané et les pédoncules bien secs avant de récolter les courges.
Stockée à température ambiante (dans la maison donc), à 12 °C minimum, la courge de Siam peut se conserver pendant 2 ans !
On consomme les filaments qui composent la chair de cette courge, cuits à l'eau, comme on le ferait de spaghettis : avec une sauce tomate, une béchamel, en gratin, poêlés avec de l'ail… Mais ce fruit sert surtout à confectionner une délicieuse confiserie : la confiture de cheveux d'ange.
Encore faut-il pouvoir accéder à la chair de cette courge dont l'épiderme est particulièrement coriace ! La méthode la moins dangereuse pour y parvenir (en effet gare aux couteaux glissant sur la surface dure et lisse des fruits ronds!) n'est pas conventionnelle : elle consiste à jeter les courges de haut afin qu'elles se fracassent sur le sol. Ne reste plus ensuite qu'à faire cuire les morceaux dans de l'eau (ou du bouillon) jusqu'à ce que les filaments se détachent.
Dans un faitout faites chauffer de l'eau. Lorsque celle-ci est bouillante, jetez-y les morceaux de la courge de Siam que vous aurez fracassé sur le sol. Laissez cuire durant 45 minutes puis versez les morceaux de courge dans de l'eau froide. À l'aide d'une cuillère séparez la pulpe de la peau et divisez les filaments de la courge à la main. Egouttez-les, pesez-les et versez les dans une bassine à confiture avec les 3/4 de leur poids en sucre. Ajouter le jus et le zeste du citron, le bâton de cannelle et la gousse de vanille grattée. Faire cuire à feu vif en remuant souvent jusqu'à atteindre le point de gélification (104-105 °C environ). Retirer la vanille et la cannelle et mettre en pots immédiatement.
Scamperdale/CC BY NC 2.0/Flickr
La courge de Siam se multiplie par semis. Lors de l'utilisation des fruits, profitez-en pour récupérer les graines noires. Faites-les sécher sur un papier absorbant durant quelques heures avant de les ensacher. Ces semences conservent leur faculté germinative durant 4 à 6 ans.
Comme toutes les Cucurbitacées, la courge de Siam est une plante gourmande. Cultivez-la donc sur un tas de fumier ! Ce dernier vous fait défaut ? Remplacez-le alors par une « lasagne », un épais tas de matière organique mélangée. Dès le début de l'année, accumulez sur le sol, sur le futur emplacement de la courge, une couche, d'un mètre de circonférence, de matières biodégradables. Alternez si vous le pouvez les matériaux « bruns », secs (paille, feuilles mortes, foin…) et « verts » c'est à dire frais et se décomposant rapidement : déchets de cuisine destinés au compost, mauvaises herbes arrachées, tontes de gazon… Aménagez une cuvette de 30 cm de diamètre au cœur de la lasagne et remplissez-là de terre de jardin. Vous y installerez le plant de courge lorsque les derniers risques de gelées seront passés. Cette couche de matière en décomposition, en fermentant, apportera de la chaleur aux plants, stimulant leur croissance. Elle leur fournira également de l'azote facilement assimilable. En couvrant le sol, elle lui conservera à celui-ci sa fraîcheur (et donc limitera les besoins d'arrosage) et empêchera la croissance des mauvaises herbes.
La courge de Siam serait originaire d'Amérique Sud, du Mexique et/ou du Chili. Les Aztèques nommaient cette plante « tzilicayotli » qui s'est transformé en « Chilicayote ». Dès lors, d'où provient ce nom commun de courge de Siam ? De l'arrivée de yacks de Shangaï dans une ménagerie parisienne ! Reprenons l'histoire : en 1854, M. de Montigny, consul général en Chine, expédie à Paris, en bateau, un troupeau de yacks… ainsi qu'une cargaison de courges destinées à l'alimentation du bétail. Ces fruits à l'épiderme très dur se conservent en effet très longtemps et les animaux raffolent de sa chair filandreuse. Les yacks arrivés à bon port puis installés à la ménagerie du Muséum d'histoire naturelle de Paris, il restait quelques courges de Siam. Leurs graines furent semées dans le Jardin des Plantes. La Cucurbitacée s'y développa avec toute la générosité qui la caractérise. Désiré Bois, le jardinier spécialiste de l'acclimatation de plantes exotiques en France, la cultive à son tour dans son jardin de Crosnes. Il s'émerveille de la prodigalité de la courge de Siam en notant, dans son ouvrage « le potager d'un curieux », qu'en 1878, quatre pieds de cette plante lui a fournit 70 fruits d'un total de 370 kg ! Il envisage même de cultiver la courge de Siam à grande échelle pour nourrir les troupeaux de vache des campagnes françaises… Un projet grandiose mais qui ne fut pas suivi !
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