Sujets connexes
Plantation
JANVIER | FÉVRIER | MARS |
AVRIL | MAI | JUIN |
JUILLET | AOÛT | SEPT. |
OCT. | NOV. | DÉC. |
Floraison
JANVIER | FÉVRIER | MARS |
AVRIL | MAI | JUIN |
JUILLET | AOÛT | SEPT. |
OCT. | NOV. | DÉC. |
Récolte
JANVIER | FÉVRIER | MARS |
AVRIL | MAI | JUIN |
JUILLET | AOÛT | SEPT. |
OCT. | NOV. | DÉC. |
Le chénopode blanc (Chenopodium album) est une annuelle très présente dans les lieux cultivés. Si elle originaire d'Europe, du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord, elle s'est naturalisée dans d'autres régions. Sa taille est très variable, suivant le sol, et peut aller de 30 cm à 1,50 m de haut. La tige érigée, dure, ramifiée est souvent striée de rouge. Ses racines traçantes et superficielles s'étalent parfois sur plus d'un mètre autour de la tige lorsque la plante est de grande stature. Les feuilles, plus longues que larges, lancéolées et rétrécies à la base, sont farineuses au revers. Elles ont tantôt une forme de losange, tantôt de patte d'oie. Les fleurs vertes, parfois ivoire ou teintes de pourpre, apparaissent de juin à octobre, groupées en épis denses. Elles sont suivies de petits fruits, des akènes, noirs et brillants. Un pied peut donner jusqu'à 100 000 minuscules graines. L'ensemble de la plante est recouvert de pruine. Cette pruine laisse une trace sur les doigts lorsqu'on la touche.
Le chénopode blanc est souvent l'une des premières plantes à coloniser les sols fraîchement remués, surtout s'ils comportent beaucoup d'azote. On la rencontre aussi sur les tas de fumier et de compost.
Les plupart des agriculteurs détestent le chénopode blanc, le considérant comme une plante invasive, une véritable peste. Il s'adapte à tous les sols et affectionne toutes les cultures fertilisées, colonisant surtout le maïs et le tournesol.
Si vous avez naturellement du chénopode blanc au jardin, cela signifie que votre sol a une bonne teneur en azote et en magnésium, qu'il est riche et non calcaire. Si certains jardiniers le considèrent comme une mauvaise, d'autres, au contraire, sont ravis de pouvoir le cueillir : il est considéré comme un légume oublié. Désherber malin devrait être la toute priorité du jardinier : il y a tant de plantes utiles, parmi celles que l'on appelle « mauvaises ».
Vous n'avez pas de chénopode blanc dans votre jardin ? Quelques pépiniéristes spécialisés en légumes oubliés et en herbes aromatiques en proposent en plants ou en graines.
AnRo0002/CC0/Wikimedia
Semez et plantez le chénopode blanc au soleil ou à mi-ombre, en sol frais et riche en humus.
Semez le chénopode blanc en avril ou mai, plantez un pied en mai.
Semez en ligne, espacées de 50 cm, sur un substrat humide, tassé. Ces semences étant fines, mélangez-les à du sable, pour une meilleure répartition. Recouvrez d'une fine couche de terreau.
Note : si vous avez un pied de chénopode au jardin, il suffit de l'oublier pour qu'il produise une énorme quantité de graines qui germeront à tous les coins de votre jardin durant les années suivantes. À vous de les domestiquer !
Faites un trou de 20 cm sur 20 cm, ajoutez un peu de compost à la terre d'origine avant de planter. Tassez bien, arrosez.
AnRo0002/CC0/Wikimedia
Paillez les pieds. Surveillez l'arrosage pendant les premières semaines. Ensuite, l'entretien consiste… à ne pas vous laisser envahir les années suivantes !
Le chénopode blanc (Chenopodium album) ne semble pas attirer les insectes et les maladies. C'est lui qui est considéré comme nuisible, car trop prolifique, par certains jardiniers et agriculteurs.
Récoltez les feuilles et les jeunes pousses dès que la plante atteint 30 ou 40 cm.
Les feuilles doivent se manger le jour même. Mais vous pouvez aussi les ébouillanter et les congeler.
Hugo.arg/GFDL/Wikimedia
Vous pouvez laisser les tiges sur place, pour des semis spontanés, ou récupérer les graines, en mettant une grande enveloppe ouverte ou un drap, sous les épis. Les graines sont mûres entre août et octobre.
C'est une plante bio-indicatrice. Elle est prolifique ? Cela signifie que le sol contient beaucoup d'azote et de magnésium.
Les feuilles se préparent comme des épinards : braisées, en tarte, en quiche, en gâteau de feuilles. Mélangez-les avec des pâtes, des pommes de terre, du riz, en ajoutant des oignons, du curry ou autres épices. Les jeunes tiges, cuites à l'eau, se consomment comme des asperges, avec une sauce crémeuse, une vinaigrette ou une mayonnaise.
Ne consommez pas le chénopode blanc cru, sa texture farineuse n'est guère agréable, et ça tombe bien, car il contient de la saponine, des nitrates et de l'acide oxalique qui ne sont pas conseillés… À la cuisson, il ne reste que les acides oxaliques, que l'on trouve aussi dans l'oseille, les épinards et la rhubarbe. Si vous souffrez de problèmes rénaux, hépatiques et arthritiques, limitez-en la consommation.
Les graines peuvent être cuites, comme celles de son cousin le quinoa, pour ajouter à un muesli, par exemple, ou moulues en farine. Mais soyez certain qu'il n'y a eu aucun herbicide à proximité, car ces graines les concentrent particulièrement.
Pour la santé, la plante contient de la vitamine A et C, B6, B2 et E, beaucoup de calcium, peu de glucides, de protéines et de fibres.
Un colorant vert est obtenu à partir des jeunes pousses. Les racines fraîches écrasées donnent un substitut de savon doux.
Nommé parfois ansérine blanche, le chénopode blanc (Chenopodium album) a beaucoup d'autres petits noms, ou noms vernaculaires : poule-grasse, poulette grasse, chou gras, blé-blanc, herbe aux vendangeurs, drageline, senousse…
Très prisé au Moyen Âge, le chénopode blanc fait toujours le bonheur des glaneurs et randonneurs gourmands, ainsi que des jardiniers qui cultivent leur jardin au naturel, sans produits de traitements, et désherbent malin pour cuisiner.
Liens rapides
Tout le guide pratique jardinage
Tout le guide pratique
Le sol
Jardiner sans jardin
Choisir ses plantes
Outils et matériel
Semer et planter
Multiplier les plantes
Entretien des plantes
Désherbage
Calendrier du jardinage
Faire faire son jardin
Sujets connexes