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Plantation
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Il n'y a rien qui ressemble plus à un bambou qu'un autre bambou ! Avec la vogue de ces plantes d'aspect exotique qui rassemblent de très nombreuses qualités, de nombreuses espèces ont été cultivées sous nos climats à partir des années 80 et souvent employées sans prendre réellement en compte leurs particularités. Les bambous sont aujourd'hui mieux connus et toujours autant appréciés pour la décoration des jardins. Les plus petits d'entre eux comme Sasa ont permis tout d'abord de couvrir des talus, puis leur aspect décoratif a retenu l'attention, ainsi que la possibilité de les conduire, par des tailles répétées, en haies régulières, vagues moutonnantes ou bordures épaisses.
Ces plantes dont le feuillage persiste mais se renouvelle presque entièrement chaque année entrent dans la famille des herbacées. Ce ne sont donc pas des ligneux, bien que leur port dressé puis la rigidité et la dureté de leurs tiges les fassent ressembler à des arbustes ou à des arbres pour les plus hauts.
Sasa et ses différentes espèces sont communément appelés des bambous nains ou petits bambous. Cette catégorie s'échelonne entre 40 cm (Sasa pygmaea) et 3 m de haut en passant par toutes les hauteurs comprises entre ces extrêmes.
Ces espèces se caractérisent par un feuillage lustré, très large sur certains (5 à 7 cm de large) et souvent très long également. Il pousse de façon dense sur de courtes tiges appelées aussi cannes ou encore chaumes. Certains Sasa ont les feuilles les plus longues parmi les bambous commercialisés en France, comme celles de Sasa tessellata atteignant 50 cm de long.
L'attrait particulier du Sasa tient également à son port couvre-sol, compact et régulier, retombant sur certains et bien dru sur d'autres. Sur ces derniers, le port dressé permet de tailler la plante à chaque fin d'hiver pour amplifier l'aspect de petite haie ou de tapis végétal.
Comme tous les bambous, la floraison du Sasa est soit sporadique, soit grégaire (tous les bambous d'une même espèce fleurissent en même temps, quel que soit leur âge). Dans tous les cas, elle met de longues années avant d'apparaître. La floraison grégaire peut signifier le dépérissement des touffes car chaque chaume ayant fleuri sèche ensuite. Si tous les chaumes d'une même touffe fleurissent, la touffe dépérit donc en entier. Cela se produit heureusement peu souvent, souvent à plusieurs dizaines d'années d'intervalle.
Les différentes espèces de Sasa font partie des bambous à rhizomes traçants, mais dont la croissance n'est en général pas très rapide par rapport à d'autres espèces de bambous. Ils se développent en touffes denses sur des cannes relativement fines.
Les jeunes pousses, appelées turions, sont comestibles et réputées pour leur saveur sur certaines espèces, en particulier sur Phyllostachys. Parmi les espèces de Sasa, seul Sasa palmata 'Nebulosa' est véritablement apprécié pour sa saveur. Comme ses turions poussent en grand nombre grâce à la vigueur de ses rhizomes, on peut donc les couper dès qu'ils sortent de terre pour les préparer en salade.
Le sasa pousse aussi bien au soleil qu'à mi-ombre mais en situation relativement lumineuse quand même. Il exige un sol assez frais pendant toute la saison de végétation et très bien drainé. En sol lourd, il est impératif d'apporter un amendement drainant.
Attention à ne pas le placer trop à l'ombre car la touffe risquerait alors de s'étioler. Certaines espèces n'aiment pas le soleil vif sous lequel leurs feuilles ont tendance à jaunir et sécher. Préférez dans ce cas une exposition mi-ombragée mais lumineuse, en particulier dans les régions du sud.
Le printemps et l'automne sont les périodes habituelles de plantation, avec toutefois une préférence pour la fin de l'été et le début de l'automne quand les cannes de l'année sont poussées. L'automne correspond aussi à la période de croissance des rhizomes souterrains, ce qui aide la plante à s'installer très vite dans son nouvel environnement.
Une fosse large et profonde est recommandée, avec des parois légèrement inclinées. Cette fosse sera entourée d'une barrière anti-racinaire (ou barrière anti-rhizomes) de façon à éviter le développement de la touffe en dehors du périmètre souhaité. La barrière anti-racinaire est une bâche très résistante qui empêche les rhizomes de se propager plus loin et les incite à remonter à la surface en suivant les parois inclinées. Toutes les pousses non désirables pourront alors être coupées au ras du sol.
La bâche doit être plaquée sur les bords de la fosse, jusqu'au fond mais surtout ne pas recouvrir le fond de façon à laisser l'eau s'infiltrer et les échanges de matières se faire entre les différentes couches du sol par l'intermédiaire des micro-organismes. Elle doit aussi remonter de quelques centimètres au-dessus du niveau du sol. On peut ensuite la cacher avec un paillage ou une lame de métal, par exemple en bordure d'allée.
Les distances de plantation vont de 50 cm à 1 m selon les espèces de Sasa. Pour créer un tapis ou une bordure on peut planter à 50 cm, pour un massif mis en forme par la taille on espace de 80 cm environ, et pour un petit bosquet ou une animation le long d'un mur ou d'une palissade, une distance de 1 m permet aux espèces au port retombant de se développer plus harmonieusement.
Pour les plantations en bac, prévoyez un contenant de grande largeur adapté aux espèces choisies. Un minimum de 50 cm est conseillé. Pour un Sasa de 2 m de haut, prenez un contenant d'1 m × 1 m. Choisissez un terreau de bonne qualité et placez des matériaux drainants au fond du bac. Ajoutez un engrais à libération lente.
L'arrosage est primordial pendant les deux premières années de plantation, ainsi que le désherbage entre les pieds. Ensuite, il faut veiller à ce que le sol ne s'assèche pas en période de végétation, ni en pleine terre, ni en bac. Un paillage permet de maintenir cette humidité avant que les pousses ne recouvrent totalement le sol. Ce paillage se compose facilement des feuilles mortes du bambou tombées à terre, ou des déchets de coupe (ou tonte).
En hiver, un arrosage tous les 15 jours quand il ne pleut pas est également conseillé car la plante a besoin d'eau pour conserver son feuillage. Si celui-ci s'enroule sur lui-même et sèche, c'est souvent le signe d'un stress hydrique.
Coupez au ras du sol les turions gênants. Apportez en fin d'hiver une couche de compost bien décomposé ou un engrais organique.
La période hivernale n'est pas un problème pour le sasa, toutes les espèces sont rustiques et supportent de -18 à -22 °C pour les plus résistantes.
La fin d'hiver est recommandée, bien avant que les jeunes pousses (appelées turions) ne sortent de terre. Ces dernières apparaissent entre avril et juin. On peut tailler une seconde fois dans la saison, quand les pousses se sont développées mais pas après la fin juillet pour laisser le temps au feuillage de repousser avant l'hiver.
Sur les espèces moyennes de sasa, une taille à la cisaille permet d'homogénéiser l'aspect final et d'y passer moins de temps. On peut ainsi les former en bordure très compacte, en haie basse ou en vagues.
Pour les espèces naines, la tondeuse est le meilleur outil de taille afin de conserver un tapis ras et uni.
Sur les espèces à port retombant, il n'y a pas besoin de taille.
Acariens et pucerons peuvent attaquer la plante quand les conditions de culture sont mauvaises, en particulier quand le sol est trop sec à une exposition trop ensoleillée. Arrosez davantage et améliorez le sol avec du compost pour que la matière organique contribue à rétablir le complexe argilo-humique du sol et retienne ainsi mieux l'eau. Arrosez en pluie pour éliminer les attaques.
En règle générale, il suffit de laisser pousser la plante pour qu'elle se multiplie seule grâce à ses rhizomes (racines qui donnent naissance à de nouvelles tiges qui sortent de terre en périphérie de la touffe). Mais il est aussi possible de diviser les touffes, ce qui est d'ailleurs recommandé pour les plantations en bacs qui n'ont plus assez de place au bout de quelques années et finissent alors par s'épuiser.
Le tout début du printemps est une période propice, avant que les jeunes pousses n'apparaissent. On peut aussi diviser une fois les pousses sorties de terre, quand elles ont atteint déjà une bonne hauteur.
Tranchez dans la touffe à l'aide d'une bêche aux bords coupants, ou d'un outil solide et coupant, bien affûté. Les rhizomes sont effectivement épais et durs. Chaque tronçon doit comporter un bourgeon, ou des cannes déjà poussées. Replantez aussitôt en terre ou en bac et arrosez copieusement.
Le bambou stressé par cette opération peut perdre des feuilles. Raccourcissez un peu les cannes pour aider la plante à reprendre plus vite.
Planter un bambou dans son jardin ou sur sa terrasse implique que l'on sache comment la plante pousse et ses besoins en eau et en éléments nutritifs. Un minimum d'entretien est donc nécessaire, ainsi qu'une plantation adéquate pour éviter une colonisation non souhaitée des terrains ou massifs alentour par le bambou qui lui, s'étend tant qu'il trouve le terrain à son goût. Ces précautions permettent de conserver la plante dans un excellent état de santé et de ne jamais regretter d'avoir choisi ce type de plante pour le décor de son jardin ou de sa terrasse.
Les bambous sont présents sur l'ensemble de la planète mais particulièrement sur le continent asiatique où, depuis des milliers d'années, ils sont cultivés pour les usages multiples que l'on peut en faire. Matériau de construction et de décoration, le bambou sert autant à l'extérieur qu'à l'intérieur. Palissade, portail, mur ou charpente, il fournit aussi la matière des ustensiles de cuisine et de la plupart des objets usuels. Il se tisse ou s'assemble, se coupe ou se broie et se travaille ensuite comme un matériau très malléable dont la résistance est étonnante. Dans les pays asiatiques, il est aussi apprécié pour les qualités nutritives de ses jeunes pousses.
Selon les espèces, la rapidité de croissance est différente, mais la plupart des espèces aux rhizomes traçants se multiplient à grande vitesse et les bambous géants poussent également très vite. À maturité, ils atteignent de grandes hauteurs en une saison de végétation. Cela tient au mode de croissance particulier du bambou en paliers : les cannes arrivent toutes à la même hauteur en une année, et celles de l'année suivante les dépassent en hauteur, et ainsi de suite jusqu'au palier final de l'espèce. Les jeunes pousses grandissent alors plus vite pour arriver au dernier palier en une année.
Le bambou a été décrit en 1626 par un botaniste allemand, mais il a fallu attendre le XVIIIe siècle pour qu'ils soient baptisés par Linné, et le milieu du XIXe siècle pour qu'une culture spécifique de bambous soit acclimatée en France. Ce fut à Prafrance, dans le parc créé par Eugène Mazel et qui aujourd'hui est encore ouvert à la visite sous le nom de Bambouseraie de Prafrance ou Bambouseraie d'Anduze.
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