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Plantation
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Floraison
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Si les iris d'eau ont des fleurs sublimes en petit plan d'eau, tous n'ont pas une culture identique. Ainsi, les iris asiatiques d'Extrême-Orient se différencient de l'iris jaune des marais, de l'iris d'eau bleu américain ou encore des iris de Sibérie, par leurs dates de floraison, la juste profondeur d'immersion…, etc. Un point commun relie ces iris aquatiques : tous sont des rhizomateux, et non des bulbeux comme la plupart des iris « terrestres ».
Les iris d'Extrême-Orient, qu'il s'agisse de l'iris de berge Iris ensata ou de l'iris de rive, strictement japonais, Iris laevigata, sont très recherchés pour leurs tons bleutés, pâles (jusqu'à blanc) ou violet intense. Ils sont plus tardifs en floraison (juin-juillet) que l'iris jaune des marais, et surtout plus délicats. Ils craignent le calcaire, vivent plutôt en surface que sous l'eau, mais la terre doit rester saturée, surtout en été.
Iris laevigata est la plus solide des deux espèces d'iris japonais. Pourtant, son origine géographique le montre endémique du Japon, tandis que l'aire de répartition d'Iris ensata est plus étendue, présent dans une bonne partie de l'Asie (Japon, Chine, Corée et Russie).
Iris laevigata est largement utilisé en horticulture avec de nombreuses variétés : les cultivars à fleurs panachées produisent des effets architecturaux assez spectaculaires. Les longues feuilles dressées en gerbes toniques créent d'intéressants contrastes avec d'autres plantes moins altières telles que le souci d'eau et le populage des marais. En outre, les iris japonais aquatiques montrent une étonnante diversité de ports et de fleurs qui se déclinent dans presque toutes les teintes, unies ou mélangées.
Les fleurs d'Iris laevigata sont généralement de couleur bleue, mauve ou violette et ont des motifs de couleurs uniques, y compris certains types de fleurs à prédominance blanche avec des taches bleues, appelées washino-o en japonais, et violet sombre bordé de blanc, appelées maikujaku.
Iris laevigata diffère d'Iris ensata principalement en étant plus dépendant de l'eau et par l'absence de la forte nervure médiane du feuillage.
Les iris japonais atteignent une hauteur de 25 à 80 cm (voire 1 m). La tige est ramifiée ou non une fois. Les feuilles sont aussi longues que les tiges, ou plus, et de 1,5 à 4 cm de large. Il n'y a pas de nervure proéminente chez Iris laevigata, mais elle est très visible chez Iris ensata. Généralement, trois fleurs (au plus, souvent une seule) avec un diamètre de 8 à 10 cm ornent l'apex de la tige florale. Elles sont d'un violet blanc ou bleu chez Iris laevigata, mais rouge pourpre, violet chez Iris ensata. Le fruit mesure de 1 cm jusqu'à 6 cm, ils restent debout.
Bon à savoir : la terminologie d'« iris japonais » est sujette à interprétation dans la littérature, car ce nom commun est attribué tant à l'un qu'à l'autre, plus ou moins alternativement selon les auteurs. Le terme « iris japonais » englobe en fait une troisième espèce cultivée dans les jardins ou à l'état sauvage au Japon avec Iris sanguinea, mais cette dernière n'est pas aquatique.
Toshihiro Gamo/CC BY 2.0/Flickr
Ces iris japonais aquatiques craignent le calcaire ! Les deux espèces sont calcifuges et préfèrent les sols légèrement acides et situés à l'est. Choisissez donc soigneusement leur lieu de plantation autour d'un bassin de jardin. Si les deux iris japonais aquatiques se cultivent en zone marécageuse, Iris laevigata peut être planté sous 2 à 10 cm d'eau.
Très rustiques (tolérance en deçà de -20 °C), il faut les placer en situation ensoleillée.
Plantez au début du printemps, lorsque les gelées nocturnes sont finies.
Insérez le rhizome dans le substrat de quelques millimètres seulement.
Philippe Teuwen/CC BY 2.0/Flickr
Aucun entretien et aucune taille ne sont nécessaires, laissez faire la nature…
Les iris aquatiques ne craignent pas trop les maladies, et les nuisibles se limitent à quelques insectes comme la grande sauterelle verte, comme pour l'iris des marais.
Seules les fleurs, coupées pour ornementation, sont récoltables. Les autres parties de la plante ne présentent pas d'intérêt notable (surtout qu'elles sont potentiellement nocives).
Chris Gladis/CC BY 2.0/Flickr
Lorsque les iris japonais sont cultivés à partir de graines, elles germent habituellement dans un délai de 30 à… 545 jours (!) bien que, même dans de bonnes conditions, la germination peut être erratique. Les graines doivent être semées à environ 6 mm de profondeur dans un mélange d'ensemencement tourbeux à environ 15-20 °C avec un arrosage fréquent.
Préférez la multiplication végétative par division des touffes en coupant le rhizome.
La plupart des parties des iris sont nocives si mal préparées, sans toutefois être toxiques.
L'iridine des iris est un glucoside mal accepté par les mammifères, et la sève peut provoquer des réactions dermiques, attention en les manipulant !
Iris laevigata est cultivé au Japon depuis plus de mille ans et quelques variétés mentionnées dans les livres de jardinage japonais à la fin du XVIIe siècle sont encore existantes.
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