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Plusieurs genres de plantes aquatiques sont impliqués dans l'appellation « scirpe », tous dans la famille des Cyperacées : Scirpus, Schoenoplectus, Bolboschoenus, Blysmus, Scirpoides, Eleocharis, Eleogiton, Isolepis, et Trichophorum. Le genre Schoenoplectus est traité avec le jonc des chaisiers, également appelé « scirpe des lacs » et encore souvent taxonimisé en Scirpus lacustris. Ce regroupement sous le nom de « scirpe » vient d'un ancien classement taxonomique dans lequel de nombreuses espèces étaient précédemment placées dans le genre Scirpus qui a, par la suite, été différencié en plusieurs genres. Effectivement, près d'un millier de taxons ont connu un classement dans le genre Scirpus, lequel ne contient désormais guère qu'une soixantaine d'espèces. Pour ajouter à la confusion, beaucoup de « scirpes » sont encore appelés communément souchets. Le langage vernaculaire atteint là quelques limites…
Avec une telle diversité, les scirpes ont une distribution géographique presque cosmopolite, seulement absents de l'Afrique et de l'Antarctique.
Tous les scirpes sont héliophiles, appréciant la pleine lumière. De nombreuses espèces sont communes dans les zones humides et peuvent produire des peuplements denses de végétation, le long des rivières, dans les deltas côtiers et dans les étangs, ou même dans de simples nids de poule ou ornières. Bien que les inondations sont le facteur le plus important affectant sa distribution, la sécheresse, l'érosion par la glace, le pâturage, le feu et la salinité affectent également leur abondance. Les scirpes peuvent survivre dans des conditions défavorables comme des inondations prolongées, ou la sécheresse, grâce à des graines enfouies dont la survie est de quelques années.
Les grands scirpes se cultivent comme le jonc des chaisiers. Les plus grands scirpes peuvent descendre à de grandes profondeurs mais certains, petits, se limitent à la zone tout près de la rive des plans d'eau. Nous nous intéresserons ici aux petits joncs qui ne dépassent guère 50 cm de haut, et ressemblent bien plus à des herbes aquatiques, en touffes denses de feuilles filiformes cylindriques, qu'à des joncs. Ces petits scirpes ont d'abord un port érigé, mais à la différence des grands scirpes, ils deviennent retombants à moitié de leur hauteur environ.
Le genre Eleocharis, avec les espèces Eleocharis acicularis et Eleocharis multiacaulis, est représentatif des petits scirpes, d'autres taxons aux formes proches ont des besoins de culture très proches. Les feuilles vertes des Eleocharis ont été réduites à des gaines entourant la base des tiges. De nombreuses espèces actuellement reconnues avec de très larges gammes géographiques sont très polymorphes.
Les deux espèces d'Eleocharis citées restent de toute petite taille, moins de 25 cm et sont originaires d'Europe : elles sont donc rustiques, résistantes à -15 °C au moins. Eleocharis acicularis est aussi originaire d'Asie tempérée, d'Amérique et d'Australie, la rendant tolérante aux chaleurs élevées et continues comme dans un aquaterrarium tropical. Eleocharis multiacaulis, en plus de l'Europe, est également présente en Afrique septentrionale, mais supporte bien moins une culture à température élevée : on l'évitera en conditions tropicales. De fait, Eleocharis multiacaulis est plus adapté pour le nord de la France ou des zones de montagne (elle est très rare dans le Sud), et Eleocharis acicularis sera préféré dans le sud de la France malgré son absence totale de la région méditerranéenne en milieu naturel.
La floraison des scirpes s'exprime par l'émission de tout petits épillets brunâtres (de 2 à 10 mm selon l'espèce) contenant des fleurs hermaphrodites.
Note : Les scirpes font des effets comparables aux joncs. En effet, les scirpes et les joncs sont souvent confondus. Ces deux plantes de marais, acaules, possèdent de longues tiges fines et rondes, dépourvues de feuilles, portant des inflorescences en épillets roux ou bruns en été et se propagent par leurs rhizomes traçants.
Panek/CC BY 3.0/Wikimedia
Les scirpes aiment bien les terrains plutôt riches mais sans engrais, de nature acide, au soleil, et la plupart supportent les grosses chaleurs tout en restant rustiques (jusque -15 °C).
Ce qui importe le plus : l'humidité constante et si possible une zone boueuse.
Le printemps est la période la plus adaptée pour profiter pleinement de la croissance, mais le système racinaire supporte des plantations tant qu'il fait bon (c'est le cas en aquarium par exemple : toute l'année), jusqu'en début d'automne.
Insérez les racines sous 2-3 cm de substrat boueux ou vaseux, et sous 5 cm d'eau environ.
En regard de la taille des petits scirpes, il ne faut pas les recouvrir totalement en bassin extérieur, même si ces plantes supportent l'immersion totale et continue. En cas d'immersion totale, elles perdent leur aspect décoratif.
Matt Lavin/CC BY-SA 2.0/Flickr
Comme avec toute plante aquatique, les apports d'engrais sont déconseillés pour éviter de polluer le milieu aquatique.
De toute façon, les scirpes (petits et grands) apprécient des sols plutôt pauvres.
Il n'y a pas vraiment de taille à prévoir, sauf quand le centre de la touffe jaunit, auquel cas il faut diviser la plante pour rajeunir et enlever la partie presque morte.
Les scirpes aquatiques, petits ou grands, ne craignent guère les maladies dans la mesure où leurs exigences botaniques sont respectées.
Andrey Zharkikh/CC BY 2.0/Flickr
Lorsque les petits scirpes vieillissent (et leur durée de vie est longue), le cœur de la touffe finit par jaunir : il est alors temps de rajeunir la touffe par division.
Au printemps, séparez le pied-mère assez délicatement, chaque division doit comporter au moins une vingtaine de tiges acaules pour faciliter la reprise.
Certains scirpes sont utilisés en pharmacopée traditionnelle, en particulier leurs tubercules rhizomateux : ceux-ci contiennent des alcaloïdes exploités pour traiter les maladies mentales.
En phytothérapie, et plus particulièrement en Europe, certains scirpes sont exploités pour leurs propriétés astringentes et diurétiques.
Dans le cadre d'une utilisation thérapeutique, les rhizomes sont recueillis à l'automne et en hiver et séchés au soleil avant transformation.
Enfin, les espèces d'Eleocharis sont souvent plantées pour inhiber l'érosion des sols et fournir un habitat pour la faune aquatique.
L'espèce type du genre Eleocharis est le scirpe des marais, Eleocharis palustris, une espèce très proche et comparable au jonc des chaisiers. Toutefois, cette espèce type ne se trouve pas dans le commerce…
Les Eleocharis sont globalement protégés au niveau mondial, inscrits sur les listes rouges de l'UICN. En France, les espèces sont réglementées et inscrites dans la liste des espèces végétales protégées (statut de protection variable selon les régions).
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