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Il existe presque 200 espèces de stellaires (ou mouron des oiseaux) à travers le monde, plantes herbacées annuelles ou vivaces, de la famille des Caryophyllacées, comme les œillets. On les trouve en Eurasie, en zones tempérées et froides, mais aussi en Amérique du Nord et en Chine. Celle qui nous intéresse ici est commune dans nos jardins et dans nos campagnes. Elle habite nos potagers : c'est la stellaire media, Stellaria media, ou plus simplement le mouron blanc ou le mouron des oiseaux.
Cette plante tapissante, bien ramifiée, mesure environ 15 cm de haut. Avec son port étalé, elle forme un beau tapis vert vif. Les petites fleurs blanc pur, étoiles discrètes groupées en cymes ramifiées, à cinq pétales non soudés, et très échancrés, apparaissent de mars à novembre. Les feuilles vert brillant, ovales, acuminées, c'est-à-dire pointues à l'extrémité, mesurent entre 0,5 et 2 cm. Celles du bas sont longuement pétiolées. Les graines aplaties, brun rouge font le délice des oiseaux de nos jardins, d'où le surnom de « mouron des oiseaux ».
Annuelle ou bisannuelle, cette adventice de nos cultures apparaît surtout dès la fin de l'hiver, car ses graines poussent dès que l'on travaille légèrement le sol, attendant d'être à la lumière pour germer. Les semis spontanés sont nombreux, en sol bien équilibré, sans trop de calcaire et riche en azote. Et de plus, elle se marcotte ! La tige, en partie rampante, s'enracine aux nœuds. Par contre, elle est facile à arracher lorsqu'elle devient trop envahissante.
Beaucoup de jardiniers considèrent le mouron des oiseaux comme un fléau, une mauvaise herbe à combattre, mais ceux qui jardinent avec la nature la traite comme une salade sauvage, simplement à juguler si elle prend trop d'ampleur. Elle est rampante en terrain clair, mais si elle se trouve dans une végétation luxuriante, pour atteindre la lumière, elle est capable de se dresser jusqu'à 40 cm en s'appuyant sur les plantes voisines. Comme elle aime la fraîcheur, elle se cache parfois sous des légumes arrosés régulièrement. Si elle se répand abondamment dans les jardins (surtout non traités), bien engraissés, elle n'étouffe pas les plantes bien installées.
Attention : ne confondez pas le mouron blanc avec le mouron rouge, Anagallis arvensis, de la famille des Primulacées. Les mini-fleurs sont rouges et la section de la tige est carrée. Cette plante est toxique, surtout pour les oiseaux.
Nova/CC BY 2.5/Wikimedia
Même si la stellaire (ou mouron des oiseaux) préfère un sol riche et frais, elle s'adapte à tout, même aux terres sableuses ou légèrement calcaires.
L'exposition peut être ensoleillée ou mi ombragée.
Le semis s'effectue toute l'année, en dehors des périodes de gel.
Vous pouvez récupérer des graines dans la nature, ou vous en procurer dans les bourses d'échange, si vous n'avez pas de mouron blanc dans votre jardin.
Lancez les graines à la volée, sur le sol bien préparé superficiellement. Arrosez à la pomme d'arrosoir.
Slaunger/CC BY-SA 3.0/Wikimedia
Il n'y a aucun entretien à prévoir pour le mouron des oiseaux. Une fois semée, la stellaire intermédiaire se débrouille seule. Méfiez-vous simplement de sa faculté à s'étendre parfois un peu trop vite. Mais elle s'arrache facilement.
Pour éviter trop de semis spontanés, récupérez les graines.
Bon à savoir : si vous avez la stellaire media dans votre jardin, c'est bon signe, car elle apprécie les sols équilibrés, fertiles, en bonne santé. De plus, c'est un très bon couvre-sol au potager en hiver (elle le protège des intempéries, de l'érosion due au vent, aux pluies…). C'est également une bonne plante à mettre au compost.
Cette sauvageonne ne semble pas subir d'attaque, ni de nuisibles, ni de parasites, ni de maladies.
Les tiges et les feuilles, très tendres, se mangent en salade (c’est ainsi qu’on apprécie sa légère saveur de noisette et son goût de laitue), ou cuites, en potages, dans du riz, des pâtes, de la semoule… Elles se récoltent toute l’année, même en hiver, en coupant les tiges à l'aide de ciseaux.
Consommez les jeunes tiges et feuilles le plus rapidement possible, dans la journée. Si vous souhaitez en garder quelques-unes un jour de plus, lavez-les et roulez-les, humides, dans un torchon. Glissez ce torchon au réfrigérateur.
Wsiegmund/CC BY-SA 3.0/Flickr
Les graines du mouron des oiseaux se récoltent toute l'année, puisque cette plante est capable d'avoir cinq générations par an issues du même pied, une seule plante pouvant produire 10 000 graines. Attendez qu'elles soient mûres, bien foncées.
Surtout, ne désherbez les semis spontanés qu'à bon escient.
Le mouron des oiseaux contient de la vitamine C, du calcium, du magnésium, du fer, de la silice… Elle est tonique, diurétique, expectorante, légèrement laxative. Elle agit sur le système digestif (maux de ventre, hémorroïdes) et sur l'appareil respiratoire (en infusion pour les muqueuses).
La stellaire a également une action sur la peau, en usage externe, en cataplasmes de feuilles écrasées, luttant contre la couperose, le psoriasis, les bleus et petites plaies, les piqûres d’insectes, l'eczéma… Toujours en usage externe, elle soulage les rhumatismes et les affections articulaires : frictionnez les parties douloureuses avec une poignée de mouron blanc.
Quelques recettes :
Faites un pesto, en pilant les feuilles et les graines. Ajoutez un filet d’huile d’olive, salez, poivrez. Vous pouvez aussi ajouter quelques gouttes de jus de citron, si vous servez cette préparation avec du poisson.
Pour l'apéritif, à tartiner, mélangez une poignée de stellaire à du fromage blanc ou de la faisselle, ajoutez une petite échalote hachée, du sel et du poivre.
Pour une salade sauvage : lavez un cœur de laitue, un bol de stellaire, une poignée de feuilles sauvages aromatiques (oxalis, lierre terrestre, oseille, jeune feuilles de bourrache, d'amarante, de plantain, etc.), mettez toutes ces plantes dans un saladier, en coupant grossièrement les plus grosses, ajoutez de l'huile d'olive, du sel et du poivre, et décorez avec quelques fleurs : primevères, pâquerettes, fleurs de bourrache, violettes, soucis….
Ajoutez-en une poignée de stellaire à une écrasée de pommes de terre, avec du beurre, une dizaine de noix concassées grossièrement, du sel et du poivre.
Le nom du genre, Stellaria, vient du latin stella, étoile, à cause de la forme des fleurs aux pétales échancrés.
Petits noms régionaux de Stellaria media : mouron blanc, mouron des oiseaux, morgeline, herbe à l'oiseau, bec-de-moineau, stellaire intermédiaire, fleur en satin, herbe de langue, herbe à bolduc… Le surnom le plus courant, mouron des oiseaux, est dû au fait que ses graines sont très appréciées des oiseaux.
Petits noms de Stellaria holostea : stellaire holostée, grande stellaire, herbe à la Sainte-Vierge, langue-d'oiseau…
Parmi les croyances et légendes, on retrouve la stellaire aussi bien porte-bonheur que synonyme du diable.
Les propriétés médicinales du mouron blanc sont connues depuis le premier siècle. Il a été nommé et décrit dans les écrits de Dioscoride, médecin, pharmacologue et botaniste grec.
Au japon, cette plante fait partie de la salade aux sept herbes, Nanakusa-no-sekku, que l'on mange traditionnellement le 7 janvier depuis plusieurs siècles, avec du riz.
En France, le mouron blanc a été cueilli comme salade sauvage autant que le pissenlit jusqu'au début des années 1950.
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