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Plantation
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Les Trachelospermum forment un genre doté de 11 à 15 espèces couvrant une zone allant de l'Inde au Japon, excepté pour une espèce native du sud-est de l'Amérique du Nord. Ils font partie de la famille des Apocynacées tout comme l'Allamanda et le Mandevilla.
Les espèces Trachelospermum jasminoides et asiaticum sont les deux couramment plantées dans les jardins et pour lesquelles des cultivars ont été développés. Elles sont natives des régions subtropicales du Japon, de Corée et de Chine. Ce sont des grimpantes ligneuses aux tiges volubiles reconnaissables à leurs feuilles opposées d'un vert luisant sombre qui s'empourpre lorsque le froid s'installe. La végétation persistante est capable de couvrir une surface de 6 m en tous sens sous climat doux, même si la plante est un peu longue à s'installer. Chez Trachelospermum jasminoides, les feuilles sont coriaces épaisses légèrement succulentes, de 7 à 14 cm de long, soit un peu plus grandes que chez Trachelospermum asiaticum. Cette dernière livre des cultivars à feuilles tricolores ou entièrement pourpres à l'automne d'un très bel effet en dehors de la floraison.
Mais l'intérêt des Trachelospermum réside avant tout dans leur floraison spectaculaire blanche ou jaune pâle dont le parfum puissant rappelle celui du jasmin tout en étant moins entêtant. Les fleurs très mellifères sont groupées en cymes aérées à l'aisselle des feuilles supérieures. Le bouton turbiné déploie une corolle à tube court qui s'évase et se divise en 5 pétales étroits, légèrement dentés sur un côté, formant une hélice. Le diamètre de la corolle atteint 2-3 cm. Le calice comprend 5 sépales fins et pointus dotés de 5 à 10 glandes. 5 courtes étamines insérées dans le tube adhèrent à l'extrémité du pistil tandis que le nectar est contenu dans un disque à 5 écailles au niveau du réceptacle. L'ovaire est constitué de 2 carpelles libres.
Le fruit produit 2 follicules linéaires ou fusiformes, parallèles ou divergents de 3-4 cm portant à maturité des graines munies d'une aigrette. La présence des fruits est assez rare en culture.
Attention : toute la plante est toxique, et lorsque l'on blesse la plante, un latex toxique s'en échappe servant de défense à la plante.
Wouterhagens/Public Domain/Wikimedia
Trachelospermum jasminoides se maintient très bien en pleine terre jusqu'en région parisienne, tolérant des gels jusqu'à -13 °C, voire plus importants sur de courtes durées. Le feuillage résiste bien malgré le gel, virant au pourpre, ce qui renforce l'intérêt de la plante.
Plantez-le de préférence dans un sol fertile humifère et bien drainé, normal à sec, à exposition ensoleillée, voire mi-ombragée, abritée du vent. Il n'apprécie pas les sols trop acides ou trop calcaires qui provoquent la chlorose (jaunissement) du feuillage.
La plante est idéale pour décorer une façade, une colonne ou pour garnir un claustra fixé à une grande jardinière. Elle accepte d'être cultivée en pot à l'extérieur mais aussi dans une véranda chauffée ou non. Choisissez plutôt les cultivars de l'espèce asiaticum pour une culture à l'intérieur du fait de leur comportement moins vigoureux et de la couleur intéressante des feuillages.
Au printemps ou à l'automne de préférence.
Creusez une fosse de 30 cm en tous sens et ajoutez une pelletée de compost à la terre de remplissage. Installez une couche de graviers ou de sable dans le fond pour améliorer le drainage si nécessaire. Maintenez les tiges par un grillage ou un treillis le long d'un mur sinon elles s'enroulent facilement autour d'un pilier, d'un arceau ou le tronc d'un grand arbre feuillu.
Les cultivars de faible vigueur se plaisent aussi en couvre-sol dans les massifs.
Utilisez un pot assez profond (30 cm) rempli de graviers ou de billes d'argile dans le fond, puis de terreau additionné d'argile (terreau à géranium). Fixez les premières tiges avec des liens afin de les encourager à grimper.
Les cultivars de faible vigueur se plaisent aussi en panier suspendu.
Dinkum/CC0/Wikimedia
Arrosez régulièrement en laissant sécher le substrat sur 2 cm entre deux arrosages. Diminuez légèrement la fréquence durant l'hiver.
Fertilisez avec un engrais pour fleurs d'avril à juillet.
Rempotez le sujet au printemps ou surfacez le pot avec du terreau neuf pour maintenir sa vigueur.
Le pot peut se rentrer dans une véranda si nécessaire.
Le faux jasmin résiste bien à la sécheresse des jardins du sud mais peut nécessiter des arrosages ponctuels en été.
Faites un apport d'engrais organique au début du printemps ou à l'automne.
Paillez le pied avec des feuilles si les hivers sont rudes. Il est inutile de protéger le feuillage du froid si la plante est abritée des vents du nord.
Après la floraison ou en fin d'hiver.
Ôtez simplement les bouquets de fleurs séchées pour améliorer l'apparence.
Une taille plus drastique a lieu sur les plantes palissées afin de densifier le port et augmenter le maintien. Raccourcissez les pousses du tiers de leur longueur et ôtez les parties desséchées.
Le jasmin étoilé est rarement atteint par des ravageurs, veillez à traiter les pucerons si besoin (évitez de traiter en journée afin de préserver les abeilles et les insectes auxiliaires).
Taillez simplement les tiges qui présentent un mauvais aspect.
Forest and Kim Starr/CC BY 2.0/Flickr
Réalisez des boutures estivales. Prélevez des tronçons de tiges semi-ligneuses de 10-15 cm que vous piquez dans un mélange léger de terreau et de sable.
Le marcottage du jasmin étoilé peut s'effectuer à tout moment de l'année.
Enfoncez une portion de liane dans le sol en ôtant les feuilles sur la partie enterrée. Au bout de quelques mois, tirez légèrement dessus pour voir si des racines se sont formées. Si c'est le cas, séparez la marcotte du pied-mère et déterrez la plante pour la mettre en pot ou dans une autre partie du jardin.
L'écorce interne est constituée des fibres du liber qui servent à fabriquer des cordes, des sacs et même du papier.
La tige sert à traiter les rhumatismes et les blessures.
Les fleurs donnent une huile parfumée.
Le nom Trachelospermum est composé des mots grecs trachelos qui signifie « col », et sperma qui signifie « semence, graine », faisant allusion à la forme allongée des graines rétrécies au sommet et terminées par une aigrette. Jasminoides signifie « semblable au jasmin », tandis que asiaticum fait référence à son lieu d'origine, le continent asiatique.
Rhyncospermum jasminoides fut décrit par le botaniste anglais John Lindley (1799-1865) en 1846, puis transformé en Trachelospermum jasminoides par Charles Lemaire en 1851.
Trachelospermum asiaticum fut, quant à lui, décrit et nommé dans un premier temps, Malouetia asiatica en 1846, par Philipp Franz von Siebold (1796-1866) et Joseph Gerhard Zuccarini (1797-1848), auteurs d'une importante flore du Japon grâce au séjour du médecin naturaliste Siebold dans l'île du Levant. Employé par la Compagnie hollandaise des Indes orientales, seule autorisée à résider sur place, ce dernier parvint à monter une école de médecine occidentale et à rapporter un important herbier de l'île. La plante prend son nom actuel grâce aux travaux du Japonais Takenoshin Nakaï (1882-1952) en 1922.
Une différence dans le positionnement des anthères (extrémités des étamines) caractérise les deux espèces citées. Elles sortent légèrement du tube floral chez asiaticum, alors qu'elles sont inclues chez jasminoides.
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