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Le genre Corokia réunit environ 6 espèces d'arbustes ou petits arbres persistants répartis sur la Nouvelle-Zélande excepté pour l'une d'entre elles, native d'Australie. Avec l'Argophyllum, il formait la famille des Argophyllacées, mais il fit aussi partie de celle des Escalloniacées et des Cornacées. Depuis 1997, l'analyse de la structure du pollen a conduit à singulariser le genre en créant une famille propre, celle des Corokiacées. (Cf. note 1)
Ces arbustes assez denses présentent un enchevêtrement de rameaux angulaires à l'écorce souvent noire qui contraste avec un petit feuillage vert luisant plutôt éparse. Ces rameaux en zigzag qualifiés de « divariqués » apparaissent comme une adaptation à des conditions plus sèches et ensoleillées dans l'évolution des plantes ligneuses. Les jeunes pousses sont couvertes de poils argentés tandis que les feuilles sont glabres et de taille variable. Elles sont disposées soit de manière alterne, soit en faisceaux.
Les fleurs étoilées d'un jaune pur d'environ 1 cm de diamètre, comptent 5 sépales discrets, 5 pétales effilés, 5 étamines dressées et un pistil. Il ne s'agit pas de capitules (groupement de fleurons) malgré la ressemblance que l'on pourrait trouver avec l'Euryops (famille des Astéracées). Parfumées et nectarifères, elles attirent certaines catégories d'abeilles et autres butineurs. Elles se présentent soit en isolé soit en grappe, donnant naissance à de petites drupes aux couleurs vives rouges, orange ou jaunes après fécondation.
Le nom Corokia vient du maori korokio qui désigne ce type d'arbustes. Le nom spécifique cotoneaster fait allusion à cet arbuste des jardins bien connus pour ses baies orange rouge et son feuillage persistant vert sombre. Buddleioides indique la similitude des feuilles avec celles du Buddleia, le suffixe oides signifiant « semblable à ».
Note 1 : A. L. TAKHTAJAN, Diversity and Classification of Flowering Plants, New York, Columbia University Press, 1997, p. 374.
Daderot/CC0/Wikimedia
La Corokia est un arbuste idéal pour les jardins secs du sud de la France – avec un sol pas trop sec cependant – et les jardins de bord de mer. Elle s'intègre parfaitement aux haies libres ou taillées, aux rocailles protégées, et forme aussi un beau sujet isolé intéressant par l'aspect insolite de ses rameaux, notamment pendant la saison hivernale.
Le C. cotoneaster est parfois utilisé pour retenir les dunes dans son aire d'origine en raison de l'aspect enchevêtré et couvrant de ses rameaux associé au solide ancrage de ses racines.
Choisissez un emplacement abrité de vents froids et secs, ensoleillé ou sous une ombre légère. En climat maritime, l'arbuste s'expose plus facilement aux quatre vents car les risques de gelées sont moins grands.
Plantez la Corokia dans tous les sols même pauvres et calcaires, du moment qu'ils drainent relativement bien. Pensez à mettre en valeur la couleur de ses rameaux sombres en l'associant à des feuillages gris ou en la plaçant devant un mur clair. N'oubliez pas que l'aspect graphique de ses rameaux en zigzag reste le principal attrait visuel de l'arbuste avec sa couleur noir argenté.
Sa croissance lente offre la possibilité d'en faire un bonsaï intéressant tant au niveau de son architecture, de sa floraison quasi continue en climat adéquat que de sa fructification.
Au printemps ou à l'automne si l'hiver n'est pas trop rude.
Plantez la Corokia en pleine terre à condition de disposer d'un endroit clément ou bien dans un bac profond, placé à l'abri ou protégé durant l'hiver.
Creusez un trou de 40 cm en tous sens de manière à permettre le développement en profondeur des racines. Ajoutez une couche de drainage de 10 cm dans le fond si le sol est assez compact et remblayez le trou avec la terre du jardin mélangée à du compost ou terreau. Paillez éventuellement avec 5 cm de graviers pour favoriser le drainage au niveau du collet.
En pot, constituez un substrat drainant à base de terreau allégé en sable.
En pot, rajoutez quelques bulbes de crocus tout autour de façon à donner de la couleur au printemps.
Johnragla/CC BY-SA 3.0/Wikimedia
Pendant l'été, arrosez copieusement mais de manière espacée afin que les racines profondes en bénéficient, environ toutes les 2- à 3 semaines. L'arbuste est muni de petites feuilles cireuses adaptées à la sécheresse, mais le maintien d'un sol frais en profondeur demeure nécessaire.
Dans les zones à risques, paillez copieusement le pied à l'aide de feuilles mortes sèches, avant l'arrivée de l'hiver. L'arbuste est capable de rejeter depuis la base des vieux rameaux si le froid endommage le reste.
Apportez du compost ou du fumier décomposé au pied à l'automne afin d'entretenir la richesse du sol.
En pot, incorporez un engrais organique ou des bâtonnets d'engrais à libération lente à l'automne. Par la suite, ajoutez éventuellement un engrais riche en azote et potassium dans l'eau d'arrosage au printemps de manière à stimuler la croissance des tiges et la formation des boutons. Fertilisez tous les 20 à 25 jours seulement.
Si de fortes gelées sont à craindre, rapprochez le pot d'un mur bien exposé et entourez la végétation avec un voile d'hivernage doublé ou bien entreposez le pot dans une serre froide.
Rempotez ou surfacez avec du terreau tous les 2 à 3 ans.
En août-septembre.
Égalisez les rameaux qui dépassent en laissant les fleurs évoluer en fruits pour leur aspect décoratif durant l'hiver.
Une taille sévère demeure possible si vous souhaitez rajeunir le plant ou restreindre son volume.
Aucun nuisible n'est signalé comme sérieux en Europe.
J Brew/CC BY SA 2.0/Flickr
Le bouturage s'effectue en juillet-août de préférence avec possibilité de le faire en novembre.
En été, opérez un bouturage de tiges semi-aoûtées. Prélevez des boutures de 10-15 cm de long sur du bois semi-lignifié de l'année.
Coupez juste sous un nœud et piquez les boutures dans du sable humide en ajoutant une chaleur de fond venant de dessous la terrine. L'enracinement est alors rapide.
Réduisez la taille du limbe lorsqu'il s'agit d'espèces à grandes feuilles.
Les boutures de bois secs, réalisées à l'automne, s'enracinent beaucoup plus lentement.
Semez en fin d'automne ou en hiver dans un pot placé à l'extérieur car une stratification est nécessaire. La germination est assez lente. Vous pouvez l'activer en grattant l'épiderme de la graine avec du papier ponce.
Utilisez un substrat pour semis et maintenez-le frais durant toute la durée de la levée.
Placez ensuite les plantules à l'abri pendant au moins une année.
Les Corokia appartiennent aux forêts primaires de feuillus néo-zélandaises constituées d'arbres, d'arbustes et de fougères tolérant l'ombre. Beaucoup sont très intolérants à la lumière du soleil. Les fougères ont pour origine la fin de l'ère primaire (paléozoïque) tandis que les espèces de feuillus datent de l'ère secondaire (mésozoïque). Ils ont tous des graines humides contenues dans un fruit charnu de type drupes ou baies (excepté pour les fougères qui émettent des spores). Leur courte durée germinative allant de 2 semaines à 3 mois les oblige à germer et à s'établir rapidement.
Comme beaucoup de genres arbustifs néo-zélandais, les Corokia comptent des espèces à grandes feuilles et rameaux rectilignes, parues au mésozoïque (ère secondaire), telle la C. buddleioides et des espèces à petites feuilles et rameaux fins divariqués comme la C. cotoneaster. Ces dernières apparaissent comme une adaptation moderne parue au cénozoïque (fin tertiaire-quaternaire). La Corokia buddleioides tout comme la Coprosma grandifolia sont dépendantes de l'ombre tandis que la Corokia cotoneaster et la Coprosma acerosa sont adaptées à des conditions ensoleillées et de vents froids.
Les rameaux enchevêtrés offrent par ailleurs une protection contre le broutage des animaux et des oiseaux tels que le moa. La C. cotoneaster est utilisée en Nouvelle-Zélande pour stabiliser les dunes de sable.
L'ordre des Astérales regroupe la grande famille des Astéracées (marguerite) et une dizaine de petites familles comme celle des Argophyllacées et Corokiacées essentiellement concentrées dans l'hémisphère Sud. Il se caractérise par la présence de l'inuline, un oligosaccharide qui remplace l'amidon comme sucre de stockage dans la plante ainsi que par des étamines formant des pinceaux de pollen.
L'introduction de la Corokia cotoneaster en Grande-Bretagne date de 1875 alors que l'espèce arborée C. macrocarpa, la plus grande du genre, native des îles Chatham remonte à 1836. Le pépiniériste britannique Graham Hutchins des Pépinières de County Park (Essex) envoya quatre expéditions (1977, 1981, 1985 et 1990) en Nouvelle-Zélande et rapporta ainsi 7 variétés portant le nom de lieu d'origine comme C. cotoneaster 'Ohau Scarlet', 'Ohau Yellow' et 'Wanaka' qui provient du versant rude d'une montagne.
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