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Non, la banane n’est pas un arbre fruitier ! Ce n’est pas un arbre tout court non plus !
La banane est en réalité la plus grande herbe du monde. Une herbe géante dont la fructification assure une grosse partie de l’alimentation de certaines populations africaines, sud-américaines et asiatiques.
La diversité des bananes est étonnante. On en trouve des toutes petites et des grandes, des jaunes mais aussi des vertes, rouges, orange, blanches, plus ou moins sucrées et donc différemment utilisées en cuisine.
Évidemment, sous nos latitudes, il ne faut pas rêver récolter régulièrement des régimes de bananes. Il ne fait pas assez chaud ! Seules quelques variétés (voir plus bas) sont capables de fructifier et de produire chez nous des variétés comestibles. Les autres soit ne fleurissent pas et donc ne fructifient pas, soit ils fructifient mais les fruits ne sont pas mangeables, car pleins de graines.
Ce n’est pas une raison pour se priver de la présence au jardin, en véranda ou dans la maison de ces herbes géantes, symboles d’exotisme. Car ce ne sont pas tous de grands frileux ! Certains viennent de zones montagneuses et s’adapteront très bien chez vous !
Vous pouvez l’installer en pleine terre, dans un endroit bien ensoleillé de votre jardin. Donnez-lui une situation abritée du vent qui endommage facilement ses grandes feuilles.
Si la variété choisie n’est pas rustique, plantez-le en pot et cultivez-le en intérieur, en serre, en véranda. Mais n’hésitez pas à lui faire passer l’été dehors, à la chaleur mais à l’abri du vent.
S’il est destiné à rester dehors à longueur d’année, plantez-le au printemps, de préférence entre mai et juin.
S’il doit vivre en intérieur, vous pouvez le planter toute l’année.
Le bananier apprécie un sol profond, léger, bien drainé, riche en oligoéléments (potasse, magnésium).
En pleine terre :
En pot :
Le bananier croît très rapidement et c'est un gourmand :
En intérieur, en pot :
Le rempotage est à effectuer tous les 2 ou 3 ans dans le même pot ou un pot un peu plus grand.
Si vous ne pouvez pas rempoter, contentez-vous de surfacer sur quelques centimètres avec un terreau pour plantes vertes.
Elle est indispensable même pour les espèces de bananiers les plus rustiques qui ne supportent pas la conjonction températures négatives/humidité. Il faut absolument protéger les souches par un paillage sur une cinquantaine de centimètres minimum. À 2°C, les feuilles meurent et tombent.
Mais la protection sera différente selon les régions :
En intérieur, ne l'installez pas contre une fenêtre. Le soleil direct peut brûler ses feuilles.
Le bananier ne se taille pas.
La seule chose à faire est de le débarrasser de ses feuilles mortes à l’automne. Vous pouvez couper le bouquet de feuilles jusqu’au début du faux tronc avant de lui mettre sa doudoune pour l’hiver (lire ci-dessus).
Ils sont plutôt peu sensibles aux maladies, surtout au jardin.
Toutefois, ils peuvent en intérieur souffrir d'une attaque de cochenilles farineuses. Nettoyez les feuilles de ces envahisseuses avec un coton imbibé d'alcool à 90 °C ou un linge trempé dans de l'eau additionnée de savon noir.
Les bananiers peuvent aussi être la cible des araignées rouges et jaunes qui aiment les atmosphères sèches de nos maisons et appartements. Traitez avec un acaricide en cas de forte attaque. Pour prévenir ces assauts, maintenez une bonne humidité ambiante.
Sous nos latitudes, seules quelques variétés peuvent donner des fruits comestibles. C’est le cas notamment de Musa acuminata 'Dwarf Cavendish' ou Musa acuminata 'Little Prince'. Les petites bananes se récoltent à la fin de l’été.
Comme on n’en récolte pas des kilos, il est facile de les déguster au fur et à mesure. Ne placez surtout pas les fruits au réfrigérateur, cela les fait noircir de suite.
Le bananier se multiplie par semis en avril-mai ou par bouturage à l'automne.
La réussite est très aléatoire mais si l'expérience vous tente, sachez tout d'abord que les graines de banane sont très dures. Il faut les faire tremper entre 48 et 72 h avant de les semer.
Certains amateurs les plongent quelques instants dans de l'eau bouillante puis immédiatement après dans de l'eau glacée. Le choc thermique raccourcirait considérablement le temps de germination.
Quelque soit votre façon de procéder :
Tous les bananiers sont très simples à multiplier de cette façon, car qu'ils meurent ou non après avoir fructifié, ils ont pris le temps de faire des rejets autour du pied mère.
SOS brûlures… Pour apaiser la douleur liée à une brûlure, vous pouvez peler une banane et posez un bout de sa pelure, face interne, sur la brûlure.
En Europe et en Amérique du Nord, nous consommons majoritairement des bananes fruits. Dans les autres régions du monde, c’est plutôt la banane légume qui est consommée. On l’appelle alors plantain en Afrique, banane poingo en Nouvelle-Calédonie. On trouve aussi de la banane à bière au Burundi et au Rwanda (elle entre en effet dans la fabrication du breuvage local).
Ceci explique peut-être (selon des données de 2007, rapportées par André Lassoudière dans son livre passionnant, l’histoire du bananier, éd. Quae) que, dans ces deux pays, la consommation de bananes atteint par an et par habitant le chiffre de… 250 kg !
Et ce n’est pas tout… Car le bananier, qu’on cultive et hybride depuis 3 000 ans au moins, est réellement une plante à tout faire. Un peu partout dans le monde, on n’en laisse pas grand miettes. On mange ses fruits, ses grandes feuilles servent d’assiettes ou de plats de service, les racines sont utilisées dans des décoctions médicinales, sa sève permet de fabriquer une encre indélébile, les résidus filent au compost et enfin les fibres de son faux-tronc entrent dans la fabrication de nombreux objets artisanaux.
Pourquoi parler de faux-tronc et non de tronc ? Parce que le bananier n’est pas un arbre ! Ce que l’on prend pour un tronc, ce sont des gaines foliaires imbriquées les unes dans les autres.
Il semblerait que le tout premier spécimen soit arrivé en France en 1690 et ait été présenté comme « curiosité végétale ». Une date sujette à caution puisque l’on sait que des bananiers étaient déjà présents à la fin du premier millénaire dans les jardins espagnols du calife Abd ar-Rahman III… Peu importe. En Europe, on trouve des bananiers au début du XVIIIe dans les grandes serres chaudes. Le fruit, lui, commence à être consommé plus largement quand les navires-bananiers font la navette entre les ports français et les Antilles dès le XIXe siècle. En 1901, est même lancé le premier navire-bananier, bateau frigorifique conçu et aménagé pour le transport de ces fruits.
Bon à savoir : on sait que le palmier est riche en potassium, qu’il est tout indiqué pour récupérer rapidement après un gros effort physique, mais au XVIIIe siècle, on lui accordait bien d’autres vertus comme le prouve cet extrait de l’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, de Diderot et d’Alembert : « Le fruit de cet arbre est délicat ; on dit (…) que la racine écrasée et bouillie dans du lait, est bonne pour abattre les vertiges ; son eau mêlée avec du sucre apaise la chaleur brûlante des reins ; (…) enfin, elle excite la semence et provoque l’urine… ».
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