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Plantation
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Floraison
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Récolte
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Le genre Potentilla regroupe plusieurs centaines d'espèces (de 300 à 500 selon les sources) dans la famille des Rosacées. On ne s'étonnera pas de la ressemblance des fleurs avec celles des églantiers. Réparties dans tout l'hémisphère nord, elles occupent de nombreux types de biotopes, mais elles apprécient surtout les terrains secs, exception faite de la potentille officinale (Potentilla erecta) qui demande des conditions humides. Dans tous les cas, les potentilles sont pour la plupart calcifuges, craignant le calcaire et les sols à pH basique.
Les potentilles sont pour la plupart des herbacées vivaces, mais certaines sont arbustives ou encore annuelles. Beaucoup présentent des tiges dressées, lesquelles peuvent se coucher sous le poids, mais quelques-unes sont rampantes. Les feuilles sont composées, de forme palmée ou pennée. Selon les régions de culture, le feuillage est caduc ou persistant : avec des hivers doux, le feuillage persiste, avec des hivers rigoureux, le feuillage meurt.
Les potentilles trouvées dans les jardins sont essentiellement décoratives, mais quelques espèces proposent des qualités médicinales, encore exploitées de nos jours. De nombreux hybrides sont proposés à la vente en jardinerie, mettant souvent en valeur une couleur particulière des fleurs et une amélioration de la floribondité.
La floraison des potentilles est principalement estivale, comprise entre mai à octobre selon les espèces. Les fleurs sont hermaphrodites, avec 5 pétales (quelquefois 4 seulement). Autofertiles, elles sont néanmoins essentiellement pollinisées par les insectes volants, car elles sont mellifères.
Conseil : si vous cherchez une espèce vraiment très facile de culture, optez pour la Potentilla anserina, l'ansérine, elle est certainement l'une des espèces commercialisées les plus tolérantes quant aux conditions de culture.
Biopics/CC BY-SA 3.0/Wikimedia
Nous nous restreignons ici aux potentilles de terrains secs, les rares potentilles de milieu humide sont traitées avec la tormentille (ou potentille officinale).
La grande majorité des potentilles sont rustiques, supportant facilement -15 °C, et certaines sont même très rustiques, tolérant -20 °C voire -30 °C ! Elles se cultivent en pleine terre.
La potentille aime le soleil et la pleine lumière. Plantez-la dans un espace bien dégagé, même si des espèces plus hautes les entourent. Elle accepte un peu d'ombre une partie de la journée, mais sa croissance sera alors réduite et elle poussera alors en hauteur, à la recherche de lumière.
La potentille donne les meilleurs résultats sur des sols pauvres, sableux, caillouteux, ou des prairies sèches, et donc forcément des environnements très bien drainés. Les différentes espèces de potentille ont en commun de craindre le calcaire (plantes calcifuges) et, à quelques exceptions près (en particulier la Potentilla anserina), toute basicité du sol : offrez-leur un emplacement à sol acide (voir très acide, pH < 6,5).
Bon à savoir : les potentilles de terrains secs produisent plus de feuillage et moins de fleurs lorsqu'elles sont cultivées dans un sol riche. D'autre part, les espèces rampantes ou à port retombant constituent d'excellentes plantes couvre-sols.
Plantez-la au milieu du printemps, lorsque les dernières gelées sont passées.
Creusez un simple trou pour enfouir le rhizome et les racines, en laissant dépasser le collet, un peu comme avec les fraisiers.
Espacez chaque plant d'une largeur suffisante : 20 à 30 cm pour les espèces dressées (érigées) et 50 cm pour les espèces rampantes ou à port retombant.
Wildfeuer/CC BY-SA 3.0/Wikimedia
La potentille est d’une culture très simple, ne demandant surtout pas d’engrais. Évitez de la mélanger avec des herbacées qui exigent une fertilisation !
Le groupe de « terrain sec » ne demande pas d’arrosage. Il suffit de laisser vivre ces espèces.
Il n’y a pas de taille à proprement parler, il faut juste restreindre la zone d’expansion des potentilles, surtout pour les espèces rampantes.
N’hésitez pas à supprimer quelques plants si l’envahissement guette.
Peu comestibles par les animaux, quels qu’ils soient, les potentilles ne craignent que des conditions de culture mal adaptées.
Donromano/Public Domain/Wikimedia
La multiplication de la potentille peut se faire soit par semis soit par division.
Les graines sont récoltées à l'automne, puis semées directement ou conservées au frais, à l'abri de l'humidité et dans l'obscurité, pour un semis printanier.
Semez tôt au printemps ou à l'automne dans un châssis froid, en répartissant les graines à la surface du substrat (toujours pauvre, du sable peut convenir).
Quand ils sont assez grands pour être manipulés, repiquez les plants dans des pots individuels et cultivez-les en serre pour leur premier hiver. Plantez-les dans leurs emplacements définitifs à la fin du printemps ou au début de l'été, après les dernières gelées attendues.
Divisez-la au printemps. Les grandes divisions peuvent être plantées directement dans leurs emplacements permanents. Mais il est préférable, pour les plus petites divisions, de les cultiver en pot à mi-ombre de la lumière dans un châssis froid jusqu'à ce qu'ils soient bien établis avant de les planter à la fin du printemps ou au début de l'été.
La plupart des potentilles de terrain sec ne sont pas comestibles, hors spécification contraire ! Une exception toutefois : l’ansérine (Potentilla anserina).
Concernant cette dernière, les herboristes médicaux contemporains croient que la principale valeur médicinale de cette vivace réside dans son astringence. L’ansérine est moins astringente que la Potentilla erecta, mais elle a une action plus douce au sein du tractus gastro-intestinal. La plante entière est antispasmodique, légèrement astringente, diurétique, hémostatique, odontalgique et tonique. Une forte infusion est utilisée pour traiter la diarrhée, elle est également utilisée en gargarisme pour les maux de gorge.
Extérieurement, l’ansérine est utilisée comme une poudre pour traiter les ulcères et les hémorroïdes tandis que la plante entière meurtrie, placée sur une zone douloureuse, va agir comme un analgésique local.
Les racines sont la partie la plus astringente de la plante ; elles sont récoltées à la fin de l’été ou à l’automne et séchées pour une utilisation ultérieure. Les feuilles sont récoltées au début de l’été et séchées pour une utilisation ultérieure.
Attention : hors quelques potentilles dont l’usage médicinal est avéré dans certaines conditions, l’ingestion directe de la plupart des parties des plantes peut provoquer une irritation de l’estomac !
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