Sujets connexes
Plantation
JANVIER | FÉVRIER | MARS |
AVRIL | MAI | JUIN |
JUILLET | AOÛT | SEPT. |
OCT. | NOV. | DÉC. |
Floraison
JANVIER | FÉVRIER | MARS |
AVRIL | MAI | JUIN |
JUILLET | AOÛT | SEPT. |
OCT. | NOV. | DÉC. |
Récolte
JANVIER | FÉVRIER | MARS |
AVRIL | MAI | JUIN |
JUILLET | AOÛT | SEPT. |
OCT. | NOV. | DÉC. |
Originaire à la fois d’Europe, d’Amérique et d’Asie, le fraisier, Fragaria en latin, s’est développé dans des régions aux climats très divers, faisant preuve d’une grande capacité d’adaptation. On en dénombre aujourd’hui 46 espèces qui peuvent prendre des formes très diverses : petite ou grosse, rouge, rose, blanche ou jaune, au parfum suave ou plus discret, avec ou sans stolons, remontante ou unifère.
La fraise est un fruit particulier, c’est en réalité un faux fruit : c’est le support de la fleur qui se gonfle et rougit et à sa surface se trouvent les akènes beiges (les « graines »), qui sont les véritables fruits.
La fraise figure parmi les fruits les moins caloriques. Sa teneur en vitamine C dépasse celle de l’orange. Une portion de 150 g couvre les besoins journaliers d’un adulte. Elle contient aussi en petite quantité de la provitamine A, pour stimuler les défenses immunitaires et de la vitamine B9, importante pour les femmes enceintes.
Son apport en minéraux est intéressant : magnésium, calcium et fer pour les plus importants.
Note : la fraise accélère la libération d’histamine dans l’organisme pouvant provoquer des crises d’urticaire et les akènes irritent parfois les intestins fragiles.
Le fraisier apprécie un sol riche, meuble et profond, qui reste frais en été, plutôt neutre ou légèrement acide, et une exposition bien ensoleillée pour les variétés à gros fruits, alors que les fraises « des quatre saisons » (type fraise des bois) tolèrent la mi-ombre.
En terre calcaire, le fraisier souffre de chlorose, une carence en fer qui fait jaunir les feuilles alors que les nervures restent vertes.
Le fraisier se plante également en pot, dans un mélange de terreau de feuilles et de terre de jardin enrichi en compost ou dans un terreau spécial fraisier. Comptez un pot d'un diamètre de 12 cm par plant. Il existe aussi des pots spéciaux dans lesquels on peut installer plusieurs pieds de fraisiers.
La période idéale est l'automne, entre la mi-août et la mi-octobre, lorsque la terre est encore chaude, ce qui favorise l'enracinement. Les plants produisent ainsi dès l'année suivante. Opérez le plus tôt possible dans les régions fraîches.
On peut installer les fraisiers vendus en godets au printemps, mais seules les variétés remontantes produiront la première année.
Le fraisier va rester plusieurs années en place, il vaut mieux soigner sa plantation :
L'idéal est de planter sur un film en plastique noir, qui conserve la chaleur et l'humidité, tout en empêchant la pousse des mauvaises herbes. Percez-le en croix tous les 30 cm puis installez les plants.
À la plantation, supprimer les fleurs éventuellement présentes pour éviter que la plante ne s'épuise et encourager la reprise.
Si vous n'avez pas planté vos fraisiers sur film plastique, paillez la plantation (broyat de branches, écorces de pin, paille, feuilles mortes, paillette de lin, cosses de cacao, etc.) dès que le sol est réchauffé, pour conserver l'humidité et freiner la pousse de l'herbe. Le paillis offre en plus l'avantage de limiter le contact des fruits avec la terre.
Supprimez régulièrement les stolons, sauf si vous souhaitez renouveler vos pieds.
Palissez les stolons fructifères du fraisier grimpant 'Mount Everest' sur un support (treille, grillage…).
Veillez à maintenir en permanence une bonne humidité du sol, surtout dans les buttes, qui sèchent plus facilement.
Le fraisier ne craint pas le froid, mais il est sensible aux gelées printanières. Dans les régions concernées, prévoyez d'installer un tunnel pour protéger la plantation.
Le fraisier est une plante exigeante, apportez un engrais naturel spécial fraisiers au début du printemps et après la première récolte.
À l'automne, après la récolte des dernières fraises, nettoyez la plantation :
Il faut renouveler la fraiseraie tous les 3 ou 4 ans environ, en la changeant de place, pour garder un bon niveau de production.
Surveillez quotidiennement l'arrosage.
Paillez avec des coques de cacao ou une matière minérale, pour conserver l'humidité.
Coupez les stolons au fur et à mesure de leur apparition. Ils épuisent la plante au détriment de sa fructification.
Tous les ans, en mars, apportez du compost en surface.
Les fraisiers sont des plantes solides et résistantes, assez peu sensibles aux maladies et ravageurs si les plants d'origine sont sains et s'ils sont cultivés dans de bonnes conditions. Toutefois, ils peuvent parfois subir des attaques de ravageurs ou de champignons parasites.
Les principaux ravageurs du fraisier sont :
Les maladies sont souvent dues à des modes de culture inadéquats :
Les fraises se récoltent bien mûres, lorsqu’elles sont bien colorées (une fraise à moitié blanche ne mûrit plus après la cueillette), et que le fruit se détache facilement du pédoncule (variétés à petits fruits). C’est à ces conditions qu’elles dégagent tout leur arôme.
Passez tous les 2 ou 3 jours et manipulez les pieds avec précaution afin de ne pas abîmer les fruits restants. Cueillez les fraises le matin, elles seront plus parfumées.
Ce sont des fruits fragiles qui doivent être manipulés avec beaucoup de délicatesse. Dégustez-les rapidement ou vous risqueriez de les perdre au bout de deux jours.
Les gros fruits se cueillent avec le pédoncule et les petites fraises, dites « des quatre saisons », sans la queue.
Nettoyez les fruits avec précaution sous un filet d’eau, toujours avant équeutage pour éviter qu’ils se gorgent d’eau.
Fragiles, les fraises ne supportent ni les chocs ni la chaleur, et doivent être consommées rapidement. Déposez-les dans un grand plat et placez-les dans un endroit frais (12 °C). Évitez le réfrigérateur, qui dégrade leurs qualités gustatives. Enfin, pour une conservation plus longue, congelez-les après les avoir transformées en coulis ou en glace.
Le fraisier s'épuisant assez rapidement, il faut renouveler les pieds tous les 3 ou 4 ans pour continuer à récolter en quantité satisfaisante.
Les variétés à gros fruits ont la particularité d'émettre des stolons qui produisent de nouveaux pieds, un marcottage spontané. Il suffit de les séparer du pied mère et de les replanter ailleurs.
Les variétés de fraises dites des « quatre saisons » ne produisent pas de stolons. Elles se reproduisent par semis ou par division de touffes. La division se fait tous les 3 ans.
Le semis se réalise en été (de juillet à septembre), en terrine ou sous châssis froid, la division en septembre.
Dans une terrine où vous aurez mis une couche de drainage :
Choisissez des plants adultes vigoureux, aux feuilles saines, ne comportant aucune trace de maladie ou de dégénérescence. Les virus se transmettent très facilement par ce moyen de reproduction. Sur ces pieds uniquement :
Afin d'éviter la propagation des maladies et la concentration des ravageurs, ne replantez pas de fraisiers avant 4 ans sur une même parcelle.
À l'installation de la fraiseraie, choisissez des plants dont vous connaissez l'origine, certifiés indemnes de virus. De même, plantez plutôt des variétés qui résistent aux maladies les plus courantes chez vous.
Une plantation bien aérée (une plantation serrée favorise l'apparition de champignons), bien fertilisée et bien irriguée a toutes les chances de se développer sans aucun problème. À la plantation, supprimez les toutes premières fleurs afin que les plants se fortifient. Après 3 années de culture, il est recommandé de repartir de plants sains.
Adoptez des chrysopes ! Les larves de cet insecte auxiliaire, vert aux longues ailes nervurées, sont de redoutables prédateurs pour de nombreux ravageurs.
Il existe des films de paillage en plastique biodégradable répulsifs pour les limaces et escargots. Les aiguilles de pin auraient le même effet.
La décoction de prêle est souveraine pour renforcer les défenses naturelles des plantes. Pulvérisez préventivement une décoction de prêle diluée à 20 % au printemps et en automne sur le feuillage des fraisiers.
S’il était déjà cultivé dans les jardins romains, jusqu’au Moyen Âge, le fraisier était surtout apprécié et utilisé pour ses vertus thérapeutiques. Les Romaines en faisaient des masques odorants, qui pourraient être l’origine de son nom : le terme « fraise », apparu dans la langue française au XIIe siècle, dériverait du latin fragra, en référence au parfum du fruit.
On trouve des traces de culture du fraisier en France au XIVe siècle. Toutefois, elle ne fera l’objet d’une véritable culture commerciale qu’à compter du XVe siècle. On améliore alors les plantes sauvages afin d’obtenir de plus gros fruits, notamment à partir de l’espèce F. vesca, notre fraise des bois.
Les voyageurs qui découvrent l’Amérique aux XVIe et XVIIe siècles sont émerveillés de la taille des fraises que l’on trouve là-bas et en rapportent quelques pieds, notamment de Virginie.
En 1714, le navigateur français Amédée-François Frézier, au nom prédestiné, rapporte du Chili quelques plants de fraisier aux fruits encore plus gros et plus fermes. Mais ces pieds étaient tous stériles, et il faudra qu’il s’hybride un peu par hasard avec les espèces européennes, mais aussi et surtout avec le fraisier de Virginie, pour produire des fruits. C’est de ce croisement, Fragaria x ananassa, qui s’est produit en Bretagne et qui a fait la gloire de Plougastel durant plus d’un siècle, que sont nés les premiers vrais fraisiers de culture. La plupart des variétés cultivées aujourd’hui sont encore issues de cet hybride.
Liens rapides
Tout le guide pratique jardinage
Tout le guide pratique
Le sol
Jardiner sans jardin
Choisir ses plantes
Outils et matériel
Semer et planter
Multiplier les plantes
Entretien des plantes
Désherbage
Calendrier du jardinage
Faire faire son jardin
Sujets connexes