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Indigène du Mercantour en France, le Ruscus hypoglossum (de la famille des Asparagacées) vit aussi dans une bonne partie de l'Europe du centre-est. Cet arbuste vivace et rustique (jusque -20 °C au moins), avec un rhizome rampant, a un « feuillage » persistant même avec des hivers plutôt rigoureux.
À la fois avec un port buissonnant, mais assez étalé, le fragon à langue peut servir de couvre-sol au pied de certains arbres. Avec le fragon petit houx Ruscus aculeatus, c'est la deuxième espèce la plus connue du genre.
D'une hauteur de 0,40 à 1 m, il se cultive facilement sans grande exigence. Sa croissance est lente, mettant près de 10 ans pour atteindre sa hauteur maximale. Les fausses feuilles vert sombre qui assurent la photosynthèse ne demandent qu'une lumière réduite, ce qui permet de planter le Ruscus hypoglossum dans une pénombre assez forte.
Ces pièces foliaires (« feuilles ») sont appelées des cladodes (ou phylloclades). Celles-ci imitent parfaitement la forme d'une feuille chez les fragons. Les « vraies » feuilles existent et sont semi-persistantes, visibles sous forme de minuscules épines à l'apex des cladodes, mais ces « vraies » feuilles, non chlorophylliennes, ne sont pas photosynthétiques.
Note : on trouve aussi des cladodes chez les espèces des genres Phyllanthus et Asparagus.
Les cladodes accueillent en leur milieu supérieur les petites fleurs jaune verdâtre de 1 à 1,5 cm d'envergure, disposées en bractées de 2 à 4 fleurs. Les fleurs sont dioïques, c'est-à-dire qu'elles sont soit mâles soit femelles, mais un seul sexe se trouve sur un plant, si bien que les deux plantes mâles et femelles doivent être cultivées si les semences sont nécessaires. De plus, elles sont pollinisées par les insectes et ne sont pas autofertiles.
Le fruit est une baie globuleuse rouge (rarement produite) de 0,6 à 1,3 cm de diamètre. Ce sont le plus souvent les plants mâles qui donnent des baies, les plants femelles n'en formant malheureusement pas. Les baies persistent tout l'hiver.
Attention : toutes les parties de Ruscus hypoglossum sont toxiques si elles sont ingérées. Le fragon à langue n'a pas les mêmes qualités que son congénère Ruscus aculeatus. Veillez à ne pas les confondre !
stefaniafei/CC BY-SA 2.0/Flickr
Comme les cladodes n'ont pas besoin de beaucoup de lumière, évitez une exposition en plein soleil qui viendrait faire suer le fragon à langue, et le dessécher ! Placez-le donc à l'ombre, ou à mi-ombre, mais pas en exposition plein sud.
Le Ruscus hypoglossum apprécie des conditions humides pour le substrat. Il ne devient tolérant à la sécheresse dans le sol qu'une fois bien établi. Ainsi, un sol bien drainé (de nature assez peu importante) est obligatoire pour éviter la stagnation de l'eau, surtout à l'approche de l'hiver et des gelées.
Le fragon à langue tolère des sols pauvres tout autant que riches, et s'il préfère une légère acidité, un sol légèrement calcaire et basique ne gêne pas outre mesure.
Il est idéal pour les conteneurs ou une culture dans de mauvaises conditions de sol ; de plus, il peut être cultivé en intérieur (attention aux épines formées par les « vraies » feuilles).
Plantez au printemps ou en automne. Préférez le printemps pour une culture en conteneur.
En extérieur, creusez un trou suffisamment profond et large pour accueillir la motte extraite du pot de vente.
En conteneur, optez pour un pot profond et large d'au moins 40-50 cm.
Le substrat en lui-même ne requiert aucune qualité notable, employez du terreau horticole simple. En revanche, il est important d'apporter une couche de drainage au fond : des billes d'argiles ou des cailloux conviennent.
Vous pouvez placer cet arbuste en couvre-sol au pied d'arbres.
Cliff/CC BY 2.0/Flickr
Le fragon à langue a des besoins moyens en eau. Arrosez-le régulièrement afin de conserver le sol constamment humide et ne le laissez pas sécher entre les arrosages.
Aucun apport d’engrais n’est nécessaire.
Cultivé en pot en intérieur, il aura besoin de froid en hiver, un transfert dans une pièce non chauffée ou en serre froide doit être envisagé ; sous peine de ne pas le voir fleurir l’année suivante.
Taillez au printemps et à l’automne pour conserver une forme assez compacte, surtout en usage topiaire, et supprimez les tiges visiblement mortes.
Attention : encore une fois, méfiez-vous des « vraies » feuilles à l’extrémité des cladodes, elles piquent sévèrement !
Les feuilles coriaces sont ignorées des animaux, même microscopiques. En fait, le Ruscus hypoglossum ne craint pas grand-chose excepté de mauvaises conditions de culture (et encore…).
Syp/Domaine Public/Wikimedia
Dans la mesure où il est quasiment impossible de détenir des plants femelles, le semis est une méthode peu envisageable.
La propagation du fragon à langue se fait naturellement, car les rhizomes émettent des rejets : récupérez ces rejets (déjà « feuillus ») au printemps avec une fourche-bêche. Replantez-les aussitôt à leur emplacement permanent.
La division d'un plant bien installé en terre, âgé de plus de 5 ans, est possible, mais c'est un gros travail. À réserver aux courageux… La division est néanmoins facile avec une culture en conteneur, l'extraction du plant étant assez facile. Coupez sans ménagement et replantez aussitôt.
Arbuste buissonnant très tolérant, la pollution urbaine ne lui nuira pas. Plantez-le dans un jardin à l’ombre pour égayer une zone difficile de plantation.
Il y a peu de plantes de meilleure qualité que le Ruscus hypoglossum pour l’ombre et qui résiste aux cervidés : profitez-en si une lisière de bois doit être végétalisée au sol.
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