Sujets connexes
Plantation
JANVIER | FÉVRIER | MARS |
AVRIL | MAI | JUIN |
JUILLET | AOÛT | SEPT. |
OCT. | NOV. | DÉC. |
Floraison
JANVIER | FÉVRIER | MARS |
AVRIL | MAI | JUIN |
JUILLET | AOÛT | SEPT. |
OCT. | NOV. | DÉC. |
Récolte
JANVIER | FÉVRIER | MARS |
AVRIL | MAI | JUIN |
JUILLET | AOÛT | SEPT. |
OCT. | NOV. | DÉC. |
Taille
JANVIER | FÉVRIER | MARS |
AVRIL | MAI | JUIN |
JUILLET | AOÛT | SEPT. |
OCT. | NOV. | DÉC. |
Les vrais cotonniers appartiennent au genre Gossypium qui compte une cinquantaine d'espèces de la famille des Malvacées. Seules 4 espèces sont cultivées dans le monde pour produire du coton. Gossypium hirsutum et Gossypium barbadense originaire d'Amérique ainsi que Gossypium herbaceum de la partie de l'Afrique située dans l'hémisphère sud et Gossypium arboreum originaire d'Inde.
C'est un arbuste touffu qui, en culture, ne dépasse que rarement 1 à 1,50 m (contre 6 à 7 m à l'état sauvage selon les espèces et dans leurs pays d'origine) sur 1 m de large maximum. Sa ramure est très ramifiée et son feuillage assez dense. Vivace, il est pour l'agriculture cultivé comme une plante annuelle.
Sa croissance particulière explique sa grande ramification : à l'aisselle d'une feuille située en extrémité d'un rameau fructifère se développent 2 bourgeons, l'un donnant une fleur et l'autre un nouveau rameau prolongeant le précédent. À l'extrémité de ce dernier, à l'aisselle d'une nouvelle feuille, apparaîtront 2 nouveaux bourgeons donnant une nouvelle fleur et un nouveau rameau et ainsi de suite…
Ses grandes feuilles vertes (4 à 6 cm) sont arrondies et entières pour les premières, puis palmées avec 5 lobes plus ou moins échancrés et pileux selon les cultivars avec des nervures apparentes, ressemblant à des feuilles d'althéa ou d'hibiscus.
De grandes et jolies fleurs aux pétales jaunes ou blanc-crémeux selon les variétés deviennent rapidement rouge vineux ou rose pâle en s'épanouissant. Leur centre proéminent, plus ou moins long, blanchâtre ou jaune, peut être tacheté de pourpre. Ressemblant à des fleurs d'althéa, elles apparaissent tout au long de l'été et une partie de l'automne, mais ne vivent chacune que quelques jours (24 h si elles ne sont pas fécondées). Les premières apparaissent 3 à 5 mois après la germination.
À noter que le cotonnier fleurit tout en continuant à croître. Il portera donc à la fois des boutons, des fleurs épanouies et des fruits.
Les fruits d'abord verts puis marrons et secs issus des fleurs sont des capsules de 4 à 6 cm de long sur 3 à 4 de large qui, une fois mûres, s'ouvrent en libérant plusieurs dizaines de graines noires munies de longues fibres blanches qui récoltées deviendront du coton.
En Europe, ce n'est une culture agricole qu'au sud de l'Espagne et dans les régions chaudes de Grèce où cette plante vivace est cultivée par irrigation comme une espèce annuelle. Sensible au froid, la partie aérienne des jeunes plants de Gossypium ne supporte pas des températures inférieures à 10 °C et leurs racines meurent à partir de 2 °C.
Pour un usage décoratif, le cotonnier peut être cultivé soit en annuelle au jardin dans les régions au climat particulièrement doux et ne subissant pas de gelées comme certains départements d'outre-mer, soit en vivace, en potée, à rentrer en hiver dans les autres régions.
BotBln/CC BY-SA 3.0/Wikimedia
Dans nos régions aux climats les plus doux, vous pouvez cultiver un cotonnier dans votre jardin comme une plante annuelle, cela nécessitant de recommencer chaque année. Il s'adapte alors à tous les sols un peu profonds pourvu qu'ils soient bien drainés.
Mais il est plus intéressant de le cultiver en vivace dans une serre ou en potée dans une véranda ou en intérieur ou son feuillage persistant sera très décoratif même en hiver. Vous pourrez le sortir pendant l'été.
Pratiquez vos semis au chaud dans une mini-serre toute l'année pour une culture en intérieur.
Pour une culture en extérieur, pratiquez-les en avril pour une levée en mai et un repiquage fin mai, début juin. La floraison apparaissant en juillet-août.
Le cotonnier ayant une racine pivotante a besoin pour le repiquage d'un trou de plantation assez profond (environ 0,50 m) décompacté et avec un gravier drainant au fond.
Faites un apport d'engrais complet (fumier décomposé par exemple) lors de cette plantation, et un bon arrosage.
Semez vos graines en godets remplis de tourbe par poquets de 3 dans une mini-serre (ou dans un environnement équivalent en chaleur humide, à 20 à 25 °C). Positionnez les graines juste sous la surface du substrat. Maintenez le substrat humide jusqu'à la levée qui aura lieu environ 10 jours après.
1 mois après le semis, dès que les plantules auront 3 à 4 feuilles et atteignent environ 15 cm de haut, repiquez la plus vigoureuse dans un conteneur rempli d'un mélange de bon terreau et de sable. Placez-le en plein soleil à une température d'au moins 20 °C en intérieur ou à l'extérieur. Maintenez le substrat humide.
Ensuite, dès que la tige principale commencera à croître vous pourrez, soit l'installer en terre si la température extérieure est suffisante pour lui, soit continuer à le cultiver en potée en le rempotant régulièrement dans des conteneurs assez profonds et de taille supérieure pour suivre sa croissance qui est rapide.
Environ 1 mois après le premier rempotage, faites un apport d'engrais fertilisant (engrais pour tomates par exemple). Les premières fleurs apparaîtront 2 à 3 mois après la levée du semis.
Forest and Kim Starr/CC BY 3.0/Wikimedia
Le cotonnier a besoin d'apports d'eau réguliers et abondants durant toute sa phase de croissance. Mais vous devez fortement diminuer ces apports à partir du moment où les capsules mûrissent. D'autre part, le sol ne doit pas demeurer saturé d'eau, car cela risquerait d’entraîner le pourrissement des racines.
Outre l'ajout d'engrais azoté lors du repiquage, faites un apport d'engrais potassique (type engrais fertilisant pour tomates) dès l'apparition de la première fleur.
Entretenez soigneusement le sol autour du pied de votre plant, le cotonnier réagissant mal à la proximité de plantes adventices ou d'autres mauvaises herbes.
La taille du cotonnier parfois pratiquée en agriculture, et bien que possible lors de sa croissance, n'est pas nécessaire pour une culture à but décoratif.
Après la première phase de croissance rapide qui suit le semis, vous pouvez n'effectuer qu'un rempotage annuel, au printemps. Lorsque ce ne sera plus possible du fait du volume atteint, pratiquez chaque année un surfaçage à la même époque.
En potée, les apports d'eau doivent être très réguliers du printemps à l'automne de façon à maintenir le substrat toujours humide. Par contre en hiver, laissez le substrat s'assécher en surface avant d'arroser à nouveau.
Pendant la croissance initiale, faites des apports d'engrais azoté liquide en début de printemps ou en granulés en automne. À l'apparition du premier bouton floral, ajoutez un peu d'engrais potassique (comme du fertilisant pour tomates ou pour rosiers).
Enfin, si votre climat est assez chaud, vous pouvez installer votre cotonnier en extérieur à l'abri du vent, dès la fin du printemps. Mais vous devrez le rentrer à l'abri du froid dès la fin de l'automne.
Il est possible de pratiquer une taille légère chaque année afin de limiter le volume de votre cotonnier.
Vous pouvez tailler votre cotonnier pendant toute la période de floraison et de fructification.
La technique est ancienne surtout pour les variétés de Gossypium hirsutum à la ramure très dense. Elle consiste à supprimer des rameaux végétatifs et à écimer la tige principale en supprimant ainsi son bourgeon terminal.
Pour une taille plus sévère, vous pouvez aussi écimer des branches fructifères ou supprimer des bourgeons axillaires.
En agriculture, la culture des plants traditionnels de cotonnier (Gossypium) nécessite l'emploi de beaucoup de pesticides pour combattre de nombreux parasites, dont des chenilles, et maladies induites. Cultivé en isolé, le cotonnier est plutôt résistant et peu sujet aux maladies ou aux attaques de parasites.
Des pucerons peuvent s'attaquer à ses jeunes pousses et, par temps trop sec, il peut présenter des signes signalant la présence d'araignées rouges.
Attention : cultivé dans un sol mal drainé, saturé d'eau, il peut être atteint de pourrissement du pied et des racines.
Pour récolter les fibres de coton, séparez les gaines des fibres avec des ciseaux ou un couteau bien tranchant.
Les fibres débarrassées des débris générés par la récolte se conservent au sec.
Forest and Kim Starr/CC BY 3.0/Wikimedia
Vous pourrez facilement multiplier un cotonnier en pratiquant un semis de graines récoltées. Ou bien vous pourrez essayer un bouturage.
Récoltez les graines dès qu'une capsule mûre et sèche s'ouvre, laissant apparaître une boule de fibres blanches. Séparez ensuite les gaines des fibres avec des ciseaux ou un couteau bien tranchant.
Conservez les graines au sec et à l'obscurité. Attention, elles ne gardent leur pouvoir germinatif que pendant un an.
Le semis peut se pratiquer toute l'année dans une mini serre ou au printemps. Semez vos graines comme décrit dans la partie Semis et Plantation.
Le bouturage se pratique également au printemps ou en automne.
Utilisez des portions de tiges herbacées qui apparaissent jusqu'à l'automne. Pratiquez un bouturage à l'étouffé à la lumière et à la chaleur humide.
Plantez votre cotonnier dans des conditions favorables à sa pousse et entretenez-le régulièrement, vous éviterez ainsi qu'il soit attaqué par des ravageurs ou sujet à des maladies. Cela évitera que vous ayez à lui appliquer des traitements.
Si cependant vous étiez obligé de traiter, commencez le plutôt possible et en employant d'abord des traitements respectueux de l'environnement.
On a trouvé des fragments de tissus en coton lors de fouilles archéologiques qui prouvent que l'usage de cette fibre était connu il y a plusieurs millénaires aussi bien dans la vallée de l'Indus située dans le sous-continent indien qu'en Amérique dans ce qui est actuellement le Mexique.
C'est à partir du sous-continent indien que les Européens ont très tôt découvert l'existence et l'usage textile du coton. En Grèce, Hérodote l'évoque dès 445 avant J-C.
Mais c'est l'expansion arabe du VIIe siècle qui entraîne la diffusion des premières cotonnades en Europe.
L'ouverture de la route des Indes au XVe siècle par Vasco de Gama, puis l'invention du métier à tisser au XVIIIe et son développement au siècle suivant, ont permis l'industrialisation et la banalisation des vêtements en coton dans nos pays d'Europe.
À la fin du XVIIIe siècle, l'invention de l’égreneuse à scies sera à l'origine du grand essor de la culture du coton aux États-Unis où elle est présente depuis le XVIIe siècle. C'est pour répondre au nouveau besoin de main-d’œuvre que l'esclavage se développa dans les États du Sud jusqu'à son abolition en 1865. La Guerre de Sécession paralysant provisoirement l'approvisionnement des pays industrialisés d'Europe, ceux-ci décidèrent d'implanter la culture du coton dans les territoires de leurs nouveaux empires coloniaux. Cependant dès 1866 la production américaine reprit.
Au début du XXe siècle, l'essentiel de l'approvisionnement du commerce mondial du coton provenait des États-Unis, d'Inde et d’Égypte.
De nos jours, le coton est cultivé dans une centaine de pays répartis sur 5 continents. La grande évolution actuelle de cette culture se fait par le remplacement progressif des variétés traditionnellement cultivées par des variétés génétiquement modifiées qui représentaient déjà environ 50 % de la production mondiale en 2010.
En effet, ces variétés transgéniques résistent entre autres aux chenilles dévoreuses de capsules ce qui réduit considérablement l'usage d'insecticides chimiques pour cette culture.
Liens rapides
Tout le guide pratique jardinage
Tout le guide pratique
Le sol
Jardiner sans jardin
Choisir ses plantes
Outils et matériel
Semer et planter
Multiplier les plantes
Entretien des plantes
Désherbage
Calendrier du jardinage
Faire faire son jardin
Sujets connexes