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Spontané en Asie occidentale et dans la région méditerranéenne, le chardon Marie se trouve fréquemment à l'état sauvage dans le midi de la France ; il devient bien plus rare au-dessus de la Loire. Cette Astéracée nitrophile croît aux abords des habitations, au bord des chemins, dans les décharges, les décombres…
Robuste, le chardon Marie est une bisannuelle qui forme une touffe large (qui peut atteindre un mètre de diamètre !) au feuillage remarquable. Les larges feuilles découpées, ondulées et bordées d'épines jaunes sont d'un vert luisant et, surtout, sont ornées d'un superbe dessin blanc. Au printemps suivant le semis, de longues tiges s'élèvent et portent à leur sommet des chardons épineux dont les fleurs, d'un rose pimpant, s'épanouissent de juin à août.
S'il a parfois été cueilli comme aliment, le chardon Marie a toujours été utilisé pour ses vertus médicinales, notamment pour ses propriétés hémostatiques (contre les saignements de nez, les règles trop abondantes…), vaso-constructrices, toni-vasculaire et, surtout, pour son action contre les troubles du foie. Les études sur le chardon Marie ont d'ailleurs mis en évidence une substance, la silymarine, qui est une puissante protectrice de la cellule hépatique. C'est pourquoi le chardon Marie est à la base de diverses spécialités pharmaceutiques pour soigner, entre autres, les congestions chroniques du foie et les séquelles d'hépatites virales.
Le chardon Marie est une plante de jardin médicinal, mais sa beauté altière fait merveille dans les massifs ornementaux.
Eugene Zelenko/GFDL/Wikimedia
Le chardon Marie est essentiellement une plante sauvage à cueillir dans la nature. Cependant, au vu de son intérêt ornemental, quelques pépiniéristes le commercialisent sous forme de plants.
Le chardon Marie est nitrophile ; plantez-le dans des terrains riches en azote, même si ceux-ci sont caillouteux. Il peut pousser dans des terres sèches et incultes, mais il préfère les sols assez frais.
Le chardon Marie est rustique (il résiste à des températures inférieures à -15 °C), mais apprécie toutefois les expositions abritées et ensoleillées.
Installez les plants de chardon Marie en pleine terre dès la fin de l'hiver et jusque début mai.
Plantez les rosettes de chardon Marie en les espaçant de 60 cm au moins et en veillant à ne pas enterrer leur collet.
Très rustique, cette bisannuelle produit des épis floraux pouvant atteindre 2 m de haut !
Cette vivace est une bonne compagne de massif avec sa floraison qui dure de la fin du printemps à l'automne.
Ces épis spectaculaires accompagneront parfaitement l'altier chardon Marie.
Giancarlo Dessi/CC BY-SA 3.0/Wikimedia
Cette plante sauvage installée dans le jardin ne demande aucun entretien : ni taille, ni arrosage, ni fertilisation.
Le chardon Marie est très sain et vigoureux. Il ne semble attaqué par aucune maladie et aucun ravageur, à l'exception peut-être des limaces et escargots qui pourraient grignoter les toutes jeunes rosettes de feuilles (lorsqu'elles ne sont pas encore munies de leur armure d'épines). Pour lutter préventivement contre les gastéropodes, disposez par exemple quelques granules d'orthophosphate de fer autour des jeunes plants.
Eugene Zelenko/GFDL/Wikimedia
Il est possible de semer le chardon Marie (Silybum marianum), en pépinière de pleine terre, en avril-mai.
Pour cela, récoltez les graines lorsqu'elles sont mûres, dodues (elles font environ 6 à 8 mm de diamètre) et d'un noir brillant. Attendez pour cela la fin de l'été, cueillez les capitules presque secs, chacun doté d'un bout de tige. Rassemblez-les en bouquets et faites-les sécher tête en bas dans un lieu sec. Au bout d'une semaine, battez les capitules sur un tissu. Les aigrettes qui surmontent les graines se détachent d'elles-mêmes.
Conservez une année les graines enfermées dans des sachets en papier stockés dans un endroit sec et frais.
Installer une plante comme le chardon Marie dans le jardin d'ornement (et/ou dans le potager) favorise grandement la biodiversité. En effet, les végétaux sauvages attirent toute une faune nouvelle qui y trouve gîte et couvert.
Vous souhaitez goûter à la saveur très fine du chardon Marie, aussi appelé « artichaut sauvage » ? Tentez la cueillette des feuilles (si possible avant que les tiges florales s'élèvent). Conservez les côtes. Après les avoir effilées, faites-les cuire 5 minutes dans de l'eau bouillante salée. Faites-les ensuite revenir dans du beurre salé ou de l'huile d'olive. La saveur d'artichaut, très fine, de ce drôle de légume improvisé s'apprécie en garniture des viandes blanches et des poissons.
Plante commune dans tout le bassin méditerranéen, le chardon Marie semble avoir été toujours cueilli. Dès l'Antiquité, les Grecs l'utilisaient pour lutter contre les affections du foie. Pline l'Ancien recommandait de mélanger le jus de la plante à du miel pour « éliminer les excès de bile ». Au Moyen-Âge, le chardon Marie était réputé chasser la mélancolie et la « bile noire », autant de maladies que l'on supposait alors dues à des problèmes hépatiques. Au XIXe siècle, l'école éclectique américaine continuait à employer cette plante non seulement pour lutter contre les maladies du foie, mais aussi pour traiter les varices et les troubles menstruels.
De nombreuses superstitions étaient attachées à cette plante médicinale : ainsi estimait-on que la consommation du chardon Marie donnait force et vitalité et qu'elle renforçait la virilité des hommes. En Savoie, autrefois, les messieurs qui consommaient beaucoup de cette plante épineuse étaient très recherchés comme amants. Le simple fait de garder sur soi un sachet de semences de chardon Marie était censé stimuler le dynamisme. Et, comme beaucoup d'autres végétaux, il était commun de penser qu'avoir cette plante épineuse à proximité des étables assurait une bonne santé aux vaches et leur faisait produire un lait de très bonne qualité.
Vanté pour ses vertus médicinales, le chardon Marie était autrefois cueilli pour être consommé. La saveur fine de ses capitules et de ses jeunes feuilles était vantée par tous les gourmets qui ne craignaient pas de retirer les épines de la plante. Le chardon Marie s'est ainsi vendu sur les marchés algériens, et, en Angleterre, il a longtemps été considéré uniquement comme une plante potagère ; on y affirmait d'ailleurs que les jeunes pousses printanières de ce chardon, après cuisson, surpassaient en saveur les meilleurs choux !
On donnait aussi autrefois les semences de chardon Marie aux volailles, qui en raffolaient, certainement grâce a l'huile que ces graines contiennent.
Bon à savoir : le chardon Marie porte aussi les surnoms de « chardon Notre-Dame » et « silybe de Marie ». Ces références à la Vierge viennent d'une légende : on raconte qu'entendant les soldats d'Hérode approcher dans leur funeste mission de tuer tous les nouveau-nés, Marie aurait camouflé l'enfant Jésus sous les vastes feuilles de ce chardon et que quelques gouttes du lait maternel auraient alors perlé sur le feuillage. La plante porte encore ces belles marques blanches et affiche ainsi ses vertus protectrices.
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