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Le quinoa, Chenopodium quinoa, appartient à la famille des Amaranthacées. Herbacée annuelle de 60 cm à 2 m de haut, cette plante est considérée comme une pseudo-céréale, car elle ne fait pas partie de la famille des graminées, alors qu'on l'emploie aussi par ses graines.
Semé en mars ou avril, au soleil, le quinoa fleurit en juin-juillet et les graines se récoltent en août-septembre. Les feuilles sont ovales ou triangulaires et les fleurs, insignifiantes seules, mais spectaculaires groupées en très denses panicules de diverses couleurs, s'épanouissent en début d'été.
Né en Amérique latine, il fait partie de la tradition de culture et de consommation pour les Boliviens et les Péruviens. L’Altiplano, situé au cœur de la cordillère des Andes, en est le berceau datant de plus de 5 000 ans. 90 % du quinoa mondial vient de ces pays. Si le Pérou et la Bolivie sont les deux premiers producteurs mondiaux de quinoa, des essais de cultures à gros rendements sont en cours un peu partout, du Kenya, à l’Himalaya, en passant par l’Inde.
On distingue surtout deux grandes familles de quinoa : le quinoa amer (amargua) et le quinoa doux (dulce). Le premier, traditionnellement cultivé dans les Andes depuis plus de 5 000 ans, nécessite le lavage et la scarification des grains à cause de la teneur en saponine de l'enveloppe, amère et légèrement toxique. Il s'agit de la variété majoritairement exportée en Occident par le biais du commerce équitable, et déjà lavée. La deuxième, issue de sélections de variétés plus récentes, contient peu ou pas de saponine.
La culture du quinoa peut se faire dans des climats très variés, aussi bien près de la mer qu’en montagne, à des températures allant de -10 à plus 40 °C. Il résiste à la sécheresse, ce qui en fait un aliment d’avenir pour combattre la faim dans le monde. Rappelons qu’une personne sur huit souffre de malnutrition.
Traumrune/CC BY-SA 3.0/Wikimedia
Même si cultiver le quinoa au potager n'est pas encore une pratique très courante, vous pouvez le semer sans difficulté. Pendant deux mois, il est très décoratif, illuminant le potager de ses panicules colorées.
Semez en caissette ou en pot remplis de terreau, sous abri non chauffé.
En pleine terre, semez sous tunnel. Plantez au soleil, en sol bien préparé, enrichi de compost, drainé, frais et de pH neutre.
En mars avril. La germination se fait rapidement lorsque la température est à environ 15 °C.
Semez à l'abri, éclaircissez en conservant 3 à 5 pieds au m².
Christian Guthier/CC BY 2.0/Wikimedia
La technique de culture conseillée est la même que celle pratiquée par les peuples andins : pratiquez le double repiquage.
Repiquez les plantules à 2 feuilles, en godets individuels. Lorsque les plants mesurent 12 à 15 cm, repiquez-les à leur place définitive, en espaçant chaque plant de 50 à 60 cm.
Arrosez puis paillez, pour conserver la fraîcheur et éviter la venue d'herbes indésirables.
Prévoyez un tuteur pour les variétés les plus hautes.
Aucun soin à prévoir par la suite, si ce n'est un arrosage en cas de sécheresse.
Le quinoa est sensible à l'oïdium et est parfois attaqué par les pucerons.
Le quinoa est mûr quand les graines se détachent des inflorescences, en août ou en septembre.
Coupez les pieds et suspendez-les la tête en bas dans un endroit frais, sec et aéré, comme un cellier.
Lorsque les tiges sont sèches, battez-les au-dessus d'un drap pour récupérer les graines.
Après la récolte, il faut laver les graines plusieurs fois afin d'enlever la couche protectrice qui contient des saponines. Cette couche est impropre à la consommation.
Celles de la variété 'Red faro' originaire du sud du Chili doivent tremper plusieurs heures, lavées plusieurs fois puis tamisées pour détruire cette couche protectrice.
Les variétés issues de 'Dulce' contiennent peu ou pas de saponines, aussi le lavage est-il moins fastidieux : un bon rinçage suffit.
Laissez-les bien étalées quelques heures au soleil, puis rangez-les dans des bocaux en verre. Entreposez ces bocaux dans un placard fermé.
Entreposez les graines dans des enveloppes, jusqu'au printemps suivant pour les semer. Selon les variétés, un gramme peut contenir de 400 à 700 graines.
Daniel Lobo/CC BY 2.0/Flickr
Après avoir récolté comme indiqué dans la partie « Récolte », semez comme indiqué dans la partie « Semis du quinoa ».
Pour lutter écologiquement contre l'oïdium, pulvérisez de la bouillie bordelaise ou une décoction de prêle lorsque les plants ont une dizaine de feuilles. La décoction de prêle favorise la résistance des plantes aux attaques diverses, dont celle de l'oïdium, mais aussi des pucerons. Pour ces derniers, vous pouvez aussi acheter des larves de coccinelles, en jardinerie ou par Internet.
Le quinoa est à la mode, et ce n'est pas sans raison. C'est un aliment sain, très digeste, sans gluten, pauvre en lipides, mais riche en fer alimentaire. Il contient entre 15 et 20 % de protéines, mais aussi tous les acides aminés essentiels.
On lui trouve parfois une saveur de noisette. Il se cuisine en plats salés ou en desserts.
Pour le cuire, on le rince, on le jette dans de l'eau bouillante et on le retire dès que le germe apparaît, en général au bout de 12 minutes pas plus. En effet, il est meilleur lorsque sa texture est légèrement croquante. Certains cuisiniers font griller les grains à sec dans une poêle avant la cuisson à l'eau pour faire ressortir la saveur typée.
Ne jetez pas l'eau de cuisson parfumée, elle peut servir de base à une soupe.
Vous pouvez accommoder le quinoa de nombreuses façons. Réchauffé ou servi en salade façon taboulé, associez-le à tous les légumes, au fromage, au poisson, ou à la viande.
Faites-en une salade d'herbes, en mélangeant les grains à de grosses poignées d'herbes aromatiques et sauvages ciselées. Décoré avec des fleurs comestibles, c'est délicieux, sain… et superbe !
Il est exquis préparé façon risotto, avec des champignons, des légumes….
En dessert, mariez-le au café, au chocolat, à la vanille, au caramel, aux fruits rouges.
N'hésitez pas à l'unir au sésame ou aux noisettes, amandes, noix de cajou, noix…
Bon à savoir : les feuilles peuvent se consommer comme les épinards.
Bon à savoir : pour une bonne conservation, mettez le quinoa dans un bocal en verre, dans un placard.
Recouvertes de saponine (une résine amère qui éloigne naturellement les oiseaux), les graines de quinoa n'ont pas besoin d'être traitées pour être cultivées. C'est pourquoi il est presque toujours commercialisé sous le label « agriculture biologique ».
Le quinoa est un bon substitut aux céréales dans la prévention de l'ostéoporose. Il a une forte teneur en protéines et en vitamine B2 et il est riche en manganèse, en phosphore, en magnésium, en zinc, en fer, en cuivre, en acides gras polyinsaturés et autres nombreux micronutriments. Riche également en fibres, il améliore la digestion.
Attention : à cause de la saponine qu'il contient, même rincé, le quinoa est déconseillé aux enfants de moins de deux ans.
Le quinoa, répondant au nom latin Chenopodium quinoa, a d’autres surnoms : ansérine quinoa, riz du Pérou, petit riz du Pérou. Quinoa est issu de l’espagnol « quinua », lui-même dérivé du quechua « kinwa ». Les Incas appelaient le quinoa « chisiya mama », qui signifie en quechua « mère de tous les grains », ou « graine mère ».
Cette plante, cultivée depuis plus de 5 000 ans sur les hauts plateaux d'Amérique du Sud, fut la base de l'alimentation des civilisations précolombiennes. Mais à cause de sa teneur en saponines et du fait qu’elle ne soit pas panifiable, elle fut dédaignée, « oubliée » par les conquérants qui préférèrent rapporter les haricots, la pomme de terre et le maïs. Aujourd’hui, il est la principale source de protéines pour la majorité de la population dans l’Altiplano au sud de la Bolivie. Sur les 25 000 familles qui y vivent, près de 20 000 en dépendraient entièrement pour leur subsistance.
Dans les années 1970, les pays industrialisés en recherche d’aliments sains ont découvert les innombrables qualités du quinoa et les cultures ont été augmentées en fonction de ce marché. Maintenant, on distribue le quinoa dans les grandes surfaces, dans les magasins de produits issus de l'agriculture biologique et du commerce équitable.
En Bolivie, la culture intensive du quinoa – due à la demande croissante du marché extérieur – a modifié le paysage et la vie des paysans. L’élevage des lamas et des productions vivrières sont passés au second plan, ce qui a pour conséquence l’appauvrissement des sols et de la biodiversité. Cela crée des tensions au sujet des terres.
La France n’est pas en reste. Depuis 2008 et 2009, le quinoa est cultivé en Anjou et dans le Poitou. Comme les récoltes sont au rendez-vous et que les amateurs de cuisine saine le préfèrent à celui qui vient de loin, beaucoup d’agriculteurs de la région Centre et en Vendée se lancent dans l’aventure. Ce quinoa français a de l’avenir, car pour l’instant la France est le premier importateur européen. D’ailleurs, un spécialiste de plats cuisinés bio lance une gamme de quinoa de Vendée, commercialisé seul ou en mélange avec des céréales et des légumineuses.
2013 a été déclarée « Année internationale du quinoa » par les Nations Unies, pour rendre hommage aux peuples andins. Ceux-ci ont, par leurs pratiques et leur vie en harmonie avec la nature, réussi à préserver cet aliment qui a joué, joue et jouera un rôle de plus en plus important pour assainir l'alimentation de la population et pour lutter contre la malnutrition à travers le monde.
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