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L'igname de Chine (Dioscorea spp), de la famille des Dioscoréacées, est une plante herbacée, grimpante, s'enroulant autour d'un support à prévoir, et pouvant atteindre 3 m de haut. Elle présente des feuilles entières, opposées, en forme de cœur finissant en pointe, vert brillant.
Les petites fleurs en grappes blanches, généralement stériles, laissent certaines années la place à de petites bulbilles noires, à l'aisselle des feuilles. Il suffit de replanter ces bulbilles pour multiplier l'igname.
Les longs rhizomes charnus, gris, en forme de massue, sont couverts de radicelles très courtes. Ils pèsent de 300 à 400 g, et parfois dépassent le kilo, dans nos jardins. Ils sont garnis d'yeux, comme les pommes de terre. La peau est généralement jaune, mais elle est parfois presque blanche ou encore brune. La chair farineuse est blanche, voire jaune pâle, quelquefois rose.
Les ignames font partie des légumes de consommation courante en Chine et dans les pays tropicaux. En Europe, leur utilisation n'est pas habituelle : on les trouve dans les épiceries de produits exotiques, et dans les potagers des jardiniers curieux.
Le genre Dioscorea comporte de nombreuses espèces, pas toujours comestibles. Parmi les comestibles, on rencontre Dioscorea batatas, Dioscorea opposita, Dioscorea alata, entre autres.
Dans les régions tempérées, si beaucoup d'espèces d'ignames sont difficiles à cultiver, l'igname de Chine s'adapte bien à nos climats.
Au soleil, en sol frais, profond, léger, fertile bien ameubli et riche en humus. Le sol doit être très meuble sur au moins deux fers de bêche si vous voulez récupérer, en fin de saison, le gros et long tubercule.
La culture est difficile en bac, à cause de la longueur des tubercules. Si vous désirez la tenter, optez pour des pots à rosiers, profonds.
Par bouturage de tronçons de racine :
Par rhizomes :
Résistant au froid, l'igname de Chine peut éventuellement passer l'hiver en terre.
L’igname de Chine ne nécessite pas de taille.
Les tiges de l'igname, lorsqu'elles sortent de terre, peuvent être dévorées par les limaces et les escargots :
S'il y a une attaque de pucerons, pensez au lâcher de larves de coccinelles, à trouver en jardinerie, en mai. Ces larves dévorent chacune jusqu'à 1 000 pucerons par jour.
Entre l'installation et la récolte, comptez :
Récoltez en octobre les tubercules aériens et de novembre à fin mars, suivant les besoins, les tubercules terrestres.
On peut laisser le pied pendant 2 ans en place, afin que le tubercule grossisse, car l'igname de Chine est rustique.
Vous pouvez laisser les rhizomes en place, et les prélever au fil des besoins.
Si vous les sortez, laissez-les ressuyer quelques heures sur le sol, puis entreposez-les en cave, dans du sable sec ou de la paille.
Certaines années, de petites bulbilles se développent à l’aisselle des feuilles :
Il est également possible de bouturer par tronçons de racines fin avril début mai :
Évitez toute culture de légumes racines avant ou après celle de l'igname.
Plantez tout autour des ignames quelques pieds de capucine : les pucerons s'en régaleront et laisseront les ignames tranquilles.
Chinese yam, Chinese-potato, Cinnamon vine, Cinnamon yam, Common yam, Japanese yam, Long Chinese yam…voici juste quelques petits noms pour l'igname de Chine. Mais l'igname est cultivée dans toutes les régions tropicales du globe, dans un but alimentaire pour ses tubercules riches en amidon. Le terme vernaculaire « igname » désigne aussi bien la plante que le tubercule lui-même, consommé comme légume-racine. Attention à la confusion, si vous vous promenez en Amérique du Nord et au Québec, ce qu'on appelle igname dans ces pays est souvent une patate douce.
Des fouilles archéologiques effectuées dans le sud-est de l'Asie démontrent que ce légume racine était déjà consommé dans cette région il y a 12 000 ans. Sa culture remonterait à 4 500 ans avant notre ère. On possède peu d'informations sur l'origine des ignames africaines. Elles pourraient avoir été domestiquées sur ce continent 6 000 ans avant notre ère. Ces espèces sont arrivées dans les régions tropicales de l'Amérique du Sud à la fin du XVIe siècle, avec les bateaux transportant les esclaves.
L'igname a été introduite en France au milieu du XIXe siècle, mais a fait peu d'adeptes, jusqu'à ces dernières années, où, grâce à la vogue des cuisines de tous les pays, on la trouve un peu plus facilement.
Il y a un nombre incalculable d'espèces et de variétés aux noms souvent étranges, presque autant que de villages. En voici quelques-uns rencontrés aux Antilles : 'À tout temps', 'Dominique', 'Cousse-couche', 'Saint Vincent', 'Ste Catherine', 'Coco bourrique', ‘Portugaise' ou 'Grosse caille'.
En Afrique et en Mélanésie (Îles Salomon et Vanuatu, entre autres), l'igname est si importante, qu'on lui consacre une fête au moment de sa récolte. Cette tradition daterait de la préhistoire, où les rituels en concordance avec la lune et le soleil étaient courants.
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