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Plantation
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Floraison
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Plante herbacée vivace par son rhizome, la sanguinaire du Canada, Sanguinaria canadensis, est la seule espèce du genre Sanguinaria. Cette Papavéracée est originaire de l'est de l'Amérique du Nord où elle pousse en mi-ombre dans des sous-bois clairs ayant un sol frais et humifère. Elle appartient à la famille des Papavéracées comme le coquelicot ou le pavot.
Dès le mois de mars, des rhizomes émergent directement et simultanément une unique fleur blanche (simple ou très double pour les cultivars) enroulée dans une feuille vert-grisé unique également. Ces plantes se multiplient spontanément par leurs racines et finissent par tapisser le sol de touffes vertes au-dessus desquelles se détachent les fleurs blanches en début de printemps.
La première floraison a lieu à partir de la 2e ou 3e année. La fleur, de 4 à 8 cm de diamètre, située au bout d'une tige de 20 à 30 cm de haut, a une forme de coupe avec 6 à 12 pétales blancs séparés et au centre un bouquet d'étamines jaune d'or. Elles fanent rapidement, un jour ou deux après la pollinisation pour l'espèce type. Les cultivars à fleurs doubles fleurissent beaucoup plus longtemps.
Ces fleurs donnent en fructifiant une capsule verte fusiforme pour l'espèce type alors que les variétés doubles sont stériles. Lorsque cette capsule s'ouvre à maturité, il en sort des petites graines noires à orangé qui possèdent une caroncule charnue dont les fourmis sont friandes, ce qui favorise leur dissémination.
La grande feuille palmée, une fois déroulée, mesure jusqu'à 25 cm de large. Charnue, de couleur vert jaune à vert gris en dessus, plus claire en dessous, en forme de cœur ou de rein, elle est découpée en 7 lobes inégaux festonnés aux nervures sinueuses. Elle s'ouvre le matin pour se refermer à la tombée de la nuit. Ce feuillage caduc disparaît au cœur de l'été.
La racine est un rhizome qui, lorsqu'on le casse, laisse apparaître un lait rouge sang qui est à l'origine du nom de cette plante et de sa toxicité.
Bon à savoir : cette toxicité est due à la présence d'un alcaloïde, la sanguinarine, qui à fortes doses entraîne vomissements, troubles visuels et troubles cardiaques pouvant être mortels. De ce fait, de nos jours la sanguinaire du Canada ne s'utilise plus que pour son usage décoratif dans les jardins sous forme de massifs ou platebandes.
Joshua Mayer/CC BY-SA 2.0/Flickr
Sanguinaria canadensis est une plante de sous-bois clairs. Elle pousse bien en mi-ombre fraîche, mais peut supporter le soleil dans un sol qui demeure frais.
Elle se plaît dans un sol léger, riche en humus et frais, neutre ou légèrement acide. Une terre argilo-siliceuse enrichie convient également.
Vous pourrez l'installer dans des rocailles ou des plates-bandes ombragées.
Plantez de préférence vos rhizomes entre mars et mai.
Une plantation initiale de 7 rhizomes par mètre carré est suffisante, car elle va rapidement se densifier.
Désherbez soigneusement et décompactez en surface (binage) au préalable l'emplacement que vous aurez choisi.
Enterrez vos rhizomes de 5 cm environ, puis arrosez.
Michael Hodge/CC BY 2.0/Flickr
Au printemps et en été, maintenez le sol frais par des apports d'eau réguliers, mais ne saturez pas le terrain entre deux arrosages. Espacez-les en automne pour les stopper en hiver. Un sol détrempé en hiver entraînerait la pourriture des racines.
Au printemps et en été, faites 2 fois par mois des apports d'engrais solubles pour plantes à fleurs, surtout si votre sol n'est pas très riche. Vous pouvez également employer des granulés d'engrais à dissolution lente.
On ne taille habituellement pas Sanguinaria canadensis.
Durant les fortes chaleurs d'été peuvent survenir des attaques d'araignées rouges ou de rouille.
La présence d'araignées rouges peut se suspecter en cas de jaunissement puis de dessèchement des feuilles et par l'observation de fines toiles d'araignées après vaporisation d'eau sur les plantes.
Pour prévenir leur apparition, limitez l'apport d'engrais azoté et maintenez le sol frais. Si vos pieds sont suffisamment espacés, paillez avec de l'herbe fraîchement arrachée ou tondue. Si ce n'est pas suffisant, coupez et brûlez les plants atteints puis pulvérisez pendant 10 jours du purin d'ortie frais.
Si vous préférez, vous pouvez vaporiser du soufre mouillable qui est aussi acaricide.
En cas de forte attaque, appliquez un acaricide spécifique ou un traitement biologique adéquat.
La rouille se manifeste par l'apparition de taches jaunâtres ou rougeâtres assez circulaires sur les feuilles et en dessous de petites pustules brunes ou orangées.
Pour éradiquer la rouille, commencez par couper puis brûler feuilles et fleurs atteintes ainsi que les rhizomes correspondants. Ensuite, traitez par des purins de prêle et d'ortie.
Enfin, en dernier ressort, vous pouvez traiter avec une solution antifongique autorisée en agriculture biologique telle que de la bouillie bordelaise (à pulvériser par temps sec et lorsque le soleil n'est plus chaud).
Dianglois/CC BY-SA 3.0/Wikimedia
Les cultivars de Sanguinaria Canadensis étant stériles, vous ne pourrez les reproduire que par division des rhizomes.
Divisez au début du printemps.
Avant que les feuilles ne poussent, déterrez avec précaution un ou plusieurs rhizomes. Cela peut être une occasion d'éclaircir votre touffe si elle est trop serrée.
Coupez chaque rhizome en conservant au maximum les petites racines attachées.
Replantez-les sans leur laisser le temps de trop sécher à leur nouvel emplacement.
N'utilisez jamais d'insecticides à large spectre et rémanents. Peu ou pas actifs sur les acariens, ils favorisent leur développement en éliminant leurs prédateurs.
Vous pouvez cueillir au printemps les fleurs de Sanguinaria canadensis cultivées pour un usage ornemental. Les fleurs coupées ne se conservent pas très longtemps.
La sanguinaire du Canada a été utilisée, notamment au Canada, comme plante médicinale pour lutter contre les bronchites, les maux de gorge, la fièvre et les rhumatismes et en usage externe contre les ulcères jusqu'au début du XXe siècle. Cet usage a ensuite été abandonné du fait de sa toxicité.
De nos jours, on retrouve son emploi en homéopathie ainsi qu'à faible dose dans la composition de certaines pâtes dentifrices et bains de bouche. Mais son usage prolongé pourrait entraîner des lésions buccales.
Enfin, son lait coloré était utilisé par les populations indigènes d'Amérique pour teindre en rouge des vêtements ou la peau (peintures de cérémonies sur le corps et le visage).
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