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Le pois d'Angole (Cajanus cajan) est un arbuste qui porte différents noms selon sa région de culture, ambrevade, pois cajan, pois-congo, faux-café, guando au Brésil, frijol de árbol au Mexico, pigeon pea en Australie…
Cet arbuste à vie brève est parfois cultivé comme une annuelle. Il atteint généralement 1 à 2 m de haut, mais peut culminer à 4-5 m. Ses tiges à section anguleuse forment une touffe généralement érigée avec une base lignifiée partant d'une racine pivotante profonde à croissance rapide. Les feuilles trifoliées s'insèrent en spirale autour de tiges pubescentes. Les folioles vert gris également velues sont de forme lancéolée, mesurant 5-10 cm de long sur 2-4 de large. Elles sont portées par des pétiolules (pétiole de chacune des folioles) courts, de 2-3 mm, en position latérale tandis que le pétiolule terminal est de 10 à 20 mm. La feuille est aussi marquée par la présence de stipules linéaires de 2-3 mm à la base du long pétiole et de stipelles filiformes de 1-2 mm à la base des pétiolules.
Les fleurs sont groupées en racèmes axillaires de 5 à 10 fleurs. Typiques des Papilionacées, elles mesurent 20-25 mm avec un étendard très développé de 19 mm de large. Leur teinte jaune vif est parfois striée de rouge clair ou de violet. Le calice vert, de 10-12 mm de long, possède 5 dents linéaires.
Les gousses plates à sommet pointu sont bosselées, épousant la forme des graines, et mesurent 5-9 cm de long sur 12-13 mm de large. Pubescentes et de teintes variables, vert vif parfois striées de rouge ou pourpres, elles brunissent et se vrillent à maturité pour libérer 2 à 9 graines colorées de brun, de rouge ou de noir.
Forest and Kim Starr/CC BY 2.0/Flickr
Le Cajanus s'adapte à tous les sols, même sableux comme les sables roux de Madagascar, et sert de brise-vent efficace aux endroits particulièrement exposés.
Gélive, la plante se cultive en pot dans une serre chauffée sous nos latitudes.
Au printemps en France métropolitaine ou juste avant la saison des pluies.
La durée de vie des graines atteint 5 années. 60 % des fleurs sont autogames si bien que l'on obtient des gousses même avec un seul pied. Le semis est le moyen employé généralement pour le cultiver même si la plante est pluriannuelle.
La plante est cultivée en plein champ en monoculture, jouant en même temps le rôle d'engrais vert dont on récolte le grain, ou en culture intercalaire, associée à des céréales comme le maïs, le millet, le sorgho, le mil voire à l'arachide ou au pois de terre (Vigna subterranea). Pour servir de coupe-vent à Madagascar, les pois d'Angole sont plantés en lignes espacées de 5 m. Puis, au bout de la deuxième année, les plants atteignant 2 à 4 m de haut, 1 ligne sur 2 est supprimée pour laisser davantage de place à la culture intercalaire.
Des poquets espacés de 30 cm en tous sens peuvent recevoir 2-3 graines chacun en prenant soin de les planter en quinconce d'une ligne à l'autre. Comptez 60 à 90 g de semences par bande de 10 m de long. Plantez les graines à une profondeur de semis de 4-5 cm.
Préparez un mélange de sable, de terreau et de terre du jardin. Placez une couche de graviers dans le fond d'un gros conteneur et remplissez-le de ce mélange.
Semez ensuite 4-5 graines après les avoir fait tremper dans l'eau.
Forest and Kim Starr/CC BY 2.0/Flickr
La plante peut vivre 3 à 5 ans, mais sa production de gousses chute considérablement après la deuxième année, c'est pourquoi elle est souvent arrachée au bout de 1 ou 2 ans. Certains cultivars sont annuels, d'autres, plus récents, présentent un cycle de 3-4 mois afin de s'adapter à la durée des autres cultures. Les rendements sont susceptibles de croître efficacement (700 kg/an en moyenne actuellement) si l'on accorde un peu plus d'attention à l'entretien de la culture comme au désherbage.
En pleine terre, veillez à désherber la parcelle au moins jusqu'au stade de 4 à 5 feuilles.
En pot, pincez les tiges pour le faire ramifier et arrosez correctement pendant toute la phase de croissance. Réduisez l'arrosage lors de la formation des gousses.
À la fin de la saison des pluies, lorsque les gousses ont été récoltées, les haies sont rabattues à 30-40 cm afin de servir de mulch aux cultures intercalaires.
Effectuez une taille à la cisaille, au croissant ou à la faux.
Le Phytophthora cajani est un organisme oomycète (sorte de champignon) qui entraîne la pourriture des tiges.
Les attaques d'insectes comme des chenilles (Lampides boeticus, Helicoverpa armigera) ou des punaises (Diploxis fallax) sont aussi fréquentes notamment sur les gousses du pois d'Angole. L’application de traitements insecticides est souvent nécessaire pour assurer une bonne production de graines.
Le pois d'Angole produit 16 à 18 000 graines par kilogramme et quelques graines dures à hauteur de 10 %. La récolte est généralement manuelle, mais de nouveaux cultivars notamment développés à Trinidad et Tobago tolèrent une récolte mécanisée.
Les gousses sont récoltées à pleine maturité. Elles sont mises à sécher jusqu’à ce qu’elles s’ouvrent toutes seules. Nettoyez et stockez les graines dans des sacs placés dans un endroit sec et bien aéré.
Une fois sec, sa conservation est de plusieurs mois voire de plusieurs années (5 maximum). Pour le consommer, il est recommandé de le faire germer afin de réduire la teneur en sucres indigestes.
En Colombie, au Panama, à Hawaï, les pois sont mis en conserves.
Russel Reinhardt/CC BY 2.0/Flickr
Le pois d'Angole se multiplie principalement en semis, comme expliqué dans la partie « Semis du pois d'Angole ».
Le Cajanus est une légumineuse particulièrement intéressante d'un point de vue écologique, car ses racines sont capables de fixer l'azote de l'air grâce à une association avec une bactérie au niveau des racines et la plante peut s'associer à d'autres cultures. Il est en outre capable de pousser dans des zones recevant moins de 650 mm de pluie par an.
Les grains, mais aussi les gousses se consomment en vert comme chez le petit pois ou bien en sec pour être utilisés en légume sec ou transformé en farine.
Sa teneur élevée en acides aminés essentiels tels que la lysine, le tryptophane et la méthionine, lui vaut l'appellation de « viande du pauvre ». Associé à une céréale, il constitue une nourriture équilibrée. 100 g de pois d'Angole contiennent 62 g de glucides, 22 g de protides, 15 g de fibres et 1 g de lipides. Les graines immatures sont un peu moins riches en valeur nutritive, mais les protéines sont de meilleure qualité, elles contiennent une quantité importante de vitamine C (39 mg/100 g) et sont un peu plus riches en lipides. Les pois d'Angole secs sont plus digestes une fois germés.
En Éthiopie, les feuilles, jeunes pousses et gousses sont également consommées après cuisson, tandis qu'en Inde les graines sont cuisinées sous forme de pois cassés appelés toor dal. Ce pois figure dans de nombreux plats tropicaux associé au riz. Aux Antilles, il est servi en accompagnement du plat de Noël.
La plante résiste généralement bien à la sécheresse du fait d'un pivot très profond. Elle sert aussi à fertiliser les sols en culture intercalaire (apport de 40 kg/ha/an). Les graines se conservent bien et servent de nourriture notamment pendant la saison sèche où la pénurie alimentaire est la plus forte.
Planté en haie, le pois d'Angole sert de clôture, de brise-vent, de bois de combustible ou de chaume pour couvrir les toits. La farine issue des graines broyées trouve des applications industrielles. En Thaïlande, le pois est aussi cultivé pour la laque, une résine écarlate utilisée comme teinture et couche protectrice pour les meubles. Celle-ci est produite par les cochenilles se nourrissant de la plante. Le shellac brut provient du chauffage des cochenilles associées aux copeaux d'écorce dans une sorte de chaussette en tissu. Le liquide qui suinte est ensuite séché sur une feuille puis brisé en copeaux et vendu sous cette forme. Ces derniers sont pulvérisés et dilués à l'éthanol avant usage.
Attention : il existe une date limite de péremption à contrôler lors de l'achat des copeaux.
Le genre Cajanus comporte 32 espèces (d'après The Plant List 2016) réparties entre l'Asie, l'Afrique et l'Australasie. Le nom vient du malais kacang qui désigne le pois ou le haricot.
Le pois d'Angole est une légumineuse constituant la principale source de protéines pour plus d'un milliard de personnes des pays en voie de développement. Il est cultivé principalement dans les régions tropicales et subtropicales semi-arides comme en Inde (77 % de la production mondiale), en Afrique orientale (21 %, principalement au Malawi, en Tanzanie, au Kenya, au Mozambique et en Ouganda) et en Amérique centrale et du Sud. La production mondiale est estimée à 5 millions de tonnes. Il constitue la principale espèce fourragère en Afrique de l'Ouest comme au Nigeria où il nourrit le bétail et la volaille.
Les rendements moyens mondiaux ont stagné au cours des 50 à 60 dernières années entre 650 et 866 kg par hectare, alors que les rendements attendus sont de 2,5 tonnes par hectare. Ainsi, l'Inde doit importer environ 3 millions de tonnes de pois par an, ce qui fait grimper les prix en flèche.
La culture du pois d'Angole est très ancienne, remontant au moins à 3 400 ans, avec pour origine probable l'Inde, où des graines ont été trouvées dans plusieurs sites archéologiques (Sanganakullu, Gopalpur…). Une espèce sauvage proche, Cajanus cajanifolia y pousse en forêt tropicale caduque. Sa diffusion s'est d'abord faîte en Afrique de l'Est avant de gagner l'Ouest, d'où son nom de pois Congo, puis l'Amérique au XVIIe siècle, par le biais de la traite des esclaves.
Actuellement, sa culture est pratiquée dans plus de 25 pays tropicaux et subtropicaux en monoculture ou bien en culture intercalaire. Avec le dolique (Dolichos lablab), le pois d'Angole constitue le meilleur compromis par rapport à d'autres légumineuses associées aux cultures, car toutes les protéines ne sont pas concentrées dans le grain et prélevées lors de sa récolte. Comme il est tardif, il est récolté après la céréale, continuant de produire du feuillage qui apporte en tombant suffisamment d'azote au sol pour accueillir la prochaine culture, environ 40 kg d'azote par hectare.
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