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Les deux sortes de séquoias qui existent sur terre sont originaires d'Amérique du Nord. Ils appartiennent à deux genres différents et constituent pour chacun d'eux une espèce unique : Sequoia sempervirens et Sequoiadendron giganteum.
Ces deux conifères ont beaucoup de points communs à commencer par leur gigantisme. Ces deux genres comprennent en effet, des spécimens frôlant les 110 m de haut. Sequoia sempervirens détient le record de hauteur avec le « Tall Tree » haut de 115,50 m (âgé de 600 ans, sa circonférence est de 14 m à la base ; il se situe dans le Red Wood National Park en Californie). À Quimper, il en existe un spécimen de 50 m mais c'est à peu près la hauteur maximale que l'on observe en Europe (55 m en Allemagne) étant donné leur jeune âge. Il n'est pas rare de voir des Sequoiadendron giganteum vieux de 3 à 4 000 ans, moins élevés que des sujets plus jeunes que la foudre a épargné jusqu'ici. Le Sequoia sempervirens « Parthenon » formé de plusieurs troncs en cercle issus d'un même arbre aujourd'hui foudroyé, est âgé de 3 000 ans.
Si le séquoia toujours vert détient le record de hauteur, le séquoia géant détient celui du volume avec son tronc beaucoup plus massif.
Les deux séquoias font tous deux partie de la famille des Taxodiacées, ou Cupressacées selon la classification phylogénétique. Leurs cônes assez petits ont besoin de la chaleur intense d'un incendie pour libérer les graines. Quant à ces dernières, elles ne germent que sur un sol récemment incendié.
Leur écorce rougeâtre, très fibreuse, se révèle très douce au toucher et peut mesurer 60 cm d'épaisseur. Elle résiste aux flammes, un élément indispensable pour la survie de ces arbres plusieurs fois millénaires.
Qu'est-ce qui permet de les distinguer ?
Bien que les premières branches soient souvent inaccessibles, il suffit de ramasser les rameaux secs tombés au sol de façon naturelle, pour les identifier. Le feuillage est en effet très différent.
Sequoia sempervirens a des rameaux plats vert sombre, avec des aiguilles de 2,5 cm de long, disposées comme celles d'un sapin. Sequoiadendron giganteum a des rameaux ronds couverts de courtes aiguilles écailleuses vert gris, en forme de crochets, de 3 à 15 mm de long. Elles dégagent un parfum d'anis lorsqu'on les frotte.
Les fleurs mâles en chatons terminaux du séquoia toujours vert libèrent leur pollen en février, celles du séquoia géant en mars-avril.
Les cônes ovoïdes du séquoia géant mesurent 3 à 7 cm de long et peuvent résider 20 ans sur l'arbre avant de libérer les graines. Les cônes du séquoia toujours vert (détenteur du record de hauteur) sont encore plus petits mesurant 15 à 25 mm de long. Ils persistent sur l'arbre après la dissémination des graines. 13 % des graines seulement sont viables et la germination n'intervient que pour 84 % d'entre elles.
Leur aire d'origine n'est pas non plus la même. Le séquoia géant (Sequoiadendron giganteum) peuple les versants ouest de la Sierra Nevada, où règne une humidité permanente dépassant 2 000 mm par an de précipitations. Sequoia sempervirens vit sur la côte du Pacifique, entre 30 et 750 m d'altitude, sur une étroite bande de 10 à 60 km de large et de 730 km de long allant du sud de l'Oregon jusqu'en Californie. Ce dernier se montre plus sensible au froid, tout au moins dans sa jeunesse. Il n'est pas rare que des gelées tuent la flèche et que le sujet se reconstruise en émettant plusieurs troncs. Ce manque de rusticité associé à une croissance moins rapide fait que l'on rencontre davantage le séquoia géant en Europe. Le bois poreux et léger de ce dernier, dépourvu de résine et résistant aux insectes, est cependant moins apprécié que celui du séquoia toujours vert employé pour couvrir les façades des maisons aux États-Unis. Son bois rouge imputrescible à faible retrait est en effet beaucoup plus dur.
Le système racinaire du séquoia toujours vert est plus profond et développé que chez le séquoia géant. L'absence de pivot le rend toutefois vulnérable en cas de sécheresse prolongée. Dans son aire d'origine nimbée de brouillard, l'arbre absorbe 30 à 40 % de l'eau pas le feuillage. La masse racinaire du séquoia géant représente seulement 6 % de la masse totale de l'arbre. Ce déséquilibre est compensé également par la capacité du feuillage à absorber l'humidité atmosphérique à hauteur de 25 % des besoins en eau. Ces arbres compensent le faible ancrage racinaire par la stabilité de leurs troncs réguliers de forme conique. Ces derniers s'épaississent à partir de l'âge de 100 ans tandis que leur cime commence à s'arrondir.
Les bourgeons du séquoia géant sont utilisés en gemmothérapie pour fortifier les os des personnes âgées, renforcer la prostate, le confort urinaire et le tonus masculin.
Note : le séquoia du Séchouan originaire de Chine est traité séparément dans la fiche Metasequoia glyptostroboides.
Les séquoias nécessitent un sol profond (1 m de terre arable) et bien drainé, acide ou calcaire mais assez riche.
Le séquoia toujours vert (Sequoia sempervirens) se plaît en climat océanique relativement doux et arrosé (minimum 1 000 mm/an) comme en Bretagne où il existe des parcelles forestières et le long de rivières. Cependant, l'excès d'embrun fait brunir le feuillage. Il a aussi besoin d'un léger couvert dans sa jeunesse sinon sa croissance s'arrête. Protégez-le du vent qui dessèche ses rameaux et peut l'arracher au sol. Il est sensible aux gelées tardives mais repart de la souche. Plantez-le à l'ombre de buissons qu'il ne tardera pas à dépasser.
Le séquoia géant (Sequoiadendron giganteum) bien rustique se plaît dans un climat humide avec des étés chauds et de la neige en hiver. Plantez-le en plein soleil. Il tolère très bien la pollution atmosphérique.
En fin d'été et à l'automne de préférence. Au printemps, si vous craignez les gelées tardives.
Le sol doit être profond et bien drainé pour que l'arbre puisse développer une base stable.
Le séquoia ne demande pas beaucoup d'entretien.
Veillez à bien arroser le plant au cours des premières années. Paillez-le pour maintenir l'humidité.
La taille n’est pas nécessaire mais on peut élaguer les branches basses avant qu’elles ne chutent toutes seules.
Opérez en fin d’été.
Supprimez les branches basses à leur base dès quelles perdent leur feuillage.
Ôtez les rejets du séquoia toujours vert pour ne garder qu’un seul tronc, à moins que le gel n’ait affecté la flèche de l’arbre d’origine.
On observe parfois des brunissures foliaires d'origine fongique mais sans conséquence sérieuse. Près des côtes, les embruns après une grosse tempête peuvent faire brunir les rameaux.
La foudre frappe souvent ces grands arbres, brûlant la cime.
En sol humide, le champignon armillaire s'attaque parfois aux racines et entraîne la mort de l'arbre.
Des semis naturels sont parfois observés mais ils demeurent rares. Le bouturage est plus aisé.
Par leurs volumes, les séquoias sont des formidables puits à carbone. Ils stockent d’énormes quantités de CO2 limitant ainsi l’effet de serre à l’origine du réchauffement climatique.
Note : dans le Sequoia National Park, au point culminant de la Sierra Nevada, se trouve le « General Sherman », vieux de 3 000 ans, haut de 84 m avec 32 m de tour pour un poids estimé à 5 500 tonnes. Ses 1 400 m3 débités en planches permettraient de réaliser une caisse pour un paquebot. Son écorce mesure 60 cm d’épaisseur ! Ces arbres sont à ce point exceptionnels et uniques que l’on a trouvé bon de distinguer 78 spécimens de la Sierra Nevada en les baptisant d’un nom illustre comme « General Grant ».
Les séquoias ont connu leur heure de gloire au temps des dinosaures, il y a deux cent millions d’années, époque où des forêts de séquoias couvraient non seulement le nord de l’Amérique mais aussi l’Europe et l’Asie. Sequoia sempervirens aurait disparu du vieux continent au Pliocène probablement en raison des glaciations moins bien vécues en Eurasie du fait des barrières montagneuses orientées est-ouest.
Les missionnaires espagnols découvrirent les premiers séquoias toujours verts dans le fond de la baie de San Francisco et les nommèrent « palo alto », nom donné depuis à une ville qui borde la baie. En 1769, Juan Crespi, un missionnaire franciscain évoque ces arbres « à peau rouge » qui occupaient alors huit cent mille à un million d’hectares de l’Ouest américain et dont il ne reste aujourd’hui que 4-5 % de la surface, limitée aux Parcs Nationaux. La première étude botanique est effectuée par Archibald Menzies en 1794 à partir d’un échantillon envoyé à Londres. Ce n’est qu’en 1852 que sont découverts les séquoias géants de la Sierra Nevada au moment de la ruée vers l’or. Celle-ci sera en grande partie responsable de leur destruction pour combler les besoins en bois de charpente et construction, notamment pour les mines. Le 30 juin 1864, Lincoln signe une loi pour protéger ces géants récemment découverts, puis le naturaliste John Muir fait promulguer une loi en 1890 pour faire entrer le Yosémite sous un statut de parc national comme le Yellowstone afin de protéger cette zone des pâturages de moutons.
Le séquoia toujours vert est d’abord introduit en Angleterre puis en France en 1835. Il se répand avec frénésie chez tous les riches propriétaires du Second Empire avant d’être détrôné par le séquoia géant, parvenu en 1854. Ce dernier est avantagé par une plus grande rusticité et rapidité de croissance. L’hiver rigoureux 1879-1880 inflige en effet de nombreuses pertes en France chez les séquoias toujours verts. Dans notre pays, les séquoias géants détiendraient les records de hauteur. Un spécimen de 57,70 m, planté en 1856, a été mesuré en juin 2013 dans la forêt domaniale de Ribeauvillé.
Note : après maintes hésitations, le nom de genre Sequoia est attribué par le botaniste autrichien Stephen Ladislaus Endlicher, en 1847, au séquoia toujours vert. Il provient du nom d’un chef indien cherokee, Sequoya, loué pour sa force et sa persévérance. Il est en effet l’auteur de l’alphabet cherokee diffusé à partir de 1821 qui servira notamment à rédiger la Constitution Cherokee. Le suffixe « dendron » vient du grec et désigne l’arbre. Sempervirens qualifie de « toujours vert » et giganteum de « géant ».
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