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Plantation
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Le genre Galega, de la famille des Papilionacées, est composé d'espèces de grandes plantes herbacées, vivaces et buissonnantes, qui aiment les situations ensoleillées et fraîches. Elles vivent dans les prairies, sur les versants des collines et les talus. Ce sont des plantes originaires d'Europe centrale et du Sud et d'Asie de l'Ouest.
Les tiges dressées et ramifiées peuvent atteindre 1,20 m de haut. Les feuilles de 8 à 20 cm de long, alternes, imparipennées, comprennent 11 à 15 folioles allongées et aiguës au sommet. Elles sont de couleur vert tendre parfois à reflets bleutés. Les fleurs, typiques des Papilionacées, sont groupées en inflorescences, grappes axillaires dressées. Suivant les espèces et variétés, elles s'épanouissent blanches, bleues, mauves ou bicolores, entre juin et septembre. La touffe est pratiquement aussi large que haute.
En France, on rencontre parfois Galega officinalis dans les fossés, les prés, en bord de ruisseaux, çà et là : Jura, Ain, Bouches-du-Rhône, Gard, Basses-Pyrénées, Aveyron, Loire, Allier, Loiret, Loir-et-Cher, Cher. Cultivée comme plante ornementale, elle est devenue subspontanée en de nombreuses régions.
Galega vient du grec gala signifiant lait, car ces plantes ont des propriétés lactogènes, c'est-à-dire qu'elles favorisent la lactation. Les chèvres qui broutent ces plantes donnent plus de lait. D'où un surnom sous lequel on les trouve parfois : rue-des-chèvres.
Avec leurs branches et leurs épis souples, dont la senteur rappelle légèrement la noix de coco, les galégas se marient très bien aux hémérocalles auxquelles ils apportent vitalité et allure campagnarde. Au soleil ou à mi-ombre, ils poussent en tout sol, et sont excellents pour garnir la base d'une grimpante un peu dénudée. Envahissants et généreux, ils animent les massifs tout l'été si le sol n'est pas trop sec, se ressemant facilement, parfois trop, se naturalisant dans les espaces sauvages. Les galégas sont parfaits pour coloniser les friches. Mellifères, ils contribuent à la venue d'abeilles et de nombreuses espèces de papillons au jardin : plantez-les dans le verger, pour accentuer la pollinisation de vos arbres fruitiers.
Les amateurs de bouquets champêtres aiment particulièrement l'allure des galégas : associés aux marguerites, ils forment un duo charmant.
Peu exigeant, le galéga se plante au soleil ou à mi-ombre, en tout sol frais.
Plantez-le au printemps ou à l'automne.
Arrosez pendant le mois qui suit la plantation, chaque semaine.
Lorsque la plante pousse, elle a parfois besoin d’être tuteurée. Faites-le d’une façon naturelle, pour ne pas lui enlever sa souplesse. Quelques rameaux de noisetiers peuvent convenir par exemple.
Après la floraison, rabattez à 15 ou 20 cm du sol, pour que le feuillage se reforme joliment.
Ces plantes, surtout Galega officinalis, ont une tendance à se ressemer parfois trop abondamment, surtout en sol bien frais : ne laissez pas les plantes monter à graines !
Rabattez totalement la plante fin octobre, car elle n’a aucun intérêt hivernal.
Vous remarquez des feuilles crantées, mangées sur le pourtour ? Les méchants grignoteurs sont des otiorrhynques. Ces petits charançons de 8 à 10 mm, de couleur sombre et terne, sont difficiles à repérer, car le jour ils se cachent au pied des plantes, ne sortant que la nuit pour grignoter les feuilles.
Le galéga se multiplie par semis et division.
Récoltez les graines en fin d'été, lorsqu'elles commencent à mûrir, par un jour de beau temps sec, sans vent.
Semez en place à partir de mai en recouvrant les graines de 2 cm de terre.
La division se pratique tous les trois ou quatre ans, en mars avril ou en octobre.
Armez-vous d'une bonne fourche bêche, car les racines sont costaudes. Sortez la motte, divisez en plusieurs parties, toutes munies de beaux bourgeons.
C'est une ravissante plante qui se prête à la confection de bouquets champêtres. Cueillez, de juin à septembre, les tiges où les premières fleurs des grappes commencent à s'ouvrir, le matin, avant que le soleil n'arrive sur la touffe.
Conservez une partie du feuillage, très décoratif, mais pas celui qui risque de tremper dans l'eau du vase. Les fleurs vont continuer à s'ouvrir petit à petit… En revanche, celles qui fanent tombent au fur et à mesure, nécessitant un ramassage régulier.
Pour lutter le plus écologiquement possible contre les otiorrhynques, c’est la chasse, la nuit, à la lampe électrique ! Si ces aventures nocturnes ne vous tentent pas, utilisez des petits nématodes, des heterorhabditis, à mettre dans l’eau d’arrosage : ils pénètrent les larves, les parasitent et les infectent à l’aide d’une bactérie qu’ils contiennent. 48 h plus tard, plus de larves !
Rue-de-chèvre, sainfoin d’Espagne, faux-indigo sont quelques-uns des petits noms du galéga. Cette plante aurait été ainsi nommée par Carl von Linné (1707-1778) naturaliste suédois et fondateur de la systématique moderne en botanique, car l’appellation courante que donnaient les Espagnols à cette plante indigène était « gallega » !
Au Moyen Âge, on utilise le Galega officinalis pour soigner la peste.
À la Renaissance, les médecins allemands se servent des propriétés de cette plante pour favoriser la montée de lait des nourrices.
En 1762, dans le dictionnaire de l’Académie française, on donne le pouvoir au galéga de soigner les maladies de poitrine et d’être un anti poison contre les venins.
Le professeur Jean Sterne (1909-1997), attaché à l’hôpital Laennec à Paris, fut le premier à travailler sur la galégine, ce qui conduisit à la découverte des biguanides et de la metformine.
Cette herbacée a été cultivée, au fil des siècles, pour le fourrage ou comme engrais vert, mais également comme plante mellifère, médicinale et ornementale. On pensait autrefois qu’elle augmentait la production de lait des animaux domestiques, ce qui est à l’origine de son nom scientifique : gale, « lait » et ega « entraîner, provoquer », c’est-à-dire « donneur de lait ».
Depuis le Moyen Âge, Galega officinal est utilisé pour traiter le diabète car la guanidine qu’il contient fait baisser les niveaux de sucre dans le sang.
Le galéga fourrager (Galega orientalis) est cultivé couramment en Finlande. Il pousse sous nos climats, et, peut-être que, à l’avenir, il pourrait s’y établir comme nouvelle espèce fourragère.
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