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Plantation
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Le chitalpa de Taschkent (x Chitalpa taschkentensis) est né du croisement intergénérique entre deux arbres de la même famille des Bignoniacées : le Catalpa bignonioides et le Chilopsis linearis. Ce petit arbre caduc, à croissance rapide, atteint au bout d'une dizaine d'années 7 à 8 m de hauteur pour 3 à 4 m d'étalement. Il peut être conduit sur tige, parfois greffée sur catalpa, ou former une cépée offrant alors un port buissonnant et étalé. Les feuilles vert olive évoquent celles du pêcher ou du laurier-rose par leur linéarité. À la fin du printemps et une grande partie de l'été, la chitalpa fleurit, produisant de nombreuses fleurs en trompette rose pâle à rose foncé striées de pourpre. Il peur refleurir en début d'automne et jusqu'aux gelées, si l'été a été assez chaud. Malgré son air exotique, le chitalpa se montre bien résistant au froid supportant jusqu'à -20 °C si les conditions de drainage du sol sont respectées.
Le feuillage du chitalpa ressemble à celui de son parent, le Chilopsis linearis, avec ses feuilles alternes, longues et effilées, de 12 à 20 cm de longueur, portées par un pétiole court et large. La végétation démarre tardivement au printemps. En automne, les feuilles se teintent de pourpre.
Les fleurs tubulaires, de 3 à 4 cm de diamètre, sont regroupées par trentaine en grappes coniques (racèmes) terminales évoquant son autre parent le catalpa. Pas d'inquiétude si les jeunes sujets fleurissent peu. Avec les années, la floraison gagne en abondance. La teinte des corolles est généralement rose pâle, rose lavande ou rose foncé, plus rarement blanche. Elle est nuancée par une gorge jaune striée de pourpre. Le bord des 5 lobes évasés est ondulé, offrant un aspect légèrement chiffonné. Nectarifères, les fleurs attirent les abeilles, les papillons, les hannetons et les colibris. Étant stériles, elles ne forment pas de gousses.
Le chitalpa trouve sa place dans tous les jardins. Son enracinement profond et sa taille adulte nécessitent une plantation en pleine terre. Conduit en arbre, il peut trôner au sein d'un grand massif, de la pelouse ou près de la terrasse (ses fleurs fanées ne tachent pas le dallage car elles sèchent avant de tomber). Aux États-Unis, il est très souvent utilisé comme arbre d'alignement.
Conduit en grand buisson, le chitalpa peut s'intégrer à une haie mélangée en compagnie d'essences persistantes pour compenser son feuillage caduc.
Pour bien fleurir, le chitalpa a impérativement besoin d'une situation chaude et baignée de soleil. Le sol doit être léger, profond, frais en été mais parfaitement bien drainé en hiver car ce n'est pas tant le froid que l'arbre craint en cette saison mais son effet combiné avec l'humidité. Côté pH, le chitalpa marque une préférence pour les sols neutres ou basiques.
La meilleure période pour installer le chitalpa au jardin est au printemps en région froide, et en début d'automne en climat doux afin qu'il bénéficie des pluies de saison bénéfiques à sa bonne reprise.
Travaillez le sol en profondeur : au moins sur 60 cm et autant de large. Apportez quelques poignées de compost bien mûr ou de fumure organique au fond du trou de plantation. Ajoutez des cailloux, des graviers ou du sable grossier pour améliorer une terre argileuse. Terminez par un arrosage copieux et la pose d'un paillis minéral (galets, ardoise pilée, tessons de terre cuite).
Tenez compte de ses dimensions adultes avant de choisir son emplacement : 7 à 8 m de hauteur pour 3 à 4 m d'étalement !
Maintenez le sol frais les deux étés qui suivent la plantation afin d’assurer la reprise. Ensuite, l’arbre peut supporter un peu de sécheresse. Attention, le chitalpa apprécie peu l’arrosage goutte à goutte. Mieux vaut un apport d’eau copieux une fois par semaine. Les feuilles d’un arbre insuffisamment arrosé sèchent et tombent.
Dès le début de l’automne, stoppez les arrosages.
Apportez un peu d’engrais organique au début du printemps mais ce n’est pas obligatoire hormis en sol très pauvre car le chitalpa n’est pas très gourmand.
Elle se pratique en fin d'hiver-début de printemps pour former l'arbre sur tige en dégageant le tronc, rectifier sa silhouette ou favoriser un port buissonnant synonyme d'une floraison augmentée. Le chitalpa supporte des tailles courtes mais vous pouvez le laisser pousser librement surtout s'il fleurit bien.
Ne le laissez pas monter trop haut : maintenez sa couronne à 3 à 4 m afin de mieux profiter des fleurs.
S'il se montre bien résistant aux parasites, le chitalpa peut se montrer sensible aux maladies cryptogamiques : l'oïdium et la verticilliose, surtout lorsque les conditions de culture ne sont pas respectées. Supprimez les feuillages atteints et brûlez-les. Rectifiez les apports d'eau s'ils sont insuffisants ou au contraire trop copieux à la mauvaise période.
En préventif, pulvérisez de la bouillie bordelaise en début et en fin d'hiver.
Le semis est impossible (hybride stérile).
Le chitalpa se multiplie par bouturage de rameaux semi-herbacés en début d'été, ou ligneux en automne. Augmentez les chances d'enracinement en trempant les boutures dans de la poudre d'hormones. Installez les boutures dans des pots en terre cuite individuels sous châssis froid. Laissez grossir un an avant d'installer en place définitive.
Les jardiniers expérimentés tenteront le greffage hivernal sur un jeune semis de catalpa.
Favorisez la croissance du chitalpa en boostant la photosynthèse par des pulvérisations printanières et estivales de purin d'orties. Stimulez ses défenses naturelles contre les maladies en alternant avec des pulvérisations de décoction de prêle.
Le nom chitalpa vient de la contraction du nom des deux parents dont il est issu par hybridation : le Catalpa bignonioides originaire des zones humides du sud-est des États-Unis, et le Chilopsis linearis répandu dans les lits asséchés des cours d’eau mexicains. Contre toute attente, ce n’est pas un Américain qui a hybridé in vitro ces deux arbres en 1964, mais le professeur et botaniste russe Nicolaï Federovitch Rusanov, qui travaillait à l’Académie des Sciences et dirigeait le Jardin botanique de Tashkent, la capitale de l’Ouzbékistan (d’où le nom taschkentensis). L’hybride est arrivé aux États-Unis, au Jardin botanique de New York en 1977 dans le cadre d’un programme d’échanges scientifiques entre les deux grandes puissances (malgré la guerre froide)… Mais il a fallu attendre 1991 pour qu’il soit décrit et nommé : x Chiltalpa taschkentensis.
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