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Sureau noir
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Bel arbuste à floraison abondante et odorante, le sureau noir est également apprécié pour ses fruits comestibles qui régalent aussi les oiseaux. Poussant sur tous les sols, résistant aux maladies et assez rustique, il ne demande que peu de soins.
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Trouver la plante qu'il vous fautBel arbuste à floraison abondante et odorante, le sureau noir est également apprécié pour ses fruits comestibles qui régalent aussi les oiseaux. Poussant sur tous les sols, résistant aux maladies et assez rustique, il ne demande que peu de soins.
Sureau noir
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Plantation
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| AVRIL | MAI | JUIN |
| JUILLET | AOÛT | SEPT. |
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Floraison
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Récolte
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Taille
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Le sureau noir, Sambucus nigra, est un bel arbuste familier de nos campagnes, souvent autour de ruines où il pousse spontanément et peut même devenir envahissant. Le genre Sambucus compte une vingtaine d’autres espèces dont les plus cultivées sont des cultivars de Sambucus nigra et de Sambucus racemosa, le sureau à grappes rouges. Toutes appartiennent à la famille des Adoxacées (ex-Caprifoliacées).
Le plus souvent arbuste de 3 à 5 m de hauteur, sa croissance est rapide et il peut former un arbre de 8 à 10 m en terrain fertile et frais, en situation abritée. En pousse libre, il a tendance à s’étaler par des rejets de souche et son tronc principal est assez court. L’écorce variant du gris au vert est irrégulière avec de nombreuses craquelures vers le bas du tronc. Les jeunes branches du sureau noir ont la particularité d’avoir leur centre empli d’une moelle tendre qui s’enlève facilement pour donner des tubes creux.
Les feuilles du sureau noir sont composées de 5 à 7 folioles dentelées et assez velues sur les nervures. De couleur vert clair puis foncé, elles apparaissent parmi les premières au printemps et sont caduques en fin d’automne. Lorsqu’elles sont froissées, elles dégagent une odeur forte peu agréable. Les fleurs qui apparaissent en début d’été sont groupées en grands corymbes blanc-crème, nombreuses et odorantes. Elles donnent de petites baies violet-noir, charnues, regroupées en grappes décoratives et mûres à partir de la mi-août.
Le sureau noir convient bien au jardin pour constituer des massifs, des haies naturelles… car on peut le bouturer sur place et il est robuste. Ses variétés horticoles sont plus délicates mais sont parmi les arbustes à feuillage panaché ou lacinié les plus beaux.
L’usage alimentaire de ses baies principalement mais aussi de ses fleurs est toujours d’actualité, particulièrement en Suisse ou au Québec. Ses fruits sont utilisés également en tant que colorant naturel, en particulier alimentaire. Outre son usage alimentaire qui perdure, le sureau noir a eu un usage médicinal depuis l’Antiquité aussi bien chez les Grecs que chez les Romains. C’est ainsi que son usage est décrit dans l’histoire naturelle de Pline l’Ancien et par Galien dans ses traités de pharmacologie.
De même, le bois creux de ses jeunes rameaux l’a destiné très tôt à la confection de flûtes aussi bien par des pâtres que par des druides. Enfin, en agriculture biologique, les feuilles de sureau améliorent la formation de compost et permettent aussi la fabrication de purin de sureau utilisé pour traiter pucerons et mildiou.
Vous trouverez dans le commerce, outre des plants de l’espèce type, de nombreux cultivars se différenciant par la couleur des feuilles, des fruits et aussi par leur port.
Leur croissance étant rapide, il n’est pas utile de les acheter de grande taille.
Sureau noir (Sambucus nigra)
Espèce type
'Black Beauty'
'Aurea'
'Black Lace'
'Black Tower'
Sambucus caerulea, syn. S. glauca
Le sureau noir préfère les sols riches et frais. Mais il peut croître sur à peu près tout type de sol à condition qu'il ne soit pas trop sec.
Plantez-le au soleil ou à mi-ombre. Pour la variété dorée, Sambucus nigra 'Aurea', choisissez plutôt un emplacement protégé du soleil direct.
Il résiste au froid jusqu'à -15 °C au moins mais pousse mieux en climat doux. Il ne craint pas les embruns du bord de mer.
En conteneur, plantez-le de préférence en automne ou à défaut au printemps.
Si vous effectuez cette plantation au printemps, arrosez ensuite régulièrement de façon à maintenir le sol frais pendant les chaleurs.
Vous pouvez cultiver un sureau en culture libre sans aucun entretien car il est robuste, peu sujet aux maladies en général et résistant à la plupart des insectes ravageurs.
De même, une taille annuelle n’est pas indispensable en culture libre, ni des apports d’engrais ou d’humus si votre sol n’est pas trop ingrat, ni des apports d’eau si le terrain est naturellement frais.
Un sureau noir en culture libre dans une haie, par exemple, n'a pas besoin de taille. Supprimez simplement le bois mort lorsqu'il y en a.
Cependant, si vous décidez de le tailler, le sureau noir ainsi que les autres variétés supportent bien la taille.
Vous effectuerez la taille avant la reprise de la végétation, en février-mars.
Après l'avoir repiqué, rabattez jusqu'au pied le jeune plant, impérativement avant que les bourgeons ne commencent à débourrer, pour susciter un départ vigoureux.
Ensuite, pour obtenir un arbuste plus fourni car plus ramifié au pied, vous pouvez faire un recépage en février-mars.
Pour les variétés cultivées et pour la beauté du feuillage, rabattez chaque année entre février et avril, avant la floraison, les branches secondaires à 2 ou 3 yeux, pour favoriser la repousse de jeunes rameaux.
Le sureau noir est robuste et peu sensible aux maladies et aux attaques de ravageurs car ses cellules de l'épiderme sont toxiques pour la plupart des insectes piqueurs. On peut observer cependant la présence de pucerons et plus rarement de maladie du corail ou d'oïdium.
Une espèce de pucerons spécifique au sureau, Aphis Sabuccii, peut l'attaquer à partir de l'époque de la floraison. Il s'attaque aux ombelles de fleurs et aux branches, affaiblissant la plante. Sa présence est favorisée par la présence de certaines herbes (des Caryopylacées) non loin des pieds de sureau. Intervenez aussi tôt que possible, les attaques étant bien visibles à l'œil nu dès leur début.
Conseil identique pour l'oïdium, dès que vous observerez des feuilles se couvrant d'une fine pellicule blanche puis se desséchant.
De petites masses rouges apparaissant sur les branches et le tronc sont le signe de la présence de la maladie du corail. Pour lutter contre la maladie du corail, vous devez supprimer soigneusement ces petits amas rouges puis traiter à la bouillie bordelaise, par exemple.
On récolte aussi bien les fleurs de sureau noir que les fruits, que ce soit pour un usage alimentaire ou médicinal.
Mise en garde : ne récoltez que les fruits bien mûrs, car lorsqu'ils sont verts ils contiennent de la sambicine, alcaloïde toxique provoquant des troubles digestifs ainsi que de la sambunigrine, glucoside donnant de l'acide cyanidrique au cours de son métabolisme. À noter que ces deux toxiques sont détruits par la chaleur lors de la cuisson des fruits.
Les propriétés des fleurs et des fruits ne sont bien connues que pour l'espèce type. Abstenez-vous de les récolter sur les diverses variétés horticoles sans vous renseigner au préalable sur leur comestibilité.
Vous pourrez récolter les fleurs en mai-juin lorsqu'elles seront bien épanouies. Cueillez les ombelles par une journée de soleil puis éraflez-les avec un peigne pour ne conserver que les fleurs.
Pour les fruits, attendez qu'ils soient bien mûrs (juteux et presque noirs), fin septembre-octobre. Cueillez également les grappes entières que vous égrainerez ensuite pour récolter les baies.
Conservation des fleurs : si vous n'utilisez pas votre récolte de fleurs de suite, vous pourrez les conserver un an au moins (il vaut mieux renouveler ensuite) en les faisant soigneusement sécher dans un lieu ventilé à l'abri du soleil.
Conservation des fruits : vous pouvez décider de congeler vos baies de sureau noir pour ne les transformer que dans quelques mois en de nombreuses préparations alimentaires : confitures, boissons et autres… (à renouveler chaque année pour conserver toute leur saveur).
Pour l'espèce type seulement, vous pourrez pratiquer des semis de graines récoltées. Vous pourrez également multiplier facilement toutes les variétés de sureau noir par bouturage ou par division de leur touffe.
Pratiquez le semis au printemps.
Espacez vos graines car les plantules germées vont pousser rapidement (jusqu'à 0,90 m en fin d'année). Le taux de réussite est important, mais la similitude des pousses avec le pied mère n'est garantie que pour l'espèce type.
Ces graines devront avoir subi au préalable l'action du froid (inférieur à 5 °C) pendant 2 mois environ.
Bouturez le sureau noir en automne. Le bouturage est facile à pratiquer.
L'hiver ou le début de printemps avant le redémarrage de la végétation est propice au prélèvement de rejets du pied.
Le sureau noir, arbuste ne nécessitant pas de traitements pouvant nuire à l’environnement, est un arbre triplement écologique car il constitue un refuge et un garde-manger pour de nombreux insectes et oiseaux et permet d’élaborer de succulentes confitures ou gelées à base de fruits non traités.
Enfin, le purin de sureau est employé par les jardiniers adeptes d’agriculture biologique pour lutter contre des insectes parasites tels que les pucerons.
Zoom sur les usages traditionnels du sureau noir
L'usage alimentaire du sureau est ancien et a donné naissance à de nombreuses recettes sous diverses formes : vin de fleurs de sureau, liqueur et sirop de baies de sureau, confiture, gelée… et nombreuses autres recettes plus complexes : tiramisu aux fleurs de sureau et à la crème acidulée, confiture de mûres et baies de sureau, crumble aux pommes, noisettes, mûres et baies de sureau, ardoises de vitelottes aux baies de sureau… Les baies sont utilisées seules ou en association avec d'autres fruits comme des prunes, des mûres, des pommes…
Les Québécois et les Suisses, ainsi que les pays d'Europe du Nord notamment, en font un usage alimentaire régulier.
Le sureau noir est utilisé depuis l'Antiquité pour un usage médicinal, pour lequel on emploie aussi bien les fleurs, les feuilles, les baies que l'écorce des rameaux.
Fraîches, les fleurs ont des propriétés laxatives, diurétiques et décongestionnantes. Sèches, on les emploie pour combattre les affections respiratoires aiguës comme la grippe et le rhume, les rhumatismes et les éruptions cutanées. Une décoction de fleurs sèches, appliquée froide ou tiède en compresses, a un effet décongestionnant en cas de fatigue ou d'irritation oculaire.
L'écorce et les feuilles sont utilisées traditionnellement sèches ou fraîches contre les douleurs rhumatismales, la constipation ou les œdèmes, en tisane ou compresse. En bain de bouche et gargarisme, elles adoucissent la gorge et les gencives. En compresse, elles facilitent la guérison de diverses affections cutanées telles que petites brûlures, écorchures, furoncles… grâce aux propriétés anti-inflammatoires et décongestionnantes.
Note : le sureau noir entre dans la composition de plusieurs médicaments, sirops ou pastilles destinés à traiter la toux ou les maux de gorge, ainsi que de collyres pour adoucir les irritations oculaires.
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