Bambou

Bambou en résumé

Dénomination

  • Nom(s) commun(s)

    Bambou

  • Nom(s) latin(s)

    Phyllostachys, Sasa, Arundinaria, Fargesia

  • Famille

    Poaceae

  • Type(s) de plante

    Plante ornementale ▶ Plante à feuillage décoratif

Esthétique

  • Couleur des feuilles

  • Végétation Vivace : Plante qui vit plus de deux ans.
    Annuelle : Plante qui vit moins d'un an.
    Bisannuelle : Plante dont le cycle de vie dure deux années. La première année, la plante se développe la seconde année, elle donne fleurs et fruits, puis elle meurt.
    Pour en savoir plus

    Vivace
  • Feuillage Persistant : Le feuillage dure toute l'année.
    Semi-persistant ou semi-caduc : La plante conserve une partie de son feuillage toute l'année.
    Caduc : La plante perd ses feuilles à l'automne.
    Pour en savoir plus

    Persistant Semi-persistant
  • Forme

    Élancé ou colonnaire
  • Hauteur à maturité La hauteur à maturité est la hauteur à laquelle la plante s'élève naturellement quand elle bénéficie des conditions les plus favorables.
    La plante pourra prendre du temps pour atteindre cette hauteur, en fonction de la vitesse de sa croissance.
    La plante pourra aussi ne jamais atteindre sa hauteur à maturité, si elle est taillée régulièrement, ou si elle n'est pas cultivée dans les conditions optimales pour sa croissance.
    Pour en savoir plus

    0,15 à 10 m et +

Jardinage

  • Entretien Facile : La plante ne nécessite pas de soin particulier, ou des soins très simples.
    Modéré : La plante nécessite des soins réguliers ou un peu de pratique en jardinage.
    Difficile : La plante nécessite des soins importants et un savoir-faire en jardinage.
    Pour en savoir plus

    Facile
  • Besoin en eau Le besoin en eau de la plante peut être assuré par la pluie, l'humidité naturelle du sol ou l'arrosage. Pour évaluer l'arrosage nécessaire, il faut aussi prendre en compte la température ambiante, à cause de l'évaporation, et de la capacité du sol à retenir l'eau.
    Faible : Pour une plante d'intérieur, arroser tous les mois. Pour une plante d'extérieur, elle supporte bien la sécheresse.
    Moyen : Pour une plante d'intérieur, arroser toutes les semaines ou toutes les deux semaines. Pour une plante d'extérieur, elle aura besoin d'apports d'eau avant que le sol sèche.
    Important : Pour une plante d'intérieur, arroser plusieurs fois par semaine. Pour une plante d'extérieur, il lui faut des apports d'eau abondants et réguliers.
    Pour en savoir plus

    Important , à vaporiser
  • Croissance Lente : La plante atteint sa maturité en plusieurs décennies.
    Normale : La plante atteint sa maturité en quelques années.
    Rapide : La plante atteint sa maturité en quelques mois.
    Pour en savoir plus

    Rapide
  • Multiplication La multiplication consiste à créer une nouvelle plante soi-même.
    Semis : La plante se reproduit par la plantation de graines.
    Pour en savoir plus
    Division : Une partie de la racine (rhizome, tubercule) sert à créer de nouvelles pousses.
    Pour en savoir plus
    Bouturage : Une branche est plantée en terre, où elle produit de nouvelles racines.
    Pour en savoir plus
    Marcottage : La branche n'est pas coupée de la plante mais elle est en partie enfouie dans la terre, où elle développe ses propres racines.
    Pour en savoir plus
    Greffe : Un fragment de plante est implanté sur une autre plante.
    Pour en savoir plus
    Impossible : Il n'est pas possible, pour un particulier, de multiplier sa plante. S'il en veut une autre, il lui faut l'acheter auprès d'un professionnel.

    Semis Division
  • Résistance au froid Résistante (rustique) : Plante résistante au gel.
    À protéger (semi-rustique) : Plante qui supporte la fraîcheur mais qui nécessite une protection contre le gel.
    À rentrer (fragile) : Plante qui craint le froid et qui doit être abritée pendant la saison froide.
    Pour en savoir plus

    Résistante Moyenne
  • Type de sol Sol argileux : Terre lourde et collante quand elle est humide, qui durcit et craquelle en séchant.
    Sol calcaire : Terre claire et crayeuse, sèche l'été et boueuse l'hiver.
    Sol sableux : Terre légère, facile à travailler et qui retient mal l'eau.
    Sol caillouteux : Sol chargé de cailloux et pauvre en matières organiques.
    Humifère : Noire et facile à travailler, elle ressemble à la terre en forêt.
    Terre de bruyère : Sol acide (pH 4 à 5), sableux et riche en humus.
    Terreau : C'est facile, cette terre s'achète en magasin !
    Pour en savoir plus

    Sol calcaire Humus
  • PH du sol Le pH mesure l'acidité du sol.
    Sol alcalin : Le pH est supérieur à 7. Il s'agit principalement des sols calcaires.
    Sol neutre : Le pH est compris entre 6,5 et 7,2. La plupart des plantes y poussent correctement.
    Sol acide : Le pH est inférieur à 7. Il s'agit principalement des terres de bruyère.
    Pour en savoir plus

    Sol neutre
  • Humidité du sol L'humidité du sol ne dépend pas de la pluie, mais de la manière dont le sol conserve l'eau ou non.
    Sol drainé : Sol frais mais où l'eau ne stagne pas.
    Sol humide : Sol où de l'eau stagne.
    Sol sec : Sol qui ne retient pas l'eau.
    Sol frais : Sol qui reste constamment humide (mais pas trempé). Pour en savoir plus

    Sol drainé

Emplacement

  • Exposition Soleil : La plante doit avoir du soleil direct toute la journée. En intérieur, c’est directement (moins d’1 m) devant une fenêtre orientée sud ou ouest.
    Mi-ombre : La plante doit avoir du soleil une partie de la journée seulement. En intérieur, c’est devant une fenêtre à l’est ou plus éloignée d’une fenêtre orientée sud ou ouest.
    Ombre : La plante doit être à l'ombre d'autres plantes. En intérieur, c’est le cas des pièces en hiver, des fenêtres au nord ou en partie occultées et quand la plante est loin de la fenêtre (+ de 2 m).
    Pour en savoir plus

    Soleil
    Mi-ombre
    Ombre
  • Utilisation intérieure

    Salon/Cuisine Véranda
  • Utilisation extérieure

    Balcon ou terrasse Couvre-sol Massif ou bordure Haie Plantation isolée
  • Plantation Pleine terre : La plante peut être plantée directement dans la terre.
    Bac, pot ou jardinière : La plante peut être plantée dans un bac. (Le volume du bac doit être adapté à la taille de la plante.)
    Pour en savoir plus

    Pleine terre Bac, pot ou jardinière
  • Climat

Plantation

JANVIER FÉVRIER MARS
AVRIL MAI JUIN
JUILLET AOÛT SEPT.
OCT. NOV. DÉC.

Récolte

JANVIER FÉVRIER MARS
AVRIL MAI JUIN
JUILLET AOÛT SEPT.
OCT. NOV. DÉC.

Taille

JANVIER FÉVRIER MARS
AVRIL MAI JUIN
JUILLET AOÛT SEPT.
OCT. NOV. DÉC.

Le bambou, de la famille des Poacées (= graminées), pousse naturellement en Asie (Chine, Corée, Japon…) mais aussi dans certains pays d’Afrique, d’Amérique centrale et du Sud ainsi que d’Océanie. En Europe, toutes les variétés présentes ont été importées. Elles se sont parfaitement adaptées.

La floraison du bambou est irrégulière et peut n’intervenir qu’à plusieurs dizaines d’années d’intervalle. Le bambou meurt souvent après la floraison, mais pas toujours. D’ailleurs, la rumeur selon laquelle tous les bambous de la même espèce fleurissent en même temps dans le monde entier avant de mourir est fausse, cela peut arriver, mais c’est plutôt rare.

Vous pouvez les utiliser comme ornement dans tous types de jardins ou de jardinières, aussi bien isolés qu’en haie ou en massif, en extérieur comme en intérieur. De plus, outre leur intérêt ornemental, les haies de bambou sont, à l’instar de toutes les autres haies, utiles écologiquement :

  • Elles protègent les sols et servent de brise-vent et sont un refuge pour toutes sortes d’animaux, à commencer par les oiseaux.
  • Les feuilles tombées au sol forment un paillage naturel. Elles nourrissent les insectes et produisent, par dégradation, de l’humus.

Certaines espèces sont également comestibles lorsque les pousses cueillies très jeunes sont débarrassées de leur gaine protectrice. Cet usage n’est toutefois pas très répandu en Europe.

Il est aussi très utile au jardin pour construire des barrières, des tonnelles, fournir des piquets, des tuteurs…

Types et variétés de bambou

Bien qu’il soit rigide et puisse s’élever jusqu’à plus de 30 m dans son habitat naturel, le bambou fait partie de la même famille que le blé, le riz ou les graminées du gazon. Il existe d’ailleurs un petit nombre de bambous qui ont une forme herbacée.

Les quelque 80 genres et environ 1 500 espèces répertoriés se déploient du niveau de la mer jusqu’à 3 000 m d’altitude. Devant cette diversité, on a coutume par commodité de les classer par taille, du bambou nain au bambou géant. Il est à noter que les bambous ligneux (les bambous qui développent des cannes) sont persistants.

On distingue également :

  • Les espèces traçantes, plus nombreuses, qui se multiplient par leurs rhizomes. Ces tiges souterraines peuvent croître de plusieurs mètres en un an donnant naissance à de nouveaux chaumes. Ces bambous peuvent donc vite devenir envahissants.
  • Les bambous cespiteux, qui poussent en touffe et ne s’étalent pas. Leurs chaumes ont un diamètre ne dépassant que rarement 2 cm. C’est parmi les variétés les moins rustiques de ces espèces que l’on trouve les bambous s’adaptant à la culture en intérieur, tels Bambusa multiplex 'Alphonse Kar' et 'Golden Godess'.

Bon à savoir : le Lucky Bamboo ou canne chinoise, est l’appellation commerciale d’une espèce de dracéna qui n’a rien à voir avec un bambou et n’est donc pas traité ici.

Dracéna

Bambous nains (jusqu’à 1,50 m)

Shibataea kumasaca

Bambous nains (jusqu’à 1,50 m) Shibataea kumasaca
  • Variété : Shibataea kumasaca
  • Taille, chaume et feuillage : Taille 0,50 à 1 m. Feuilles courtes et larges. Persistant.
  • Usage et situation au sol : Pour bordures ou haies basses. Adapté à la taille.
  • Qualités : Bambou peu traçant. Résiste jusqu’à -20 °C.

Pleioblastus pumilus

Bambous nains (jusqu’à 1,50 m) Pleioblastus pumilus
  • Variété : Pleioblastus pumilus
  • Taille, chaume et feuillage : Petit de 0,30 à 0,80 m. Feuillage vert persistant.
  • Usage et situation au sol : Talus, couvre-sol, sous-bois. Soleil, ombre ou mi-ombre.
  • Qualités : Couvrant, retient bien la terre. Résiste jusqu’à -20 °C.

Petits bambous (jusqu’à 3 m)

Sasa tessellata

Petits bambous (jusqu’à 3 m) Sasa tessellata
  • Variété : Sasa tessellata
  • Taille, chaume et feuillage : De 1,50 à 2 m. Grandes feuilles allongées, vert lustré, qui poussent en touffes diffuses. Semi-persistant.
  • Usage et situation au sol : Peu exigeant au niveau sol. Idéal pour bacs ou massifs. Au soleil comme à l’ombre.
  • Qualités : Résiste jusqu’à -18 °C. Très couvrant, feuillage en cascade.

Bambous moyens (de 3 à 10 m)

Phyllostachys bissetii

Bambous moyens (de 3 à 10 m) Phyllostachys bissetii
  • Variété : Phyllostachys bissetii
  • Taille, chaume et feuillage : Taille de 6 à 8 m. Feuillage persistant vert foncé, lustré, dense et souple, vert moyen puis vert olive, ses chaumes changent de teinte en vieillissant.
  • Usage et situation au sol : A besoin d’espace pour s’épanouir. Peut cependant tenir en pot.
  • Qualités : Vigoureux, rustique, bambou d’exception, surtout pour sa capacité d’adaptation aux climats les plus rigoureux (-25 °C).

Phyllostachys flexuosa

Phyllostachys flexuosa
  • Variété : Phyllostachys flexuosa
  • Taille, chaume et feuillage : De 6 à 10 m. Feuillage souple et persistant. Port gracieux.
  • Usage et situation au sol : S’adapte à toutes situations, y compris bord de mer. S’adapte aux sols salés, secs ou calcaires.
  • Qualités : Résistant aux embruns et au vent. Chaumes jaunissant au soleil. Résiste jusqu’à -20 °C.

Phyllostachys rubromarginata

Bambous moyens (de 3 à 10 m) Phyllostachys rubromarginata
  • Variété : Phyllostachys rubromarginata
  • Taille, chaume et feuillage : Taille de 5 à 6 m. Feuillage persistant, abondant et souple très décoratif. Chaumes durs et résistants.
  • Usage et situation au sol : Très apprécié pour les haies, car excellent brise-vent grâce à son feuillage dense.
  • Qualités : Espèce peu exigeante s’accommodant d’excès d’eau temporaires. Peu traçant. Résiste jusqu’à -20 °C.

Bambou doré Phyllostachys aurea

Bambous moyens (de 3 à 10 m) Bambou doré Phyllostachys aurea
  • Variété : Bambou doré Phyllostachys aurea
  • Taille, chaume et feuillage : Taille de 6 à 9 m. Nœuds empilés et comprimés à la base des chaumes. Touffes denses, feuillage persistant vert clair très fourni. Chaumes vert pâle, virant au jaune.
  • Usage et situation au sol : Se plaît en toutes situations mais à protéger du vent hivernal froid et sec.
  • Qualités : Peu traçant, s’adapte à l’ombre et à la sécheresse estivale. Jusqu’à -20 °C. Comestible.

Semiarundinaria fastuosa

Bambous moyens (de 3 à 10 m) Semiarundinaria fastuosa
  • Variété : Semiarundinaria fastuosa
  • Taille, chaume et feuillage : Taille 5 à 9 m. Port en colonnes. Chaumes vert foncé se teintant de pourpre à l’automne. Feuillage persistant, souple et dense autour du chaume, de la base au sommet.
  • Usage et situation au sol : Se plaît partout, soleil ou ombre. Le chaume ne devient pourpre qu’en situation ensoleillée.
  • Qualités : Traçant. Résiste jusqu’à -22 °C. Comestible.

Bambous géants (10 m et plus)

Phyllostachys vivax f. aureocaulis

Bambous géants (10 m et plus) Phyllostachys vivax f. aureocaulis
  • Variété : Phyllostachys vivax f. aureocaulis
  • Taille, chaume et feuillage : Taille 10 à 15 m, un des plus grands d’Europe. Port droit et chaumes dorés. Feuillage persistant.
  • Usage et situation au sol : Planter au soleil et à l’abri du vent. Craint les fortes chutes de neige. Idéal en haies pour délimiter une propriété, ou en bosquet au milieu d’un grand jardin ou d’un parc.
  • Qualités : Croissance rapide, 7 m en 2 ans. Résistant au froid jusqu’à -20 °C.

Phyllostachys sulfurea f. viridis

Bambous géants (10 m et plus) Phyllostachys sulfurea f. viridis
  • Variété : Phyllostachys sulfurea f. viridis
  • Taille, chaume et feuillage : Taille 14 à 18 m. Chaumes d’abord verts puis d’un jaune lumineux strié de vert. Feuillage persistant.
  • Usage et situation au sol : Soleil ou mi-ombre. Isolé ou en bosquet (des situations qui le mettent bien en valeur).
  • Qualités : Résistant au froid jusqu’à -20 °C. Comestible. Supporte les terres argileuses.

Bambous peu traçants

Semiarundinaria makinoi

Semiarundinaria makinoi
  • Variété : Semiarundinaria makinoi
  • Taille, chaume et feuillage : De 3 à 5 m. Chaumes assez fins devenant bruns, au port buissonnant. Feuillage persistant.
  • Usage et situation au sol : Utilisation en jardinière, pots ou brise-vent. Il peut être taillé en haie.
  • Qualités : Pousse en toutes conditions. Résistant jusqu’à -18 °C.

Bambous non traçants

Fargesia jiuzhaigou

Bambous non traçants Fargesia jiuzhaigou
  • Variété : Fargesia jiuzhaigou
  • Taille, chaume et feuillage : De 2 à 4 m. Ses petites feuilles sont pourpres puis vert tendre. Ses chaumes rougissent au soleil, puis jaunissent en vieillissant. Feuillage persistant.
  • Usage et situation au sol : Tout à fait adapté à une culture en pot ou en jardinière, car il pousse en touffe plus ou moins dense.
  • Qualités : Exposition ensoleillée ou mi-ombragée, très rustique.

Fargesia rufa

Bambous non traçants Fargesia rufa
  • Variété : Fargesia rufa
  • Taille, chaume et feuillage : De 1,50 à 3 m. Feuilles persistantes, longues et fines d’un beau vert. Les chaumes sont vert jaunâtre.
  • Usage et situation au sol : Idéal pour la culture en pot ou en jardinière car il pousse en touffe.
  • Qualités : Exposition à l’ombre et au frais. Très rustique (-26 °C) et résistant à la sécheresse.

Plantation du bambou

Plantation du bambou

Où planter le bambou ?

  • Plantez-le de préférence dans un sol plutôt riche et humide mais drainé. Les terrains neutres ou peu acides lui conviennent mais il s'adaptera aussi dans un sol calcaire.
  • Adulte, il aime le soleil, mais il faut en protéger les jeunes plantations.
  • Choisissez un emplacement abrité du froid et des vents qu'il n'apprécie pas.

Il est important de ne pas oublier que :

  • La loi française impose que toute plantation ou haie dépassant 2 m de hauteur soit implantée avec un recul de 2 m par rapport aux limites de propriété.
  • Selon l'implantation et l'espace que vous décidez d'attribuer à votre plantation de bambous traçants, vous devez au préalable mettre en place une barrière anti-rhizomes, seul moyen de garantir la non-prolifération de ces bambous hors de l'espace choisi.

Le bambou se plante également en bac ou container.

Quand le planter en pleine terre ?

Vous pouvez planter un bambou en container tout au long de l'année. Toutefois, une mise en terre en fin d'été ou début d'automne favorisera la rapidité de son développement souterrain.

Au printemps, le bambou est plus fragile à manipuler de par la présence de ses jeunes pousses et son aspect esthétique n'est pas le meilleur, car il renouvelle son feuillage.

Comment planter le bambou ?

La plantation en pleine terre d'un bambou acheté en container est très simple :

  • Arrosez la motte dans le container avant de le dépoter.
  • Creusez un trou suffisant en rapport avec la taille de la motte.
  • N'oubliez pas d'apporter un terreau de fond (terreau spécial, engrais, fumure) avant de mettre le plan en place et de reboucher le trou.
  • Tassez soigneusement la terre autour de la motte.
  • Pratiquez autour du trou une cuvette d'arrosage en terre et remplissez-la d'eau.
  • Rajoutez un peu de terre si ce dernier arrosage a trop baissé le niveau du sol en tassant la terre.

Important : si l'on ne souhaite pas voir la parcelle ou les plantations voisines colonisées par les rhizomes de bambou traçant, il faudra :

  • Soit creuser à la limite des bambous un petit fossé de 25 à 30 cm de profondeur qui sera nettoyé chaque automne en prenant bien soin de sectionner les rhizomes qui auraient tenté de le traverser par un coup de bêche au fond de la tranchée.
  • Soit enterrer en limite du bambou un écran faisant obstacle au rhizome.

Comment planter le bambou en bac ou container ?

Choisissez cette solution uniquement pour un bambou à rhizome non traçant ou pour une espèce peu traçante et de taille adulte petite ou moyenne.

  • Choisissez un container en PVC (ou autre matière suffisamment résistante), de taille suffisante (pots ronds de 30 ou 35 litres, ou bacs de 60 × 60 cm de coté et 50 cm de profondeur).
  • Plantez la touffe dans un terreau assez riche, après avoir garni le fond du container avec un peu de compost mélangé à du gravier grossier pour drainer.
  • Tassez bien, mettez en place un tuteur, puis arrosez copieusement.
  • Placez le container dans un endroit abrité et chaud.

Culture et entretien du bambou

Culture et entretien du bambou

Pour bien pousser, la plupart des espèces de bambou ont besoin d’eau et de chaleur. Cependant, certaines variétés résistent bien à des températures très basses (pouvant atteindre -20 °C) ainsi qu’à un peu de sécheresse.

  • En été, pratiquez des arrosages généreux lors des périodes de chaleur ou de sécheresse.
  • En hiver, aérez les plantations trop denses en éliminant les tiges adultes les plus anciennes en commençant par celles qui ont séché et qui sont les moins vigoureuses. Protégez-les si nécessaire des vents forts et des froids rigoureux.
  • La chute de ses feuilles constitue un paillage naturel au pied des massifs de bambou. Ne l’éliminez pas. Si le sol de la plantation est trop pauvre, ajoutez-y un fertilisant naturel (compost, fumier) en début d’automne.

Pour une culture en bac ou container :

  • Arrosez chaque fois que la terre du container est sèche.
  • Ajoutez 2 fois par an de l’engrais.

Taille du bambou

Une taille d’entretien du bambou n’est en général pas nécessaire, sauf pour certaines espèces couvrantes de bambou nain que vous couperez à ras du sol chaque année, à la sortie de l’hiver, pour qu’ils se renouvellent en s’épaississant. Utilisez une faux ou une débroussailleuse.

La taille de récolte d’individus adultes, de taille moyenne ou grande, doit se faire avec une scie étant donné leur dureté et afin de ne pas casser la tige (une scie à métaux fera très bien l’affaire). Effectuez-la de préférence en hiver.

Maladies, nuisibles et parasites

Les bambous sont peu sujets aux maladies sauf lorsqu'ils sont affaiblis par un excès d'eau ou des carences. Ils peuvent alors être envahis par des ravageurs qui vont aggraver leur état :

  • Les pucerons noirs ou verts entraînent par leur prolifération la présence de fumagine qui noircit les bambous. Traitez par pulvérisation de bouillie bordelaise.
  • Les cochenilles farineuses forment des amas blanchâtres sur les feuilles dont elles sucent la sève. Des pulvérisations d'huile de colza permettent de les étouffer.
  • Les acariens, araignées rouges ou tétranyques s'attaquent aux feuilles qui jaunissent et se dessèchent. Traitez avec un acaricide.
  • Les limaces affectionnent les lieux humides et peuvent attaquer les turions pour en dévorer la partie tendre, en creusant le sol. En grandissant, le chaume fragilisé finit par casser à l'endroit attaqué. Vous pouvez les piéger avec des récipients remplis de bière et les tenir éloignées en répandant une barrière de cendres.
  • Enfin des mulots peuvent s'attaquer aux racines, au point d'entraîner à brève échéance la mort du plan concerné. La seule protection efficace consiste à entourer la motte attaquée par un grillage métallique aux mailles de dimensions adaptées.

Récolte du bambou

Le bambou se récolte pour toutes sortes d’utilisations pratiques de ses chaumes droits, solides et décoratifs (construction, décoration, fabrication d’objets, etc.). Il se conserve parfaitement une fois coupé et séché, et résiste à l’eau. Pour cet usage, il peut être prélevé toute l’année. Toutefois, si possible, il est préférable de le couper en hiver, lorsque sa végétation ralentit.

Certaines espèces se récoltent aussi au printemps (rarement dans nos pays d’Europe) pour un usage alimentaire. En effet, les jeunes pousses sont consommables après élimination de leur gaine protectrice. Selon les variétés, elles peuvent se consommer crues ou cuisinées.

Multiplication du bambou

Multiplication du bambou

Pour les bambous traçants

Le bambou se multiplie naturellement autour de lui. Si vous souhaitez créer une nouvelle plantation à un autre emplacement, une solution économique et relativement facile consiste à utiliser cette propension naturelle à la multiplication. Voici comment procéder :

  • En mars ou début avril, repérez à la bêche le trajet d'un rhizome, de 2 ou 3 ans, entre deux chaumes.
  • Dégagez-le délicatement à la pioche ( ou à la serfouette), en respectant le maximum de racines partant au niveau des nœuds, sur une longueur d'environ 50 cm dépourvue de chaume.
  • Isolez, en le coupant au sécateur (ou avec une pradine pour les grandes espèces), un morceau de ce rhizome de 20 à 40 cm, avec au moins 3 nœuds.
  • Replantez le à l'emplacement choisi dans de la terre végétale, à 10 cm environ de profondeur, les bourgeons dirigés vers le haut.
  • Arrosez copieusement.
  • Ensuite, maintenez régulièrement l'emplacement humide en le recouvrant d'un paillage, mais en évitant tout excès d'eau qui entraînerait un pourrissement fatal.
  • Dés que la chaleur sera suffisante, les turions se développeront pour donner de jeunes chaumes.

Pour les bambous cespiteux (non traçants)

  • Choisissez une touffe de 5 ou 6 bambous un peu éloignés d'une touffe principale et si possible avec une ou plusieurs ébauches de turions.
  • Dégagez la touffe à la bêche en prenant soin de creuser suffisamment profond (environ 30 cm) pour récupérer un maximum de racines et en évitant de briser la motte.
  • Raccourcissez les chaumes existants d'environ 1/3 de leur longueur.
  • Choisissez un sol qui ne soit pas trop pauvre et bien drainé.
  • Creusez à la pelle et à la pioche un trou rond (ou carré) d'environ 60 cm de diamètre et de 50 cm de profondeur.
  • N'oubliez pas de placer 10 cm environ d'un terreau riche au fond du (ou des) trou de plantation avant de le reboucher.
  • Tassez bien, mettez en place un tuteur, puis arrosez copieusement.
  • Arrosez puis paillez.
  • Gardez ensuite la terre humide, mais pas saturée d'eau, jusqu'au redémarrage de la croissance de la touffe.

Note : le semis de graines est possible. C’est une méthode moins rapide, plutôt pratiquée par les professionnels.

Conseils écologiques

Dès les premiers signes d'infestation, il est recommandé de traiter biologiquement en favorisant la venue d'animaux auxiliaires comme les coccinelles ou les chrysopes, par exemple.

Il est également possible, à condition que l'infestation n'en soit qu'à ses débuts, de recourir à un traitement « naturel » qui consiste à supprimer les parties atteintes pour ensuite les brûler.

Un peu d’histoire…

Disparu de l’Europe depuis l’ère tertiaire, le bambou y a été redécouvert grâce à la route de la soie. Si la première mention d’une bambouseraie dans un écrit européen se trouve dans une lettre d’Alexandre le Grand à son précepteur Aristote, ce n’est que lors de l’introduction de la sériciculture sur notre continent que des « graines » de vers à soie furent transportées dissimulées dans des tiges de bambou.

Mais il fallut attendre, à la fin du XIXe siècle, le développement des navires à vapeur pour pouvoir rapporter quelques espèces de bambous vivants. C’est aussi à cette époque qu’Eugène Mazel, un riche négociant cévenol et botaniste passionné, ayant vu les cannes qui servaient à transporter – à l’insu des autorités chinoises – des œufs de vers à soie, demanda qu’on lui rapporte des plantes vivantes. Ces plantations sont à l’origine de la bambouseraie qui deviendra la plus célèbre en Europe.

La partie aérienne

La partie aérienne, qui comprend le chaume (ou tige ou canne) et les feuilles, va de quelques centimètres pour les variétés naines à environ 30 m de haut pour certaines espèces géantes. Elle possède une certaine souplesse sur sa longueur, mais est ponctuellement dure comme du bois.

D’aspect et de couleur variés, elle est formée d’empilement de tubes creux fermés et reliés régulièrement par des cloisons au niveau des nœuds d’où partent des « branches » divisées en rameaux portant les feuilles. Celles-ci, de formes et couleurs variées, sont très décoratives. Tombant en été sous nos latitudes, elles sont aussitôt remplacées.

Ces pousses de bambou, ou turions, sortent de terre et atteignent en quelques semaines, sensiblement le même diamètre que la tige définitive. Leur vitesse de croissance est étonnante : jusqu’à 1 m par jour pour des bambous géants dans des conditions optimales.

La partie souterraine, ou rhizome

Elle est caractéristique des bambous. Celui-ci est le plus souvent traçant, c’est-à-dire qu’il pousse en ligne plus ou moins droite avant de donner naissance, à distance variable, à un nouveau chaume, et ainsi de suite.

C’est ainsi que se constitue rapidement un réseau souterrain inextricable. D’autres bambous plus rares sont dotés de rhizomes cespiteux ou pachymorphes qui donnent des touffes de bambous serrés les uns contre les autres.

Au contraire des bambous à rhizomes traçants, ils s’étendent peu en surface. Dans les régions froides, des rhizomes traçants peuvent évoluer vers une forme cespiteuse par manque de chaleur en été.

Les racines nutritives sont fines, réparties en couronne autour des nœuds des rhizomes. Elles peuvent toutefois être profondes pour rechercher l’humidité indispensable à une croissance satisfaisante des bambous. Les racines d’amarrage, parfois visibles à la base du chaume sont plus grosses et servent à son maintien vertical.