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Plantation
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Floraison
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Taille
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Le genre Phygelius se compose uniquement de 2 espèces originaires d'Afrique du Sud, peuplant les bords de torrents et les prés humides en montagne. Aussi rustique que son pendant américain Fuchsia magellanica, le Phygelius forme un arbuste ou un sous-arbrisseau qui en climat rigoureux se comporte en vivace. Il appartient à la famille des Scrophulariacées.
La plante, ligneuse à la base, dresse des tiges peu ramifiées de 1 à 2 m de haut et s'étale sur 50 cm, parfois plus en raison des stolons souterrains émis par la souche, mais sans toutefois devenir envahissante. L'espèce aequalis, limitée à 1,20 m de haut dans son habitat est moins vigoureuse que capensis. Ses feuilles persistantes opposées, lancéolées et dentées sont aussi plus larges et d'un vert moins sombre que capensis. Le limbe légèrement charnu et brillant aux nervures marquées rappelle dans les deux cas celui du fuchsia mais sa base est cunéiforme (en pointe) chez aequalis, arrondie chez capensis.
Les inflorescences paraissent en extrémité de tiges, du milieu de l'été jusqu'aux gelées, prenant la forme de longues panicules étagées. Capensis, la plus rustique forme une inflorescence pyramidale et porte des fleurs orange vif ou jaunes sur tout le tour de la tige. Cette disposition la différencie de l’espèce aequalis qui concentre ses fleurs saumon, rose foncé ou jaunes sur un seul côté. Il existe désormais de nombreux cultivars qui combinent la rusticité de l’un et les coloris de l’autre. Ses hybrides, désignés sous le nom de Phygelius x rectus sont également plus tolérants à la sécheresse. Certains sont de taille plus modeste de l'ordre de 60 cm de haut. Les fleurs de Phygelius sont portées par un pédoncule recourbé de 2 à 25 mm selon l'espèce. Le calice est à 5 lobes pointus et la corolle forme un tube très allongé ouvert sur 5 lobes d'un coloris plus vif que le tube, notamment chez aequalis, d'où pointent 4 étamines et 1 pistil. La gorge est jaune vif. Il est d'ailleurs intéressant de placer le Phygelius aequalis en hauteur au-dessus d'un muret, dans une rocaille élevée ou en suspension, de façon à pouvoir admirer la fleur par dessous. Les autres espèces et cultivars présentent moins ce problème. Le nectar des fleurs attire les oiseaux sud-africains de type Nectarinia, munis d'un long bec recourbé.
Le fruit est une petite capsule contenant de fines graines.
Dans la culture sud-africaine, la plante est réputée protéger les récoltes de la grêle.
Le nom Phygelius viendrait du grec phyge signifiant « refuge » et de helios, « soleil » pour signifier sa préférence pour les lieux ombragés. Le nom de l'espèce latine aequalis signifie « de taille similaire ou égale » tandis que capensis indique la provenance du Cap.
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La plante est assez facile à cultiver n'importe où, dans tous types de sols acides ou calcaires bien drainés en hiver. Elle aime particulièrement les sols argileux riches et frais en été. En revanche, elle n'aime pas les embruns, plantez-la à plus de 100 m du rivage.
Les Phygelius ont besoin de chaleur mais fleurissent bien jusqu'en Normandie, aussi bien au soleil qu'à mi-ombre excepté P. capensis qui réclame le plein soleil. Le manque de lumière conduit à des tiges un peu plus longues.
La plantation est préférable en avril pour lui laisser le temps de bien s'enraciner. Cependant, si vous voulez choisir les coloris, l'achat est recommandé durant la floraison.
Travaillez le sol profondément en ajoutant du terreau et assurez-vous que le drainage se fasse correctement. Ajoutez des graviers ou du sable si nécessaire.
En pot, remplissez un pot de 20 cm de diamètre et de haut avec un riche terreau en plaçant une couche de drainage au fond.
Les corolles des Phygelius présentent une gorge profonde souvent jaune très colorée, admirable vues de dessous. Il est intéressant de les planter en hauteur sur un talus ou encore dans des paniers suspendus. Les nouveaux cultivars plus compacts conviennent mieux pour ce dernier type d'utilisation, leurs coloris rose pourpre, corail, jaune clair ou blancs permettent de très jolies associations.
Mariés aux fougères et aux fuchsias, les Phygelius jaune crème comme 'Yellow Trompet' ou 'Croftway Sovereign' ajoutent leur note acidulée très contemporaine.
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Même si le Phygelius supporte la sécheresse, un apport d'eau régulier encourage la floraison qui remonte ainsi jusqu'aux gelées. Paillez le sol pour maintenir sa fraîcheur durant l'été.
Rabattez les inflorescences fanées au-dessus d'un nouveau départ de tige florale.
En hiver, le feuillage disparaît avec le gel (-7 °C) mais se reforme au printemps ainsi que de nouvelles pousses. Paillez la souche et maintenez le sol relativement sec en hiver.
En pot, protégez la souche avec des feuilles mortes et placez le pot contre un mur sud ou rentrez-le à l'abri des grands froids.
Attendez le printemps pour rabattre les tiges de moitié et supprimer les éventuelles tiges mortes. La taille en début d'hiver fragilise la plante.
Les Phygelius ne présentent aucun parasite sérieux hormis un petit coléoptère grisâtre Cionus scrophulariae qui se nourrit du feuillage des Scrofulariacées en Europe et jusqu'en Asie centrale. Des dégâts sur Phygelius ont été observés en Irlande et en Angleterre.
La méthode de multiplication la plus facile est la division de touffe puisque la plante a tendance à drageonner. La bouture et le semis (pour les seules espèces types) sont aussi possibles.
Une fois que les capsules de graines sont brunes, recueillez les graines dans un sachet en papier et placez-les dans un endroit chaud pour qu'elles finissent de sécher. Stockez ensuite le sachet dans un endroit frais et sec jusqu'au printemps.
Semez les graines au printemps dans une terrine remplie d'un terreau allégé en sable.
Dès que les plantules peuvent être manipulées, repiquez-les en godets et placez-les à mi-ombre. Conservez-les sous un châssis durant l'hiver.
Attendez le printemps suivant pour les mettre en terre.
Réalisez des boutures en avril-mai ou en été.
Sélectionnez des tiges en bonne santé et coupez des tronçons de 15 cm juste sous un nœud. Supprimez les feuilles de la base et trempez celle-ci dans de l'hormone de bouturage. Piquez les boutures dans un terreau sableux et placez la culture dans un endroit chaud (21 °C minimum) mi-ombragé en maintenant une certaine humidité du substrat. L'enracinement prend environ 3 semaines.
Repiquez alors les boutures racinées dans des pots individuels que vous conservez sous châssis ou en véranda durant l'hiver. Attendez avril pour mettre en place vos jeunes plants dans un grand pot placé à l'extérieur ou en pleine terre.
Astuce : une astuce transmise par une pépiniériste de Portland dans l'Oregon pour accélérer l'enracinement consiste à piquer les boutures réalisées en milieu d'été, dans un substrat composé de 50 % de vermiculite et 50 % de perlite. Il place ensuite la culture à l'ombre en veillant à la maintenir humide jusqu'à l'enracinement.
De mars à mai, avec une bêche bien affûtée, séparez une repousse à distance de la plante-mère.
Rabattez les tiges pour favoriser la reprise et replantez aussitôt en terre ou en pot.
Les Phygelius sont des vivaces exotiques idéales pour orner les massifs d'aspect sauvage car les petites fleurs moins grosses que chez le penstemon et de couleurs moins criardes attirent de nombreux animaux butineurs tels que papillons, abeilles et oiseaux de la famille des Nectariniidés (sunbirds) ou les oiseaux-mouches en Amérique.
Le genre et l'espèce Phygelius capensis furent décrits en 1836 par le botaniste allemand Ernst Heinrich Friedrich Meyer (1791-1858) dans son volume 2 de « Companion to the Botanical Magazine » page 53. George Bentham avait précédemment établi en 1835 les « Caractères des Scrophularinées » dans les Annales des Sciences Naturelles ; Botanique, série 2 d'où le nom complet de la plante Phygelius capensis E. Mey. Ex benth.
L'espèce aequalis n'est recensée qu'en 1904 par l'Irlandais William Henry Harvey (1811-1866) dans son Flora capensis volume 4 section 2 page 213.
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