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Plantation
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Psidium guajava est l'espèce de goyave la plus commercialisée, mais il existe d'autres espèces à fruits plus petits et souvent naturalisés qui sont tout autant consommées par les populations locales comme à l'île de la Réunion. Ces espèces souvent plus rustiques possèdent malheureusement un caractère invasif souvent décrié.
Le genre Psidium englobe une centaine d'espèces de petits arbres de la famille des Myrtacées, toutes originaires des régions chaudes d'Amérique (du Mexique au Brésil), incluant les îles Galapagos et les Caraïbes. Sous nos climats, de façon générale, le goyavier supporte difficilement des gels prolongés ainsi que de longues périodes de sécheresse hivernale.
L'espèce Psidium guajava, la plus cultivée pour l'exportation, forme un arbre à couronne dense persistante ne dépassant guère 10 m de haut. Le goyavier est souvent conduit en buisson bas pour faciliter la récolte. Ses feuilles simples et opposées sont munies d'un court pétiole. Le limbe aromatique est assez coriace avec un revers duveteux et présente une forme ovale ou oblongue elliptique de 15 cm de long sur 5 cm de large.
Les fleurs verdâtres à blanc pur mesurant 2,5 cm de large dégagent un agréable parfum de miel. Elles portent 4-5 sépales persistants et 4-5 larges pétales chutant rapidement, surmontés d'un abondant bouquet d'étamines blanches (environ 250) mêlées aux pistils. Elles naissent sur les nouvelles pousses à l'aisselle des feuilles et sont pollinisées par les insectes notamment les abeilles. L'espèce est autofertile même si la présence d'un autre cultivar améliore la pollinisation.
Le fruit, la goyave, est une baie de taille et de forme variable, ronde à piriforme, jusqu'à 15 cm de diamètre chez l'espèce Psidium guajava, seulement 2 cm chez le goyavier-fraise (Psidium cattleianum). La peau lisse relativement épaisse, habituellement jaune, surnommée alors « goyave poire » ou verte, « goyave pomme », peut être rouge sombre chez certains cultivars et chez d'autres espèces comme Psidium cattleianum. L'apex du fruit présente les restes de sépales desséchés. La pulpe contenant de nombreux pépins durs, forme une gangue crémeuse très parfumée, blanche, rose ou saumon. Elle présente une saveur douce à acide, plus ou moins résineuse accompagné d'un parfum plus ou moins prononcé.
Bon à savoir : le goyavier-fraise (Psidium cattleianum) est une invasive à l'île Maurice, de la Réunion, à Hawaï, en Norfolk, en Polynésie française et aux Galapagos. Il s'installe très rapidement sur les coulées de lave récentes, empêchant la forêt indigène primitive de se reconstituer, mais aussi dans les pâturages et les sous-bois. À Hawaï, où sa présence menace de faire disparaître plus de 100 espèces endémiques, une lutte biologique est envisagée.
Forest and Kim Starr/CC BY 2.0/Flickr
Les meilleures récoltes s'obtiennent dans les régions où les températures hivernales nocturnes avoisinent les 10 °C.
Une chaleur et sécheresse excessive durant l'été peuvent anéantir de jeunes plants. Psidium guajava a son feuillage abîmé à -2 °C et subit de graves dommages à -3 °C.
En climat méditerranéen, choisissez un emplacement bien ensoleillé ou légèrement ombragé, devant un mur orienté au sud.
La plante tolère tous types de sols lourds à légers, acides à basiques (pH entre 4,5 et 8,2) bien que les sols alluviaux assurent une meilleure qualité de ses fruits. Elle réclame un sol frais, mais bien drainé. Elle n'aime pas les sols salés, mais peut tolérer des engorgements temporaires.
Au printemps (avril-mai) une fois que les risques de gelées sont passés.
Creusez une fosse d'environ 0,60 m en tous sens. Cassez les parois de trou en donnant des coups de bêches. Apportez une couche de 0,20 m de graviers au fond. En sol acide, ajoutez au niveau des racines une fumure de fond minérale comme de la poudre d'os pour assurer ses besoins en phosphore. Puis enrichissez la terre de matières organiques sur les 25 premiers centimètres de profondeur, car la majorité de ses racines se situent à ce niveau.
En verger, la densité est de 150 arbres par hectare. Espacez les plants de 3 m.
Le goyavier tolère bien la culture en pot et produit des fruits de la même taille qu'un arbre en pleine terre, dès l'âge de 2 ans et jusqu'à ses 40 ans. La floraison et la fructification demeurent cependant aléatoires en régions tempérées.
Utilisez un pot en terre avec un terreau assez riche mélangé à du sable et du compost. Pensez à installer 0,20 m de billes d'argile dans le fond.
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Apportez tous les ans de la matière organique à l'automne afin de maintenir le niveau de fertilité du sol.
Fertilisez les plantes en pot avec un engrais pour arbres fruitiers durant le printemps et l'été, avec une fréquence de 1 fois par mois au printemps, 2 fois par mois en été.
Attendez que le sol sèche sur quelques centimètres avant d'arroser à nouveau. Continuez d'arroser les plantes en pot en hiver tous les 4-5 jours (tous les 2-3 jours en été), mais ne laissez pas stagner de l'eau dans la soucoupe.
Les jeunes plants sont plus sensibles au gel que les plantes adultes susceptibles de survivre à de brèves gelées à -4 °C. Protégez-les avec un cadre recouvert de voile d'hivernage avec éventuellement une lampe chauffante, et paillez le pied avec une épaisse couche de fougères sèches par exemple.
Conseil : vers l'automne, rentrez l'arbuste dans une véranda ou une serre chauffée afin que les fruits finissent de mûrir.
Tailler le goyavier au printemps, environ tous les 2 ans.
Supprimez les rejets partant du tronc et maintenez l'arbuste dans le volume souhaité.
Un manque d'eau peut retarder la floraison ou provoquer la chute des fruits.
Les pucerons, les cochenilles et les acariens constituent chez nous les attaques les plus courantes notamment en serre. Traitez au savon noir ou avec un insecticide. Brumisez souvent le feuillage avec de l'eau en présence d'acariens.
En culture, différentes mouches des fruits (Ceratis, Bactrocera, Anastrepha…) pondent leurs œufs dans les fruits et les asticots entraînent leur pourrissement. Peu de moyens de lutte sont efficaces une fois que la larve est à l'intérieur. Éliminez les fruits qui présentent une tache déprimée autour du trou de ponte afin d'empêcher la larve de se transformer en adulte (imago) et d'effectuer une seconde ponte. Les adultes parviennent rarement à survivre à nos hivers, mais proviennent souvent de fruits importés. Attachez des bandes de glu jaune dans les branches en été afin de piéger le maximum d'adultes.
Il est préférable de cueillir le fruit à maturité une fois que la peau a jauni ou rosi. Sa chair est alors douce et juteuse. La récolte a lieu toute l’année en région chaude sinon en fin d’automne-hiver.
Note : en culture, les rendements atteignent 30 à 40 t/ha.
Les fruits cueillis verts peuvent se conserver 2 à 5 semaines. Leur maturation peut être accélérée en enveloppant le fruit dans du papier brun avec une pomme ou une banane qui va libérer de l’éthylène, à 8-10 °C et 85-95 % d’humidité.
Le fruit mûr ayant changé de couleur se conserve ensuite peu de temps, pourrissant rapidement. Il se consomme frais ou sous forme de jus, de nectar contenant la pulpe ou en conserves, confiture, gelée, ou pâte de fruits. Les graines de petite taille peuvent également se consommer.
Forest and Kim Starr/CC BY 2.0/Flickr
Le bouturage et le greffage sont le plus souvent pratiqués en culture, notamment sur les variétés à gros fruits. Le marcottage aérien faisable par l'amateur conserve les caractères du plant mère sinon le semis reste un moyen facile de propager la plante. Il se pratique pour l'obtention du porte-greffe et se fait souvent naturellement grâce aux oiseaux qui disséminent les graines dans la nature.
Les graines restent viables de nombreux mois. Semez-les en tout début de printemps au chaud de manière à pouvoir éventuellement pratiquer la greffe.
Semez-les de façon individuelle en pot ou dans un sac de polyéthylène rempli de terreau drainant. Recouvrez les graines et tassez légèrement avant d'arroser. Placez le semis au-dessus de 20 °C.
Les graines germent entre 2 et 8 semaines.
Les plants issus de semis ont une croissance très lente pendant plusieurs mois puis connaissent une accélération fulgurante de leur développement.
Le plant est capable de produire au bout de 2 à 8 ans.
Greffez par écussonnage lorsque la plantule issue de semis atteint la taille d'un crayon. Dans le sud de la France, cette greffe se pratique la première quinzaine de juin sur l'olivier, une fois que l'arbre est bien en sève afin que l'écorce ne soit plus adhérente.
La greffe n'est pas facile et reste une affaire de spécialiste. Plusieurs méthodes sont possibles comme la greffe par placage et la greffe par approche (à condition de disposer d'un pied greffé à proximité).
La méthode Forkert consiste à inciser l'écorce du porte-greffe en forme de U renversé, de soulever cette écorce qui va servir de clapet de protection pour le bourgeon du greffon. Ce clapet est ensuite retiré pour laisser la pousse se développer. Le prélèvement du greffon est similaire à une greffe par plaquage.
Le jeune plant greffé peut être planté en pleine terre dans les 2-3 mois qui suivent.
Linné fait la description du genre Psidium en 1753.
Le nom Psidium vient du grec sidion qui désigne l'écorce de la grenade. Guajava est formé à partir de l'amérindien awarak guayabo devenu guayaba en espagnol qui a donné beaucoup d'appellations de même consonance. Plusieurs noms vernaculaires des rives de l'océan Indien dérivent plutôt du mot poire « peru » comme perala. Cattleiana vient de l'horticulteur anglais William Cattley (1788-1835) à qui l'on doit la culture des cattleyas.
Les fruits du goyavier sont une manne pour de nombreux animaux, oiseaux, singes qui contribuent d'ailleurs à la dispersion des graines. À la Réunion, cet « or rouge » fait même l'objet d'une fête traditionnelle, car il représente une source de revenus non négligeable. Des améliorations variétales sont même en cours malgré sa dangerosité notable pour l'environnement insulaire.
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