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Plantation
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Le genre Pachystachys est très proche des Justicia et Aphelandra. Il englobe douze espèces d'arbrisseaux ou de vivaces persistants, natives d'Amérique tropicale et des Antilles. Il appartient à la famille des Acanthacées tout comme le genre Acanthus (très répandu en régions chaudes et tropicales et dont on connaît plus particulièrement les deux espèces méditerranéennes Acanthus spinosus et mollis).
Le pachystachys jaune, Pachystachys lutea, est surnommé la chandelle, le panache d'officier ou la plume d'officier, pour la raideur de ses épis jaunes à « plumes » blanches constituées par les fleurs qui fusent de l'épi. On le trouve planté en pleine terre en France du côté de Menton, sinon il se cultive en pot dans une véranda ou dans les massifs estivaux. Les branches noueuses de l'arbuste peuvent s'étendre sur 90 cm de haut sur 60 cm de large en culture d'intérieur, tandis qu'elles culminent à 2 m en zone tropicale. Les feuilles opposées sont coriaces et persistantes, en forme de lance, mesurant 12-15 cm de long. Le limbe vert foncé lustré est pratiquement sans pétiole et marqué de profondes nervures.
La floraison dure plusieurs semaines généralement au cours de l'été (elle est attractive à la fois pour les abeilles, les papillons et les oiseaux nectarivores), mais une situation en véranda ou sous climat tropical autorise une durée bien plus longue. Les épis terminaux de 15 à 25 cm de long s'organisent autour de quatre rangées de bractées jaune d'or en forme d'écus de 2,5 cm de long. Une fois l'épi jaune formé, les fleurs tubulaires blanches de 4-5 cm, ouvertes sur deux lèvres fusent progressivement d'entre les bractées offrant cette forme en panache. La lèvre inférieure présente trois lobes imbriqués. Chaque fleur ne s'ouvre que quelques jours.
Les espèces Pachystachys coccinea et spicata arborent des épis très différents d'un rouge éclatant. Le flamboiement de l'épi est généré par les fleurs et non par les bractées qui sont vertes et dépourvues de critères ornementaux. La corolle en tube un peu renflée à la base se rétrécit puis s'ouvre largement sur deux lèvres dont l'inférieure est partagée en trois longues pointes recourbées si bien que les deux étamines orangées jaillissent hors de la corolle. Le filet des étamines est rattaché à la paroi interne de la corolle ; l'ovaire à deux loges est surmonté d'un style grêle à deux lames. Le fruit est une capsule sèche, ovale et aplatie contenant 2 à 4 graines rondes aplaties.
Alejandro Bayer Tamayo/CC BY-SA 2.0/Flickr
Les Pachystachys ont besoin pour fleurir de beaucoup de lumière, de chaleur et d'humidité. Il est indispensable de pouvoir les cultiver en serre chaude et humide, voire dans une véranda ou une pièce très bien éclairée avec une brumisation fréquente. Les rayons de soleil direct peuvent toutefois brûler le feuillage.
Pour garder un bel aspect au fil des ans, la plante est assez exigeante. La température de la pièce doit être au moins de 18 °C avec une chaleur émanant du sol et l'air saturé en humidité atmosphérique. L'arbuste qui se lignifie avec l'âge supporte des températures négatives de l'ordre de -1 °C.
Dans leur habitat, ils poussent plutôt en zone mi-ombragée.
L'achat se réalise pendant la floraison soit en fin de printemps ou au début de l'été.
Choisissez un pot de 18 cm de diamètre pour une plante de 45 cm de haut. Remplissez-le de terre de jardin mélangée à de la tourbe et du sable en n'oubliant pas d'installer une couche de drainage au fond du pot. Placez ce dernier sur une soucoupe remplie de graviers ou de billes d'argile constamment humides.
En en pleine terre, espacez les plants de 1 m pour former des haies.
Forest and Kim Starr/CC BY 2.0/Flickr
Arrosez régulièrement sans laisser stagner de l'eau dans la soucoupe (utilisez une eau de pluie non calcaire). Brumisez quotidiennement pendant l'hiver à cause du chauffage ainsi qu'en été, sans toutefois mouiller les fleurs et de manière aussi à dépoussiérer le feuillage. Une astuce consiste à enterrer le pot dans un bac rempli de tourbe humide pour une meilleure autonomie.
Durant la période estivale, la plante peut être sortie dans un jardin abrité et placée à l'ombre d'un arbre.
Ajoutez de l'engrais pour fleurs pendant toute la période de croissance, tous les quinze jours.
Coupez les inflorescences fanées n'ayant plus d'intérêt esthétique.
Rempotez la plante tous les ans au printemps.
Conseil : une plante ne bénéficiant pas de conditions idéales perdra vite de son attrait au fil des ans. Il conviendra alors de la remplacer par une jeune plante en fleurs ou de réaliser des boutures. Les plantes ornant les massifs d'été sont arrachées et souvent jetées à l'arrivée du froid.
Au printemps, rabattez d'un tiers de leur longueur les rameaux avant le redémarrage de la végétation afin de densifier la ramure et multiplier le nombre d'inflorescences.
Les parasites les plus classiques sont les acariens qui se manifestent par de petites toiles et un aspect grisâtre des feuilles lorsque l'atmosphère est trop sèche. Celle-ci entraîne par ailleurs le brunissement de l'extrémité des feuilles, voire leur chute ainsi que celle des fleurs.
Une carence en éléments nutritifs provoque la décoloration des feuilles. Administrez un engrais riche en potassium (K).
Des feuilles ternes et pendantes, qui finissent par tomber, sont le symptôme d'une température trop basse ou d'un excès d'eau.
La chaleur associée à un air trop sec conduit à un plant étiolé.
La rouille révélée par des pustules orangées sous les feuilles apparaît parfois durant l'été : maintenez le sol plus frais et paillez le pot.
Sesamehoneytart/CC BY-SA 4.0/Flickr
Profitez de la taille au printemps pour effectuer un bouturage.
Prélevez des tronçons d'extrémité de 8-10 cm sur des tiges partant de la base. Réalisez un bouturage à l'étouffée en mini-serre ou sous un sac plastique, dans un substrat composé de tourbe et de sable.
Ôtez les feuilles du bas et trempez éventuellement la base des boutures dans de l'hormone de bouturage avant de les piquer dans de petits godets ou un grand pot. Placez la culture sous lumière forte tamisée à 21 °C.
Lorsque de nouvelles feuilles apparaissent, habituez progressivement la plante à l'atmosphère de la pièce en soulevant le plastique ou le toit de la mini-serre.
Rempotez les jeunes plants en pots individuels de 10 cm de diamètre au bout d'un mois dans le substrat pour plantes adultes. Pincez les extrémités des repousses afin de faire ramifier le plant.
Afin de recréer l'ambiance humide des forêts tropicales, entourez la plante de congénères à grandes feuilles ou installez un brumisateur fonctionnant par intermittence.
La plante n'est pas toxique.
Le nom Pachystachys vient des mots grecs pakhýs qui signifie « épais » et de stachys qui signifie « épi ». Les noms d'espèces lutea, coccinea et spicata, signifient « jaune », « rouge » et « en épi ».
Pachystachys lutea fut introduit à la fin du XIXe siècle en Europe comme plante en pot avec peu de succès, puis redécouvert dans les années 70. L'application d'inhibiteurs de croissance donnait des plants assez chétifs qui ont sans doute contribué au peu d'enthousiasme suscité par la plante dans le passé.
Pachystachys coccinea fut décrit pour la première fois par le pharmacien botaniste français Jean-Baptiste Christian Fusée-Aublet (1720-1778) en 1775 à l'issu de son voyage en Guyane française. Il lui donna le nom de Justicia coccinea dans son ouvrage L’Histoire des plantes de la Guiane françoise (vol.1, p.10). Le botaniste allemand Christian Gottfried Daniel Nees von Esenbecken (1776-1858) est l'auteur de son nom actuel qui date de 1847, officialisé dans le Prodromus Systematis Naturalis Regni Vegetabilis d'Alphonse de Candolle (volume 11, p. 319). Il décrivit et baptisa également l'espèce lutea.
Pachystachys spicata fut décrit et nommé Justicia spicata par les explorateurs espagnols Ruiz et Pavon à la fin du XVIIIe siècle, puis transféré dans le genre Pachystachys qu'à partir de 1986 dans la revue Proceedings of the Biological Society of Washington (99:175).
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