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Plantation
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Floraison
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Taille
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Mackaya bella, autrefois incluse dans le genre Asystasia, constitue dorénavant l'une des deux espèces du genre et présente de fortes ressemblances avec le Thunbergia. Cet arbuste persistant pousse au sein des forêts sempervirentes notamment le long de cours d'eau. Il est endémique du Cap Est, du Kwazulu Natal, du Swaziland et de la Province du Nord d'Afrique du Sud. Le genre appartient à la famille des Acanthacées.
Mackaya bella forme un arbuste ou petit arbre persistant de 1,50 à 3 m de haut sur 2 m de large. Il porte des branches minces à feuilles vert sombre lustrées, simples et opposées. Le limbe glabre aux bords ondulés se termine en pointe effilée et mesure entre 5 et 10 cm de long. Sa surface devient granuleuse en situation sèche. De petites touffes de poils paraissent souvent au niveau des nervures.
Les fleurs de Mackaya apparaissent à profusion du début du printemps au début de l'été, parfois même jusqu'en hiver sous climat doux. Les grappes de 10 à 15 cm de long se forment en extrémité de rameaux. La corolle à symétrie bilatérale forme un entonnoir de 5 cm, ouvert sur 5 lobes étroits et souples retournés vers l'arrière de la corolle. Les pétales bleu lavande à lilas pâle arborent un délicat veinage violet éclairé par le pollen jaune vif de deux étamines. Deux autres étamines stériles, de longueur égale aux étamines fertiles, sont réduites à leur simple filet (sans anthères). Le pistil filiforme se termine par un stigmate bifide. L'ovaire biloculaire contient 2 ovules dans chaque loge. Le calice comporte 5 lobes fins et pointus. La floraison, bien qu'elle ne soit pas odorante, est très mellifère attirant aussi bien les abeilles que les papillons.
Les fruits sont des capsules allongées fines et glabres se formant en octobre et demeurant en général jusqu'en décembre. Les graines sont expulsées grâce au jaculateur, un appendice de l'ovaire caractéristique de la famille des Acanthacées.
Note : le genre Mackaya est un proche cousin de Pseuderanthemum qui présente aussi deux étamines fertiles sur quatre, mais il s'en distingue par une corolle courbée et ventrue.
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Un excès de soleil fait jaunir le feuillage tandis qu'un défaut de lumière compromet la floraison. Choisissez un endroit mi-ombragé ou pourvu d'une ombre légère comme celle d'un albizia et abrité du vent.
Plantez-le dans un sol bien drainé, enrichi de beaucoup de compost.
La plante supporte des gels allant de -3 à -6 °C et se plaît en zone méditerranéenne ou atlantique chaude.
Au printemps ou à l'automne.
Ouvrez une fosse de 30 cm en tous sens et installez une couche de graviers dans le fond pour améliorer le drainage.
Apportez une bonne pelletée de compost pour rendre le sol fertile.
En pot, choisissez un assez grand conteneur rempli de terreau universel avec une couche de drainage dans le fond.
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Après la floraison, ces arbustes doivent être taillés assez court pour le succès de la prochaine saison et pour les rendre plus compacts.
Arrosez souvent en été et moins fréquemment en hiver.
Rapportez régulièrement du compost pour nourrir la plante.
Rabattez les pousses d'au moins un tiers de leur longueur juste après la floraison ou en fin d'hiver.
Aucun parasite ne semble affecter Mackaya bella, du moins en dehors de son habitat.
Note : Mackaya bella est un arbuste qui apprécie les climats tempérés d'Afrique subtropicale. Les larves du papillon bleu sud-africain Juniona oenone oenone, aux ailes remarquables par leurs deux taches bleues sur fond noir, se nourrissent de cette plante.
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Au printemps ou à l'automne, prélevez des boutures semi-ligneuses et trempez leur base dans de l'hormone de croissance pour plus de résultats.
Les boutures peuvent être piquées directement dans du sable de rivière ou dans un terreau à bouturage.
Placez la culture sous une poche plastique transparente pour accélérer l'enracinement.
Au printemps, semez dans une ambiance chaude et humide.
Maintenez le support de culture humide pendant toute la durée de levée des graines.
Repiquez en godet individuel lorsque les plants se touchent et conservez les plantules à l'abri au moins durant les deux ou trois premiers hivers.
Note : le semis est peu pratiqué, car les graines sont rares et peu nombreuses dans le fruit.
Le Mackaya s'emploie de façon remarquable pour masquer un mur ombragé qu'il soit planté en terre ou dans un grand pot ou comme plante d'intérieur.
Le bois de Mackaya servait en Afrique du Sud pour allumer le feu par friction.
Des recherches menées par une équipe du Technical University du Danemark sur les composants chimiques de Mackaya bella ont permis de découvrir cinq nouveaux glucosides d'iridoïdes aux propriétés anti-inflammatoires.
Le nom de Mackaya fut donné par le professeur William Henry Harvey (1811-1866) de Dublin en 1859, en l'honneur de son vieil ami le docteur James Townsend Mackay. Ce dernier fut conservateur du Jardin botanique universitaire de Dublin entre 1802 et 1862 et auteur de l'ouvrage Flora hibernica sur la flore irlandaise.
L'adjectif bella fait allusion à la beauté de ses fleurs, du latin, bellus, joli.
Mackaya bella fut découvert le long de la rivière Tongat au Natal par le collecteur de plantes écossais John Sanderson (1820-1881).
Le Royal Garden de Londres doit l'introduction de spécimens vivants aux efforts de son découvreur et de Mark McKen alors directeur du Durban Botanic Gardens.
Une description détaillée de l'arbuste est parue dans Curtis's Botanical Magazine (vol. 25 et 95) de 1869, écrit par Sir William Jackson Hooker, David Prain et Otto Stapf.
Ce n'est que depuis 1992 qu'une seconde espèce Mackaya indica, native du Bhoutan, à floraison moins spectaculaire, a rejoint notre arbuste dans la classification. Celle-ci fut désignée tour à tour sous les noms de Thyrsacanthus indicus puis Odontonemella indica (1893).
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