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Récolte
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Inconnue en France, la corète potagère (Corchorus olitoirux) est en revanche très appréciée en Égypte, en Syrie, en Asie, dans tout le Maghreb et en Afrique tropicale. Elle porte des noms très variés dans ces différents pays : mélonkie, molokhie, mouloukhiya, molokheya, ademe au Togo, shimatsumaso au Japon… Ces nombreux surnoms indiquent d'ailleurs que depuis fort longtemps cette corète a été cultivée à deux fins. Ainsi, les appellations de « jute rouge » ou de « chanvre du Bengale » indiquent qu'il s'agit, comme sa cousine la jute (Corchorus capsularis) d'une plante textile produite pour les fibres extraites de ces tiges tandis que ses surnoms de « guimauve potagère », de « mauve des juifs » ou encore de « brède malabare » montrent l'intérêt culinaire de ses feuilles fortement mucilagineuses.
Diverses sources affirment que la corète potagère appartient à la famille du tilleul (les Tiliacées), tandis que d'autres la classent parmi les Malvacées. Il est d'ailleurs bien difficile de les départager par l'observation de la plante.
En effet, cette annuelle est bien une herbacée, mais elle forme un buisson qui peut atteindre près de 2 m de hauteur (voire 3 m dans les endroits où elle pousse spontanément !). Ses tiges cylindriques, ramifiées à leurs extrémités sont couvertes de feuilles vert pâle, larges et lancéolées qui ont la particularité de porter deux excroissances (deux petites cornes) à la base de leur limbe.
La corète fleurit en été. Ses petites fleurs étoilées, d'un jaune doré, laissent ensuite place à des fruits, petites gousses cylindriques déhiscentes. Elles s'ouvrent d'elles-mêmes à maturité pour libérer de petites graines d'un vert bleuté. Dans les pays tropicaux où elle pousse spontanément, la corète potagère se sème d'ailleurs spontanément et avec générosité.
Note : si la corète est rarement commercialisée en plante fraîche en Europe, il est toutefois possible de la découvrir sous forme de feuilles séchées ou de poudre dans des boutiques libanaises, syriennes, africaines...
Apple2000/CC BY-SA 3.0/Wikimedia
La corète potagère est très exigeante en chaleur, demandant pour s'épanouir des températures de 22 à 35 °C. Cette plante tropicale pourrait être cultivée en pleine terre dans les régions les plus douces de l'Hexagone, dans un sol frais et bien drainé (même si elle accepte tous les types de sol). Ailleurs, il conviendra de la cultiver sous abris ou, mieux, sous serre chauffée ou dans une véranda.
En pleine terre, installez-la dans un endroit protégé des vents froids, exposé plein sud et au soleil.
Les graines de cette plante se sèment d'avril à mai, au chaud : dans la maison, dans une mini-serre ou, à défaut, dans une terrine recouverte de plexiglas ou de verre et placée près d'une source de chaleur.
Les semences germent en effet à 25-30 °C. Il est nécessaire de « lever » leur dormance en les trempant, avant le semis, durant quelques secondes, dans une eau très chaude : à 80 °C.
Les plants de corète se repiquent dès qu'ils mesurent 2 ou 3 cm, en général au mois de juin. Installez-les en pleine terre en les espaçant de 50 cm en tout sens. Ou dans des pots de 60 cm de diamètre, remplis d'un mélange en parts égales de terreau, de sable et de terre de jardin.
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Cette plante n'exige ni taille ni fertilisation.
En revanche, elle demande une attention particulière quant à son arrosage : le sol doit rester frais durant sa croissance. Il faudra donc gérer les apports d'eau en fonction des conditions climatiques.
Exotique, cette plante ne semble pas attaquée par des maladies et des ravageurs dans nos contrées.
On peut récolter les feuilles, mais aussi les pousses de la corète potagère (longues de 20 à 30 cm), au fur et à mesure des besoins, lorsque la plante est bien développée, généralement de juillet à octobre.
Cette plante se conserve aisément : on peut effectivement soit congeler ses feuilles, soit les faire sécher (dans un endroit sec, frais et obscur).
Conseil : stocker les feuilles sèches et entières, et les réduire en poudre seulement avant de s'en servir.
Forest and Kim Starr/CC BY 2.0/Flickr
Cette plante annuelle se multiplie par semis. Si vous avez la chance de cultiver la corète potagère dans une région au climat suffisamment clément pour qu'elle fructifie, vous devriez aisément pouvoir récupérer ses semences. Les gousses qui les renferment s'entrouvrent en effet d'elles-mêmes pour libérer les graines arrivées à maturité.
Leur faculté germinative est de 5 ans.
La corète potagère est une plante tropicale qui demande de la chaleur, mais aussi un arrosage suivi. Il convient donc de pailler le sol au pied des plantes avec des tontes de gazon, de l'herbe coupée, des cosses de cacao… Outre que cette couverture conserve sa fraîcheur au sol (en limitant l'évapotranspiration) et capte mieux l'eau des arrosages, elle limite la croissance des mauvaises herbes et participe à entretenir le taux d'humus du sol.
L'origine de cette plante textile et alimentaire est discutée. Elle proviendrait d'Inde ou d'Afrique. Ou même du sud de la Chine. Mais depuis longtemps ses feuilles (fraîches, sèches ou réduites en poudre) sont utilisées en cuisine dans de nombreux pays d'Afrique de l'Ouest, du Maghreb et du Moyen-Orient, mais aussi d'Asie, notamment au Japon.
La corète potagère est également une plante utilisée dans de nombreuses pharmacopées traditionnelles. Ainsi, au Kenya, les lamelles de racines sont utilisées pour soulager les maux de dents tandis que les feuilles, en décoction, soigneraient les troubles cardiaques. Au Congo, la macération de tige sert de purgatif... La corète, plante mucilagineuse, semble donc posséder de nombreuses propriétés. La science a ainsi mis en évidence la richesse de ses graines en substances cardiotoniques.
On peut glisser des feuilles émincées ou non, dans du bouillon ou du jus de cuisson de plats de viande. Ou encore tenter de préparer la traditionnelle molokheya tunisienne, que l'on sert généralement avec du riz. Il existe de nombreuses variantes à cette recette, notamment en l'aromatisant avec de la menthe, des écorces d'orange (voire avec celles de la grenade) séchées et réduites en poudre.
Dans une sauteuse, faites revenir l'oignon dans une cuillerée d'huile chaude. Ajoutez la viande quelques minutes simplement pour la saisir. Réservez.
Préparez la molokheya (la sauce à base de corète) : dans une casserole où vous aurez mis l'huile à chauffer, versez la poudre. Remuez jusqu'à ce que vous obteniez une pâte. Versez-la dans une marmite placée sur feu doux. Versez progressivement de l'eau chaude jusqu'aux ¾ du récipient, en tournant sans cesse.
Faites cuire à feu doux pendant au moins 1 heure. Ajoutez la viande ainsi que les condiments et les épices. Faites cuire à feu doux 2 à 3 heures. Le plat est cuit quand l'huile apparaît à la surface. Servez avec du riz.
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