Sujets connexes
Plantation
JANVIER | FÉVRIER | MARS |
AVRIL | MAI | JUIN |
JUILLET | AOÛT | SEPT. |
OCT. | NOV. | DÉC. |
Floraison
JANVIER | FÉVRIER | MARS |
AVRIL | MAI | JUIN |
JUILLET | AOÛT | SEPT. |
OCT. | NOV. | DÉC. |
Récolte
JANVIER | FÉVRIER | MARS |
AVRIL | MAI | JUIN |
JUILLET | AOÛT | SEPT. |
OCT. | NOV. | DÉC. |
Le chardon béni (Cnicus benedictus), appartenant à la famille des Asteracées, pousse autour de la Méditerranée et sur les terrains sablonneux. On la connaît au Portugal, en Espagne, en France, en Italie, en Turquie, dans les pays des Balkans et en Israël. Elle est encore présente en Égypte.
La plante, de taille modeste avec une hauteur de 20 à 60 cm, possède une tige velue, avec une pilosité douce et soyeuse. Ses longues feuilles vert pâle ont des veines blanches, très lobées et épineuses. Ses fleurs jaunes, en capitules velus, laineux avec des bractées brunes bordées de petites feuilles, donnent naissance, en automne, à des akènes bruns (fauve) à côtes fines et plumeux. Sa racine, blanche, est pivotante. Comparé à bien des chardons, le chardon béni n'est pas envahissant et son contrôle est assez facile.
Plante annuelle, Cnicus benedictus ne tolère guère le gel hivernal, et se montre peu rustique : elle ne supportera que de faibles gelées sur un laps de temps court. Son origine strictement méditerranéenne le confirme.
Très décoratif en terrain peu cultivé, le chardon béni offre un joli contraste sur une terre sèche avec ses feuilles découpées et épineuses, voûtées vers l'intérieur, d'un vert légèrement grisé. La fleur jaune-orangé n'est pas en reste, affichant une délicate touche colorée nettement visible au cœur de la plante. Si le chardon béni est facilement employé en bordure de chemin pour animer des lieux rocailleux ou sablonneux, son usage principal se destine à une culture pour la phytothérapie, en potager dans ce cas.
Effectivement, quasiment toutes les parties de la plante peuvent être récoltées pour diverses utilisations : les jeunes feuilles, les capitules (avant floraison) et les racines. Seule la tige n'est pas employée.
Le chardon béni est constitué de principe amer, d'huile essentielle, de mucilage, de sels minéraux, de tanin et de vitamine B1. Il offre de nombreuses utilisations médicinales et culinaires.
Attention : le chardon béni ne doit pas être confondu avec d'autres membres de la famille des chardons, tous n'ont pas ses propriétés.
H. Zell/CC BY-SA 3.0/Wikimedia
Dans un sol meuble, arable ou pierreux, et toujours exposé au soleil, dans un endroit sec, un sol de jardin ordinaire. Mais le chardon béni pousse mieux dans un sol bien fumé.
N'hésitez pas à enrichir le sol en oligo-éléments et minéraux, en particulier avec du soufre S, mais aussi en Calcium C et magnésium Mg. La plupart des fumiers naturels en contiennent, il suffit alors de fumer le sol pour éviter une trop grande pauvreté minérale.
L'espèce demande de la chaleur et ne croît qu'autour de la région méditerranéenne.
Au printemps ou au début de l'automne.
Sa culture se pratique en semant ses graines à la volée, directement dans le lieu définitif.
Ne densifiez pas trop le semis pour laisser de la place entre chaque plant, les chardons bénis n'aiment pas trop la promiscuité d'autres plantes.
Un sol vierge est idéal, surtout que la concurrence de plantes plus hautes pouvant lui faire de l'ombre n'est pas souhaitée.
Llez/CC BY SA 3.0/Wikimedia
Si le sol reste très pauvre, enrichissez avec du simple fumier au début du printemps.
La fleur d'un plant de chardon béni étant autofertile, elle peut se ressemer toute seule. Même si le chardon béni n'est pas une plante devenant envahissante en général, il peut quand même gêner des plantations alentour. Dans ce cas, pour réduire une propagation non contrôlée, étêtez les fleurs juste en fin de floraison, avant que les graines ne puissent se disséminer.
Les petites épines du chardon béni le protègent de tout broutage, et aucune maladie notable ne vient toucher la plante. Seules des terres trop humides amènent des soucis de culture. Veillez bien à conserver un sol plutôt sec.
Les feuilles sont récoltées avant la floraison et mises à sécher lentement à l'ombre.
Les racines sont arrachées et séchées juste après la floraison.
Les fleurs sont cueillies entières et les fruits récoltés à maturité. Sa saveur est amère, mais apéritive.
Les graines permettent d'en extraire une huile. Une huile de bonne qualité est obtenue à partir de la graine et peut être utilisée lorsque d'autres huiles de cuisine ne sont pas disponibles.
Les graines se sèment in situ au printemps ou début de l'automne.
La durée de germination est courte, de 2 à 6 semaines à 10 °C. Elle se ressème habituellement seule, sans intervention.
Pour un semis maîtrisé, récoltez les graines de plantes en culture ou directement dans la nature, en début d'automne (attention aux épines des feuilles lors de la cueillette) en coupant les têtes florales entières. Égrainez en massant la fleur, les graines vont tomber. Semez immédiatement, ou attendez le printemps suivant : dans ce dernier cas, stockez les graines au sec (dans un bocal fermant hermétiquement par exemple), à l'abri de la lumière à une température de 5 à 10 °C.
Attention, la plante est réglementée en France, ne déplantez pas les pieds poussant dans la nature, il faut se contenter d'un prélèvement léger de graines matures.
Le chardon béni est inclus dans certaines marques comme plante médicinale anti-cancer, mais ses effets réels ne sont pas prouvés.
En application, ses feuilles soignent les brûlures, les engelures et les plaies. Elle est également utilisée en interne dans le traitement de l'anorexie, le manque d'appétit associé à la dépression, la dyspepsie (indigestion) et les flatulences coliques.
Ses racines servent à fabriquer des liqueurs apéritives et, cuites, deviennent un légume. Bouillies, les racines s'emploient comme une herbe potagère. La plante est utilisée également comme aromatisant (condiment). Ses capitules, récoltés avant l'ouverture des fleurs, se dégustent comme des artichauts Cynara cardunculus et peuvent s'y substituer dans des préparations culinaires.
Attention : le chardon béni peut provoquer une réaction allergique si l'individu est sensible à la famille des Asteracées, avec, par exemple, une irritation des yeux. Un excès de 5 g par tasse de thé peut provoquer une irritation de l'estomac et des vomissements. Une réactivité croisée est possible avec l'armoise et l'échinacée (aussi des mauvaises herbes amères, comme le chrysanthème, le pissenlit et les soucis), association qui augmente la sécrétion acide de l'estomac et qui mérite une certaine prudence en cas d'ulcères gastriques et de brûlures d'estomac. Il peut y avoir une augmentation des saignements, amenant des soins avec des anticoagulants !
Au niveau taxonomique, certains botanistes classent le chardon béni dans le genre Centaurea, avec le taxon Centaurea benedicta. L'origine étymologique du genre, Cnicus, est dérivée d'un nom donné à un chardon à fleurs orangées (le carthame) par le naturaliste grec Théophraste environ 300 ans avant J.-C.
Le chardon béni a été largement cultivé au Moyen-Âge, considéré comme une panacée pour toutes sortes de maladies, y compris la peste.
Ce chardon fut importé au XVe siècle pour lutter contre les migraines d'un empereur. Il fut longtemps le refuge des malades ou le trésor des pauvres. Pour Olivier de Serres, sa graine confortait la mémoire, et pour Shakespeare, c'était un calmant des cœurs nerveux.
En France, l'espèce est inscrite sur la Liste rouge européenne de l'UICN comme espèce réglementée.
Liens rapides
Tout le guide pratique jardinage
Tout le guide pratique
Le sol
Jardiner sans jardin
Choisir ses plantes
Outils et matériel
Semer et planter
Multiplier les plantes
Entretien des plantes
Désherbage
Calendrier du jardinage
Faire faire son jardin
Sujets connexes