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Plantation
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Le mélilot est une plante bisannuelle (qui peut parfois avoir un comportement de vivace éphémère) que l'on trouve fréquemment dans les sols lourds et graveleux, en bord de chemins, sur les berges de cours d'eau. Elle forme une touffe compacte, au port souple qui peut parfois atteindre plus d'un mètre de hauteur. Ses rameaux sont couverts d'un feuillage qui évoque celui du trèfle. Le mélilot s'en distingue toutefois par le fait que ses trois folioles sont dentées.
Du printemps jusqu'au début de l'automne, le mélilot s'orne d'une floraison odorante (qui évoque le parfum suave de la vanille) : de nombreuses fleurs jaunes, pendantes, réunies en denses épis. Elles se transforment ensuite en petites gousses ovoïdes, noires à maturité.
Cette plante a servi de fourrage dans le passé, mais elle était employée avec modération. Lorsqu'elle était mal séchée, ses composés pouvaient en effet se transformer en substances toxiques qui provoquaient chez les bovins la « maladie du mélilot gâté ».
Aujourd'hui, le mélilot compose un très bon engrais vert : non seulement ses racines structurent le sol grâce à leur étalement vigoureux (et elles l'enrichissent en azote grâce aux nodosités qu'elles hébergent), mais sa végétation fournit une biomasse importante et sa floraison est particulièrement mellifère.
Ed Ogle/CC BY 2.0/Flickr
Le mélilot est une plante bonne enfant. Même s'il apprécie les terrains calcaires, il pousse dans tous les sols, à toute exposition.
Parfaitement rustique, il supporte bien le gel. Il tolère également la sécheresse.
Il peut être semé, à la volée, dès le mois de mars jusqu'à septembre.
On recommande toutefois, pour un usage d'engrais vert, d'ensemencer les parcelles fin-juillet, début août. La culture de mélilot sera alors parfaitement implantée dès le début de l'hiver.
La dose recommandée varie de 2,5 à 5 g/m² selon qu'on le sème seul ou en mélange (avec des céréales comme le blé, l'orge, l'avoine…).
Bogdan/CC BY-SA 3.0/Wikimedia
Cette plante sauvage ne demande aucun soin : ni arrosage, ni protection hivernale, ni fertilisation, ni traitement antiparasitaire.
On recommande parfois, lorsque l'on voit que sa croissance est vigoureuse, de la tailler lorsque sa hauteur atteint une trentaine de centimètres.
Lorsque l'on utilise le mélilot comme engrais vert, il convient de « détruire » sa végétation environ 60 jours avant la culture suivante.
Pour cela, il suffit de couper les touffes de mélilot à leur base (avec des cisailles, une faux, un débroussailleur) et de les laisser sécher et se décomposer sur le sol.
Le mélilot officinal ne semble la proie d'aucun parasite et n'est pas sujet aux maladies.
Pethan/CC BY-SA 3.0/Wikimedia
Le mélilot se reproduit par semis. Celles-ci arrivent à maturité en août-septembre. Il suffit alors de cueillir les branches couvertes de petites gousses rondes et noires et de les réunir en bouquets que l'on fait sécher au-dessus d'un drap ou d'un carton.
Au bout d'une semaine, frappez le mélilot sec au-dessus d'un drap ou d'un carton pour récolter les graines que vous stockerez dans des enveloppes en papier ou de petits flacons en verre.
Le mélilot tire son nom des mots grecs méli qui signifie « miel » et lotus. Sans étonnement donc, le « lotus de miel » est particulièrement mellifère. Ses fleurs, qui s'épanouissent durant toute la belle saison, sont particulièrement recherchées par les abeilles et une foule d'autres pollinisateurs. Leur nectar attire également nombre d'autres auxiliaires. Le mélilot est une vraie plante compagne du jardinier !
Comme son nom l'indique, le mélilot est depuis longtemps utilisé comme plante médicinale. En effet, ses sommités fleuries ont des propriétés anti-inflammatoires, protectrices du système vasculaire et anti-spasmodiques. On utilise ainsi sa teinture mère pour soulager les jambes lourdes.
À noter : au XIXe siècle, l'infusion de fleurs dans de l'alcool camphré était couramment employée pour lutter contre la conjonctivite.
Le mélilot est également une herbe gourmande, utilisée en cuisine. Ses pousses, récoltées d'avril à juin et séchées durant 24 h, sont cuites avec des légumes et aromatisent des desserts à base de lait. Elles parfument également les fromages frais qu'elles enveloppent ; la végétation de cette plante contient en effet de la coumarine qui délivre cette suave senteur de foin coupé.
Les fleurs du mélilot exhalent quant à elle un délicieux parfum de miel et de vanille. Les sommités fleuries sont donc utilisées pour aromatiser les liqueurs et vin doux, les confitures et les compotes. Les graines de mélilot sont également réputées comme épices.
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