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Plantation
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L'armoise (Artemisia) est une plante de la famille des Astéracées (anciennement Composées), originaire des régions à climat tempéré d'Europe, d'Asie et d'Afrique du Nord, et plus particulièrement du bassin méditerranéen. Le genre comprend environ 300 espèces, annuelles ou vivaces, herbacées ou arbustives, dont font partie l'absinthe (Artemisia absinthium), dont on faisait une boisson fort appréciée au XIXe siècle, décrite par Zola dans l'Assommoir, l'estragon (Artemisia dracunculus), qui parfume nos plats, ou le génépi (Artemisia genepi), qui aromatise la célèbre liqueur.
Son nom latin vient de la déesse grecque Artémis, protectrice des vierges, des femmes malades et des futures mères. Connue depuis l'Antiquité pour ses vertus médicinales, l'armoise était considérée comme une plante féminine par les médecins Hippocrate, Pline et Dioscoride. Elle était alors très utilisée en gynécologie pour calmer les règles douloureuses et faciliter les accouchements.
Au jardin, l'armoise est le plus souvent cultivée pour son magnifique feuillage, le plus souvent aromatique, aux multiples aspects : très découpé, large, fin, lobé, rigide ou très souple, parfois duveteux, de couleur vert tendre à vert foncé ou vert glauque, mais le gris argenté, presque blanc, est la couleur la plus courante.
C'est une plante résistante à la sécheresse et facile à cultiver. Elle pousse principalement dans les endroits ensoleillés et secs. Plus le sol est sec et l'exposition ensoleillée, plus le feuillage est gris.
Elle forme généralement des masses régulières en boule. En potée ou dans les massifs, elle s'associe bien à d'autres plantes vivaces comme à des graminées, mettant en valeur les couleurs vives tout en les atténuant. Les petites espèces constituent d'excellentes plantes de bordure, qui soulignent couleur et texture des autres plantes.
La floraison, en grappes de petits capitules jaunâtres à gris, est sans intérêt pour la plupart des espèces, la plante gagne même à être légèrement rabattue avant l'épanouissement des fleurs, afin de régénérer le feuillage. Les fleurs sont cueillies pour leurs propriétés médicinales.
Peu exigeante, l'armoise se plaît au soleil, en terre légère et bien drainée, plutôt calcaire, mais elle tolère des sols légèrement acides. Elle pousse naturellement sans aucun problème dans des sols pauvres et caillouteux, qui favorisent la couleur argentée et un port compact.
Un sol riche provoque l'allongement démesuré des tiges, et en sol lourd, elle ne vit que très peu de temps, sauf Artemisia pontica, qui tolère un sol argileux, et Artemisia lactiflora, qui ne pousse qu'en terrain humide et à la mi-ombre.
Toutes les espèces ne sont pas rustiques. Installez les plus frileuses contre un mur au sud, protégées des vents froids.
Elle se cultive aussi bien en pot qu'en pleine terre.
La meilleure période pour planter l'armoise est le printemps, après les gelées, ou l'automne.
L’armoise pousse avec une grande vigueur, parfois au détriment de l’esthétique de la touffe. La taille permet de conserver des plantes compactes.
Au printemps, après le redémarrage de la végétation :
Au début de l’été, supprimez éventuellement la floraison. Taillez tout de nouveau à mi-hauteur pour renouveler le feuillage en cours d’été.
À l’automne, rabattez les espèces caduques à la base et raccourcissez légèrement les espèces persistantes.
En été, des pucerons noirs peuvent envahir les tiges, surtout celles des armoises arborescentes (absinthe, 'Powis Castle').
De l'oïdium peut apparaître par temps sec, mais son développement n'est pas important.
Cueillez les sommités fleuries et les feuilles à la pleine floraison, en été.
Faites sécher à l’ombre dans un lieu ventilé. Effeuillez ensuite les tiges, conservez feuilles et fleurs dans une boîte en fer ou des sachets en papier ou en tissu.
L'armoise se multiplie par division et bouturage.
Vous pouvez diviser les espèces herbacées tous les 2 ou 3 ans, de préférence au printemps.
Les espèces arbustives et herbacées sont multipliées par bouturage en juin :
L'armoise constitue un superbe écrin pour les lis et elle repousse en outre le criocère, redoutable ravageur du lis.
Une décoction d'absinthe aurait le pouvoir de débarrasser les animaux de leurs puces et de leurs poux.
Le purin d'armoise (1 kg de feuilles et tiges fraîches dans 10 l d'eau) repousse la piéride du chou et le carpocapse du pommier, ainsi que les limaces, il a aussi une action fongicide sur la rouille du groseillier.
L'armoise fait partie des espèces pouvant entraîner une allergie respiratoire par le pollen. A ce titre, les distributeurs ou vendeurs d'armoise doivent une information préalable aux acquéreurs, en faisant figurer de manière visible et lisible sur le document d'accompagnement des informations relatives au risque que ces végétaux sont susceptibles de porter à la santé humaine (arrêté du 4 septembre 2020). Ne confondez pas l'armoise avec l'ambroisie à feuilles d'armoise (Ambrosia artemisiifolia), qui cause de redoutables allergies respiratoires.
De tout temps et partout, l’armoise a été utilisée dans la pharmacopée. « Quiconque connaît les vertus de l’armoise en met dans sa chemise », dit le dicton populaire. C’est une plante tonique, vermifuge, anti-spasmodique, qui est utilisée pour réguler de manière générale les menstruations chez la femme comme pour stimuler la digestion. Actuellement, on en extrait de l’essence servant à la fabrication de nombreuses spécialités thérapeutiques, comme par exemple des médicaments qui soignent le paludisme.
En médecine chinoise, on l’utilise pour faire les moxas, des bâtonnets d’armoise séchée que l’on fait brûler à proximité des points des méridiens pour les chauffer.
Autrefois, les couturières cousaient de l’armoise citronnelle séchée dans les doublures des vêtements pour les protéger des mites. On en mettait aussi dans les armoires, d’ailleurs, un de ses noms communs est « garde-robe ».
Quant à l’absinthe, en Afrique du Nord, elle remplace la menthe dans le thé.
Attention : l’armoise pourrait être considérée comme un remède universel si, consommée à haute dose, elle n’était toxique. Elle ne doit donc être utilisée qu’à faible dose. Mieux vaut s’en remettre à la prescription d’un herboriste ou d’un médecin.
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