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Plantation
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Taille
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Le genre Broussonetia fait partie de la famille des Moracées qui comporte aussi les genres Ficus (figuier), Maclura (oranger des osages) et Morus (mûrier) pour les plus connus. Les Broussenetia comptent moins d'une dizaine d'espèces arbustives et arborescentes originaires des forêts tempérées et tropicales de l'Est asiatique et de la Polynésie. Elles se caractérisent par un feuillage caduc, alterne et denté, une floraison dioïque et une rusticité plutôt modérée qui augmente avec l'âge du sujet.
Broussonetia papyrifera ou mûrier à papier (plus rarement broussonétie) est l'espèce la plus couramment commercialisée et cultivée dans les jardins. Cet arbre originaire de nombreux pays d'Asie (Chine, Japon, Corée, Birmanie, Cambodge, Laos, Malaisie, Thaïlande, Assam) est cultivé dans tout le continent asiatique et dans les îles du Pacifique. Il s'est également naturalisé dans le sud de l'Europe et aux États-Unis. Il peut largement dépasser 10 m de hauteur pour autant d'étalement dans ses contrées d'origine (exceptionnellement il atteint même les 30 m !). Sous nos contrées qui lui offrent rarement le climat chaud dont il a besoin, il forme un arbre ou un arbuste fortement drageonnant, touffu et arrondi aux dimensions plus modestes, de 6 à 8 m. L'écorce brun grisé, légèrement striée se fissure avec les années. Les jeunes rameaux tomenteux contiennent de la moelle et laissent échapper une sève blanche si on les coupe.
On reconnaît le mûrier à papier à ses grandes feuilles de 8 à 20 cm de long, longuement pétiolées et irrégulièrement dentées. Le dessus du limbe gris vert est hirsute, couvert de poils grossiers, tandis que le revers est velouté. Mais le fait le plus surprenant est que le feuillage ovale présente des formes variables, il est dit polymorphe. Les feuilles sont grandes et profondément lobées (jusqu'à 5 lobes) chez les jeunes sujets évoquant alors le feuillage d'un figuier. Elles sont plus petites, simples et cordées chez les arbres adultes. Le feuillage jaunit en automne avant de tomber.
Broussonetia papyrifera fleurit du milieu à la fin du printemps : les arbres mâles produisent de longs châtons vert clair, pendants et torsadés très décoratifs tandis que les spécimens femelles portent des glomérules brun verdâtres de 1 cm de diamètre. Ces dernières se métamorphosent au cours de l'été, si celui-ci est assez chaud et après pollinisation par le vent par un sujet mâle à proximité, en magnifiques fruits rouge-orangé, velus, gluants et sphériques qui évoquent les mûres. Leur chair blanche est comestible et très appréciée des oiseaux.
Broussonetia papyrifera est un bel arbre d'ornement au port érigé et au houppier arrondi à étalé, qui assure le spectacle comme arbre d'alignement ou d'ombrage dans les grands jardins ou les parcs bénéficiant d'un climat doux. Ailleurs, sa taille réduite permet de l'accueillir dans des espaces plus restreints en isolé ou en bosquets en compagnie d'autres arbustes.
Installez-le au soleil ou à mi-ombre légère dans un sol profond, bien drainé, plutôt frais, acide, neutre ou calcaire. Évitez-le en climat continental ou montagnard (aux hivers très froids et longs et aux étés courts ou/et frais), car les jeunes sujets sont encore moins rustiques que les adultes et souffrent dès que la température descend sous -5 °C.
Le mûrier à papier tolère bien la chaleur et les sols pauvres. Lorsqu'il est bien enraciné, il ne craint pas la sécheresse. Par contre, il craint les courants d'air : placez-le à situation abritée du vent. Les vents forts peuvent entraîner son déracinement, car son système racinaire est peu profond.
En climat un peu froid, réservez au Broussonetia papyrifera un emplacement abrité des fortes gelées.
Plantez-le au début du printemps ou en automne. Réservez la plantation automnale au climat doux.
Prévoyez une fosse de trois le volume de la motte. Désherbez soigneusement le sol et travaillez-le en profondeur. Amendez-le avec du sable grossier, du terreau de feuilles ou un compost bien décomposé.
Prévoyez un tuteur pour les sujets à tronc unique. Terminez la plantation par un arrosage copieux.
Soutenez la reprise par des arrosages copieux les deux premiers étés. Paillez si besoin pour limiter l'évaporation et la pousse des mauvaises herbes.
En sol pauvre, apportez une pelletée de compost en automne.
Le mûrier à papier se contente d'une taille minimale qui consiste pendant l'hiver à supprimer les rameaux morts ou mal positionnés.
Pour une taille de formation, taillez les rameaux lorsqu'ils sont jeunes. En effet, l'arbre supporte mal la taille de grosses branches qui laissent écouler beaucoup de sève. Taillez impérativement pendant la dormance hivernale pour éviter trop d'écoulement.
Broussonetia papyrifera est rarement malade ou parasité. Il peut toutefois être affecté par des tâches foliaires, des chancres ou de la pourriture racinaire.
La méthode la plus simple est le prélèvement des rejets, au début du printemps ou de l'automne, sur un sujet qui drageonne.
Sinon, tentez le bouturage de rameaux lignifiés en automne et en hiver. Enfoncez les boutures de moitié dans la terre d'un châssis froid ou d'un massif au nord de la maison.
Le bouturage des racines donne aussi de bons résultats.
Les graines nécessitent une stratification hivernale avant le semis printanier. Placez les graines préalablement trempées sous châssis froid sans les couvrir pendant au moins 3 mois. Les effets du gel vont participer à lever la dormance des semences.
Semez les graines stratifiées au printemps en terrine dans un terreau de semis. Conservez dans une pièce claire maintenue 18 à 20 °C. La germination se fait alors en moins d'un mois. Attendez que les jeunes plantes soient manipulables pour les rempoter en godets individuels.
Le pollen des fleurs mâles du mûrier à papier serait très allergisant.
En sujet d'alignement, les Broussonetia mâles ont la préférence même s'ils ont tendance à beaucoup drageonner, car on évite la chute de nombreux fruits collants des sujets femelles et leur capacité à l'auto-ensemencement. Cette tendance envahissante surtout en climat doux a fait classer l'espèce Broussonetia papyrifera comme invasive dans certains états des États-Unis : Caroline du Sud, Floride, Géorgie, Tennessee.
Le nom générique Broussonetia est un hommage rendu par le botaniste Charles Louis L'Héritier de Brutelle à son ami médecin naturaliste Pierre Marie Auguste Broussonet (1761-1807) qui fut dans les dernières années de sa vie enseignant à la faculté de Montpellier, sa ville d'origine, et responsable de son Jardin Botanique. Les premiers Broussonetia papyrifera mâles ont été introduits en France au milieu du XVIIIe siècle.
Le nom spécifique papyrifera fait allusion à son écorce fibreuse transformée en papier de grande qualité par les Chinois dès l'Antiquité puis au Japon, en Corée et en Inde. Ce papier nommé papier de soie ou de riz en Europe est utilisé aujourd'hui dans les arts traditionnels comme la calligraphie, la peinture à l'encre, le jianzhi (papier découpé chinois), les origamis et les kirigamis.
L'écorce de Broussonetia papyrifera est également utilisée en Océanie pour les Tapas, des étoffes végétales obtenues par une technique ancestrale de traitement d'écorces. Celles-ci sont trempées, grattées, battues contre des troncs d'arbres et repliées selon l'épaisseur désirée.
Le mûrier à papier fait partie de la pharmacopée traditionnelle chinoise pour ses propriétés anti-inflammatoires, astringentes, diurétiques et stimulantes. Les fruits séchés au soleil et consommés étaient réputés améliorer la vision et assainir le foie.
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