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Plantation
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Floraison
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Récolte
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Taille
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Variété largement appréciée de Prunus domestica, le mirabellier appartient avec les autres pruniers cultivés au genre Prunus ainsi qu'à la famille des Rosacées comme de nombreux autres fruitiers. Il ne s'agit pas d'une espèce différente, mais de cultivars (dont certains connus depuis l'Antiquité) de Prunus domestica.
Petit arbre fruitier, au port plus ou moins étalé et buissonnant selon les cultivars, il peut atteindre de 3 à 7 m de hauteur selon les variétés. Il peut se planter dans toutes les régions à climat tempéré et jusqu'à une altitude de 1 000 m environ. C'est un arbre facile à faire pousser s'adaptant à toute sorte de sols et ne nécessitant que peu de soins. Rustique, il supporte des températures inférieures à -20 °C en hiver.
Comme pour les autres pruniers, sa floraison de petites fleurs blanches est généreuse et décorative, apparaissant sur les rameaux de l'année précédente, de début mars à fin avril selon les variétés.
Ses très nombreuses petites prunes jaune terne (car recouvertes de pruine blanchâtre) sont particulièrement goûteuses et mûrissent le plus souvent en août et entre fin juin pour les plus précoces à fin septembre pour les plus tardives. Vous pourrez les déguster de mille et une façon, fraîche ou dans de savoureuses tartes, confitures, etc.
Maja Dumat/CC BY 2.0/Flickr
Le mirabellier comme les autres variétés de Prunier peut se cultiver dans toutes nos régions. Il s'adapte à pratiquement tous types de sols, mais il pousse mieux installé dans un terrain légèrement acide (argilo-calcaire) au sol frais.
Exposez-le au plein soleil à l'abri des vents violents. Mais attention, il n'aime pas les climats trop chauds (sauf le mirabellier de Metz) et en particulier où les nuits ne sont pas assez fraîches.
Vous pouvez planter un mirabellier en conteneur tout au long de l'année sauf en période de fortes gelées. Mais pour une reprise plus facile et demandant moins de soins (arrosage par exemple), plantez-le de préférence en automne de septembre à mi-décembre ou, à défaut, au printemps de mars à fin mai et en évitant les périodes de fortes gelées.
Pour un arbre à racines nues, plantez-le impérativement en hiver de novembre à mars, en période de repos végétatif.
Pour un plant en conteneur :
Pour un plant à racines nues, vous devrez en plus :
Rasbak/CC BY-SA 3.0/Wikimedia
Bien qu'autofertile, un mirabellier produira plus s'il est installé proche d'une autre variété de prunier telle qu'une Reine Claude d'Oullins ou de Chambourcy qui sont de bons inducteurs de fertilisation.
Pendant les deux premières années qui suivent sa plantation, faites des apports d'eau réguliers chaque semaine en période chaude puis une fois par quinzaine ou par mois en hiver de façon à maintenir le sol frais. Si votre sol est mal drainé, faites attention à ne pas le saturer par des apports trop importants. Ensuite, ce ne sera plus nécessaire sauf en cas de sécheresse prolongée entraînant une chute prématurée des feuilles et/ou des fruits.
Maintenez le sol bien désherbé sous toute la frondaison, le mirabellier n'appréciant pas la concurrence d'autres végétaux (mauvaises herbes, trèfle ou gazon…).
L'apport d'engrais n'est pas indispensable pour sa culture dans un sol suffisamment profond. Toutefois, un apport d'engrais potassique au printemps favorisera la fructification ou pourra s'avérer nécessaire si les feuilles jaunissent et si les fruits ne grossissent pas.
À l'approche de la récolte, soutenez les branches les plus chargées avec des étaies pour éviter qu'elles ne cassent sous le poids des fruits.
Conseil : un paillage installé dès le printemps au pied de votre prunier évitera la pousse de mauvaises herbes et maintiendra le sol frais par diminution de l'évaporation.
Avant que votre mirabellier ne donne ses premières prunes, vous devrez effectuer une taille de formation.
Ensuite, vous pourrez effectuer une taille de fructification chaque année, à moins que vous ne décidiez de le laisser produire naturellement ce qui est tout à fait possible.
Et tous les 5 ans environ, vous pourrez faire, si nécessaire (limitation du volume ou de la hauteur de votre fruitier…) une taille plus importante d'entretien de la ramure.
Vous pouvez effectuer la taille de formation durant les 3 années qui suivent sa plantation pendant la période de repos végétatif entre novembre et début mars. Et idem pour la taille d'entretien.
Pour la taille de fructification, vous pourrez intervenir dès le milieu de l'automne après la dernière fructification et aussi en tout début de printemps (taille en vert).
Pour la taille de formation, vous choisirez le port que vous souhaitez donner à votre arbre, c'est-à-dire la hauteur de son tronc (la première année) puis le nombre et la direction de ses charpentières (la deuxième année). La troisième année vous confirmerez simplement ces choix de branches principales en supprimant d'éventuels nouveaux départs du tronc.
Pour une taille d'entretien, vous pouvez éliminer des gourmands trop vigoureux ou au contraire rajeunir votre arbre en supprimant des branches trop vieilles qui ne produisent plus et dont la végétation ne se développe plus.
La taille de fructification aura pour triple objectif :
Laissez votre mirabellier s'installer quelques années avant d'intervenir, car il réagit fortement aux opérations de taille et souvent de façon peu prévisible.
Réalisez des coupes bien nettes avec des sécateurs bien aiguisés et désinfectés pour éviter de disséminer des maladies. Même chose pour les scies employées pour couper de plus grosses branches.
Après la taille, enduisez les plaies les plus importantes de mastic cicatrisant pour favoriser la cicatrisation et éviter l'apparition de maladies consécutives à cette opération.
Le mirabellier peut subir des attaques de maladies cryptogamiques comme oïdium, coryneum, moniliose… ou de ravageurs tels que carpsocarpe, hoplocampe, cochenilles, pucerons… Mais, d'une façon générale, les arbres bien cultivés et vigoureux résistent mieux aux maladies.
L'oïdium qui empêche un bon développement de tous les organes de l'arbre apparaît par temps sec et chaud et en cas de stress hydrique. Il apparaît d'abord sous forme d'amas blancs farineux sur les faces inférieures des feuilles. En prévention, évitez les stress hydriques et apportez un peu d'engrais si votre sol est trop pauvre. En traitement, pulvérisez régulièrement du soufre mouillable depuis le stade de chute des pétales jusqu'à la récolte si cette maladie est bien installée.
Le coryneum se traduit au début, souvent en été après la récolte, par l'apparition de taches rouge violacé et rondes sur le dessus des feuilles le long de la nervure centrale. Son apparition est favorisée par l'alternance de pluies froides suivies de vagues de chaleur et de sécheresse. Pour éviter sa diffusion, ramassez au sol et brûlez les feuilles atteintes, et faites un apport d'eau à votre mirabellier après la récolte. Pour traiter, faites 2 ou 3 pulvérisations consécutives de solution cuprique faiblement dosée.
La moniliose, fréquente chez tous les fruitiers cultivés en verger, est favorisée par un climat humide. Elle apparaît généralement en début de floraison sur les fleurs, puis sur les extrémités des rameaux qui se dessèchent et meurent. Les fruits atteints se dessèchent et se ratatinent, restant sur l'arbre jusqu'à l'année suivante. Pour prévenir son apparition, aérez bien par la taille l'intérieur au centre de votre arbre et lors de la plantation, laissez suffisamment de distance avec d'autres fruitiers sensibles à cette maladie. Évitez toutes blessures à votre arbre et effectuez vos cueillettes par temps sec. Ne pulvérisez aucun engrais foliaire. En cas d'attaque, éliminez et brûlez dès le début les parties atteintes (fruits et rameaux). Ensuite, vous pourrez effectuer des traitements cupriques.
Le capsocarpe peut s'attaquer aux mirabelles, principalement aux variétés tardives, qu'il grignote dès leur formation au printemps jusqu'à leur maturité qu'il fait chuter prématurément. Il peut ainsi être une porte d'entrée pour la moniliose. Pour lutter contre ce ravageur, vous pourrez mettre en œuvre plusieurs méthodes naturelles : élimination par ramassage des fruits véreux, pose de bandes-pièges engluées au printemps au début du tronc de votre prunier, pièges à phéromones…
Diverses espèces de cochenilles peuvent s'installer sur un prunier, surtout s'il est cultivé dans un verger. On peut les observer à l'œil nu par leurs boucliers de cire, sur les feuilles, les rameaux et les fruits. La prévention passe par un bon entretien de l'arbre de façon qu'il pousse vigoureusement et en ne gênant pas l'implantation de leurs prédateurs naturels (mésange coccinelles, chrysopes) dans son environnement proche. Ensuite, des traitements d'hiver à base d'huiles blanches détruiront leurs formes d'hivernage. Vous y ajouterez si ce n'est pas suffisant un traitement d'huiles d'été en fin de printemps.
Le puceron vert farineux, bien visible dès le tout début du printemps, sur les pousses de l'année par ses amas blancs farineux, affaiblit rapidement l'arbre et peut entraîner l'apparition de fumagine. Pour ne pas favoriser leur apparition, une taille en vert aérant votre mirabellier après la récolte sera bénéfique. De même, évitez toute fertilisation riche en azote qui entraînerait un développement trop vigoureux de la végétation. Une pulvérisation d'huile blanche en hiver détruit les œufs qui hibernent sous l'écorce.
Enfin, en appliquant en anneau une plaque imprégnée de glu à mi-hauteur du tronc vous empêcherez les fourmis de continuer à protéger les pucerons qui, livrés à eux-mêmes et à leurs prédateurs naturels finiront par disparaître. Vous pouvez accélérer le processus en implantant des larves de coccinelles en vente sur des sites spécialisés.
Conseil : n'appliquez pas de la glu directement sur l'écorce ce qui la brûlerait.
Votre mirabellier ne commencera à produire des fruits que 3 à 4 ans après sa plantation. Un grand mirabellier adulte peut donner jusqu'à 100 kg de mirabelles par an !
Selon les variétés plus ou moins précoces, la récolte peut se situer entre fin juin et mi-septembre.
Vous devez récolter uniquement les mirabelles mûres, car, contrairement à d'autres fruits (poires, abricots…) la prune ne mûrit plus une fois cueillie.
Pour la cueillette manuelle, vous pouvez utiliser une échelle à 3 pieds et un panier ou vous contenter de faire tomber les mirabelles mûres avec une gaule pour les ramasser ensuite. Seuls les fruits mûrs se détachant facilement.
Sur un même arbre, toutes les mirabelles ne mûrissant pas en même temps, la récolte nécessitera plusieurs cueillettes sur une période de 2 semaines environ.
Conseil : enlevez les fruits pourris tombés au sol pour éviter la transmission de moniliose (maladie à champignons) d'une année sur l'autre.
La mirabelle fraîche et mûre ne se conserve que 3 à 4 jours à température ambiante. Pour la conserver, vous avez le choix entre plusieurs méthodes :
Trachemys/CC BY-SA 3.0/Wikimedia
Le mirabellier est le seul prunier qui se reproduise à l'identique par semis. D'autre part, planter un noyau de mirabelle est une opération extrêmement simple et économique.
Aussi, utilisez cette méthode de préférence à toutes les autres possibles : bouturage, greffe, drageonnage habituellement pratiquées pour les autres variétés de prunier.
Note : il est inutile de procéder à une stratification des noyaux, la vernalisation (action du froid sur la graine) se faisant sur place naturellement.
Pour certains auteurs, le mirabellier, peut-être initialement établi en Provence sous le roi René également duc d'Anjou, aurait été introduit en Lorraine par son petit fils René II d'Anjou devenu duc de Lorraine.
Mais plusieurs origines différentes sont défendues par d'autres auteurs. Car ce qui est certain c'est que Grecs et Romains connaissaient et appréciaient déjà les mirabelles.
La culture du prunier à mirabelles est de nos jours surtout très implantée dans le Nord-Est, en Lorraine particulièrement où la mirabelle bénéficie d'une appellation d'origine, mais aussi au nord de l'Alsace.
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