Mirabellier

Mirabellier en résumé

Dénomination

  • Nom(s) commun(s)

    Mirabellier, Prunier Mirabelles

  • Nom(s) latin(s)

    Prunus domestica mirabella, Prunus intisticia

  • Famille

    Rosacées

  • Type(s) de plante

    Arbre ▶ Arbre fruitier

    Plante comestible ▶ Arbre fruitier

Esthétique

  • Couleur des fleurs

  • Couleur des feuilles

  • Végétation Vivace : Plante qui vit plus de deux ans.
    Annuelle : Plante qui vit moins d'un an.
    Bisannuelle : Plante dont le cycle de vie dure deux années. La première année, la plante se développe la seconde année, elle donne fleurs et fruits, puis elle meurt.
    Pour en savoir plus

    Vivace
  • Feuillage Persistant : Le feuillage dure toute l'année.
    Semi-persistant ou semi-caduc : La plante conserve une partie de son feuillage toute l'année.
    Caduc : La plante perd ses feuilles à l'automne.
    Pour en savoir plus

    Caduc
  • Forme

    Buissonnant
    Ouvert ou divergeant
  • Hauteur à maturité La hauteur à maturité est la hauteur à laquelle la plante s'élève naturellement quand elle bénéficie des conditions les plus favorables.
    La plante pourra prendre du temps pour atteindre cette hauteur, en fonction de la vitesse de sa croissance.
    La plante pourra aussi ne jamais atteindre sa hauteur à maturité, si elle est taillée régulièrement, ou si elle n'est pas cultivée dans les conditions optimales pour sa croissance.
    Pour en savoir plus

    2 à 10 m
  • Largeur à maturité

    3 à 5 m

Jardinage

  • Entretien Facile : La plante ne nécessite pas de soin particulier, ou des soins très simples.
    Modéré : La plante nécessite des soins réguliers ou un peu de pratique en jardinage.
    Difficile : La plante nécessite des soins importants et un savoir-faire en jardinage.
    Pour en savoir plus

    Facile
  • Besoin en eau Le besoin en eau de la plante peut être assuré par la pluie, l'humidité naturelle du sol ou l'arrosage. Pour évaluer l'arrosage nécessaire, il faut aussi prendre en compte la température ambiante, à cause de l'évaporation, et de la capacité du sol à retenir l'eau.
    Faible : Pour une plante d'intérieur, arroser tous les mois. Pour une plante d'extérieur, elle supporte bien la sécheresse.
    Moyen : Pour une plante d'intérieur, arroser toutes les semaines ou toutes les deux semaines. Pour une plante d'extérieur, elle aura besoin d'apports d'eau avant que le sol sèche.
    Important : Pour une plante d'intérieur, arroser plusieurs fois par semaine. Pour une plante d'extérieur, il lui faut des apports d'eau abondants et réguliers.
    Pour en savoir plus

    Moyen
  • Croissance Lente : La plante atteint sa maturité en plusieurs décennies.
    Normale : La plante atteint sa maturité en quelques années.
    Rapide : La plante atteint sa maturité en quelques mois.
    Pour en savoir plus

    Normale
  • Multiplication La multiplication consiste à créer une nouvelle plante soi-même.
    Semis : La plante se reproduit par la plantation de graines.
    Pour en savoir plus
    Division : Une partie de la racine (rhizome, tubercule) sert à créer de nouvelles pousses.
    Pour en savoir plus
    Bouturage : Une branche est plantée en terre, où elle produit de nouvelles racines.
    Pour en savoir plus
    Marcottage : La branche n'est pas coupée de la plante mais elle est en partie enfouie dans la terre, où elle développe ses propres racines.
    Pour en savoir plus
    Greffe : Un fragment de plante est implanté sur une autre plante.
    Pour en savoir plus
    Impossible : Il n'est pas possible, pour un particulier, de multiplier sa plante. S'il en veut une autre, il lui faut l'acheter auprès d'un professionnel.

    Semis
  • Résistance au froid Résistante (rustique) : Plante résistante au gel.
    À protéger (semi-rustique) : Plante qui supporte la fraîcheur mais qui nécessite une protection contre le gel.
    À rentrer (fragile) : Plante qui craint le froid et qui doit être abritée pendant la saison froide.
    Pour en savoir plus

    Résistante
  • Type de sol Sol argileux : Terre lourde et collante quand elle est humide, qui durcit et craquelle en séchant.
    Sol calcaire : Terre claire et crayeuse, sèche l'été et boueuse l'hiver.
    Sol sableux : Terre légère, facile à travailler et qui retient mal l'eau.
    Sol caillouteux : Sol chargé de cailloux et pauvre en matières organiques.
    Humifère : Noire et facile à travailler, elle ressemble à la terre en forêt.
    Terre de bruyère : Sol acide (pH 4 à 5), sableux et riche en humus.
    Terreau : C'est facile, cette terre s'achète en magasin !
    Pour en savoir plus

    Humus
  • PH du sol Le pH mesure l'acidité du sol.
    Sol alcalin : Le pH est supérieur à 7. Il s'agit principalement des sols calcaires.
    Sol neutre : Le pH est compris entre 6,5 et 7,2. La plupart des plantes y poussent correctement.
    Sol acide : Le pH est inférieur à 7. Il s'agit principalement des terres de bruyère.
    Pour en savoir plus

    Sol neutre Sol acide
  • Humidité du sol L'humidité du sol ne dépend pas de la pluie, mais de la manière dont le sol conserve l'eau ou non.
    Sol drainé : Sol frais mais où l'eau ne stagne pas.
    Sol humide : Sol où de l'eau stagne.
    Sol sec : Sol qui ne retient pas l'eau.
    Sol frais : Sol qui reste constamment humide (mais pas trempé). Pour en savoir plus

    Sol drainé Sol frais

Emplacement

  • Exposition Soleil : La plante doit avoir du soleil direct toute la journée. En intérieur, c’est directement (moins d’1 m) devant une fenêtre orientée sud ou ouest.
    Mi-ombre : La plante doit avoir du soleil une partie de la journée seulement. En intérieur, c’est devant une fenêtre à l’est ou plus éloignée d’une fenêtre orientée sud ou ouest.
    Ombre : La plante doit être à l'ombre d'autres plantes. En intérieur, c’est le cas des pièces en hiver, des fenêtres au nord ou en partie occultées et quand la plante est loin de la fenêtre (+ de 2 m).
    Pour en savoir plus

    Soleil
  • Utilisation extérieure

    Verger Plantation isolée
  • Plantation Pleine terre : La plante peut être plantée directement dans la terre.
    Bac, pot ou jardinière : La plante peut être plantée dans un bac. (Le volume du bac doit être adapté à la taille de la plante.)
    Pour en savoir plus

    Pleine terre
  • Climat

Plantation

JANVIER FÉVRIER MARS
AVRIL MAI JUIN
JUILLET AOÛT SEPT.
OCT. NOV. DÉC.

Floraison

JANVIER FÉVRIER MARS
AVRIL MAI JUIN
JUILLET AOÛT SEPT.
OCT. NOV. DÉC.

Récolte

JANVIER FÉVRIER MARS
AVRIL MAI JUIN
JUILLET AOÛT SEPT.
OCT. NOV. DÉC.

Taille

JANVIER FÉVRIER MARS
AVRIL MAI JUIN
JUILLET AOÛT SEPT.
OCT. NOV. DÉC.

Variété largement appréciée de Prunus domestica, le mirabellier appartient avec les autres pruniers cultivés au genre Prunus ainsi qu'à la famille des Rosacées comme de nombreux autres fruitiers. Il ne s'agit pas d'une espèce différente, mais de cultivars (dont certains connus depuis l'Antiquité) de Prunus domestica.

Petit arbre fruitier, au port plus ou moins étalé et buissonnant selon les cultivars, il peut atteindre de 3 à 7 m de hauteur selon les variétés. Il peut se planter dans toutes les régions à climat tempéré et jusqu'à une altitude de 1 000 m environ. C'est un arbre facile à faire pousser s'adaptant à toute sorte de sols et ne nécessitant que peu de soins. Rustique, il supporte des températures inférieures à -20 °C en hiver.

Comme pour les autres pruniers, sa floraison de petites fleurs blanches est généreuse et décorative, apparaissant sur les rameaux de l'année précédente, de début mars à fin avril selon les variétés.

Ses très nombreuses petites prunes jaune terne (car recouvertes de pruine blanchâtre) sont particulièrement goûteuses et mûrissent le plus souvent en août et entre fin juin pour les plus précoces à fin septembre pour les plus tardives. Vous pourrez les déguster de mille et une façon, fraîche ou dans de savoureuses tartes, confitures, etc.

Espèces et variétés de mirabellier

Il existe sur le marché une dizaine de variétés de mirabelliers vendus couramment sous forme d'arbustes de 2 à 3 ans taillés en gobelet ou en demi-tige et présentés en conteneurs de 7 à 12 litres. Les plus populaires sont la mirabelle de Nancy et la mirabelle de Metz.

Elles différent principalement par la taille de leurs fruits et leur période de production.

Mirabelliers précoces

Mirabelle de Flotow

Mirabelliers précoces Mirabelle de Flotow
  • Variété : Mirabelle de Flotow
  • Description du fruit : Fruit de taille moyenne, jaune pruiné de blanc. Sucré. Mûrit vers fin juillet.
  • Qualités et usages : Fruit à consommer frais uniquement, car devient amer à la cuisson.
  • Caractère de l'arbuste : Variété ancienne d'origine allemande, vigoureuse et fertile. Jusqu'à 6 à 7 m de haut.

Mirabelle Bellamira

Mirabelle Bellamira
  • Variété : Mirabelle Bellamira
  • Description du fruit : Fruits plus gros que la mirabelle de Nancy, et 7 à 10 jours plus tôt.
  • Qualités et usages : Idéale pour consommation en fruits frais. Mais aussi en tartes, confitures, bocaux de conserve.
  • Caractère de l'arbuste : Variété allemande hybride, plus productive et plus régulière que la mirabelle de Nancy.

Mirabelliers tardifs

Mirabelle tardive

Mirabelle tardive
  • Variété : Mirabelle tardive
  • Description du fruit : Fruits acidulés, mûrs fin septembre, début octobre.
  • Qualités et usages : Usage pour tartes, conserves ou eau de vie.
  • Caractère de l'arbuste : Variété plus récente, environ 6 m × 5 m. Assez productive. Floraison fin avril.

Autres variétés de mirabelliers

Mirabelle de Metz

Mirabelle de Metz
  • Variété : Mirabelle de Metz
  • Description du fruit : Prune à peau très fine, plus rosée que celle de Nancy, en mi-août. Maturité d’août à septembre.
  • Qualités et usages : Supporte les climats chauds et secs. Utilisation en fruits frais, tartes, confitures, compotes, bocaux de conserve.
  • Caractère de l'arbuste : Variété très ancienne peu vigoureuse, mais très productive. Peu sujette aux maladies. Environ 5 m × 4 m. Floraison en mars.

Mirabelle de Nancy

Autres variétés de mirabelliers Mirabelle de Nancy
  • Variété : Mirabelle de Nancy
  • Description du fruit : Prune plus grosse que celle de Metz et plus jaune, très sucrée. Récolte d’août à septembre.
  • Qualités et usages : Utilisation en fruits frais, tartes, confitures, bocaux de conserve. Bonne conservation et bonne tenue à la cuisson.
  • Caractère de l'arbuste : Variété ancienne, robuste et très fertile. Jusqu'à 10 m × 5 m. Floraison tardive fin avril.

Mirabelle Miragrande

Mirabelle Miragrande
  • Variété : Mirabelle Miragrande
  • Description du fruit : Fruits plus gros que la mirabelle de Nancy et plus petits que ceux de Bellamira. Récolte une semaine après.
  • Qualités et usages : Idéale pour consommation en fruits frais. Mais aussi en tartes, confitures, bocaux de conserve.
  • Caractère de l'arbuste : Nouvelle variété allemande hybride. Variété vigoureuse jusqu'à 7 m × 5 m.

Plantation du mirabellier

Plantation du mirabellier

Maja Dumat/CC BY 2.0/Flickr

Où le planter ?

Le mirabellier comme les autres variétés de Prunier peut se cultiver dans toutes nos régions. Il s'adapte à pratiquement tous types de sols, mais il pousse mieux installé dans un terrain légèrement acide (argilo-calcaire) au sol frais.

Exposez-le au plein soleil à l'abri des vents violents. Mais attention, il n'aime pas les climats trop chauds (sauf le mirabellier de Metz) et en particulier où les nuits ne sont pas assez fraîches.

Quand planter un mirabellier ?

Vous pouvez planter un mirabellier en conteneur tout au long de l'année sauf en période de fortes gelées. Mais pour une reprise plus facile et demandant moins de soins (arrosage par exemple), plantez-le de préférence en automne de septembre à mi-décembre ou, à défaut, au printemps de mars à fin mai et en évitant les périodes de fortes gelées.

Pour un arbre à racines nues, plantez-le impérativement en hiver de novembre à mars, en période de repos végétatif.

Comment le planter ?

Pour un plant en conteneur :

  • Creusez un trou suffisamment large et profond d'environ 0,60 m de diamètre sur 0,80 m de profondeur.
  • Décompactez bien le fond et installez-y une ou deux pelletées de fumier bien décomposé ou de terreau enrichi pour plantation. À défaut, utilisez un engrais azoté de fond à libération lente.
  • N'hésitez pas à enrichir votre terre de rebouchage par apport de compost décomposé (ou du terreau) si elle est trop pauvre ou à l'alléger en mélangeant du sable de rivière si nécessaire.
  • Installez un tuteur solide avant de reboucher et de bien tasser la terre afin de ne pas abîmer les racines.
  • Confectionnez une bassine de terre assez grande autour du pied pour pouvoir y faire un apport d'eau de 3 ou 4 arrosoirs.

Pour un plant à racines nues, vous devrez en plus :

  • Rafraîchir les racines au sécateur, les praliner ensuite et bien les étaler sur un petit monticule au fond du trou avant de reboucher.
  • La plantation terminée, vous devrez également rabattre ses rameaux à 30 cm environ du tronc. N'hésitez pas à ne conserver que les 3 à 4 branches principales, la reprise n'en sera que plus vigoureuse.

Culture et entretien du mirabellier

Culture et entretien du mirabellier

Rasbak/CC BY-SA 3.0/Wikimedia

Bien qu'autofertile, un mirabellier produira plus s'il est installé proche d'une autre variété de prunier telle qu'une Reine Claude d'Oullins ou de Chambourcy qui sont de bons inducteurs de fertilisation.

Pendant les deux premières années qui suivent sa plantation, faites des apports d'eau réguliers chaque semaine en période chaude puis une fois par quinzaine ou par mois en hiver de façon à maintenir le sol frais. Si votre sol est mal drainé, faites attention à ne pas le saturer par des apports trop importants. Ensuite, ce ne sera plus nécessaire sauf en cas de sécheresse prolongée entraînant une chute prématurée des feuilles et/ou des fruits.

Maintenez le sol bien désherbé sous toute la frondaison, le mirabellier n'appréciant pas la concurrence d'autres végétaux (mauvaises herbes, trèfle ou gazon…).

L'apport d'engrais n'est pas indispensable pour sa culture dans un sol suffisamment profond. Toutefois, un apport d'engrais potassique au printemps favorisera la fructification ou pourra s'avérer nécessaire si les feuilles jaunissent et si les fruits ne grossissent pas.

À l'approche de la récolte, soutenez les branches les plus chargées avec des étaies pour éviter qu'elles ne cassent sous le poids des fruits.

Conseil : un paillage installé dès le printemps au pied de votre prunier évitera la pousse de mauvaises herbes et maintiendra le sol frais par diminution de l'évaporation.

Taille du mirabellier

Avant que votre mirabellier ne donne ses premières prunes, vous devrez effectuer une taille de formation.

Ensuite, vous pourrez effectuer une taille de fructification chaque année, à moins que vous ne décidiez de le laisser produire naturellement ce qui est tout à fait possible.

Et tous les 5 ans environ, vous pourrez faire, si nécessaire (limitation du volume ou de la hauteur de votre fruitier…) une taille plus importante d'entretien de la ramure.

Quand tailler ?

Vous pouvez effectuer la taille de formation durant les 3 années qui suivent sa plantation pendant la période de repos végétatif entre novembre et début mars. Et idem pour la taille d'entretien.

Pour la taille de fructification, vous pourrez intervenir dès le milieu de l'automne après la dernière fructification et aussi en tout début de printemps (taille en vert).

Comment tailler ?

Pour la taille de formation, vous choisirez le port que vous souhaitez donner à votre arbre, c'est-à-dire la hauteur de son tronc (la première année) puis le nombre et la direction de ses charpentières (la deuxième année). La troisième année vous confirmerez simplement ces choix de branches principales en supprimant d'éventuels nouveaux départs du tronc.

Pour une taille d'entretien, vous pouvez éliminer des gourmands trop vigoureux ou au contraire rajeunir votre arbre en supprimant des branches trop vieilles qui ne produisent plus et dont la végétation ne se développe plus.

La taille de fructification aura pour triple objectif :

  • d'éclaircir le centre de votre arbre qui aurait tendance à se développer anarchiquement pour l'aérer. Supprimez les branches qui se croisent.
  • Maintenir le port et le volume de la végétation sur les rameaux pour favoriser la fructification (taille en vert). Faites attention à ne pas supprimer le bois de l'année précédente qui portera les fruits.
  • Renouveler éventuellement des branches fruitières sous-charpentières trop anciennes et retombantes pour augmenter la production.

Conseils pour la taille

Laissez votre mirabellier s'installer quelques années avant d'intervenir, car il réagit fortement aux opérations de taille et souvent de façon peu prévisible.

Réalisez des coupes bien nettes avec des sécateurs bien aiguisés et désinfectés pour éviter de disséminer des maladies. Même chose pour les scies employées pour couper de plus grosses branches.

Après la taille, enduisez les plaies les plus importantes de mastic cicatrisant pour favoriser la cicatrisation et éviter l'apparition de maladies consécutives à cette opération.

Maladies, nuisibles et parasites du mirabellier

Le mirabellier peut subir des attaques de maladies cryptogamiques comme oïdium, coryneum, moniliose… ou de ravageurs tels que carpsocarpe, hoplocampe, cochenilles, pucerons… Mais, d'une façon générale, les arbres bien cultivés et vigoureux résistent mieux aux maladies.

L'oïdium qui empêche un bon développement de tous les organes de l'arbre apparaît par temps sec et chaud et en cas de stress hydrique. Il apparaît d'abord sous forme d'amas blancs farineux sur les faces inférieures des feuilles. En prévention, évitez les stress hydriques et apportez un peu d'engrais si votre sol est trop pauvre. En traitement, pulvérisez régulièrement du soufre mouillable depuis le stade de chute des pétales jusqu'à la récolte si cette maladie est bien installée.

Le coryneum se traduit au début, souvent en été après la récolte, par l'apparition de taches rouge violacé et rondes sur le dessus des feuilles le long de la nervure centrale. Son apparition est favorisée par l'alternance de pluies froides suivies de vagues de chaleur et de sécheresse. Pour éviter sa diffusion, ramassez au sol et brûlez les feuilles atteintes, et faites un apport d'eau à votre mirabellier après la récolte. Pour traiter, faites 2 ou 3 pulvérisations consécutives de solution cuprique faiblement dosée.

La moniliose, fréquente chez tous les fruitiers cultivés en verger, est favorisée par un climat humide. Elle apparaît généralement en début de floraison sur les fleurs, puis sur les extrémités des rameaux qui se dessèchent et meurent. Les fruits atteints se dessèchent et se ratatinent, restant sur l'arbre jusqu'à l'année suivante. Pour prévenir son apparition, aérez bien par la taille l'intérieur au centre de votre arbre et lors de la plantation, laissez suffisamment de distance avec d'autres fruitiers sensibles à cette maladie. Évitez toutes blessures à votre arbre et effectuez vos cueillettes par temps sec. Ne pulvérisez aucun engrais foliaire. En cas d'attaque, éliminez et brûlez dès le début les parties atteintes (fruits et rameaux). Ensuite, vous pourrez effectuer des traitements cupriques.

Le capsocarpe peut s'attaquer aux mirabelles, principalement aux variétés tardives, qu'il grignote dès leur formation au printemps jusqu'à leur maturité qu'il fait chuter prématurément. Il peut ainsi être une porte d'entrée pour la moniliose. Pour lutter contre ce ravageur, vous pourrez mettre en œuvre plusieurs méthodes naturelles : élimination par ramassage des fruits véreux, pose de bandes-pièges engluées au printemps au début du tronc de votre prunier, pièges à phéromones…

Diverses espèces de cochenilles peuvent s'installer sur un prunier, surtout s'il est cultivé dans un verger. On peut les observer à l'œil nu par leurs boucliers de cire, sur les feuilles, les rameaux et les fruits. La prévention passe par un bon entretien de l'arbre de façon qu'il pousse vigoureusement et en ne gênant pas l'implantation de leurs prédateurs naturels (mésange coccinelles, chrysopes) dans son environnement proche. Ensuite, des traitements d'hiver à base d'huiles blanches détruiront leurs formes d'hivernage. Vous y ajouterez si ce n'est pas suffisant un traitement d'huiles d'été en fin de printemps.

Le puceron vert farineux, bien visible dès le tout début du printemps, sur les pousses de l'année par ses amas blancs farineux, affaiblit rapidement l'arbre et peut entraîner l'apparition de fumagine. Pour ne pas favoriser leur apparition, une taille en vert aérant votre mirabellier après la récolte sera bénéfique. De même, évitez toute fertilisation riche en azote qui entraînerait un développement trop vigoureux de la végétation. Une pulvérisation d'huile blanche en hiver détruit les œufs qui hibernent sous l'écorce.

Enfin, en appliquant en anneau une plaque imprégnée de glu à mi-hauteur du tronc vous empêcherez les fourmis de continuer à protéger les pucerons qui, livrés à eux-mêmes et à leurs prédateurs naturels finiront par disparaître. Vous pouvez accélérer le processus en implantant des larves de coccinelles en vente sur des sites spécialisés.

Conseil : n'appliquez pas de la glu directement sur l'écorce ce qui la brûlerait.

Récolte des mirabelles

Votre mirabellier ne commencera à produire des fruits que 3 à 4 ans après sa plantation. Un grand mirabellier adulte peut donner jusqu'à 100 kg de mirabelles par an !

Quand et comment récolter ?

Selon les variétés plus ou moins précoces, la récolte peut se situer entre fin juin et mi-septembre.

Vous devez récolter uniquement les mirabelles mûres, car, contrairement à d'autres fruits (poires, abricots…) la prune ne mûrit plus une fois cueillie.

Pour la cueillette manuelle, vous pouvez utiliser une échelle à 3 pieds et un panier ou vous contenter de faire tomber les mirabelles mûres avec une gaule pour les ramasser ensuite. Seuls les fruits mûrs se détachant facilement.

Sur un même arbre, toutes les mirabelles ne mûrissant pas en même temps, la récolte nécessitera plusieurs cueillettes sur une période de 2 semaines environ.

Conseil : enlevez les fruits pourris tombés au sol pour éviter la transmission de moniliose (maladie à champignons) d'une année sur l'autre.

La conservation des mirabelles

La mirabelle fraîche et mûre ne se conserve que 3 à 4 jours à température ambiante. Pour la conserver, vous avez le choix entre plusieurs méthodes :

  • Les congeler après les avoir bien lavées et séchées, dénoyautées ou non.
  • Les stériliser dans des bocaux après les avoir préparées de la même façon.
  • Les transformer en confitures ou compotes.
  • Les cuisiner sous forme d'excellentes tartes ou pour accompagner diverses viandes.

Multiplication du mirabellier

Multiplication du mirabellier

Trachemys/CC BY-SA 3.0/Wikimedia

Le mirabellier est le seul prunier qui se reproduise à l'identique par semis. D'autre part, planter un noyau de mirabelle est une opération extrêmement simple et économique.

Aussi, utilisez cette méthode de préférence à toutes les autres possibles : bouturage, greffe, drageonnage habituellement pratiquées pour les autres variétés de prunier.

  • Enterrez tout simplement à quelques centimètres de profondeur 3 ou 4 noyaux de mirabelles que vous venez de récolter.
  • Vous pouvez les protéger des rongeurs ou d'un déterrage accidentel en plaçant sur le sol au-dessus un peu de grillage fin.
  • Dès l'année suivante, au printemps, vous obtiendrez autant de pieds de mirabelliers identiques. Conservez le plus vigoureux et repiquez-le en place définitive en début d'hiver suivant.
  • Il faudra environ 6 à 7 ans après la plantation pour obtenir une première récolte.

Note : il est inutile de procéder à une stratification des noyaux, la vernalisation (action du froid sur la graine) se faisant sur place naturellement.

Un peu d'histoire…

Pour certains auteurs, le mirabellier, peut-être initialement établi en Provence sous le roi René également duc d'Anjou, aurait été introduit en Lorraine par son petit fils René II d'Anjou devenu duc de Lorraine.

Mais plusieurs origines différentes sont défendues par d'autres auteurs. Car ce qui est certain c'est que Grecs et Romains connaissaient et appréciaient déjà les mirabelles.

La culture du prunier à mirabelles est de nos jours surtout très implantée dans le Nord-Est, en Lorraine particulièrement où la mirabelle bénéficie d'une appellation d'origine, mais aussi au nord de l'Alsace.