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Plantation
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Floraison
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Le genre Stanhopea comporte aujourd'hui quelques dizaines d'espèces, assez largement répandues en Amérique centrale et dans le nord de l'Amérique du Sud. Ces plantes font partie, avec les Acineta, les Gongora, les Coryanthes et les Peristeria, d'une sous-tribu assez homogène quant à son mode de culture, aux températures près : les Gongorinae.
Les Stanhopea ont des fleurs aux formes extrêmement étranges où l'on a peine à reconnaître la structure de base des fleurs d'orchidées. Portées par une hampe florale descendante, celles-ci s'épanouissent en dégageant un parfum à la fois âcre, capiteux et chocolaté qu'il n'est plus possible d'oublier une fois qu'on l'a senti. Parfum qui attire d'ailleurs à des distances considérables les insectes pollinisateurs, à savoir des abeilles euglossines.
La floraison des Stanhopea, assez variable selon les espèces, survient peut-être un peu plus souvent au début de l'été. Elle est brève (4 jours en moyenne).
Les Stanhopea sont des plantes sympodiales à pseudo-bulbes ovoïdes, plutôt petits, porteurs d'une seule et grande feuille large et plissée portée par un pétiole plus ou moins long. Les feuilles sont persistantes.
L'inflorescence naît à la base du pseudo-bulbe de tête et, curieusement, se dirige vers le bas. Dans son habitat naturel, elle n'a aucune difficulté à émerger de l'entrelacs des racines et des pseudo-bulbes avoisinants pour se développer dans le vide, juste sous la branche supportant la plante.
En culture, il est évidemment impossible de cultiver les Stanhopea dans des pots ordinaires. L'inflorescence se développerait à l'intérieur du substrat sans réussir à trouver la moindre issue, si ce n'est par le trou de drainage. Elles sont donc obligatoirement cultivées en suspension.
Bon à savoir : ce sont des orchidées réputées faciles à cultiver.
Tim Sheerman-Chase/CC BY 2.0/Flickr
Les Stanhopea apprécient un ombrage modéré. La température qui leur convient le plus est celle d'une serre tempérée. La plupart des Stanhopea sont des orchidées tropicales d'altitude (de 1 000 à 2 700 m). Les plus hautes supporteront bien la serre froide (près du vitrage).
Ces plantes supportent mieux le froid combiné à la sécheresse. Si beaucoup d'orchidées ont besoin de fraîcheur, le gel leur réussit rarement, il peut même les tuer.
Le choix, à l'achat, d'un plant en fleurs permet de connaître assez précisément les diverses périodes de culture. Si la plante a déjà fleuri au moment de l'achat, il y a de fortes chances qu'il refleurisse l'année suivante au même moment : cela détermine les autres périodes à respecter pour ces orchidées. Ces périodes sont variables en fonction de l'espèce.
Les Stanhopea se cultivent en suspension : soit en panier suspendu, soit en pot ou en terrine ajourée. Les paniers suspendus à clayette et en quinconce sont les plus classiquement utilisés. Ils ont cependant l'inconvénient de provoquer un assèchement trop rapide du substrat, avec, pour conséquence, une certaine diminution de la taille des fleurs.
Le substrat utilisé est du type substrat pour Cattleya : de l'écorce de pin (40 %), de la tourbe (20 %), de la mousse de polyuréthane (10 %), du polystyrène expansé (20 %), de l'argile expansée (10 %, billes d'argile) et de la dolomie, à raison de 3 g/L.
Eduardo A. Pacheco/CC BY-SA 2.0/Flickr
Pour obtenir un développement harmonieux, le mieux est de les placer en serre tempérée l'été, et en serre froide l'hiver :
Le défaut de respect des minima requis et surtout les brusques chutes de température sont très préjudiciables aux Stanhopea. Rappelons qu'inversement, dans une atmosphère surchauffée, elles produiront sans cesse de nouvelles feuilles sans fleurir.
Ces orchidées exigent une forte humidité et un arrosage copieux durant la phase de croissance végétative, le tout accompagné d'une bonne ventilation.
Le rythme de l'arrosage doit être diminué en automne. Un repos absolu doit être observé l'hiver, en serre froide. Un léger arrosage de temps à autre suffit alors, juste pour éviter un excès de sécheresse et le flétrissement des pseudo-bulbes.
La fertilisation est mensuelle et emploie une dose normale ou une demi-dose d'un engrais NPK 20-20-20 durant toute la phase d'activité végétative. Elle cesse à l'automne avec les arrosages.
Aux premiers signes de défleuraison, supprimez la tige florale en la coupant à ras des feuilles lorsque la fleur se fane.
Le pire ennemi est un non-respect des conditions de culture qui peuvent entraîner une nécrose des feuilles ou encore l'apparition de pourriture grise ou botrytis :
La nécrose des feuilles se manifeste par des taches allongées de couleur brune et des feuilles molles. Elle peut être due à une mauvaise hygrométrie ou des erreurs de luminosité.
Les pourritures nobles (botrytis) peuvent menacer les fleurs, la meilleure solution est d'améliorer la circulation d'air.
Même si, en général, les Stanhopea ne connaissent pas de véritables nuisibles ou parasites, des cochenilles peuvent malgré tout menacer les plants insuffisamment sains. Éliminez-les avec des produits adaptés (par exemple à base d'huile de paraffine, qui les asphyxie).
Magnus Manske/CC BY SA 2.0/Wikimedia
Normalement, sur une plante porteuse de nombreux pseudo-bulbes, seuls les bulbes antérieurs, qui ont poussé l'année précédente, sont à même d'émettre 1 (ou 2) nouvelle pousse, à partir de laquelle se développe un nouveau pseudo-bulbe.
Le pseudo-bulbe postérieur, ou arrière-bulbe, moyennant un traitement adapté, peut être à l'origine d'un mode de reproduction original. On peut aussi prélever 2 ou 3 pseudo-bulbes sur une même plante.
Après section du rhizome (veillez aux conditions d'asepsie), chacun des arrière-bulbes est débarrassé des reliquats de ses racines, qui, avec l'âge, ont généralement disparu. De cette façon, on limite tout risque de pourriture ou de contamination bactérienne.
Éliminez également les feuilles (ou reliquat de feuilles), afin d'éviter toute transpiration excessive. Le développement de la nouvelle pousse va se réaliser à partir du bourgeon végétatif disposé à la base du pseudo-bulbe et grâce aux réserves hydriques et nutritives que contient ce dernier.
Les pseudo-bulbes, ainsi isolés, sont déposés sur une couche de sphaigne ou de sable de rivière humidifié, mais non détrempé, placés dans un endroit modérément éclairé, à une température comprise entre 20 et 22 °C, avec une hygrométrie correcte (70 à 80 %). Une nouvelle pousse pourra alors apparaître et se développer dans un délai de 3 ou 4 semaines.
Le prélèvement des arrière-bulbes à des fins de multiplication est réalisable avec de très nombreuses orchidées sympodiales.
Bon à savoir : on trouve facilement du sable de Loire dans les rayons aquariophilie des magasins.
Toutes les orchidées ont d'importants besoins en eau, une eau légèrement acide et sans grande minéralisation. L'installation d'un récupérateur d'eau de pluie permet des économies !
Attention : n'utilisez jamais le feuillage des stanhopea dans un compost, car il contient de l'oxalate de calcium nocif.
C'est en 1829 que sir William Hooker (1785-1865) décrit et nomme le genre Stanhopea en hommage à Philip Stanhope, président de la Société médico-botanique de Londres.
Originaires d'Amérique centrale, les Stanhopea sont souvent appelées « tête de taureau » par les Indiens. Le botaniste John Lindley (1799-1865) a probablement repris cette référence pour dénommer ainsi l'espèce Stanhopea bucephalus (devenue aujourd'hui Stanhopea oculata).
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