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Floraison
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Originaire d'Amérique tropicale et constitué de plus d'une centaine d'espèces, le genre Catasetum (de la famille des Orchidacées) est assez peu connu des amateurs. Ces orchidées constituent pourtant un groupe très intéressant au sein des orchidées.
Le genre Catasetum est généralement épiphyte, et très occasionnellement lithophyte. Les pseudo-bulbes peuvent être fusiformes, elliptiques, ovales ou subconiques, mais jamais sphériques. Les feuilles sont caduques, amplexicaules et lancéolées, alternes, et se développent à la base du pseudo-bulbe de l'année précédente, laissant les racines totalement exposées.
C'est notamment par leur dimorphisme sexuel entre les fleurs mâles et femelles que ce genre se démarque. Entre septembre et avril, les fleurs apparaissent à la base du pseudo-bulbe ; peu colorées, vertes ou jaunâtres, elles sont exceptionnelles par leur parfum, leur forme et leur grande taille. On distingue par exemple Catasetum planiceps et Catasetum ornithoides en forme du capuchon de moine ou Catasetum gnomus, qui, comme son nom l'indique, évoque un elfe.
Ce genre se distingue également par la floraison décalée des fleurs mâles et femelles, qui s'épanouissent rarement sur la même plante et en même temps. Chez certaines espèces, la différence entre les deux sexes est relativement faible, alors qu'elle est très marquée chez d'autres, tant dans la forme que dans la couleur. Il arrive également que le Catasetum engendre des fleurs hermaphrodites très proches des fleurs femelles. Chez certaines espèces, la floraison survient avant la chute des feuilles ; chez d'autres, immédiatement après. D'autres encore fleurissent après la période de repos et avec l'apparition des nouvelles pousses (cas le plus fréquent).
Toutes les espèces nécessitent une courte période de repos, non prédéfinie, entre les phases de développement. Toutes s'adressent à des amateurs avertis !
Note : les Catasetum ont atteint un degré de sophistication extrême pour la forme de leur fleur afin d'attirer le « bon » insecte pollinisateur. La singularité et l'extravagance des fleurs consistent en un ensemble de caractères destinés à attirer et séduire cet insecte et pas un autre. Les Catasetum jouent sur des stimulations non seulement visuelles, olfactives ou nutritives (nectar), mais aussi sexuelles. L'aspect insectiforme s'explique ainsi : la fleur tout entière est un leurre, « pseudo-femelle », destiné à attirer le mâle. Celui-ci, au terme de ses mouvements de copulation, de chute ou de dégagement, pollinisera la fleur, prélevant les masses polliniques sur l'une pour les déposer sur l'autre.
Alex Popovkin/CC BY 2.0/Wikimedia
Les besoins de cette espèce étant somme toute très limités, le Catasetum est un genre à conseiller en serre tempérée ou en véranda. Il ne réclame qu'une humidité ambiante moyenne et, comme nombre d'autres genres, demande une luminosité élevée. Le feuillage n'est d'ailleurs pas trop sensible au soleil direct, mais attention à l'effet loupe d'une vitre !
Pour la température, une ambiance tempérée lui convient tout à fait. L'hiver, prenez juste garde à ne pas laisser la température descendre au-dessous de 10-15 °C.
Le choix, à l'achat, d'un plant en fleurs permet de connaître assez précisément les diverses périodes de culture (si le plant est en fleurs au moment de l'achat, il y a de fortes chances qu'il refleurisse l'année suivante au même moment : cela détermine les autres périodes à respecter pour ces orchidées). Ces périodes sont variables en fonction de l'espèce.
En ce qui concerne le substrat, les Catasetum, largement épiphytes, se contentent d'un mélange classique drainant comme celui des Phalaenopsis, par exemple en pot avec un substrat composé à volume égal d'écorce fine et de sphaigne.
Orchi/CC BY-SA 3.0/Wikimedia
Il ne faut pas descendre au-dessous de 15 °C si vous souhaitez qu'elles se développent correctement. En été, les limites supérieures que vous devez veiller à ne pas dépasser sont de 24 °C pour les espèces de Catasetum de climat frais et de 28-30 °C pour celles de climat chaud. Au-delà de ces valeurs, tâchez de compenser en donnant le plus d'ombre possible, en brumisant et en ventilant.
Le non-respect des minima requis et surtout les brusques chutes de température sont très préjudiciables aux orchidées. Les orchidées de climat chaud peuvent souffrir d'un excès de chaleur. Elles végètent sans produire de fleurs.
Si votre Catasetum est un peu long à bourgeonner, changez-le de place, il lui faut juste quelques degrés de moins.
Bon à savoir : les fluctuations de température obéissent à un phénomène naturel réglé sur la course du soleil et le rythme des saisons. Vos orchidées auront besoin de cette alternance pour que leur cycle de croissance et la floraison s'effectuent tous les ans, voire 2 fois par année. La plante réagit à une brusque chute de température, surtout nocturne, comme si la saison de croissance s'achevait. Elle interrompt son développement et se prépare à fleurir. La luminosité contribue également à la régulation du cycle, mais ce sont les écarts de température qui comptent le plus.
Les Catasetum ont besoin de pulvérisations constantes d'eau en période de croissance, et ne doivent pas sécher plus d'une journée.
Possédant des pseudo-bulbes, souvent de grandes tailles, toutes les espèces de Catasetum ont besoin d'une période de repos au sec en hiver pendant laquelle elles perdent leurs feuilles. Il est capital de respecter cette période de repos, qui peut durer jusqu'à 5 mois, pendant laquelle il ne faut jamais arroser ; les racines continuent à respirer, mais elles n'absorbent plus l'humidité et l'arrosage empêcherait la respiration, engendrant rapidement le pourrissement.
Reprenez les apports d'eau seulement au moment où la nouvelle végétation atteint 3 à 5 cm.
Bien entendu, comme toutes les espèces caduques ayant beaucoup de feuillage après cette période de repos et dès le redémarrage végétatif, il est nécessaire d'observer un apport important d'engrais qui aidera la production de feuillage.
En général, le Catasetum engendre 1 ou 2 pousses nouvelles sur le pseudo-bulbe de l'année précédente, mais d'excellentes conditions et un bon apport d'engrais entraînent parfois l'apparition d'un plus grand nombre de nouvelles pousses.
Pour les apports d'engrais, conseillés pour ce genre, utilisez une formulation NPK plus riche en potassium pour la croissance et un dosage plus riche en phosphore pour la floraison, la séparation des nouvelles pousses et leur repiquage. Si vous ne pouvez pas vous procurer ces engrais, optez pour une formule équilibrée (type NPK 5-5-5). Étant donné la sensibilité de ces plantes à la fertilisation, il est important de soigner les doses : 1,5 g de produit par litre d'eau correspond au maximum conseillé.
Conseil : au moment de la reprise, et lorsque les feuilles et les éventuelles tiges florifères sont fanées, divisez les nouvelles pousses qui ne partent pas directement du substrat et repiquez-les dans un autre pot. (Voir Multiplication du Catasetum)
Supprimez la tige florale dès les premiers signes de défleuraison en la coupant à ras des feuilles. Cela laissera des forces à votre Catasetum, qui ne perdra pas inutilement de l'énergie pour une fleur fanée…
Les orchidées, d'une manière générale, ne connaissent pas de véritables nuisibles ou parasites même si des cochenilles peuvent apparaître. L'huile de paraffine, qui les asphyxie, est un bon moyen de lutte.
Le pire ennemi des Catasetum reste le non-respect des conditions de culture qui peuvent entraîner une nécrose des feuilles ou le botrytis.
Arne and Bent Larsen/CC BY-SA 2.5 dk/Wikimedia
Normalement, sur une plante porteuse de nombreux pseudo-bulbes, seuls les bulbes antérieurs, qui ont poussé l'année précédente, sont à même d'émettre 1 (ou 2) nouvelle pousse, à partir de laquelle se développe un nouveau pseudo-bulbe.
Le pseudo-bulbe postérieur, ou arrière-bulbe, moyennant un traitement adapté, peut être à l'origine d'un mode de reproduction original. On peut aussi prélever 2 ou 3 pseudo-bulbes sur une même plante.
Bon à savoir : le prélèvement des arrière-bulbes à des fins de multiplication est réalisable avec de très nombreuses orchidées sympodiales, Cymbidium, Oncidium, Odontoglossum, calanthe à bulbes, Catasetum, Zygopetalum, etc.
Après section du rhizome (veillez aux conditions d'asepsie), chacun des arrière-bulbes est débarrassé des reliquats de ses racines, qui, avec l'âge, ont généralement disparu. De cette façon, vous limitez tout risque de pourriture ou de contamination bactérienne. Les feuilles (ou reliquat de feuilles) sont également éliminées afin d'éviter toute transpiration excessive.
Le développement de la nouvelle pousse va se réaliser à partir du bourgeon végétatif disposé à la base du pseudo-bulbe et grâce aux réserves hydriques et nutritives que contient ce dernier.
Les pseudo-bulbes, ainsi isolés, sont déposés sur une couche de sphaigne ou de sable de rivière humidifié (on trouve facilement du sable de Loire dans les rayons « aquariophilie » des magasins), mais non détrempé, placé dans un endroit modérément éclairé, à une température comprise entre 20 et 22 °C, avec une hygrométrie correcte (70 à 80 %). Une nouvelle pousse pourra alors apparaître et se développer dans un délai de 3 ou 4 semaines.
Alternative
Un autre procédé consiste à placer les arrière -pseudo-bulbes sur de la sphaigne à peine humidifiée, à l'intérieur d'un sac en plastique. Vous pouvez même, avant de refermer le sac, souffler dedans, assurant ainsi à la future plante un surcroît de CO2. Suspendez ensuite le sac dans une partie chaude, mais ombrée, de la serre (véranda…). Quelques semaines plus tard, dans la mesure où les bourgeons étaient vivants, une nouvelle pousse apparaît. Lorsque les racines commencent leur développement sur cette pousse, ouvrez le sac et procédez à un rempotage. Puis maintenez les jeunes plantes encore fragiles pendant 6 à 8 semaines sous châssis, jusqu'à la reprise complète.
Attention : cette méthode de multiplication, qui demande un certain doigté, ne doit être pratiquée qu'à bon escient, car les risques de pourriture à l'intérieur du sac sont grands. Il faut donc restreindre l'humidification et surveiller étroitement l'évolution du processus.
Les Catasetum, comme toutes les orchidées, ont d'importants besoins en eau, une eau légèrement acide et sans grande minéralisation : l'exploitation d'un récupérateur d'eau de pluie, filtrée, permet des économies sur l'eau d'arrosage et de brumisation.
Par ailleurs, ne mettez pas les feuilles mortes dans votre compost, car elles contiennent de l'oxalate de calcium nocif.
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