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Plantation
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Floraison
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Très en vogue dès la fin du XIXe siècle, les Odontoglossum sont des plantes extrêmement prisées. Il n'est pas exclu que cette courbe de popularité se superpose à celle du « modern style » avec lequel beaucoup de fleurs d'Odontoglossum sont en parfaite harmonie. Ils sont au nombre d'une centaine d'espèces (un chiffre qui varie selon les sources et la prise en compte ou non des hybrides naturels). Elles sont réparties dans les régions montagneuses d'Amérique, du Mexique au Pérou.
Les Odontoglossum (de la famille des Orchidacées) sont des plantes épiphytes sympodiales à pseudo-bulbe compressé. Leurs fleurs présentent une originalité dans le dessin, qui n'est atteinte par aucune autre espèce. Leurs pseudo-bulbes sont ovales, vert clair à vert foncé, et portent 4 feuilles étroitement ovales, la paire centrale mesurant de 15 à 23 cm de long. Le système racinaire est particulièrement vigoureux, et les racines sont fines et abondantes.
Ces plantes, très hybridées entre elles, l'ont également été avec les genres voisins (Miltonia, Brassia, Oncidium, Cochlioda, etc.). Ce sont toutes des orchidées de serre tempérée. La plupart de ces genres hybridables entre eux sont considérés, par les botanistes, comme faisant partie d'un même groupe phylogénétique, rattaché à une forme primitive d'Oncidium.
Beaucoup d'Odontoglossum pouvant se croiser avec d'autres genres très proches produisent des hybrides intergénériques qui sont à l'origine de l'immense variété rencontrée aujourd'hui. Les genres les plus communs sont Odontioda (Odontoglossum x cochlioda), Odontiona (Odontoglossum x miltoniopsis), Odontocidium (Odontoglossum x oncidium) et Wilsonara (Odontioda x oncidium).
D'autres genres créés par l'Homme, extrêmement complexes, sont répertoriés sous le terme générique de « type Odontoglossum ». Ces hybrides proviennent d'espèces sud-américaines, la plupart originaires des hautes altitudes des Andes. Leur aire de répartition s'étend du Mexique au Pérou, en passant par la Colombie. Les hybrides n'ont plus de période particulière de floraison, repérable à la forme du dernier pseudo-bulbe formé. Toutefois, on constate que les fleurs ne sont pas aussi éclatantes quand la floraison intervient en automne ou au milieu de l'été. La floraison est longue, dépassant 1 mois, atteignant parfois 2 mois.
Eric in SF/CC BY-SA 3.0/Wikimedia
Gardez l'Odontoglossum à l'abri de la lumière directe du soleil en été. En intérieur, la variation limitée des températures est un avantage. Mais évitez les surchauffes estivales. Si la température excède 27 °C pendant de longues périodes le jour, placez les Odontoglossum dans un endroit plus frais, à l'intérieur, ou laissez-les dehors pendant la période de chaleur.
Les températures des nuits d'hiver ne doivent pas descendre au-dessous de 10 à 12 °C. Sinon, les racines de ces plantes devront rester plus sèches et l'atmosphère sera moins chargée d'humidité.
Une culture en serre tempérée est donc idéale.
Attention : des températures trop élevées peuvent provoquer la perte prématurée des feuilles, voire des racines, et empêcher la croissance.
Le choix, à l'achat, d'un plant en fleurs permet de connaître assez précisément les diverses périodes de culture. Si le plant est en fleurs au moment de l'achat, il y a de fortes chances qu'il refleurisse l'année suivante au même moment : cela détermine les autres périodes à respecter pour ces orchidées. Ces périodes sont variables en fonction de l'espèce.
Les orchidées du genre Odontoglossum se cultivent en pots transparents spécifiques aux orchidées épiphytes.
Orchi/CC BY-SA 3.0/Wikimedia
Les Odontoglossum supportent une lumière assez vive à condition toutefois de ne pas être exposés en plein soleil et que leurs feuilles ne s'échauffent pas.
Durant la saison hivernale, certains n'hésitent pas à les cultiver dans une serre non ombrée et non badigeonnée. Une légère pigmentation rouge à la base des feuilles correspond à l'éclairage maximal admis par ces plantes.
En été, les serres doivent être ombrées entre 9 h et 17 h ; cet ombrage doit toujours être extérieur et peut être obtenu par des toiles à ombrer. Veiller à préserver le plus grand espace possible entre le vitrage et la toile afin de limiter au maximum l'échauffement de la serre.
En climat froid, on peut, l'été, placer les Odontoglossum à l'extérieur, dans un endroit ventilé et ne recevant pas de soleil direct durant les heures chaudes.
Ce sont les conditions de serre tempérée qui leur conviennent : de 10 à 12 °C pour la température nocturne hivernale et de 20 à 24 °C pour la température diurne estivale (qui ne doit pas être dépassée). Ce sont des plantes sensibles, qui supportent bien des températures épisodiques de 7 °C l'hiver, mais nettement moins bien des températures supérieures à 25 °C, l'été.
Comme toutes les plantes tropicales d'altitude, les Odontoglossum apprécient une forte différence de température entre le jour et la nuit (de 6 à 8 °C, par exemple).
L'arrosage dépend de multiples conditions annexes : température, ventilation. Arroser correctement les Odontoglossum demande un certain doigté.
Il ne faut jamais, notamment durant la croissance, laisser sécher complètement le substrat, faute de quoi la pousse est fortement ralentie pour ne reprendre qu'avec l'arrosage suivant. Le résultat en est esthétiquement désastreux : aspect gondolé ou crispé de la pousse, puis des feuilles, qui par la suite s'atténue sans vraiment disparaître. Une humidité constante est donc nécessaire aux Odontoglossum et aux genres apparentés. Elle ne doit évidemment pas être synonyme de détrempage, dont le résultat serait la pourriture des racines.
Les Odontoglossum ne connaissent pas de période de repos. Les arrosages sont donc poursuivis en hiver, à un rythme plus espacé, essentiellement en fonction des conditions de température et d'humidité relative.
Une bonne humidité ambiante, comprise entre 70 et 80 %, convient à ces plantes. Un tel taux hygrométrique nécessite une ventilation parfaite afin de prévenir tout risque d'attaque par les champignons et les bactéries.
Un bon programme de fertilisation serait d'utiliser une formule d'engrais NPK 20-20-20, de façon quasi continue, au 1/4 de la dose habituelle, soit 0,25 g/L. Le protocole peut être le suivant :
Il arrive fréquemment que 2 ou 3 hampes florales se développent sur la même plante. La formation des fleurs se fait toujours au détriment des réserves énergétiques et nutritionnelles dont dispose la plante. Les fleurs d'Odontoglossum, nombreuses et de grande taille (de 6 à 8 cm parfois), risquent donc d'épuiser la plante.
En conséquence, il conviendra de respecter les règles suivantes :
Le rempotage s'effectue tous les 2 ans, le meilleur moment se situant après la floraison, c'est-à-dire en automne (septembre-octobre). Il doit être réalisé dans le pot le plus petit possible, car ces plantes réagissent mal à un rempotage effectué dans un trop grand pot. Afin d'éviter tout risque de pourriture, il faut suspendre les arrosages en maintenant une humidité suffisante par les bassinages. Ombrer transitoirement, comme d'habitude, les plantes fraîchement rempotées.
Parmi les différents substrats proposés, les plus fréquemment utilisés sont les suivants :
La granulométrie des différents éléments doit être assez fine.
Supprimez la tige florale en la coupant à ras des feuilles lorsque l'inflorescence se fane. N'hésitez pas à le faire dès les premiers signes de défleuraison, cela laissera des forces au plant, inutile de perdre de l'énergie pour une fleur fanée…
Les orchidées, d'une manière générale, ne connaissent pas de véritables nuisibles ou parasites, mais leur pire ennemi est un non-respect des conditions de culture idéales pour chacune des espèces.
Pour lutter contre les pourritures nobles (botrytis) qui menacent les fleurs, la meilleure solution consiste à améliorer la circulation d'air.
La nécrose des feuilles, qui se manifeste par des taches allongées de couleur brune et des feuilles molles, peut être due à une mauvaise hygrométrie ou des erreurs de luminosité.
Parmi les parasites, il est possible d'éliminer les cochenilles, qui apparaissent souvent sur des plantes insuffisamment saines, avec des produits adaptés (par exemple à base d'huile de paraffine, qui les asphyxie).
Stuart Caie/CC BY 2.0/Flickr
Elle se fait soit par division de la touffe soit par prélèvement d'arrière-bulbes.
Pratiquez la division de touffe lors du rempotage en respectant la règle dite « des trois » (division au terme de laquelle le nombre de pseudo-bulbes serait inférieur à 3 sur une même touffe). Lors de cette scission, examinez bien la coupe du rhizome afin de vérifier s'il n'existe aucun signe de pourriture bactérienne ou fongique. Si tel était le cas, il serait nécessaire de couper le rhizome jusqu'à ce que la tranche apparaisse indemne. À chaque coupe, le couteau doit être stérilisé afin d'éviter tout risque de transport de germes dans les tissus sains.
Bon à savoir : la méthode par le traitement des arrière-bulbes est possible, à condition de conserver 3 arrière-bulbes ensemble après avoir vérifié leur intégrité.
Normalement, sur une plante porteuse de nombreux pseudo-bulbes, seuls les bulbes antérieurs, qui ont poussé l'année précédente, sont à même d'émettre 1 (ou 2) nouvelle pousse, à partir de laquelle se développe un nouveau pseudo-bulbe.
Le pseudo-bulbe postérieur, ou arrière-bulbe, moyennant un traitement adapté, peut être à l'origine d'un mode de reproduction original. On peut aussi prélever 2 ou 3 pseudo-bulbes sur une même plante.
Après section du rhizome (veiller aux conditions d'asepsie), débarrassez chacun des arrière-bulbes des reliquats de ses racines, qui, avec l'âge, ont généralement disparu. De cette façon, vous limiterez tout risque de pourriture ou de contamination bactérienne. Éliminez également les feuilles (ou reliquat de feuilles) afin d'éviter toute transpiration excessive.
Le développement de la nouvelle pousse va se réaliser à partir du bourgeon végétatif disposé à la base du pseudo-bulbe et grâce aux réserves hydriques et nutritives que contient ce dernier.
Déposez les pseudo-bulbes, ainsi isolés, sur une couche de sphaigne, ou de sable de rivière humidifié (vous trouverez facilement du sable de Loire dans les rayons aquariophilie des magasins), mais non détrempé, et placez-les dans un endroit modérément éclairé, à une température comprise entre 20 et 22 °C, avec une hygrométrie correcte (70 à 80 %). Une nouvelle pousse pourra alors apparaître et se développer dans un délai de 3 ou 4 semaines.
Un autre procédé consiste à placer les arrières pseudo-bulbes sur de la sphaigne à peine humidifiée, à l'intérieur d'un sac en plastique. On peut même, avant de refermer le sac, souffler dedans, ce qui assure à la future plante un surcroît de CO2. Le sac est ensuite suspendu dans une partie chaude, mais ombrée, de la serre (véranda…). Quelques semaines plus tard, dans la mesure où les bourgeons étaient vivants, une nouvelle pousse apparaît.
Lorsque les racines commencent leur développement sur cette pousse, ouvrez le sac et procédez à un rempotage. Puis, maintenez les jeunes plantes encore fragiles pendant 6 à 8 semaines sous châssis, jusqu'à la reprise complète.
Attention : cette méthode de multiplication, qui demande un certain doigté, ne doit être pratiquée qu'à bon escient, car les risques de pourriture à l'intérieur du sac sont grands. Il faut donc restreindre l'humidification et surveiller étroitement l'évolution du processus.
Toutes les orchidées ont d'importants besoins en eau, une eau légèrement acide et sans grande minéralisation : l'exploitation d'un récupérateur d'eau de pluie, filtrée, permet des économies sur l'eau d'arrosage et de brumisation.
Attention : n'utilisez pas les feuilles mortes des Odontoglossum dans un compost, car elles contiennent de l'oxalate de calcium nocif.
La première description d'un Odontoglossum fut faite en 1814 par Von Humboldt, Bonpland et Kunthe. L'idée d'une telle dénomination leur fut donnée par une caractéristique du labelle qui présente, en son centre, des callosités en forme de dent (du grec odonto, « dent », et glossa, « langue »).
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