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En raison de la grande diversité des origines géographiques, et par conséquent climatiques, des Dendrobium, une classification regroupe les différentes espèces en fonction de leurs caractéristiques. On compte par exemple les plantes adeptes de la chaleur et de l'humidité (type Dendrobium phalaenopsis), celles qui ont besoin de chaleur avec période de repos au sec... Il y aussi les adeptes de la chaleur humide et du repos au frais et au sec (type Dendrobium nobile), etc.
Les orchidées-cannes du groupe 6 intègrent les espèces, hybrides et variétés de Dendrobium dites de type « phalaenopsis ». Parmi celles-ci, deux espèces sont particulièrement connues pour leur utilisation dans la création de nombreux cultivars très appréciés par les amateurs. Ce sont les espèces Dendrobium biggidum (ex Dendrobium phalaenopsis) et Dendrobium superbiens (parfois considéré comme un hybride naturel de Dendrobium biggidum).
Le groupe reprend l'épithète spécifique de D. phalaenopsis, pour la ressemblance des fleurs avec les orchidées du genre Phalaenopsis. Ces orchidées du groupe 6 ont aussi la particularité d'avoir un feuillage persistant, ce qui n'est pas une règle si courante chez les Dendrobium.
Swaminathan/CC BY 2.0/Flickr
Les orchidées de type Dendrobium phalaenopsis appartiennent au groupe 6 dans la classification établie par l'orchidophile américaine Rebecca Northern, celle-ci ne se base pas sur la taxinomie, mais sur la combinaison des régimes thermiques et hydriques qui leur sont nécessaires.
Le groupe 6 intègre les Dendrobium persistants de serre chaude. Ils aiment la lumière soutenue, mais tamisée et les températures comprises entre 15 et 18 °C. Dendrobium biggidum/phalaenopsis et Dendrobium superbiens, deux espèces de ce groupe, sont également les plus connus du genre. Ceux-ci demandent beaucoup de luminosité et une humidité ambiante constante, ils supportent des températures de 30 à 35 °C (dans ces conditions d'humidité ambiante).
Ils ne doivent pas être exposés à des températures inférieures à 20 °C pendant un trop grand laps de temps. Ces espèces peuvent être cultivées plus facilement que leurs congénères avec d'autres orchidées tropicales.
Achetez vos plants en fleur, vous connaîtrez ainsi les diverses périodes de cultures : il y a de fortes chances qu'ils refleurissent l'année suivante au même moment. Vous pouvez ainsi déduire les autres périodes à respecter pour ces orchidées. Ces périodes sont variables en fonction de l'espèce et parfois même de la serre horticole qui les (re)produit.
Une culture sur substrat extrêmement drainant est nécessaire même si la plante réclame une humidité constante. Optez pour un mélange classique du commerce pour plante épiphyte et ajoutez-y des morceaux d'écorces ou de polystyrène. Bien souvent, ces mélanges tout préparés comportent encore trop de terreau bon marché, inutile pour de telles plantes.
Alejandro Bayer Tamayo/CC BY-SA 2.0/Flickr
Arrosez toujours le matin, jamais l'après-midi et encore moins le soir !
Le groupe 6 des Dendrobium à feuillage persistant et de serre chaude (type Dendrobium phalaenopsis) a besoin d'apports d'eau copieux en période de croissance.
En hiver, il faut placer les plants en serre chaude et leur fournir assez d'eau pour maintenir le substrat humide. Ils n'observent pas de véritable pause de repos végétatif et peuvent donc être fertilisés tout au long de l'année.
Une légère pause dans l'apport hydrique peut être profitable tout au début de l'apparition des pousses florales ainsi qu'à la fin de la floraison.
Généralement, les Dendrobium se révèlent assez gourmands en engrais, ce qui est facilement explicable par leur besoin de nutriments nécessaires à la fabrication rapide des longs pseudo-bulbes appelés aussi « cannes ».
La période de croissance est le moment d'apporter au Dendrobium phalaenopsis de l'engrais équilibré.
Les fluctuations de température obéissent à un phénomène naturel réglé sur la course du soleil et le rythme des saisons. Vos Dendrobium phalaenopsis ont besoin de cette alternance pour que leur cycle de croissance et la floraison s'effectuent tous les ans, voire deux fois par année.
La plante comprend une brusque chute de température, surtout nocturne, comme si la saison de croissance s'achevait. Elle arrête son développement et se prépare à fleurir. La luminosité contribue également à la régulation du cycle, mais ce sont les écarts de température qui comptent le plus.
Coupez la tige florale au ras des feuilles au moment où la fleur se fane. Cela permet à la plante d'économiser de l'énergie qu'elle gâcherait pour une fleur fanée...
Les Dendrobium phalaenopsis ne connaissent pas de véritables nuisibles ou parasites, mais leur pire ennemi est un non-respect des conditions de culture idéales pour chacune des espèces.
La nécrose des feuilles, reconnaissable à la présence de taches allongées de couleur brune et des feuilles molles, est due à une mauvaise hygrométrie ou des erreurs de luminosité.
Les cochenilles apparaissent souvent sur des plantes insuffisamment saines, on peut les éliminer avec des produits adaptés (par exemple à base d'huile de paraffine, qui les asphyxie).
Pour lutter contre les pourritures grises (botrytis) qui menacent les fleurs, la meilleure solution consiste à améliorer la circulation d'air.
Ne divisez pas les plants, sauf nécessité absolue, car l'opération fait toujours souffrir la plante.
Les orchidées Dendrobium possèdent de longs pseudo-bulbes en forme de canne, avec de nombreux inter-nœuds. Cette curieuse structure est mise à profit pour une méthode de reproduction qui n'est, en fait, qu'un simple bouturage.
Les plantules se développent et peuvent être rempotées dans un délai de l'ordre de six à huit semaines.
Le mot « keiki » vient de l'indonésien et signifie « bébé ». Les keikis sont de jeunes plantules qui se différencient sur les tiges ou sur d'anciennes hampes florales.
La multiplication des Dendrobium phalaenopsis est facile par prélèvement et rempotage des keikis, mais leur apparition indique le vieillissement de la plante ou de la partie qui les supporte. Certaines malfaçons culturales peuvent aussi entraîner l'apparition de keikis.
L'apparition des keikis est liée à une absence ou à une inhibition de la floraison.
Il existe, sur le marché, des préparations sous forme de pâte destinées à induire la formation des keikis. Les résultats ne sont pas toujours probants, d'autant que cette formation est également liée à la saison et à la température.
Prélevez simplement les keikis lorsque leurs racines ont atteint une taille suffisante (4 à 6 centimètres).
Rempotez-les dans un pot adapté à leur taille et dans un substrat identique à celui que l'on utilise pour la plante adulte, mais naturellement de granulométrie plus fine.
Toutes les orchidées ont de gros besoins en eau légèrement acide et sans grande minéralisation : l'installation d'un récupérateur d'eau de pluie, filtrée, vous permettra de faire des économies sur l'eau d'arrosage et de brumisation.
Attention : les feuilles mortes contiennent de l'oxalate de calcium, une substance nocive. Ne les utilisez pas dans un compost.
Dans leurs pays d'origine, les Dendrobium sont employés comme ornements aussi bien dans les cérémonies civiles que religieuses (les tiges florales).
Les feuilles, le jus, la plante et les racines sont utilisés à des fins médicales, comme amulettes, colorants ou substance nutritive, et les fibres de certaines espèces servent à fabriquer des sacs, des ceintures, etc.
Les orchidées-cannes du groupe Dendrobium phalaenopsis sont aussi employées en fleurs coupées dans la décoration.
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