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Appartenant à la famille des Poacées, autrement appelées Graminées, l’avoine est une céréale cultivée depuis des millénaires pour ses qualités nutritives. À l’origine, il s’agissait sans doute d’une « mauvaise herbe » apparaissant au milieu des champs de froment. Mais dans certains cas, quand le climat et les sols lui étaient favorables (en régions tempérées froides et en terrain acide), elle a pris le dessus, et les hommes l’on finalement cultivée pour elle-même, et introduite dans leur alimentation. C’est ainsi qu’elle est devenue la céréale de base pour les peuples d’Europe du Nord, Vikings, Germains, Écossais, Irlandais…
Par la suite, l’avoine a longtemps été utilisée pour nourrir le bétail. Désormais, elle est de nouveau destinée à l’alimentation humaine : les fameux flocons d’avoine (quaker oats) permettent de composer des petits déjeuners riches en nutriments. Des études récentes montrent que cette céréale non panifiable peut être introduite dans les régimes sans gluten. Utilisée sous forme non raffinée, elle est conseillée pour réduire les risques de maladies coronariennes et diminuer le taux de mauvais cholestérol dans le sang. Elle apporte aussi des fibres qui améliorent le transit intestinal. Par ailleurs, l’avoine rentre dans la composition de divers produits cosmétiques grâce à ses propriétés adoucissantes.
Chez les jardiniers amateurs, l’avoine n’est pas cultivée pour la production de céréales comestibles. Elle est généralement utilisée comme engrais vert, semée seule ou en mélange avec une légumineuse dans le but de nettoyer le sol, de l’enrichir en divers éléments nutritifs et d’améliorer sa structure entre deux cultures de rapport. Dans ce cas, l’avoine n’est pas cultivée jusqu’à la maturation des graines. Les parties herbacées sont coupées ras avant la mise à fleurs, broyées sur place et incorporées au sol. Ce sont ces parties herbacées aériennes, mais surtout les racines et toute la microflore les entourant, qui contribuent à améliorer le sol.
Comme les autres graminées utilisées en engrais vert, l’avoine présente un enracinement fasciculé et relativement profond. C’est ainsi qu’elle va puiser les éléments nutritifs en profondeur. Les restituant en surface quand elle est broyée et incorporée au sol, elle apporte de nombreux nutriments aux cultures suivantes, et en particulier des nitrates qui ont tendance à migrer en profondeur. Cet appareil racinaire développé présente l’avantage supplémentaire de bien aérer et ameublir le sol, il améliore ainsi sa structure.
L’avoine est aussi considérée comme une culture « assainissante », qui réduit la quantité des mauvaises herbes susceptibles d’apparaître dans les cultures suivantes. En particulier, elle concurrence efficacement le chiendent, le chardon et la folle avoine (une espèce sauvage très proche de l’avoine cultivée). Elle est réputée diminuer la proportion de nématodes (petits vers parasites dont elle n’est pas une hôte) et de certains champignons parasites (Fusarium, Rhizoctonia, attaqués par des substances fongicides produites par ses racines).
Elle ne présente qu’un inconvénient, elle est plus difficile à enfouir que des espèces aux parties aériennes plus « tendres ».
La plante herbacée présente des tiges creuses atteignant à maturité 0,80 à 1 m de hauteur. Ses feuilles sont fines et coupantes. Les épillets contenant les graines sont munis de pédoncules barbus et regroupés en grappes lâches particulièrement élégantes appelées panicules. Ils mûrissent en juillet-août.
Tony Rodd/CC BY-NC-SA 2.0/Flickr
Peu exigeante, l'avoine s'adapte à toutes les conditions climatiques et à tous les terrains, elle supporte le froid humide ainsi que les sols pauvres et acides. Elle ne souffre que de la sécheresse et de la chaleur.
Elle demande une situation ensoleillée ou mi-ombragée.
Les deux époques de semis sont de la fin de l'hiver au tout début du printemps (entre février et début avril), ou bien de la fin de l'été à l'automne (septembre à décembre).
Commencez par préparer le sol. Il doit d'abord être désherbé, décompacté et aéré. Passez ensuite le râteau sur toute sa surface pour constituer un « lit de semences » bien régulier. Semez à la volée. Comptez 1 à 1,5 kg de semences pour 100 m².
Pour une meilleure efficacité de l'engrais vert, vous pouvez mélanger l'avoine avec une légumineuse : pois pour un semis de fin d'hiver, vesce ou féverole pour un semis d'automne, à raison de 500 g de graines d'avoine pour 500 g de graines de légumineuse.
Après le semis, ratissez, tassez la terre avec le dos du râteau ou au rouleau à gazon. Il est inutile d'arroser.
La germination se fait en 10 à 20 jours. L’avoine ne demande aucun entretien particulier jusqu’au fauchage.
Après le fauchage, vous pouvez broyer les tiges simplement en utilisant une tondeuse en position haute. Laissez sécher les tiges sur place (durant une semaine en conditions favorables : partie herbacée bien tendre et météo favorable, avec un temps sec et chaud), puis utilisez une griffe pour incorporer le broyat dans les premiers centimètres du sol. Si la surface est importante, la motobineuse la remplacera efficacement.
Après l’enfouissement, attendez un mois pour mettre en culture une espèce légumière.
La rouille couronnée, une maladie cryptogamique, peut affecter les cultures d’avoine en fin de saison, avant la récolte. Elle a des conséquences négatives en agriculture, car elle diminue les rendements, mais n’a pas d’importance en engrais vert, et ne nécessite donc pas de traitement.
De même, la folle avoine (Avena fatua) est crainte par les agriculteurs, car elle n’a pas du tout le même rendement que l’avoine cultivée, mais elle joue un rôle d’engrais vert similaire au potager.
Pablo Alcolea/CC BY-NC-ND 2.0/Flickr
L’avoine peut évidemment être cultivée jusqu’à la maturité des graines. Récoltez-les en juillet ou en août, quand la plante commence à sécher et que celles-ci semblent bien mûres. L’avoine est la céréale la plus simple à récolter. Équipez-vous de gants, prenez chaque panicule en main, à la base, et tirez vers vous. Les graines tomberont au fur et à mesure. Vous pouvez récolter ainsi 300 g de graines par m².
Son appartenance à la famille des Poacées fait de l'avoine une candidate toute désignée pour la culture intermédiaire entre deux espèces légumières. En effet, aucun des légumes habituellement cultivés n'appartient à cette famille. En rompant leurs cycles, cette biodiversité diminue les risques de maladies et de parasites au potager.
D'autres espèces utilisées comme engrais verts présentent la même qualité : le lin, de la famille des Linacées ou encore la phacélie, de la famille des Boraginacées (ou Hydrophillacées), la famille de la bourrache et de la consoude, mais d'aucun autre légume. Ce n'est pas le cas en revanche de la moutarde blanche, un engrais vert très courant appartenant à la famille des Brassicacées (anciennement appelée Crucifère), la même que celle des radis, navets ou choux.
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