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De la famille des Bignoniacées, le genre Campsis, la bignone de nos jardins, compte deux espèces, une originaire de Chine (Campsis grandiflora, la bignone à grandes fleurs) et l’autre d’Amérique du Nord (Campsis radicans, la bignone commune). Vigoureuse grimpante ligneuse à feuillage caduc vert foncé, pouvant s’élever à plus de 10 m, la bignone a la particularité d’émettre des racines adventives (d’où son nom latin de radicans) sur les tiges, sous forme de crampons qui lui permettent de s’accrocher seule à son support, qu’elle recouvre rapidement. La croissance est en effet assez rapide, les tiges peuvent s’allonger de 1 m par an.
Les feuilles composées, pennées, à folioles lancéolées et dentées sont très élégantes et mettent les fleurs en valeur. Mais c’est surtout pour sa floraison que la bignone est appréciée. De l’été jusqu’en automne, elle porte de nombreuses fleurs en trompette de 6 à 8 cm de long, aux couleurs chaudes, orange, rouge ou jaune, groupées en bouquets (cymes) de 4 à plus de 20 fleurs selon les variétés, à l’extrémité des tiges secondaires. Diversement rustique selon l’espèce et les variétés, la bignone offre une floraison optimale en climat doux, car elle a besoin de beaucoup de soleil pour bien fleurir. Plus tardive au nord de la Loire, elle y fleurit cependant sans problème. Certaines variétés récentes sont moins exigeantes en soleil pour fleurir.
Les bignones supportent en moyenne -10 °C dans de bonnes conditions (au soleil, en sol sec, dans un emplacement à l’abri des vents), jusqu’à -20 °C pour Campsis radicans. Rarement parasitée ou malade, elle résiste à la chaleur et la sécheresse, supporte les vents salins et la pollution atmosphérique.
La bignone est la grimpante la plus florifère en été. Installez-la dans un lieu où vous pourrez profiter de ses fleurs, au pied d’un mur aveugle, d’une façade, d’une tonnelle ou d’un grillage où elle s’accrochera. La bignone peut aussi former un excellent couvre-sol, plantée au sommet d’un talus. Elle sera toujours mieux mise en valeur dans la mesure où ses tiges donnent une impression de cascade. Vous pouvez tenter de former votre bignone en arbre, le résultat est très satisfaisant, mais la route est longue…
En pot, optez pour la variété Indian Summer®, spécialement conçue pour cette utilisation, à la végétation plus sage et plus compacte, et qui offre aussi l’avantage de s’épanouir dans des conditions moins bien ensoleillées.
Diversement rustique selon l'espèce, la bignone doit cependant toujours être plantée au soleil pour bien fleurir. Installez-la contre un mur bien exposé et abrité des vents froids et desséchants.
Peu exigeante sur la nature du sol, pourvu qu'il soit bien drainé, elle apprécie toutefois les terres profondes et riches, même calcaires. Une fois bien installée, elle supporte des périodes de sécheresse.
Cultivez les espèces frileuses dans la zone de l'oranger ou en serre froide ou en véranda.
Plantez-la au printemps, de mars à juin. En climat doux et sec, installez-la en automne afin qu'elle bénéficie des pluies.
Plantez la bignone dans un grand trou, la motte légèrement inclinée vers son support. Allégez les terres trop argileuses avec un apport de gravier au fond du trou de plantation.
Dans les régions fraîches, vous pouvez placer une tuile dressée contre le support pour protéger le pied.
Seule la bignone commune (Campsis radicans) produit suffisamment de crampons pour s'accrocher seule au support. Pour les autres, placez un treillage ou tendez quelques fils pour les aider dans leur ascension durant les premières années.
Plantez la bignone en pot ou les espèces cultivées en serre froide dans de grands bacs, dans un mélange de terreau de feuilles et de terre franche.
Arrosez peu, mais régulièrement jusqu'à la reprise.
Dirigez et attachez les rameaux jusqu'à ce que les racines aériennes soient bien ancrées.
Maintenez le sol frais si l'été est chaud en arrosant régulièrement les premières années et en paillant le pied. Une fois établie, elle résiste bien à la sécheresse.
Tous les printemps, apportez une bonne couche de compost au pied qui contribuera à maintenir la fraîcheur tout en nourrissant.
Si les parties aériennes sont endommagées par le gel, attendez le printemps avant de les supprimer, la plante peut repartir de la souche ou des plus grosses branches l'année suivante. Ne vous précipitez pas pour l'arracher !
En pot, la bignone a besoin d'un apport d'engrais mensuel entre avril et septembre (engrais pour arbustes ou pour rosiers). Arrosez régulièrement durant la belle saison. Protégez le pot ou rentrez-le en hiver.
Rempotez ou surfacez (renouvelez le substrat en surface) au printemps lorsqu'elle donne des signes d'épuisement.
Les fleurs s’épanouissent en été sur les rameaux de l’année. La taille doit donc avoir lieu en fin d’hiver, en février-mars.
Bignonia capreolata et Podranea se taillent immédiatement après la floraison, pour favoriser une bonne ramification.
La bignone commune n'est généralement la proie d'aucune maladie ni ravageur. Elle peut cependant subir exceptionnellement les attaques des pucerons, des cochenilles et des araignées rouges, lors des étés chauds et secs. Parfois aussi, l'oïdium se développe.
La bignone se multiplie facilement par marcottage au printemps.
Laissez une branche ramper sur le sol. Enterrez-la sur une vingtaine de centimètres, au niveau de racines aériennes, en la maintenant avec deux cavaliers. Redressez l'extrémité du rameau et attachez-la à un tuteur planté dans le sol.
Vous pouvez aussi placer un pot rempli de terreau sous la branche, et enterrer les racines aériennes dedans, la séparation se fera plus en douceur.
Lorsqu'il y a suffisamment de racines, à l'automne ou au printemps suivant, séparez la marcotte du pied mère et cultivez-la dans un grand pot jusqu'au moment de la plantation.
Avec une longue branche, vous pouvez faire plusieurs marcottes en l'enterrant à plusieurs endroits, telle une vague. C'est ce qu'on appelle une marcotte en serpenteau.
Note : le bouturage est possible mais difficile à réaliser, le marcottage s'avère bien plus aisé !
Contre l’oïdium, vous pouvez pulvériser une solution de lait écrémé (10 % de lait).
Contre les araignées rouges, pulvérisez une macération d’ortie (800 g de racines et feuilles macérées à froid dans 10 l d’eau pendant 2 jours) diluée à 10 %.
Par Pascaline FERLIN-VINCENS
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