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Le genre Corydalis regroupe près de 300 espèces répandues dans toutes les régions tempérées de l'hémisphère Nord. Les plantes ornant les jardins sont des vivaces. Elles séduisent tout d'abord par leur feuillage profondément découpé, évoquant la ciselure gracieuse des feuilles des fougères capillaires. Durant plusieurs semaines, les corydales s'ornent d'épis ou de grappes, plus ou moins denses, de petites fleurs jaunes, blanches bleues ou roses, tubulaires, munies chacune d'un long éperon pointé vers l'arrière. C'est cet appendice qui serait à l'origine du nom de la plante, donnant à la fleur un aspect de casque, Korus en grec. Ou rappelant la tête d'une alouette huppée, oiseau dénommé Korydallis par les Grecs.
Selon l'espèce à laquelle elles appartiennent, les corydales font merveille dans des massifs ombragés, au pied d'une haie ou d'arbustes à feuilles caduques avec des fougères, des sceaux-de-Salomon, des hostas pour créer une ambiance très fraîche. Ou bien encore dans des rocailles, des jardins de graviers, dans les interstices des dallages, sur le dessus d'un muret avec des sédums, des valérianes, des ruines de Rome…
Dans tous les pays où elle pousse spontanément, la corydale a un usage médicinal. Elle appartient en effet à la famille des Papavéracées et possède des vertus sédatives, calmantes. Ainsi la corydale creuse (Corydalis cava) qui pousse dans les bois et les haies en Europe méridionale et centrale possèdent deux alcaloïdes très intéressants dans le traitement de la douleur : de la corydaline, un narcotique léger (mais pouvant entraîner des paralysies à forte dose) et de la bulbocaponine, un sédatif nerveux qui est indiqué dans le traitement de la maladie de Parkinson. La corydale est utilisée depuis longtemps en médecine chinoise, bouillie dans du vinaigre pour lutter contre des douleurs dorsales ou des maux de tête. Des recherches viennent de mettre en évidence que ses propriétés proviendraient d'une substance, la déhydrocorybulbine, qui réduirait les douleurs aiguës et chroniques ainsi que les inflammations sans entraîner les habituels effets secondaires des opiacés : nausée, vomissements, emballements cardiaques, accoutumance… la corydale s'avère une fleur aussi belle que bonne.
La corydale n'est pas aussi fragile que son aspect pourrait le laisser penser. Elle apprécie les sols riches, frais mais ce qui compte réellement est que ce terrain soit parfaitement drainé.
Cette plante craint les rayons brûlants du soleil, la sécheresse. Installez-la donc dans un endroit du jardin protégé des vents desséchants, à la lumière tamisée. Par exemple, dans une rocaille un peu ombragée, sous le couvert d'arbustes caducs, contre un muret…
Les corydales étant commercialisées en godet il est possible de l'installer dans le jardin toute l'année hors des périodes de gel et de sécheresse. Privilégiez néanmoins l'automne ou le printemps pour planter les corydales.
Installez le plant dans le trou de plantation et rassemblez la terre au collet de façon à aménager une petite cuvette d'arrosage au pied de la corydale. Arrosez abondamment.
Attention : le feuillage de certaines corydales peut disparaître pendant l'été ou lors d'épisodes de sécheresse ou de froid intense. Pensez à marquer la présence de la plante à l'aide d'une étiquette afin de ne pas travailler le sol à cet emplacement durant son « éclipse ».
Les corydales sont de culture facile et ne demandent que bien peu d’entretien : un arrosage plus suivi en période de canicule suffit et, éventuellement, pour des raisons esthétiques, la suppression des hampes défleuries.
Les corydales ne craignent aucune maladie et aucun ravageur… à l'exception, parfois, des limaces et des escargots qui peuvent s'avérer friands du feuillage tendre de ces plantes. En cas d'attaques importantes, au printemps, disposez sur le sol quelques granules bleues d'ortophosphate de fer. Contrairement aux granulés blancs de métaldéhyde (dangereux pour les animaux), ce produit, agréé en agriculture biologique, n'est pas issu de la chimie de synthèse et se décompose facilement. Reste que son usage doit être mesuré et limité à la période printanière.
La division des souches de corydale est possible au printemps ou bien en automne mais l'opération est délicate car les tiges sont fragiles, remplies de sève et s'abîment facilement lorsqu'on les manipule. Mieux vaut tenter de multiplier la corydale par le semis de graines fraîchement récoltées en automne.
Remplissez de gros pots d'un mélange drainant de terre de jardin et de sable. Versez du gravillon en surface. Parsemez les graines sur ce substrat. À 15 °C, les semences fraîches germent en quelques semaines. Les graines plus âgées peuvent rester en dormance durant deux ans avant de lever. Soyez donc patient avec vos semis ; entreposez-les contre un mur exposé au nord.
Offrez à vos corydales un paillage de feuilles mortes et/ou de fougères sèches. Cette couverture végétale leur conservera une atmosphère fraîche. Elle compose également un très accueillant abri pour nombre d'animaux dont les crapauds et les carabes qui sont d'efficaces prédateurs des limaces.
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