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Originaire d'Amérique latine cette plante y est consommée depuis la nuit des temps. Elle était utilisée par les civilisations précolombiennes aussi bien comme aliment que pour ses vertus médicinales et ses propriétés tinctoriales. Toutes les plantes de la famille des Solanacées ont eu du mal à s'implanter en Europe après leur arrivée du Nouveau Monde. Leur cousinage avec la mandragore et diverses plantes empoisonnées et/ou magiques les rendaient en effet suspectes. Tomates, pommes de terre et aubergines sont aujourd'hui courantes dans les potagers mais la morelle de Balbis reste fort méconnue. La faute certainement à son aspect… épineux !
La morelle de Balbis est effet entièrement couverte d'aiguillons jaune orangé. Cette plante vivace, cultivée comme une annuelle (la faute à son manque de rusticité), forme en effet un buisson de près d'un mètre de hauteur dont les tiges mais aussi les feuilles et même les calices enveloppant les fruits sont hérissés d'aiguillons. Ce qui représente un frein évident à la gourmandise ! D'autant que les baies de cette morelle, dont la maturité s'échelonne d'août à octobre, peuvent plaire avec leur saveur intéressante, originale, mêlant le goût de la tomate à celui du litchi, mais sans captiver non plus.
Cette morelle est en revanche fort décorative avec son feuillage très joliment découpé, ses grandes fleurs qui s'épanouissent dès le début de l'été, en étoiles blanches, parfois teintées de bleu ou de violet, illuminées par des étamines jaunes et visitées par les abeilles et de nombreux autres insectes. Et ses grappes de baies d'un rouge pimpant (de la taille de tomates cerises) sont indéniablement séduisantes. Cultiver la morelle de Balbis est donc une belle façon d'introduire de la biodiversité dans le jardin.
Hiuppo/CC BY-SA 2.5/Wikimedia
La morelle se cultive exactement de la même façon que la tomate.
La morelle de Balbis apprécie les situations ensoleillées et chaudes ainsi que les terres riches. Tout bon sol de potager lui convient.
Les petites graines de morelle sont semées en terrine au mois de mars.
Semez en terrine au chaud (le rebord intérieur des fenêtres de la maison lui convient parfaitement). En fonction de la température, la levée a lieu en 7 à 10 jours. Les plants poussent alors assez vite (ils se hérissent très tôt de petits aiguillons) et doivent être repiqués en godets dès qu'ils développent deux vraies feuilles.
Installez les plants de morelle de Balbis dans le potager dès que les derniers risques de gelées sont passés, durant le mois de mai en général. On peut, à la façon des tomates, les planter sur un rang (en les espaçant de 50 à 60 cm en tout sens) dans le potager mais leur nature épineuse recommande de les installer en isolé, dans des endroits du jardin où l'on puisse admirer la plante en toute sécurité.
Magnus Manske/CC BY-SA 3.0/Wikimedia
Ces plantes forment des buissons assez ramifiés qui ne nécessitent pas obligatoirement de tuteurage. Toutefois, si elle pousse sur un substrat très riche (un tas de compost ou de fumier par exemple), la morelle de Balbis peut prendre des proportions bien plus généreuses et devra alors être soutenue. Palisser les branches contre un grillage, une clôture peut par ailleurs faciliter la récolte des fruits.
Cette plante ne nécessite pas vraiment d'entretien. Elle n'a pas besoin de fertilisation et sera simplement arrosée en cas de fortes chaleurs, durant la période de formation des fruits. Elle n'a pas non plus besoin d'être taillée. Ce qui est une chance au vu de ses rameaux hérissés d'épines !
La morelle de Balbis ne fait pas l'objet d'attaques de maladie. Ni de ravageurs à l'exception toutefois notable des doryphores qui semblent même les préférer aux pommes de terre. La présence de ces ravageurs est fort désagréable à notre œil de jardinier mais elle ne nécessite pas d'intervention : sauf attaque exceptionnellement importante, les doryphores ne gênent pas la plante.
Voilà l'aspect le plus délicat de la culture de la morelle de Balbis ! Ses fruits arrivent à maturité de façon échelonnée, d'août à octobre. Mais comment cueillir les fruits enveloppés d'un calice piquant au milieu d'un enchevêtrement de rameaux épineux ? Avec des gants. Et en cueillant les baies les plus mûres, celles dont le calice, bruni et séché s'écarte de lui-même, celles dont l'épiderme se craquelle. Elles sont alors sur le point de tomber sur le sol et se laissent cueillir facilement.
Les baies de la morelle de Balbis ne sont en général que picorées par le visiteur du jardin. Mais elles se conservent quelques jours au réfrigérateur.
Elles peuvent se transformer en originales confitures. Ou être dégustée immédiatement en compote : on fait macérer durant 1 h les fruits coupés en deux avec la moitié de leur poids en sucre et le zeste d'un citron vert puis on fait doucement cuire ce mélange durant 10 min. Cette crème de morelle accompagne très bien un riz au lait ou bien un gâteau de semoule.
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Il est tout à fait possible de récupérer les graines de cette morelle afin d'obtenir des plants l'année suivante. Pour cela, ramassez sur le sol les fruits arrivés à totale maturité. Coupez-les en deux et versez leur contenu dans un verre avec un peu d'eau minérale. Au bout de 48 h, la pulpe de la morelle s'est dissoute et a libéré les graines. Versez le contenu du verre dans une passoire, passez le tout sous le jet d'eau du robinet. Égouttez et disposez les graines sur du papier adsorbant. Elles se détachent dès qu'elles sont sèches. Glissez-les alors dans un sachet en papier à conserver dans un endroit frais et sec.
La morelle de Balbis est une plante-piège. C'est d'ailleurs ainsi qu'elle est utilisée par certains producteurs de pomme de terre hollandais. Ils plantent cette morelle de Balbis dans leurs champs afin de limiter les attaques de doryphores (qui, en dévorant leur feuillage, se détournent de celui des pommes de terre)… et celles des nématodes à kyste. Ces vers microscopiques ont la capacité de se conserver des années dans le sol sous forme de kystes jusqu'au moment où des racines de pommes de terre se développent à proximité. Ils se réveillent alors pour les attaquer. Le système racinaire de la morelle de Balbis stimule de la même façon le réveil des nématodes… mais il ne les alimente pas et les ravageurs dépérissent alors.
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