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Plantation
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D'une longévité exceptionnelle, Camellia sinensis est un arbuste persistant au port dressé d'environ 5 à 8 m de haut quand il pousse dans son milieu naturel, et quand on le laisse se développer sans contraintes. Ailleurs, il peut atteindre 2 à 4 m dans de bonnes conditions. Cet arbuste est en effet l'une des nombreuses espèces du genre Camellia qui ont conquis les jardiniers occidentaux pour leur feuillage vernissé et coriace, décoratif toute l'année, et leurs fleurs extraordinaires s'épanouissant en période hivernale.
Cependant, si les espèces proposées en Europe pour l'ornement des jardins ont toutes des fleurs très attirantes, celles de Camellia sinensis le sont beaucoup moins car cette espèce n'a jamais été cultivée pour sa floraison. Destinée à avoir son feuillage récolté pour la fabrication du thé, elle ne rivalise pas avec les autres au niveau de sa floraison. Cette dernière est blanche, de taille moyenne (3 à 5 cm de diamètre), simple et ouverte sur un gros bouquet d'étamines jaune doré légèrement odorantes.
L'arbuste est rustique dans son aire d'origine, habitué aux terrains d'altitude où il fait frais. Sous nos climats, il résiste à des gels jusqu'à -12 °C grâce à sa robustesse mais si ces périodes ne sont pas trop longues. Il ne faut pas oublier que son climat de prédilection reste tempéré et océanique, donc plutôt doux, assez humide, nuageux et avec des écarts de températures minimes entre les saisons. Le littoral atlantique est donc le meilleur endroit où le cultiver en France. Dans les autres régions, une situation abritée en hiver et mi-ombragée est recommandée.
On peut employer le théier (Camellia sinensis) dans tous les types de jardin, dès l'instant où la nature acide du sol est avérée. Sa plantation dans une haie libre donne du volume à cette dernière, et la persistance de son feuillage agit comme un brise-vue toute l'année. Planté en isolé, Camellia sinensis aura besoin d'être entouré par des vivaces fleuries telles que des bruyères fleurissant avant ou après lui de façon à toujours avoir une animation colorée.
Sa culture en pot est tout à fait possible sur des terrasses et balcons abrités du plein soleil. En hiver, il sera nécessaire de le protéger du gel et des vents glacés, pot compris.
À noter : le nom latin de la plante, comme de tous les camélias, comporte deux « l » : Camellia. Alors que le nom commun n'en comporte qu'un : camélia. C'est l'une des particularités de la nomenclature botanique transcrite dans le langage courant. On trouve également la plante sous le non de Camellia chinensis et Camellia thea.
Privilégiez une situation mi-ombragée lumineuse, ou abritée du plein soleil aux heures les plus chaudes de la journée. Il n'y a que dans les régions où le soleil joue en permanence avec les nuages, comme sur le littoral breton, que l'arbuste peut rester à exposition très ensoleillée toute la journée. Il lui faut cependant un minimum de 3 h de soleil par jour.
Comme tous les camélias, le théier demande un sol acide, le mieux étant une terre de bruyère légère et fraîche.
Évitez les endroits battus par les vents et les zones de courants d'air.
Plantez de préférence en début d'automne, afin de laisser ce persistant s'installer avant l'hiver en profitant au mieux des pluies de la saison.
On peut également planter au printemps et jusqu'en juin. Plus on va vers l'été et plus il faut être soucieux de l'arrosage. Le jeune arbuste mis en terre ne doit en effet pas souffrir de sécheresse.
Il est déconseillé de planter en hiver.
Pour la plantation en pleine terre, creusez un trou assez large et profond (2 fois la taille de la motte) pour placer la motte dans un mélange par tiers de terre de bruyère, terreau, et terre de jardin. Si votre terre est déjà suffisamment acide et aérée, ajoutez simplement du terreau dans le trou de plantation.
Pour la plantation en pot, faites un mélange par moitié de terreau « arbustes à fleurs » avec de la terre de bruyère.
Bon à savoir : il ne faut jamais planter uniquement dans de la terre de bruyère car elle n'est pas assez nutritive.
Camellia sinensis, comme les autres arbustes du genre Camellia, développe des racines superficielles. Il a besoin d'une terre fraîche qui ne s'assèche pas en surface.
L'arrosage doit donc se faire sur une aire assez large autour du pied (60 cm à 1 m selon la taille de la plante), pour que l'ensemble des racines en profite. Arrosez sans excès mais assez souvent, car le type de sol dans lequel pousse cet arbuste reste poreux.
Un arrosage très régulier pendant la première année de plantation est obligatoire pour aider l'arbuste à reprendre dans son nouvel environnement. Ensuite, il faut conserver un sol frais pendant les périodes de sécheresse, qu'elles soient printanières, estivales, automnales ou hivernales. En effet, l'arbuste persistant demande aussi un apport d'eau en hiver si cette saison est très sèche. Un arrosage de temps à autre lui permet de maintenir un beau feuillage. L'arrosage se fait dans ce cas en milieu de journée, et jamais pendant les périodes de gel.
Camellia sinensis résiste mieux au froid en pleine terre qu'en pot. Il supporte jusqu'à -12 °C au maximum. Pour une culture en pot, on emmaillote le pot et la ramure avec du voile d'hivernage quand le gel est rude et persiste plusieurs jours d'affilée.
Paillez le sol autour de l'arbuste pour conserver la fraîcheur du sol et protéger les racines du froid.
La neige aura tendance à abîmer le feuillage si on la laisse. Secouez la ramure pour la faire tomber.
Un apport de terreau de feuilles en automne ou au printemps renouvelle les éléments nutritifs disponibles et conserve l'acidité du sol. Si besoin, en sol neutre ou peu acide, apportez aussi un complément de terre de bruyère au pied chaque année à la même période.
On peut remplacer le terreau de feuilles par un engrais spécifique pour plantes de terre de bruyère, en particulier pour la culture en pot à raison de deux apports dans l'année, au printemps et en automne. Cet engrais permet également de rétablir les choses quand la plante a subi une chlorose (décoloration des feuilles) suite à une carence ou à un pH trop alcalin du sol. En pleine terre, un complément de terre de bruyère et de terreau de feuilles sera aussi nécessaire dans ce cas.
La croissance lente de Camellia sinensis n’exige en général pas de taille. Celle-ci n’est pas nécessaire pour les cultures en haie libre où on laisse la forme naturelle de l’arbuste.
De la même façon, la taille est rarement pratiquée pour la culture en pot car l’arbuste se développe moins dans ces conditions. Cultivé en grands bacs de terrasse, il peut cependant prendre plus d’ampleur et demander une taille de rééquilibrage de la ramure.
La taille se pratique après la floraison, donc en fin d’hiver pour éviter les périodes de grand froid, en raccourcissant les tiges dégingandées à l’aide d’un sécateur bien affûté.
Les camélias résistent de façon générale aux parasites et maladies et n'y sont que très peu sujets. Mais de mauvaises conditions de culture peuvent entraîner l'apparition de pucerons, de cochenilles puis d'un champignon formant un voile noir semblable à de la suie sur les feuilles. C'est ce que l'on appelle la fumagine. Améliorez l'arrosage et nourrissez plus régulièrement la plante pour que ces attaques disparaissent.
Si vous voulez fabriquer votre thé, récoltez quelques jeunes feuilles de votre théier (Camellia sinensis). Ce sont les jeunes pousses tendres que l'on coupe au printemps quand elles sont en pleine période de croissance. Prélevez le bourgeon (appelé « pekoe »), qui est une feuille encore enroulée sur elle-même, plus les deux ou trois feuilles suivantes. La cueillette traditionnelle du bourgeon plus une seule feuille est dite « impériale ». La coupe se fait par pincement de la jeune tige terminale, entre le pouce et l'index. Un petit sécateur ou un ciseau à bouquet permettent aussi cette cueillette. Il faut ensuite faire sécher les feuilles avant de les utiliser.
La multiplication du Camellia sinensis se fait par bouturage à l'étouffée, en été.
Le bouturage à l'étouffée se fait à partir de tronçons terminaux prélevés sur de jeunes tiges, en laissant 3 feuilles. Plantez les boutures dans un mélange de tourbe et de sable ou de terreau de bouturage. Couvrez avec un film en plastique transparent pour conserver l'humidité et arrosez régulièrement en aérant tous les jours ou tous les 2 jours. Les boutures restent ainsi pendant une année.
Le rempotage se fait en petits godets individuels au bout d'un an, les boutures sont ensuite transplantées dans des conteneurs plus grands et y restent encore deux ans avant d'être replantées au jardin.
Si le sol du jardin est calcaire ou très engorgé et ne se prête pas à la culture du théier (Camellia sinensis) ni à celle des plantes de terre de bruyère, il vaut mieux ne pas s’entêter. Cultiver la bonne plante au bon endroit reste le meilleur gage de réussite.
Le théier (Camellia sinensis) est originaire de Chine, mais il a très vite été cultivé dans la plupart des régions chaudes et humides du continent asiatique. L’usage des feuilles de cet arbuste dans de l’eau bouillie daterait de 2 737 avant notre ère.
Avant d’être intégré dans le genre Camellia, le théier avait pour nom Thea sinensis, ce qui simplifiait un peu les choses pour les néophytes, on comprenait ainsi très bien que l’on parlait du thé ! Ce classement en Camellia sinensis date de 1887, mais « l’arbre à thé » était déjà connu des Occidentaux depuis le XVIIe siècle. Introduit en 1610 en Hollande, le théier fut acclimaté par le botaniste suédois Karl Von Linné puis cultivé sans succès en France pour la production.
Le véritable thé de Chine (sinensis) se nomme Camellia sinensis var. sinensis, mais l’espèce qui est aujourd’hui principalement cultivée dans toute l’Asie par les producteurs de thé vient à l’origine de la région d’Assam en Inde. Elle est donc appelée Camellia sinensis var. assamica. Ce théier aux feuilles plus souples destiné aux plantations et récoltes commerciales n’est pas cultivé sous nos climats.
Le nom de Camellia viendrait d’un hommage au père Kamel, célèbre jésuite du XVIIe siècle très féru de botanique et dont les lettres portaient la signature de Pater Camellus.
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