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Plantation
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Floraison
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Les Miltonia et Miltoniopsis, ou orchidées-pensées, sont au nombre d'environ 25 espèces (avec les hybrides primaires). Leur aire de répartition englobe l'Amérique centrale, les hauts plateaux des Andes, l'ouest du Brésil, le Pérou, la Colombie et la Bolivie. Elles demandent les mêmes conditions de culture.
Ce sont des plantes sympodiales pourvues de pseudo-bulbes piriformes d'une dizaine de centimètres, serrés en masse les uns contre les autres. Les feuilles lancéolées prennent leur origine à la base du pseudo-bulbe. Elles sont persistantes.
Les Miltonia et Miltoniopsis vivent dans des habitats frais à tempérés au sommet des arbres, en lisière de forêt, entre 250 et 2 500 m. Les inflorescences apparaissent avec les nouvelles pousses qui produiront les tiges florifères l'année suivante. Les fleurs s'épanouissent entre avril et juillet, mais les hybrides permettent de disposer de fleurs pratiquement toute l'année. L'inflorescence émerge à l'aisselle des feuilles et peut atteindre 0,60 m de longueur, avec des fleurs (3 à 10) très parfumées, grandes (jusqu'à 7 cm) et de coloris variés, qui durent jusqu'à 2 mois. Le seul inconvénient de cette étonnante orchidée est qu'une fois coupées, les fleurs se fanent rapidement, parfois en l'espace de quelques heures.
Les Miltoniopsis ont été souvent hybridés. Il existe actuellement, sur le marché, des centaines d'hybrides aux couleurs veloutées et éclatantes, aux dessins extrêmement variés, qui n'ont plus qu'un lointain rapport avec les espèces botaniques. Ces dessins occupent toute la partie centrale de la fleur. Ils portent le nom de « masque ». Hybridés entre eux, les Miltoniopsis l'ont également été avec de nombreux genres voisins (Oncidium, Brassia, Odontoglossum, Cochlioda, etc.).
Cette grande capacité d'hybridation est une des caractéristiques de la sous-tribu des Oncidiinae. Il existe actuellement des hybrides comportant 6 genres différents dans leur ascendance. Les fleurs obtenues n'ont plus rien de commun avec leurs ancêtres botaniques. Selon toute vraisemblance, elles n'auraient plus aucune possibilité de se reproduire dans la nature, voire d'y retrouver un insecte pollinisateur. Adaptées aux critères des jurys horticoles et non plus aux interactions écologiques des forêts tropicales, beaucoup d'entre elles ont perdu cette qualité indicible, cette impression d'harmonie, qui était probablement le reflet de leur rôle au sein de la nature.
Les Miltonia dégagent un parfum extraordinaire qui justifierait, à lui seul (avec le masque), tous les efforts qu'implique la culture de ce genre difficile.
Plus robustes, les hybrides sont généralement plus faciles à cultiver. Ils apprécient une température moyenne (20 °C environ) et des arrosages réguliers en phase de croissance, plus rares en hiver.
Alejandro Bayer Tamayo/CC BY-SA 2.0/Flickr
Les espèces des genres Miltonia et Miltoniopsis aiment la mi-ombre et la lumière solaire filtrée, plutôt sur des appuis de fenêtres exposées à l'Ouest que plein Sud. Comme toujours, les feuilles constituent un excellent indicateur du choix de l'exposition. Foncées, elles manquent de lumière ; tirant sur le jaune, elles en ont trop, sans oublier que la troisième année, les feuilles ont tendance à tomber.
En général, les Miltonia et Miltoniopsis s'acclimatent bien en appartement. La température idéale est de 23 à 26 °C le jour et de 15 à 18 °C la nuit.
En été, il supporte des températures diurnes de 27 à 32 °C durant un bref laps de temps et uniquement s'il est abrité dans un site assez ombragé. En hiver, bien qu'il résiste à 4 °C, il est conseillé de veiller à ne pas descendre en dessous de 12 °C.
Le choix, à l'achat, d'un plant en fleurs permet de connaître assez précisément les diverses périodes de culture qui varient en fonction de l'espèce.
Bon à savoir : si le plant est en fleurs au moment de l'achat, il y a de fortes chances qu'il refleurisse l'année suivante au même moment. Cela détermine les autres périodes à respecter pour ces orchidées.
Le substrat utilisé est, en général, à base d'écorce de pin, de fragments de fougère arborescente avec un fond drainant. Pour le substrat, optez pour des gravillons de roche volcanique pour le fond et 2 volumes de petits morceaux d'écorce de pin, 1 volume de fibres de noix de coco, de palmier ou de fougère et 1 volume de tourbe en granulés pour le substrat à proprement parler.
Tracie Hall/CC BY-SA 2.0/Flickr
Les Miltonia et les Miltoniopsis sont des plantes qui n'aiment pas la lumière vive. En été, ils ont besoin d'un ombrage sévère (toile à ombrer).
C'est là un des points les plus délicats de la culture des Miltonia et des Miltoniopsis. La serre tempérée est trop chaude et trop éclairée pour la plupart d'entre eux. Quant à la serre froide, elle est souvent trop froide.
La seule solution est donc de jouer sur les hétérogénéités de température à l'intérieur de la serre ou d'aménager un compartiment spécial où les températures peuvent être mieux adaptées, de même que l'ombrage, l'humidité et l'aération.
Les températures les plus favorables se situent entre 12 °C (minimum) et 24 °C (maximum).
Le substrat des Miltonia et Miltoniopsis doit être humide en permanence, mais sans être détrempé. Il n'y a pas de période de repos. Le taux d'humidité ambiante doit être élevé, de 70 à 80 %, avec une ventilation parfaite. La circulation d'air efficace, notamment en été, permet de faire baisser les températures trop élevées et d'éviter la formation de champignons, résultats des gouttes de transpiration stagnant à l'aisselle des feuilles.
Il est indispensable de fournir des apports d'eau réguliers et constants, de préférence hebdomadaires, qui peuvent être augmentés ou réduits selon la saison. La règle veut de procéder à l'arrosage le matin, de manière à ce que l'eau s'évapore avant la nuit, notamment en hiver pour éviter la pourriture.
Attention : dans tous les cas, ne laissez jamais l'eau stagner dans les coupelles.
Pour la fertilisation, prévoyez un arrosage avec 1/2 dose d'engrais NPK 20-20-20 tous les 15 jours ou 1 dose entière tous les mois. Le meilleur traitement correspond à un engrais riche en fer et à un pH d'eau de 6,5.
En hiver (ou selon le cycle de vie du plant), suspendez les apports d'engrais pendant 2 mois.
Attention : il est important de ne pas exagérer la quantité d'engrais afin de ne pas brûler les racines.
Pratiquez un rempotage annuel, c'est important ! Ce rempotage évite que les racines envahissent le pot au point d'empêcher une circulation correcte de l'air. Le meilleur moment se situe en fin de printemps au début de l'automne, dans tous les cas après la floraison et après le développement des nouvelles pousses. Si les pousses sont trop avancées après la floraison (soit plus de 8 à 10 cm), patientez jusqu'à ce qu'elles soient entièrement développées avant de rempoter le plant.
Au moment du rempotage, il peut être nécessaire de diviser le plant ; utilisez des outils stérilisés pour éviter de transmettre d'éventuelles infections. Il est vivement conseillé d'opter pour un pot en plastique, plus léger, moins rigide et qui ne concentre pas les sels minéraux et les traces d'engrais qui risquent d'être corrosifs pour les racines.
Conseil : attendez 2 ou 3 jours après le rempotage avant d'arroser le substrat de manière à ce que les racines sectionnées aient eu le temps de sécher, afin d'éviter la formation de champignons.
Lorsque la fleur se fane, supprimez la tige florale en la coupant à ras des feuilles. Pratiquez cette coupe dès les premiers signes de défleuraison, afin de laisser des forces au plant, inutile de perdre de l'énergie pour une fleur fanée…
Le non-respect des conditions de culture est le pire ennemi des Miltonia et Miltoniopsis. Ainsi, une mauvaise hygrométrie ou des erreurs de luminosité peuvent entraîner une nécrose des feuilles, qui se manifeste par des taches allongées de couleur brune et des feuilles molles.
Une mauvaise circulation de l'air peut entraîner quant à elle une pourriture noble (botrytis) qui menace les fleurs.
Enfin, parmi les parasites qui menacent le plus souvent, il est possible d'éliminer les cochenilles, qui apparaissent souvent sur des plantes insuffisamment saines, avec des produits adaptés (par exemple à base d'huile de paraffine, qui les asphyxie).
Swallowtail Garden Seeds/CC BY 2.0/Flickr
La division de touffes est le mode le plus habituel de multiplication simple. Il est essentiellement applicable aux orchidées sympodiales tels les Cattleya, Paphiopedilum, Miltonia, Miltoniopsis, Masdevallia, Lycaste, etc.
La division des touffes doit être accomplie au moment du rempotage. Mais tout rempotage ne l'exige pas. Il faut connaître les risques auxquels la plante est soumise, car l'effet traumatisant de la division s'ajoute à celui du rempotage. Cette opération ne peut être effectuée que sur des plantes bien fournies et en bonne santé. Par ailleurs, de nombreux genres, incluant Miltonia et Miltoniopsis, sont esthétiquement plus satisfaisants lorsqu'ils sont cultivés en touffes importantes. On doit donc tenir compte du préjudice esthétique qu'implique cette scission.
La qualité de la floraison est, en général, moindre sur une petite touffe que sur une grande. En conséquence, on ne devra jamais pratiquer de division au terme de laquelle le nombre de pseudo-bulbes serait inférieur à 3 sur une même touffe (règle « des 3 »).
Une fois la plante dépotée et précautionneusement débarrassée de son substrat, il est possible de procéder à la section du rhizome. Le rhizome est la tige rampante, plus ou moins développée, sur laquelle sont insérés racines et pseudo-bulbes. Pour ce faire, on utilise un couteau à lame bien aiguisée, préalablement stérilisée par un passage à la flamme.
Procédez ensuite à la séparation des racines ; celle-ci ne pose guère de problèmes si les racines sont peu entrelacées. Les plus anciennes, souvent mortifiées, plus ou moins fonctionnelles, doivent être coupées au moins partiellement. En revanche, il est impératif de respecter les nouvelles pousses racinaires. Cependant, si le moment du rempotage est opportun, les nouvelles racines ne se sont pas encore développées et ne risquent donc pas d'être blessées.
Conseil : évitez les trop petites touffes qui sont peu esthétiques et surtout trop fragiles.
Toutes les Miltonia et Miltoniopsis ont d'importants besoins en eau, une eau légèrement acide et sans grande minéralisation. L'exploitation d'eau de pluie via un récupérateur permet des économies sur l'eau d'arrosage et de brumisation.
Attention : les feuilles contiennent de l'oxalate de calcium nocif, ne les mélangez pas à votre compost !
Miltoniopsis signifie « ressemblant à un Miltonia ». Cette dénomination de Miltonia est aujourd'hui récusée pour les « orchidées-pensées ». Elle est introduite par Lindley en 1837, en l'honneur de Earl Fitzwilliam, vicomte de Milton, grand horticulteur et habile orchidophile.
Une cinquantaine d'années après la première description de Miltonia, en 1889, l'horticulteur Godefroy-Leboeuf (1859-1929) établit que les espèces colombiennes différaient des espèces brésiliennes. Il crée un nouveau genre, Miltoniopsis.
Malgré cette division, correcte d'un point de vue botanique, les horticulteurs et les érudits continuent pendant un temps à utiliser Miltonia pour les 2 genres. En 1976, Garay et Dunsterville rétablissent le nom Miltoniopsis, exception faite des hybrides qui sont enregistrés avec le nom générique Miltonia.
Cette distinction perturbe encore les habitudes de nombreux horticulteurs et orchidophiles. Miltoniopsis et Miltonia sont au demeurant justiciables de modes culturaux identiques.
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