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Plantation
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Floraison
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Taille
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Le genre Dorycnium regroupe quelques vivaces persistantes à base lignifiée, typiques de la région méditerranéenne. Ces arbrisseaux de 20 à 50 cm de haut ont une végétation très ramifiée formant un large dôme étalé. Leur intérêt ornemental vient avant tout de leur forme compacte argentée et du contact très doux du feuillage car la floraison est somme toute assez discrète.
La plante appartient à la famille des Légumineuses ou Fabacées et à la sous-famille des Papilionacées comme le haricot. Elle pousse du littoral jusqu'aux zones de basses montagnes (750 m d'altitude), dans des terrains secs, caillouteux et pauvres même calcaires tels que les prairies sèches, les maquis, les garrigues mais aussi dans les éboulis et les sols dégradés.
Les Dorycnium sont des plantes à vie courte qui tolèrent des gelées jusqu'à -12 ou -15 °C.
La dorycnie hirsute encore appelée bonjéanie appartient à l'espèce hirsutum. Les feuilles de 1 à 2 cm, dépourvues de pétiole, sont composées de 3 folioles et 2 stipules à la base, de 7 à 25 mm de long et 3 à 8 mm de large, allongées-ovoïdes. Chez la badasse, Dorycnium pentaphyllum, les folioles sont plus fines et la feuille ne dépasse pas 1 cm.
Des capitules de 20 à 25 mm, constitués de 4 à 12 petites fleurs blanches légèrement rosées constellent le sommet de la touffe entre avril et juillet. La corolle est typique de la famille des Papilionacées avec un étendard dressé, 2 ailes blanches à roses soudées et la carène plus courte terminée par une pointe rouge.
Les gousses ovoïdes, disposées en étoile, sont d'un joli pourpre brillant et contiennent des graines sphériques qui sont projetées à maturité. Les gousses une fois ouvertes ont une forme de pied de coq d'où son autre nom vernaculaire.
Le mot Dorycnium désigne en grec ou latin, les plantes non déterminées.
Le dorycnium ou dorycnie pousse dans tout sol, acide ou calcaire, pauvre, caillouteux ou sablonneux. Il tolère des gels de -12 à -15 °C à condition de pousser dans un sol bien drainé et pousse très bien en bord de mer.
Il peut aussi se cultiver dans un pot que vous rentrerez dans une pièce fraîche en hiver. Placez-le en plein soleil.
Mariez la dorycnie hirsute avec du thym, des lavandes, de l'origan, des sauges officinales…
Plantez le dorycnium au printemps ou à l'automne.
En pleine terre :
Pour la culture en pot :
Il est inutile de fertiliser la plante en pleine terre.
Vous pouvez pailler le sol avec des graviers pour améliorer le drainage et mettre en valeur la couleur argentée du feuillage.
En pot, apportez une fois par an, à l'automne un engrais organique à libération lente ou étalez quelques poignées de compost en surface.
Après la floraison, raccourcissez les tiges à la cisaille de manière à conserver un port compact. Ceci évite aussi d'épuiser le plant avec la fructification.
On ne lui connaît pas de nuisibles vraiment importants. Il faut savoir que la plante ne vit que quelques années.
biodivinf/CC BY-NC-SA 2.0/Flickr
Le dorycnium se multiplie par semis ou bouturage.
Le semis se fait souvent naturellement et en abondance sur sol rocailleux.
Il est également possible de récolter les graines pour les semer. En automne, réalisez un mélange léger de terre de jardin et de sable puis répartissez les graines en les recouvrant légèrement. Une meilleure germination est obtenue en scarifiant les graines, avec du papier de verre par exemple.
En août-septembre, réalisez des boutures aoûtées.
Les dorycnies sont d’excellents couvre-sol employés notamment pour revégétaliser les éboulis, les espaces dégradés, les talus secs et ensoleillés. Elles sont en outre mellifères et nectarifères attirant les abeilles aussi bien que les papillons. La dorycnie hirsute est employée en homéopathie sous le nom de « bonjéanie hirsute ».
Les Dorycnium hirsutum et pentaphyllum se trouvent en Europe centrale et méridionale jusqu’en Grèce. En France, ils sont présents sur les coteaux secs et arides du Midi, mêlés au chêne kermès, et de l’Ouest, jusque dans l’Isère, l’Ardèche, la Lozère, l’Aveyron, la Vienne, les Deux-Sèvres et la Charente, la Corse…
Les chercheurs s’intéressent depuis les années 2 000 aux Dorycnium afin de les introduire en tant que plante fourragère dans les prairies tempérées du sud de l’Australie où les précipitations sont inférieures à 600 mm. Les espèces Dorycnium rectum et hirsutum ont été retenues du fait de leur large distribution sur tout le bassin méditerranéen. Même si le pouvoir nutritif des Dorycnium est inférieur à celui des luzernes, il permet aux troupeaux de pallier les périodes de disette.
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